This isn’t over

Les hommes doivent être ou carressés ou écrasés : ils se vengent des injures légères, ils ne le peuvent quand elles sont très grandes. Si bien que lorsqu'il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance.

Nicolas Machiavel, Le Prince, Chap. III

 

 

Le Royal Rumble et la RAW de la semaine dernière ont très clairement donné le coup d’envoi d’une Road to WrestleMania qui s’annonce comme souvent incroyablement excitante. Cette période de l’année est souvent propice à toutes sortes de fantasmes, à l’élaboration de dream cards, à des idées de storylines rocambolesques aboutissant à des matchs trahissant une érection naissante sous votre pantalon de pyjama ou que sais-je encore. Même si cela équivalait à recevoir l’appellation « RAWMania 27 » de notre ami Spanish l’année passée, il semble cette fois difficile de ne pas s’extasier devant la folie qui va probablement prendre possession du Sun Life Stadium à Miami le 1er avril prochain.

 

 

C’est aussi l’époque de l’année durant laquelle les caméramans de la WWE semblent perdre toute notion de cadrage.

 

 

Nalyse du RAW du 6 février

Les hommes doivent être ou carressés ou écrasés : ils se vengent des injures légères, ils ne le peuvent quand elles sont très grandes. Si bien que lorsqu'il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance.

Nicolas Machiavel, Le Prince, Chap. III

 

 

Le Royal Rumble et la RAW de la semaine dernière ont très clairement donné le coup d’envoi d’une Road to WrestleMania qui s’annonce comme souvent incroyablement excitante. Cette période de l’année est souvent propice à toutes sortes de fantasmes, à l’élaboration de dream cards, à des idées de storylines rocambolesques aboutissant à des matchs trahissant une érection naissante sous votre pantalon de pyjama ou que sais-je encore. Même si cela équivalait à recevoir l’appellation « RAWMania 27 » de notre ami Spanish l’année passée, il semble cette fois difficile de ne pas s’extasier devant la folie qui va probablement prendre possession du Sun Life Stadium à Miami le 1er avril prochain.

 

 

C’est aussi l’époque de l’année durant laquelle les caméramans de la WWE semblent perdre toute notion de cadrage.

 

 

Nalyse du RAW du 6 février

 

 

Alors attention ! Ne nous enflammons pas comme le premier Kane roulé dans l’essence venu. La carte officielle est pour le moment constituée de deux matchs : The Rock contre John Cena et Sheamus contre le malheureux qui aura la mauvaise idée de porter la ceinture des poids lourds dans un mois et demi. Il semble donc à la fois présomptueux et surtout bien déraisonnable pour notre petit cœur de fan de commencer à faire des plans sur la comète 52 jours avant ce qui pourrait bien être la plus électrique, la plus fantastique, la plus mémorable des éditions du plus grand show de l’année avec dix matchs 5 étoiles, des orgasmes toutes les vingt minutes et le nirvana catchesque que nous attendons depuis des années.

 

Bah quoi ?

 

 

(WrestleMania 28, Miami, April 1st 2012)

… AND YOUR NEW WORLD HEAVYWEIGHT CHAMPION, THE GREAAAAT KHAAAALIIIIII !

*bruit coup de feu chez Jyskal*

 

 

Commençons le show par la fin si vous le voulez bien. Comment ça "non" ? De toute façon, vous n'avez pas franchement le choix car c’est moi qui décide aujourd’hui. Et si je veux commencer par la conclusion de l’épisode, c’est que nous avons eu une bien curieuse trame lundi soir. Sachez déjà, avant de vous aventurez plus loin, que nous n’avons eu ni Brodus Clay, ni John Cena, ni champion US en action, que les Divas ont eu un match, que le segment micro introductif a duré 20 minutes, qu’on nous a repassé encore une fois les vidéos "hype" de l’affrontement Cena/Rock (absolument fantastiques au demeurant) et que John Laurinaitis n’a pas été viré. Tout comme les ratings de RAW, je viens probablement de perdre quelques centaines de milliers de lecteurs pour le deuxième quart de la review, mais bon il me reste toujours les habitués, la Rédac et les petits nouveaux qui ne savent pas encore sur quel site ils sont tombés, c’est déjà ça.

