With a litte help from my friends

Brothers of metal will always be there
Standing together with hands in the air.

Manowar, Brothers of metal

 

Le monde du catch est très bien fait: il y a des gentils, des méchants, des équipes de gentils, des équipes de méchants, et les gentils gagnent (très souvent) à la fin. Et, à intervalles réguliers, on assiste à un événement classique dans notre monde: l’alliance de trois individus, voire plus, sur le long terme. Dans un parti politique, on appelle ces groupes des «courants»; dans le monde de la pègre, on les qualifie de «gangs»; dans le milieu du catch, on parle de «stables».

 

 


Et aux Cahiers du Catch, on parle de «rédac».

 

 

Histoire des Stables de la WWE


Brothers of metal will always be there
Standing together with hands in the air.

Manowar, Brothers of metal

 

Le monde du catch est très bien fait: il y a des gentils, des méchants, des équipes de gentils, des équipes de méchants, et les gentils gagnent (très souvent) à la fin. Et, à intervalles réguliers, on assiste à un événement classique dans notre monde: l’alliance de trois individus, voire plus, sur le long terme. Dans un parti politique, on appelle ces groupes des «courants»; dans le monde de la pègre, on les qualifie de «gangs»; dans le milieu du catch, on parle de «stables».

 

 


Et aux Cahiers du Catch, on parle de «rédac».

 

 

Histoire des Stables de la WWE

 

Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de partager une passion réciproque ou de venir en aide au Tiers-Monde, mais de mettre des talents individuels en commun afin de former une entité susceptible de satisfaire les intérêts de chacun de ses membres.
Ces alliances regroupant plus de deux catcheurs actifs, on ne peut pas les considérer comme de simples tag teams. D’où leur appellation de «stable», ou «faction».
Ces stables sont absolument vitales pour une fédération, car elles offrent une possibilité de feuds, de scénarii et de retournements de situation inégalable. Il est également remarquable de voir que, bien que dissoutes depuis N années, certaines stables conservent encore, grâce à leurs faits d’armes passés, une cote de popularité assez incroyable (suffit de voir le succès public de la reformation de DX).

 

 


La patience est toujours récompensée: ce fan brandissait cette pancarte depuis 2006.

 

 

C’est le propos de cet article : se remémorer les stables qui ont marqué l’histoire du catch nord-américain, avec faits, photos et vidéos, et en profiter pour étudier les caractéristiques de ces associations.

 

L’analyse des stables se déroulera en trois parties, pas du tout égales, mais chronologiques, ce qui est mieux. And if you’re not down with that, I got two words for ya…

 

 


What? WHAT?

 

 

Vous y avez cru, hein?

 

Les années 1980 : au commencement

 

Au commencement donc, il n’y avait rien. Rien de rien. Du un contre un, du tag team match, mais zéro stable. Rappelons en effet que l’ambiance catchesque était plus proche du cirque pour enfants que de la lutte (pour vous en convaincre et admirer les couleurs chamarrées en vogue à l’époque, zyeutez les articles de Reune Jacquot, la vidéo de moudmoud, ou même mon précédent article), et que, par conséquent, le public préférait voir le « grand héros » face au « grand méchant » plutôt que du 1 vs 5 handicap match.
Et puis, un jour, le Big Bang est arrivé :

 

The Four Horsemen

 

 


Tremblez, mortels! L’Apocalypse est en marche! Wooooo!

 

 

C’est en effet durant le mois de juillet 1986 à la NWA que Arn & Ole Anderson, Tully Blanchard, le Nature Boy Ric Flair et le manager James J. Dillon s’allient pour former The Four Horsemen, la première vraie grande stable de l’histoire du catch. Sa domination ne démarrera réellement que deux ans plus tard, en janvier 1988, lorsqu’après quelques changements (remplacements d’Ole Anderson par Lex Luger, puis de Luger par Barry Windham), la faction trouve sa formation optimale.

 

Immédiatement, les Horsemen posent les bases de ce que doit être une stable : c’est une équipe de heels (or les stables sont en très, TRES grande majorité heel), et son but n’est pas d’organiser des barbecues dansants ou d’enseigner la Bible, mais bien de gagner tous les titres possibles dans la fédération.
Et l’objectif sera atteint : durant les neuf mois où ils séviront (Anderson et Blanchard partant à la WWF en septembre 1988), les Horsemen deviendront en effet la première faction à avoir possédé les quatre titres de la féd: le NWA World Heavyweight Championship pour Flair, le United States Championship pour Windham, et le Tag Team Championship pour Blanchard et Anderson. Les seules factions à faire aussi bien seront la nWo (quatre titres pour sept membres) et l’ Evolution, qui aura quatre ceintures pour quatre membres, égalant ainsi les Horsemen.

