TNA: Monday Night War, Episode 2

Résiste, prouve que tu existes.
France Gall, Résiste.

 

Première pleine d’enjeux pour la TNA : Orlando débarque le lundi face à RAW. A-t-elle tenu le choc face à la road to Wrestlemania? Le show était-il séduisant? Les surprises étaient-elles de qualité? Mais surtout…

 

 


…Hogan était-il en état de faire sa leg drop ?

 

 

Nalyse d’iMPACT du 8 mars


Résiste, prouve que tu existes.
France Gall, Résiste.

 

Première pleine d’enjeux pour la TNA : Orlando débarque le lundi face à RAW. A-t-elle tenu le choc face à la road to Wrestlemania? Le show était-il séduisant? Les surprises étaient-elles de qualité? Mais surtout…

 

 


…Hogan était-il en état de faire sa leg drop ?

 

 

Nalyse d’iMPACT du 8 mars

 

Le show s’ouvre avec un nouveau générique intitulé «Make the Change». Nouvelle ère, nouveau thème, classique. La TNA attaque fort des le début du show en proposant directement le combat AJ Styles / Ric Flair contre Abyss / Hulk Hogan, voici donc la surprise promise dans les cinq premières minutes du show. En réalité le combat commence après un speech d’Hogan, bref c’est moyen pour une surprise hypée par une vidéo promotionnelle. A moins que la TNA ne parlât de ce qui est arrivée après les cinq premières minutes: les lumières s’éteignent pendant le combat, et Sting se ramène sur le ring après plusieurs mois d’absence. Il fait ainsi son huitième retour à la TNA en quatre ans.

 

Ce retour a le mérite d’être assez intéressant: à la surprise générale il s’attaque au monstre Abyss et à Hogan avec sa batte de baseball en plastique noir. AJ et Flair s’y mêlent à coups de chaise avant de quitter le ring, laissant leurs deux victimes en sang. Hogan, dans un dernier effort, parvient à s’exprimer: le match entre les deux équipes aura bien lieu ce soir, et ce sera un no-disqualification match! Le ring est nettoyé et les CDC profitent de cet interlude pour un Word Up spécial TNA:

 

 


Has-been: has-been (anglicisme signifiant littéralement «a été» ): terme à connotation péjorative qui sert à qualifier quelqu’un ou quelque chose de désuet, obsolète, passé de mode ou ringard.

 

 

Une étape est franchie par la TNA : Dixie Carter est impliquée dans le show. Elle demande des explications à Sting pour ce heel turn, et celui-ci lui répond qu’il ne lui doit rien avant de l’empoigner quelques secondes par la gorge. J’ai trouvé les deux protagonistes crédibles dans leurs personnages. Suite à cette altercation, Carter décide de booker un match où Sting affrontera un adversaire mystère.

 

Retour au ring avec Kaz qui dit être revenu pour «raviver les flammes de la X Division» (il avait surtout trop chaud dans son costume de Suicide à mon avis). Daniels descend la rampe du ring et le heel qu’il est s’estime plus apte à s’occuper de la X Division que quiconque, étant détenteur du plus long règne de l’histoire de ce titre. Le champion Doug Williams ne tarde pas à arriver sous une grosse heat et se présente comme champion et «porteur» de la X Division. Celui que personne n’attendait pointe alors le bout de son nez pour mettre un point final à se segment: Eric Bischoff! Easy E. se dit amoureux de la X Div’ (qui aime bien châtie bien), qu’il qualifie «d’adrénaline» de la TNA (qui est en manque) et il booke un triple threat pour le titre! OMG, un segment de Bischoff de moins de deux minutes qui apporte quelque chose au show.

 

 


Tout le monde se serait empressé de booker un bon vieux match de VolleyBall X Division Style.

 

 

Suplex, moves innovants, actions à 3, voltige: un bon match de X Division. Le combat est équilibré dans un premier temps entre les trois hommes, marqué par une sommersault de Kaz sur ses deux adversaires hors du ring. Les catcheurs reviennent sur le ring, lionsault de Daniels sur Kaz avec un dégagement au dernier moment. Williams est éjecté du ring à de nombreuses reprises, mais il finit par revenir au bon moment pour neutraliser l’un et «German-Suplexer» l’autre pour la victoire. A peine son titre conservé, Williams est agressé par un nouveau venu: Shannon Moore. Dans l’indifférence générale, Bischoff lui octroie un title shot pour le titre X Division à Destination X.