 

 

– C’est quand même une drôle de position Jyskal, t’es sûr que c’est obligatoire pour tous les nouveaux sur le forum?

– Ouais ouais She Mamuse, fais moi confiance, t’inquiète. Et n’oublie pas demain matin pour le pain, c’est une tradition pas trop cuite hein, pas trop cuite surtout.

 

 

Rentrons donc dans le vif du sujet avec le main event de la soirée, un Six Pack Challenge mettant aux prises les protagonistes de la chambre à élimination rouge de dans quelques semaines. Une bien belle idée d’autant que ce match a pour enjeu principal de déterminer celui qui restera le plus longtemps à se faire chier dans son pod lors du PPV. J’espère d’ailleurs que lors du dit pay-per-view, on ne verra pas le spot lumineux se balader sur la cellule de ce vainqueur mystère (patience lecteur) lors des traditionnels roulements de tambour, son et lumière annonçant l’arrivée du prochain challenger assoiffé de sang. Ca serait vraiment nous prendre pour des quenelles.

 

 

Ce match mettait donc en scène CM Punk,  Chris Jericho, The Miz, R-Truth, Dolph Ziggler et Kofi Kingston, visiblement de nouveau en odeur de sainteté. Une bien belle affiche, la chambre rouge a vraiment fière allure malgré l’absence de Cena. Et le match a été à la hauteur des promesses affichées par les noms en action. Un main event comme on en redemande chaque semaine ! Vraiment idéal pour tester l’alchimie des 6 participants et ainsi peut être déterminer les ordres de passage et les enchainements lors du PPV, cet affrontement a permis à tout le monde de se mettre en valeur et nous a offert de bien beaux moments.

 

CM Punk a encore été booké très dominant en passant en revue quasiment tout le monde au cours du match. Rien de bien étonnant quand on note le léger déséquilibre « 2 faces, 3 heels et 1 machin qui se parle à lui même » dans la répartition des rôles. Kingston étant encore loin derrière en terme de build, Punk doit mener la danse côté gentils. L’affrontement direct contre son très probable futur adversaire à Mania, Chris Jericho, a été soigneusement évité mais habilement mis en scène à chaque fois que cela était possible. Y2J a été détestable au possible en passant son temps loin de l’action et des emmerdes tout en brisant les tombés décisifs. Mais lors de ses séquences, il a su nous rassurer sur son niveau, intact.

 

 

– Aaaaah Monsieur Jericho! Les pieds sur les cordes! Vous êtes donc heel! Oh comme je suis content Monsieur Jericho, laissez moi me prosterner devant votre grandeur ! Vous faites un merveilleux heel Monsieur Jericho, je n’ai jamais douté de vous ! Gloire à vous !

– Mais compte tocard, compte!

 

 

 

Kingston, Ziggler et Truth ont été corrects sans plus. Mais le mauvais élève de la soirée c’était l’Awesome One, The Miz. Sur un spot assez anodin, R-Truth prend son élan et entame un saut périlleux avant par dessus la 3èmecorde pour atterrir sur son ex-compère. Ce dernier croit bon de se décaler et manque complètement l’appréciation de la trajectoire de la Vérité pour finalement le laisser s’écraser assez durement à l’extérieur du ring, presque tête la première. S’en suit une petite période de flottement au terme de laquelle Truth sera escorté en coulisse, heureusement rien de grave.