 

 


En revanche, le record d’Ultimo Dragon tient toujours.

 

 

L’équipe reste également connue pour ses changements incessants, que ce soit en 1989, quand devient face avec l’arrivée de Sting ; ou encore dans les années 1990, où les figures de proue seront Chris Benoit et Dean Malenko. C’est d’ailleurs sous l’uniforme des Horsemen que Benoit se retrouvera impliqué, avec Pillman, Sullivan et Woman, dans la storyline dite du « Loose Cannon ». Je ne vais pas trop dériver là-dessus ; disons simplement qu’il s’agit d’une des rares storylines où la réalité et le scénario se sont entremêlés, exactement comme dans le triangle Edge/Lita/Matt Hardy.

 

Les Horsemen finissent par disparaître définitivement en 1999, laissant derrière eux un héritage énorme pour le catch mondial, héritage qui sera amplement utilisé durant la période suivante, qui est également notre deuxième partie, ça tombe bien.

 

L’Attitude Era : Welcome to the Jungle

 

 


A partir de maintenant, pour une place en Main-Event, c’est 5 trahisons par mois. C’est compris, scumbags?

 

 

L’Attitude Era, comme le suggère si habilement le titre de cette partie, a radicalement changé l’approche des factions : il n’y a plus une faction dominatrice, mais plusieurs qui se déchirent pour être au top.
On l’a toujours dit, l’Attitude Era est une ère d’anarchie, de libération. Et point de vue stables, c’est réussi : ça trahit, ça se tabasse, ça s’attaque à trois contre un à coup de chaise, d’échelle et de poubelle, ça rejoint l’ennemi pour revenir peut après, bref, ça s’énerve joyeusement. Et le résultat, c’est des stables intenses, comme nous allons le voir avec les deux équipes les plus marquantes de cette période.

 

 

La nWo

 

 


Hey Yo Brother! Si tu veux dominer le monde, briser des crânes, ou simplement t’habiller en noir, c’est ici.

 

 

Résultat d’une des meilleures storylines de ces dernières années, la nWo fait partie des grands événements historiques du catch, car elle est liée à jamais à deux contextes particuliers: l’Attitude Era donc, mais également les Monday Night Wars, qui étaient sa raison d’être.

 

Rappelons d’abord que les Monday Night Wars étaient une période de guerre ouverte entre la WWF et la WCW, les deux feds ayant leur show le même jour et sur la même plage horaire, le lundi en prime time. La guerre était telle que les deux feds n’hésitaient pas à user de tous les coups possibles, tels les procès, la déstabilisation (D-generation X était connue pour aller traîner du côté des guichets WCW en annonçant à tort qu’il n’y avait plus de places), et même des «piques» psychologiques (quand la WCW a lancé son show du lundi pour concurrencer la WWF, elle l’a appelé «Monday Nitro», soit «Monday Night Raw» prononcé un peu vite…)

 

Dans ce contexte, en 1996, le jour du Memorial Day, la WCW présente à ses fans sa nouvelle star, transfuge direct de la WWF : Razor Ramon, alias Scott Hall (auquel un excellent article est consacré sur ce même site, ici). Premier speech premier jalon historique, à visionner . Que vous compreniez l’anglais ou pas, le message est clair : Hall part en guerre contre toute la WCW. Mais il n’y arrivera pas seul. Deux semaines plus tard, après s’être battu avec Sting et avoir promis « A little… No… A BIG surprise», Hall présente sa surprise: «Big Daddy Cool» Diesel, alias Kevin Nash.
Ensemble, ils forment «The Outsiders», une tag team heel qui tente de détruire la WCW. Pour régler le conflit, le manager de la WCW, Eric Bischoff, propose aux Outsiders d’en finir dans un 3 vs 3 tag team match. Et d’annoncer la composition de la Team WCW: Sting, Lex Luger et «Macho Man» Randy Savage. Reste alors à découvrir l’identité du troisième membre des Outsiders. Le dénouement se rapproche…
… et explose, tel une bombe :
14 juillet 1996. Bash at the Beach, à Daytona, Floride. Team WCW vs Outsiders + mystery partner. Les Outsiders commencent à deux, arguant qu’ils n’ont pas besoin du troisième membre pour le moment. Très vite, le combat s’équilibre avec la sortie de Lex Luger sur blessure (augmentant du même coup les soupçons sur un retour de Luger en troisième membre). Puis, alors que les quatre hommes restants sont au sol, arrive le sauveur de la WCW : Hulk Hogan. La suite appartient à l’histoire, avec un discours de heel total servi par Hogan (qui se prend un peu la langue dans le tapis cependant, et appelle plusieurs fois le new World order «New World Organisation», mais on va pas faire les difficiles.