 

Les titres Knockout Tag Team sont remis en jeu pour cause de «non défense» de la part d’Hamada et Awesome Kong… Les Beautiful People affrontent les paires Wilde/Sarita et Tara/Love. Le match est dynamique, orchestré par les premières tag team championnes de l’histoire. Les Beautiful People jouent leur rôle de heel à coups de stomps et petits cris de biatch. Daffney, contender #1au titre de Tara, attaque cette dernière en lui donnant un coup de ceinture sur la nuque. Les Beautiful People n’ont plus qu’à faire le tombé, et remporter les ceintures. Même si c’est le duo le plus faible sur le plan catchesque, leur victoire est logique vu que la stable existe depuis longtemps, et on espère qu’Hamada pourra rebondir en solo.

 

 


Raaah, mais ôtez cette main que je ne saurais voir!

 

 

En backstage, alors que JB et les BP fêtent cette victoire à coup de champagne, Desmond Wolfe attaque D’Angelo Dinero avec une chaine en frappant sa cheville meurtrie. Ca sent le match entre les deux à Destination X après leur mini feud de janvier, et pourquoi pas après tout.

 

Sting a ensuite droit à son match contre un adversaire mystère: les chants «RVD» descendent des tribunes avant même que son thème (pourri) ne retentisse dans l’arène. Van Dam revient le lundi soir après quatre ans d’absence, causés par une détention d’herbe qui fait rire et la maladie de sa femme. Il surprend Sting en l’attaquant par derrière avec son traditionnel Leaping Kick, puis en lui faisant son roller thunder splash, qui suffisent à RVD pour remporter le match sous les ovations du public. Sting, le nouveau heel, se venge en attaquant RVD avec sa batte de baseball, il lui en donne une dizaine de coups avant que la sécurité n’arrive. La sécu’ de la TNA, magnifique… Ils sont 15, et ils sont pas foutus d’arrêter un grand-père de 50 ans qui se maquille la figure. Sting passe son temps à faire des allers-retours entre le ring, pour tabasser RVD, et la rampe, où il assomme un par un les vigiles. Hogan déboule fougueusement sous le titantron pour l’arrêter, mais la sécurité l’en empêche (WTF, ça n’aurait pas été plus simple de sauter à 15 sur Sting ?), et Bubba the Love Sponge doit débarquer pour calmer Hogan. Pendant ce temps, Sting tape RVD pour environ la quarantième fois dans cet angle qui a paru durer une éternité. Sting parvient même à mettre un coup de batte dans le ventre d’Hogan, malgré la présence des dix agents entre les deux hommes…

 

Kevin Nash et Eric Young arrivent ensuite sur le ring, avec un contrat. Ils proposent à Pac/Hall un match à Destination X: si les heels gagnent, ils remportent par là même un contrat grassement payé à la TNA. S’ils perdent, ils sont hors de la TNA pour de bon ! Rappelons au passage qu’ils sont officiellement «hors de la TNA» depuis 2 mois, mais ils arrivent tout de même à entrer dans tous les shows… Le match est signé, Hall et Nash se serrent la main en tant qu’anciens amis, Young tend la main vers Pac mais il reçoit une monstrueuse claque en retour. Young saute alors sur Syxx-Pac instantanément, et Dieu que j’adore ce genre de bastons de bar! Bischoff débarque, critique la sécurité et booke un duel entre Young et Pac, qui commence au moment où Nash et Hall sont escortés hors de l’arène. Mon Dieu, c’est la deuxième fois que Bischoff parle moins de deux minutes pour annoncer un truc cool.

 

Young et Pac se battent en vêtements de ville, «Super Eric» prend le dessus avec une agressivité rare qui compense un ou deux moves un peu maladroits. Pac parvient à donner un de ses kicks bien stiffs, mais Young se relève très rapidement et place son piledriver par surprise sur Pac. 1, 2, 3, la foule explose pour saluer la victoire de Young.

 

 


Les steaks de Jarrett sont mal passés par contre.