 

Et Mizanin ne s’arrête pas en si bon chemin avec un botch inhabituel et absolument ridicule. Alors que Jericho s’élance dans les cordes, Miz veut le cueillir avec un coup de la corde à linge que Y2J esquive. Sauf que l’homme à la crête anticipe le spot suivant à savoir une double collision et s’écroule donc sans aucun contact à la stupeur du public. Même si il se relève immédiatement pour encaisser cette fameuse double collision et qu’il est possible que cela ne soit dû qu’à une simple incompréhension entre les deux hommes sur un call (mouvement de transition pas forcément prévu dans le déroulement initial et annoncé par les lutteurs sur le moment), on peut se demander ce qui se passait dans la tête du Miz qui n’était vraiment pas aux affaires lundi soir… Si on ajoute à cela le léger botch de Cole qui confond à un moment Ziggler et Jericho, Vince devait probablement s’arracher les cheveux en coulisse !

 

 

Les gars mon t-shirt ne me répond pas quand je lui parle, je crois que je deviens fou !

 

 

Mais heureusement, cela n’a en rien entaché un main event de fort belle facture qui aboutit à une victoire pleine de roublardise d’un Ayatollah of Rock’n’Rollah qui profite d’un GTS de Punk sur Dolphy pour expédier le premier hors du ring avant de couvrir le second. Y2J sera donc le dernier entrant dans la chambre des supplices et il y a fort à parier que l’image de fin de ce RAW, avec un Chris tout souriant assis en tailleur au centre du ring avec la ceinture à la manière du Straightedge, pourrait être bien plus qu’un clin d’œil.

 

Car s'il y’a bien une storyline en laquelle je porte d’immenses espoirs (Rock/Cena et le Taker/HHH, dont nous parlerons plus tard, sont 2 matchs qui s’écrivent quasi d’eux mêmes) c’est bien celle entre les deux Best in the world.

 

L’image de fin du main event faisait écho à un événement survenu un peu plus tôt dans la soirée. Le Canadien avait décidé de venir nous offrir sa toute première vraie promo depuis son incroyable retour, et nous l’en remercions ! Quel plaisir de l’entendre à nouveau parler. Le cœur de son propos était qu’il était revenu pour faire taire tous les wannabes qui peuplent le vestiaire de la WWE. En passant soigneusement en revue les 5 participants à l’Elimination Chamber et en décrivant un aspect de leur gimmick qu’ils auraient copié sur lui, Chris nous exposa donc ce qui allait être son angle d’attaque pour son nouveau personnage et le début de sa feud avec Punk. Il est le meilleur au monde, il est une référence pour tous les autres, il était grand temps qu’il vienne remettre les choses au clair et récupère son titre.

 

 

Et toi là bas, misérable cloporte, ta façon de boire ton coca par petites gorgées en fronçant les sourcils parce que les bulles ça pique drôlement, c’est exactement ainsi que je fais depuis l’age de 4 ans, pauvre wannabe!

 

 

Mais ce n’est pas tout. Chris s’amuse aussi à nous dire qu’il nous a manipulé depuis le début et même qu’il nous a tous « trollé ». Faisant référence directement à un terme cher à la sphère Internet, Jericho envoie un message pour le moins étrange à l’IWC. Car cette dernière n’est pas dupe et avait plus ou moins vu clair dans son jeu depuis des semaines, l’emploi de ce verbe n’était donc pas forcément utile, ni très fin, je trouve.

 

Alors je vois déjà les détracteurs du retour de Jericho se pourlécher les babines avec leur grande pancarte « ON VOUS L’AVAIT DIT ! ». Oui mais non les amis. Peut être me taxerez-vous de mauvaise foi. Mais depuis le début, en ce qui me concerne, j’avais dit que quoiqu’il advienne, quelque soit l’issue de cette drôle de storyline, que cela accouche sur un truc hallucinant ou juste un simple heel turn et une feud contre Punk, Jericho aura réussi son coup. Il aura fait parler de lui, il aura jeté des fausses pistes de partout et surtout il aura mis à mal le public et réussi un turn assez original.