 

La trahison de Hogan, considéré comme LE babyface patriote ultime (remember Hogan vs Andre à WM3?), le héros des enfants («Train, Say your prayers, and Eat your vitamins»), est un véritable séisme dans le monde du catch nord-américain (les kids iront jusqu’à détruire leurs figurines du Hulkster). De ce séisme ressort ce que Hogan a appelé « the New World Order of professional wrestling, brother », abrégé en New World Order. The nWo is born.

 

 


Ca y est ! Le New World Order vit! Maintenant, direction Proche-Orient, brother!

 

 

Le heel turn du Real American, en plus de conférer immédiatement une aura considerable à la nWo, à une autre conséquence : il donne un net avantage à la WCW sur la WWF dans les Monday Night Wars. Vince McMahon aura alors deux réactions : attaquer la WCW en justice pour diffamation (les Outsiders étaient présentés comme agissant pour le compte de la WWF…), puis suivre le mouvement imprimé par le « nouvel ordre mondial » en lançant l’Attitude Era.

 

Car, en effet, bien que cette expression d’Attitude Era appartienne à la WWF, l’idée d’un catch plus mature, plus décomplexé et plus cruel est réellement apparu avec la nWo. Tout y est : la trahison des catcheurs (envers la WCW où envers la nWo), le côté dragueur playboy de Scott Hall, la morgue et la lâcheté d’Hogan (qui s’appelle désormais «Hollywood» Hogan), l’égoïsme de la faction, toutes les bases des années 1990 sont là.

 

 


– Hey Yo, Big Daddy, on n’est pas sensé taper sur les Soviétiques ?
– ‘sais pu. Dans le doute, mets-lui quand même un coup de chaise.

 

 

On peut alors noter deux grandes séquences.

– 1996-1998 : la nWo affronte la WCW. La période est marquée par deux aspects:
1) les innombrables heel turns liés à l’entrée des catcheurs dans la faction (en vrac : Bret Hart, Randy Savage, Eric Bischoff himself, The Giant (= Big Show), Syxx…).
2) Sting, LE tweener qui résistera et qui rendra Hogan chèvre à force de provocs, comme par exemple la Sting Army.

– 1998 : la nWo entre en feud interne. En effet, suite à des tensions intestines, la faction se scinde en deux groupes : la nWo heel classique, dite «Hollywood» ou «Black & White», composée entre autres de Hogan, Buff Bagwell, Bischoff, The Giant, Dennis Rodman (!), Dusty Rhodes ou Scott Steiner ; et la nWo Wolfpac, équipe tweener composée de Nash, Luger, Hall, Sting, Konnan, Savage, Curt Hennig (=Mr Perfect) et Rick Rude (à noter que Hall, Hennig et Rude passeront à la nWo Hollywood).
Un affrontement tweener vs heel, avec le face Goldberg comme élément perturbateur.

 

 


MOI AUSSI, JE VEUX UN T-SHIIIIIRT!!!

 

 

Le déclin de la nWo s’amorce en même temps que celui de la WCW, en 1999. Cette année-là, la nWo disparaîtra à deux occasions, pour se reformer autant de fois (une fois en nWo «Elite», puis en «Black & Silver»). Mais le charme n’y est plus. La lassitude entraînée par la manière dont la faction phagocyte la fédération (excepté Goldberg, TOUS les main-eventers confirmés de la WCW sont passés au moins une fois dans une version de la nWo) et le Fingerpoke of Doom sont passés par là…

 

La nWo se dissout en 2000, puis renaît à la WWE, deux ans plus tard, avec l’apparition des trois membres originels, Hogan, Nash et Hall, à No Way Out. La faction reste fidèle à elle-même jusqu’à Wrestlemania X8, date du face turn de Hogan (annonçant le retour du Hulkster). Puis, après avoir tenté de survivre avec de nouveaux-anciens membres (X-pac, ex-Syxx, et Big Show, ex-The Giant), d’anciens WCWers (Booker T.), et même des purs produits WWE (Shawn Michaels pour son comeback), la nWo disparaitra definitivement en juillet 2002 avec le renvoi de X-Pac et la blessure de Kevin Nash, laissant derrière elle une trace indélébile dans l’histoire du catch.

 

 


Vraiment indélébile, la trace.

 

 

Notons que chacune des 3 feds majeures de l’époque lancera sa propre parodie :
– WWF: D-generation X (HBK, HHH, Chyna, New Age Outlaws, X-Pac)
– ECW: le bWo, ou Blue World Order, avec Stevie Richards = “Big Stevie Cool” (= ”Big Daddy Cool” Nash), The Blue Meanie = “Da Blue Guy” (= ”Da Bad Guy” Hall) et Nova = “Hollywood Nova” (= Hollywood Hogan)
– WCW elle-même: le lWo, ou Latino World Order.

 

 


Orale, Pendejo! Burritos pour tout le monde!

 

 

D-generation X, ou DX

 

 


La légende raconte que les membres de DX auraient trouvé leur logo un soir de beuverie…

 

 

La troisième faction mythique. Les Four Horsemen étaient les premiers, la nWo est la plus grande, DX, elle, sera la plus populaire. Conçue comme une réponse destinée à contrer la nWo durant les Monday Night Wars, elle sera composée du Heartbreak Kid Shawn Michaels, du pas-encore-Game Triple H et de Chyna, vite rejoints par les New Age Outlaws, «Road Dogg» Jesse James et
«Bad Ass»Billy Gunn, ainsi que par X-Pac (tous de très bon amis IRL de Hall et Nash). Si elle est censée lutter contre la nWO, D-generation X abandonnera très vite le comportement fourbe & méchant pour lancer son propre style.

 

 


Un style, genre, plus artistique, quoi.

 

 

Parler de tout ce qui c’est passé au sein de DX serait encore plus long que pour le nWo, alors réduisons à deux faits:
– D-generation X est la seule et unique stable de l’histoire du catch à s’être imposée durablement comme face.

 

 


En même temps, des têtes pareilles, c’est forcément des champion du bien.

 

 

– DX est, et restera connue pour ses pitreries potaches, limite mauvais goût.
Florilège : ici le discours de la méthode; ici, un clip-résumé; là, quelques immanquables funny moments; ici enfin, on découvre que Shawn n’a pas attendu le buildup de WM 25 pour se foutre de la gueule du Taker.
Et une petite larme pour ma tag team préféré de tout les temps, les New Age Outlaws, qui ont eux aussi 2 words 4 ya.

 

Parmi les autres factions ayant eu un rôle notable durant l’Attitude Era (traitées dans ce bref encart par souci de place), citons :
– La Nation of Domination, stable regroupée autour du Rock, dont Reune parle dans son article sur la WWE et les catcheurs noirs.
– La Hart Foundation, un clan composé de lutteurs canadiens liés à la famille Hart (les frangins Bret et Owen, leur beauf Davey Boy Smith…), qui fut le plus grand rival de DX dans les années 1990 et qui a la particularité d’avoir été heel aux States et face partout ailleurs, surtout au Canada.

 

 


Accessoire indispensable du gang terrifiant: la banane portée à la taille.

 

 

– Le Ministry of Darkness et la Corporation, deux clans dirigées respectivement par l’Undertaker et Vince McMahon, et que je réunis car leurs feuds et alliances les rendent indissociables.

 

Toutes ces stables se démenaient bien sûr pour être le plus politiquement incorrect possible. Mention spéciale, tout de même, au Ministry of Darkness, qui ira jusqu’à organiser un rite sacrificiel pour intimider McMahon et l’obliger à accepter un mariage forcé entre Undertaker et la alors toute jeune Stephanie McMahon (angle qui lancera d’ailleurs la carrière de cette dernière).

 

 

Les années 2000 : there can be only one…

 

Allez, un peu de repos maintenant. Après les feuds anarcho-satanico-scato-hémato-…politiquement incorrectes de l’Attitude Era, les années 2000 sont les années de la stabilité : Smackdown s’installe, les rosters se fixent, les titres deviennent exclusifs à un brand spécifique. Côté feuds, on assiste à deux mots d’ordre : des storylines plus épurées, et le renouvellement progressif des main-eventers, avec la confirmation de certains catcheurs en place (les transfuges de la WCW, comme Jericho, Benoit, ou Guerrero; JBL qui s’impose en top heel), et le push majeur offert à de jeunes talents (Wrestlemania 21 a vu Cena et Batista gagner leur premier titre mondial).

 

 


A quoi on reconnaît une grande amitié ? Quand tout le monde regarde dans la même direction.