 

Car j’ai du mal à imaginer ce speech mot pour mot, le 2 janvier 2012, avec le résultat escompté derrière. Par tout ce procédé qui a désarçonné le public semaine après semaine, Jericho a réussi son coup (en tout cas plus ou moins pour le moment) et est maintenant de retour dans la peau d’un heel assumé, il n’y a qu’à écouter la salle lundi pour s’en persuader. Et même s'il reste encore quelques encouragements çà et là, ils seront vite éteints les semaines prochaines. Et surtout, il a donné à son adversaire autant de grain à moudre qu’il en faudrait pour alimenter un Big Show devenu végétalien. Punk a d’ailleurs commencé à sauter sur l’occasion en venant interrompre l’intéressé et en parodiant son silence pré-Rumble. Magnifique façon de lancer les hostilités, ces deux-là vont probablement nous faire rêver.

 

 

La première veste lumineuse qui fonctionne à l’huile pour le corps, et si c’était ça la fin du monde tel que nous le connaissons?

 

 

J’ai parlé de moulin, il y’en a un qui tourne un peu bizarrement, c’est celui du type chargé de booker Daniel Bryan. Je m’excuse par avance pour ceux qui sont fans du nouveau personnage de Bryan, mais une fois de plus je ne suis pas convaincu, et une fois de plus je vais râler.

 

Je me répète, mais je persiste à croire que son personnage est voué à une impasse. Ce triangle avec le Big Show et AJ n’a rien d’ingénieux si ce n’est d’arriver à faire passer pour des crétins les 3 protagonistes en même temps. A la limite, on peut excuser la jeune geekette qui est clairement aveuglée par l’admiration sans borne qu’elle voue à son premier amour. Mais en ce qui concerne les deux bonshommes, la musique est tout autre. Bryan est donc un incroyable manipulateur car il arrive à faire croire au Big Show que c’est un monstre, qu’il n’a rien à faire dans un ring et qu’il n’est rien d’autre qu’un danger pour les autres, à commencer par AJ. Son dernier argument en date, le fait que ne pas démolir AJ cette semaine signifie qu’il avait parfaitement fait exprès le mois dernier. Bah oui. Normal. Si ça c’est pas nous faire passer le Gros Spectacle pour un saucisson, je ne sais pas ce que c’est.

 

Je passerai rapidement sur l’absurdité de tenter un Half Boston Crab sur un gars dont la jambe pèse quasiment aussi lourd que vous, les images sont assez parlantes. Bref je m’acharne, je m’acharne, mais c’est surtout car je l’aime beaucoup, Bryan, et que j’en ai marre de voir l’American Dragon se diriger vers Mania avec un build en papier mâché alors qu’il y’a mille fois mieux à faire.

 

 

– Wouhou 619 ! Yeah trop bien !

– Rey ?

 

 

Sachez amis lecteurs que ce Bryan-Show n’était pas la seule affiche «Smackdownienne» de ce lundi. Les scénaristes avaient également jugé bon de nous offrir un bien curieux match par équipe mettant aux prises Wade Barrett et Cody contre une surprenante association : Randy Orton et… The Great Khali !

 

Si les deux premiers cités ont déjà fait équipe, avec succès, voir Randy Orton faire équipe avec l’homme sans genoux a de quoi attiser notre curiosité. Et le résultat fut loin d’être dégueu, notamment grâce à une très belle prestation des 3 lutteurs valides et une partition des plus habiles du géant du Punjabi. A coup de tags assez hostiles entre Orton et Khali, une histoire sympa a commencé à s’écrire sous nos yeux avec un Khali qui pourrait bien retrouver son aura de grand destructeur d’il y a quelques années et être la wild card assez intéressante à suivre dans quelques semaines lors de l'Elimination Chamber.

 

Le finish va d’ailleurs dans ce sens avec un terrible coup pleine tête sur un Rhodes en suspension dans les airs alors qu’il voulait porter son Beautiful Disaster. Au final, un match un peu mieux qu'un bouche trou, servant à donner un peu plus d’épaisseur à la chambre bleue qui peine malgré tout pour le moment à tenir la comparaison.

 

 

Mais plie les genoux bordel ! PLIE LES J’TE DIS !