 

 

Pour les stables, cela aura deux conséquences : des structures très similaires (un main-eventer et 2-3 catcheurs à pusher), et une simplification extrême ; dorénavant, il n’y aura jamais plus d’une stable en même temps. Kids Era oblige,la stable du moment sera toujours heel, ce qui permet de mettre en exergue la couardise des méchants, obligés de s’allier, et de fortifier l’image des top faces qui leur résistent en solitaire, comme John Cena.

 

 


La vérité, c’est que si John n’a jamais fait partie d’une stable, c’est parce que personne n’a voulu de lui.

 

 

Evolution

 

 


Les grands classiques du sport. Aujourd’hui : la Ola.

 

 

La première grande stable post-Attitude sera l’Evolution, conduite par Triple H. Le schéma est simple : Triple H, qui est alors le top heel incontesté de la fédération, se définit comme le « présent » du business. Il s’entoure alors de Ric Flair, le « passé », et de deux jeunes talents, Batista et Randy Orton, le « futur », montrant ainsi l’« évolution » de la perfection à la WWE (d’où le nom de l’équipe). Présentation ici, avec en prime la chanson ad hoc de Motorhead.
Officiellement, le but de l’Evolution est de dominer la WWE en trustant tous les titres, ce qu’ils feront. Officieusement, comme toutes les stables qui vont suivre, l’Evolution sert de garde prétorienne pour le leader, Triple H.
La faction devient vite le groupe le plus détesté de la WWE, multipliant les coups bas. Curieusement, l’Evolution est une des seules factions qui, plutôt que d’affronter plusieurs faces en même temps, en affrontera plusieurs à la suite : elle est d’abord opposée à Goldberg, qui confirmera sa gimmick d’enforcer, puis successivement à Orton et Batista, partis en solo dès que leurs statut de star s’est confirmé.
Le cas Orton-Evolution, évoqué durant la feud actuelle entre The Legend Killer et The Game, reste d’ailleurs le plus beau «concentré d’Evolution» possible : Orton devient WHC à Summerslam 2004 en battant Benoit (énorme push), il conserve son titre à Raw le lendemain, l’Evolution célèbre (solidarité d’une stable)… et, en un éclair, Triple H prouve que la faction tourne autour de lui et qu’il est le top heel. C’est ici, mais tout le monde doit avoir vu ça.

 

 

Legacy

 


www.wrestlingchippendales.com. Plus qu’un site : une institution.

 

 

La dernière stable (oui j’ai zappé la Familia ; a mon goût, sa place ici est discutable. And that’s the bottom line…) toujours active à l’écriture de ces lignes ne déroge pas à la structure mise en place avec Evolution : un top heel protégé par plusieurs talents à pusher. Ici, c’est Randy Orton, ex-«futur» de l’Evolution, qui est à la manœuvre. Sa faction ressemble d’ailleurs étrangement à l’Evolution, en reprenant l’idée des prodiges de la lutte, idée à laquelle Orton ajoute une dimension «sang bleu» en ne sélectionnant que des rejetons de grandes familles de catch. Il recrute ainsi Cody Rhodes, fils de l’American Dream Dusty Rhodes, et frère de Goldust ; Ted Dibiase Jr, fils du Million Dollar Man Ted Dibiase ; Sim Snuka, fils (adoptif) du vénérable Jimmy «Superfly» Snuka ; et Manu, catcheur issu de la famille samoane qui a «fourni» au monde The Rock, Umaga, Rikishi et Yokozuna ; tout cela en gardant un œil sur DH Smith, fils du British Bulldog et neuveu du légendaire Bret «The Hitman» Hart.

 

 


Mais bizarrement, il n’a jamais pensé au neveu d’Eddie Guerrero, ni au fils de Finlay.

 

 

Bref, du connu, du prestigieux, du ronflant. Par la suite, DH Smith ne sera pas recruté car pas prêt, et Snuka et Manu seront écartés, le premier pour son manque de progrès, le second pour son attitude déplorable en backstage.
Ironiquement, le top face qui s’oppose à la Legacy n’est autre que Triple H, l’homme qui fut le mentor d’Orton, renforçant le lien déjà important entre Legacy et Evolution.

 

 


Cinq ans après l’Evolution, c’est maintenant Orton qui lance la ola avec assurance.

 

 

Nous voilà donc arrivés à la fin de cet article. En espérant vous avoir fait découvrir quelques stables, ou remis en tête des images et vidéos de vos équipe préférées! Have fun!

 

 


A la lecture de cet article, Tsurugimi, Reune Jacquot, Silvernights et Arthemiz Gordon ont décidé de créer leur propre stable.


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