 

 

Entre ces deux matchs estampillés Smackdown, Otunga était venu nous faire part de tous les bons sentiments de son Laurinaitis adoré. Erreur fatale puisque Triple H a aussitôt susurré dans l’oreillette de Justin Roberts quelque chose qui devait ressembler à « Envoie vite mon partenaire d’entrainement lui décalquer sa face et son noeud pap’ sous sa semelle, et que ça saute ! », puisque le gentil annonceur au teint orangé s’empressa d’annoncer l’arrivée de Sheamus pour un match impromptu mettant donc en scène un énième protégé de l’émission de Teddy Long.

 

L’Irlandais engrangea une victoire sans coup férir comme vous pouvez vous en douter et continue sa domination sans partage en attendant patiemment l’issue du PPV de dans deux semaines. On aimerait certes en voir un peu plus, mais c’est toujours efficace.

 

 

Donne moi tes pompes. Maintenant !

 

 

Après avoir parlé de tout ce qui était intéressant et avant de rentrer dans le très gros sujet de la soirée à mes yeux, un bref aparté concernant les absents et les Divas (qui gagnerait à être absentes, elles).  Ces dernières figuraient dans un 4 vs. 4 qui laissa votre serviteur complètement indifférent. Bien lui en a pris car, outre le fait que cela lui donne l’occasion de parler de lui à la 3ème personne et de remplir un peu sa nalyse, le « match » était une fois de plus un grand foutage de gueule.

 

Avec 1min30 et des bananes au chrono, et quatre divas sur huit en action seulement, ce match continue d’enfoncer la division féminine à un niveau de profondeur que je ne pensais même pas atteignable. Un pur bonheur pour un de ceux qui ne regretteraient absolument pas de la voir disparaître totalement. Bon allez je m’arrête là.

 

 

WORST IN THE WOOOOOOORLD !!!!!

 

 

Comme je le disais en début de papier, Swagger n’a pas fait d’apparition. C’est bien dommage qu’en pleine Road, alors que les storylines n’ont pas encore complètement éclaté, la WWE n’en profite pas pour donner de l’exposition et du momentum au champion US qui n’est pour le moment même pas sur la carte d’Elimination Chamber. De même, Brodus n’a pas eu le droit à son Funk It ou What The Funk règlementaire depuis deux épisodes consécutifs maintenant. Faut-il y voir un signe ? Je ne sais pas mais il est fort dommageable de délaisser la midcard à ce point car un bon Mania n’en a peut être pas besoin, mais un excellent Mania aura indéniablement besoin des talents du Swagman, de Brodus, de Drew, des champions par équipe et j’en passe. Alors même si tout ce beau monde se retrouvera principalement packé dans le MITB, il va falloir passer à la vitesse supérieure et proposer quelques feuds de remplissage.

 

 

– Ma qué tou veux pas faire équipe avec moi à Wresselmania ?! Barragino ! No ?

 

 

Pour finir la tournée des absents, un des chocs de la soirée était incontestablement l’absence de John Cena live ! Après TLC, ultime PPV de l’année que j’avais eu la chance de vous analyser et durant lequel Johnny avait été absent après pourtant 12 PPVs de présence en 2011 dont 11 main event, il me semble, voilà que Vinnie Mac et ses boys nous remettent ça et nous privent du Marine pendant toute l’émission.

 

Pas même une mention des commentateurs, rien, nada (Hey John Nada!). Etait-ce une expérience? Cena avait-il une obligation personnelle? Toujours est-il que son absence s’est fait ressentir et que sa feud contre Kane a par conséquent fait méchamment du sur place. Ce n’est pas le drôle de clip de fin d’émission avec un Big Red Monster emperruqué faisant peur à Eve en coulisse qui va y changer quelque chose.

 

Cet affrontement a selon moi assez duré. Je ne sais pas s’il aura rempli ses objectifs, mais de toutes manières, que ce soit sur Tweeter ou par vidéos rivalisant d’excellence dans la réalisation, la feud Cena-Rock a déjà commencé. Elimination Chamber devrait être le théâtre de l’acte final entre le frère de l’Undertaker et John Cena. Dès lors, il serait de bon ton de nous donner un peu plus envie de voir le match, d’autant que c’est le seul pour le moment affiché sur la carte hors matchs pour le titre, c’est un peu maigre comme build-up. Où sont donc passées toutes les promesses de cette feud ? Où est toute la torture psychologique d’un John Cena en proie à la peur de perdre son public et de se perdre lui même ? Encore un petit effort pour finir ça proprement messieurs les bookers avant de véritablement embrayer sur le Rock. Donnez une fin cohérente et ingénieuse à ce que vous avez commencé par pitié.

 

 

Un petit coup dans les valseuses, comme tout bon gentil qui se respecte.

 

 

Un coup d’escalier au coin du menton pour faire bonne mesure.

 

 

Voilà. J’embrasse pas la haine je vous dis. Je rise above, comme mon poing va rise above droit dans ta gueule si tu continues à me regarder comme ça gamin.

 

 

Et nous arrivons enfin au grand final. Ou devrais-je dire le grand commencement ! Car mes amis, le moment important de cet épisode, le premier tournant majeur de la Road to WrestleMania de cette année s’est déroulé sous nos yeux en début d’émission. Attention, vous entrez dans un monde de démesure, de fantasme, de baroque, de mise en scène outrancière et où votre crédulité va être mise à rude épreuve. Oui vous entrez dans du catch spectacle pur et dur comme on l’aime.

 

Comme je l’aime en tout cas ! Car l’introduction de HHH de presque vingt minutes, confirmant au passage qu’il est probablement encore et toujours un des meilleurs, si ce n’est le meilleur parleur de la WWE, a jeté les bases d’un affrontement qui s’annonce absolument titanesque. Comme beaucoup l’avaient supposé en ces lieux, Hunter pense donc en avoir fini avec l’Undertaker depuis l’année dernière déjà. Sa défaite est certes actée, il respecte son adversaire, mais l’image de fin d’un croquemort décati trainant sa vieille carcasse jusqu’au brancard et quittant l’arène d’Atlanta dans l’incapacité de se mettre debout est pour Trips la preuve que c’est terminé.

 

 

Aperçu du RAW de la semaine prochaine. Triple H prend une petite demie heure en début d’émission pour nous passer les diapos de ses plus grands matchs. Ça, c’est la classe.

 

 

Le Deadman est fini. Il ne peut plus défendre sa Streak une année de plus sans s’exposer au monde entier une nouvelle fois et cette fois ci bel et bien sombrer définitivement. HHH ne veut donc pas être celui qui mettra fin à la carrière du Deadman et au plus grand vestige de l’histoire de la WWE et du catch en général. A l’instar d’un HBK réticent à l’idée de terminer la carrière de son mentor et modèle Ric Flair, Trips ne veut pas être l’homme qui renverra le Phenom aux livres d’histoire.

 

Un bien orgueilleuse façon de voir les choses me direz-vous. Et pourtant il est difficilement contestable, surtout sur les CDC, que les grandes heures de Mark Callaway sont derrière lui et qu’on se demande chaque année s’il pourra assurer le service sur le Granddest Stage of Them All. HHH se fait ici le héraut d’un public à la fois fier d’avoir la chance d’assister au départ du sans doute plus grand catcheur de l’histoire, et en même temps triste de voir l’histoire se finir ainsi.

 

Hunter refuse donc le challenge lancé une semaine plus tôt et s’apprête à s’en aller quand soudain les lumières s’éteignent. Et c’est dans une pop assourdissante que se lance sur le titantron un des clips les plus incroyables qu’il m’ait été donné de voir depuis que je suis le catch.

 

 

Et Randy partage visiblement mon avis également

 

 

Sur un fond musical d’un glauque sans pareil, avec un grain d’image abimé et jauni, le Taker est assis seul dans son antre à ressasser les souvenirs de l’année dernière. Il revoit encore et encore les images de lui-même meurtri, battu, humilié par l’homme qui refuse aujourd’hui de lui accorder sa vengeance. Le Deadman nous livre une partition que nous ne connaissions pas, une partie de lui-même que nous ne soupçonnions même pas. Il est humain.

 

On remarque sur les murs des morceaux de journaux relatant les faits de WreslteMania 28, des photos de sa victoire qui n’en est pas une, des portraits d’un Triple H triomphant. Cet homme est torturé et en quête de vengeance, il se sent de plus en plus faible mais ne veut pas partir sur un échec mais bien sur un triomphe sans pareil. Il est obsédé par sa propre humanité finalement, par des sentiments qu’on ne lui prêtait pas jusqu'alors. Qui aurait pu croire que le personnage de l’Undertaker allait finalement évoluer de la sorte en fin de carrière ?

 

 

Le premier qui fait une blague sur mes cheveux maintenant, je lui plante la tête dans le tablier du ring

 

 

Je vais sans doute trop loin mais je suis véritablement captivé par la façon dont ce match nous est proposé, que dis-je, offert. Le Taker est dépeint d’une manière complètement inédite. Cette vulnérabilité propre aux êtres humains n’avait jamais transparu de façon aussi flagrante aux yeux du grand public. Les rôles se sont inversés, il veut ce match pour reconquérir son immortalité, quitte à la mettre en jeu comme il le dit. Il est difficilement concevable que le dernier match de l’Undertaker intervienne en même temps que le blockbuster Rock/Cena, mais il ne fait aucun doute que cet affrontement fera date.

 

Dès lors, on peut s’attendre à de l’épique. Je me suis déjà étendu sur mon scénario sur le forum donc je ne ferai qu’un bref résumé mais je vous encourage à commenter et à donner votre avis sur ce qui pourrait incarner un des WrestleMania Moments de la décennie si ce n’est plus si c’est en effet son dernier match.

 

Le retour de HBK la semaine prochaine abonde dans le sens de ma préférence à savoir un match avec comme arbitre le Showstopper. J’imagine déjà un Shawn déchiré au plus profond de lui-même devoir compter les épaules rivées de son ami de toujours après une lutte sanglante et sans merci de 30 minutes.

 

 

– Ca mec, avec tout le respect que je te dois, c’est une putain de belle perruque!

– Ok t'es mort.

 

 

Ajoutez à cela un Stone Cold Steve Austin en enforcer qui avait promis au lendemain de Mania 27 qu’il serait là si ce match devait se reproduire et vous obtenez le match à frissons par excellence. Une feud entre ces 4 hommes est un succès garanti. Ils auraient tous les 4 des raisons de s’en vouloir. Pas de face, pas de heel, juste quatre légendes absolues du business qui viendraient faire un dernier baroud d’honneur en nous offrant ce que l’on cherche tous dans le catch, des émotions, de la démesure, des personnages incroyables (bigger than life comme disent les ricains), du sensationnel, des larmes, tout quoi.

 

Sans forcément arriver à ce résultat rêvé, je pense que le WrestleMania de cette année a le potentiel pour être plus qu’excellent. Ce RAW aura été le décor du lancement de deux énormes feuds avec un Jericho/Punk qui va monter en puissance à n’en pas douter au cours des semaines et un Taker/HHH plein de promesses qui réjouira les fans de la première heure.

 

Ajoutons à cela un Cena-Rock d’ores et déjà dantesque qui va très probablement prendre à parti le public comme jamais avec un choc de deux générations, de deux visions du business, de deux hommes et de deux vies tout simplement. Ajoutons encore le retour du Money in the Bank. Plus des feuds toutes écrites pour des matchs très solides entre Goldust et Cody Rhodes ou bien un potentiel Sheamus vs Bryan vs Orton pour le titre bleu. Potentiellement un Ziggler/Foley qui sait !? Finalement WreslteMania c'est aussi ça… Chaque année nous faire caresser l’espoir que ce sera le meilleur de tous les temps ! Allez les gars, plus que 52 jours…

 

 

Goldust est déjà prêt pour son match solide. Il se dit même prêt à être d’une solidité extrême. La solidité de son match sera sans pareil. Bref.


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