 

 

Après ce segment, des Jeeps militaires débarquent dans l’Impact zone, et une meute de Marines envahit la rampe de l’arène en se plaçant de la même manière que les clones de Cena pour son entrée de Wrestlemania 25. Sauf que là, ce n’est pas le Champ’ qui débarque, mais Kurt Angle! Le Héros Olympique nous gratifie d’un discours larmoyant, les marines sont des sur-hommes qui font plus chaque jour qu’Angle en une vie, blablabla… C’est un peu ridicule, mais ça entraine la plus grosse pop de la soirée sur les chants «USA! USA!» du public. Heureusement, Mr Anderson nous libère de cette orgie patriotique en intervenant sur le titantron et traitant les marines de recalés de l’université. Angle avait anticipé une telle réaction et se rue dans la zone où les interviews sont réalisées. Il ramène Anderson sur le ring puis le rebalance hors du squared-circle où les Marines se font une joie de le tabasser à la façon de lumberjacks. La scène se répète plusieurs fois jusqu’à l’Olympic Slam d’Angle qui lui permet de prendre enfin le dessus sur Anderson avant la confrontation de Destination X.

 

Alors que Earl Hebner est réintégré dans le corps arbitral de la TNA par Hulk Hogan, il y a du grabuge en backstage. Jeff Jarrett a appris qu’il avait un handicap match contre les Beer Money, et qu’ils s’étaient portés volontaires auprès de Bischoff pour ce match. Jarrett demande des explications à Storm, mais celui-ci n’a qu’une chose à répondre: «sorry about your damn luck!». Les deux hommes en viennent aux mains et Robert Roode aide son partenaire. On retrouve vite les trois catcheurs sur le ring avec Mick Foley en guest referee, et en costard s’il vous plait. La Beer Money domine, mais un sursaut de vitalité de Jarrett lui permet de se séparer momentanément de ses adversaires, assez en tous cas pour que Foley puisse lui passer une batte barbelée. JJ s’apprête à s’en servir lorsque Slick Johnson sort des coulisses pour la lui arracher des mains. Essayant de conserver l’arme que Johnson tente de prendre, le fondateur de la TNA encaisse un low blow et la Beer Money en profite pour placer son finish. Slick Johnson fait le compte de trois et accorde la victoire à la team.

 

 


Et merde, encore une scène porno à recommencer parce que Jarrett a mordu…

 

 

Tout cela ressemble fortement à un heel turn pour les Beer Money: Roode et Storm voyant surement en l’alliance avec Bischoff un moyen de se faire plus de fric et de descendre plus de bières! Cela condamne un peu plus la team Morguez à perdre le titre à Destination X, le fait de profiter d’une dissension d’une team fait très heel.

 

Hogan de son côté se prépare pour son match, et il promet à sa fille, qui a dû se déshydrater en chialant comme elle l’a fait, que ce sera le dernier. Match no-DQ donc en Main Event avec Abyss/Hulk Hogan contre AJ/Ric Flair. Les deux vieux commencent sur le ring, ils ne tardent pas à saigner. Cette entame de combat est favorable au Hulkster qui donne la plupart des coups et résiste aux atémis de Flair. Le Naitch renverse la vapeur avec un bon vieux low blow, puis dans le chaos qui s’ensuit, tous les catcheurs sont sur le ring. Flair pisse le sang par litres et le Hulkster nous fait un second souffle en mode «tremblante du mouton». AJ parvient à placer quelques manœuvres aériennes, mais Abyss le chokeslam. Les faces prennent l’avantage, double big foot sur les heel, et Hogan balance AJ sur Abyss qui enchaine avec un Black Hole Slam des plus violent. Victoire de la team face sur cette prise!

 

Dans la foulée Desmond Wolfe ne perd pas une seconde et attaque les vainqueurs, mais Pope arrive en renfort. AJ parvient à s’occuper du Pope, mais une musique retentit, et Jeff Hardy débarque pour apporter une dernière aide au camp des faces, gutbuster, twist of fate, et une magnifique Swan… Oui, une «Swan…». C’est une Swanton made in TNA, c’est-à-dire coupée parce que le show a dépassé largement son créneau horaire…

 

 


En raison de l’enquête sur Jeff Hardy, la TNA ne diffuse qu’une partie des images de ce dernier. Mais ça suffit pour voir qu’il n’est toujours pas clean.

 

 

En conclusion, un show riche en spectacle, que ce soit le match de la X Division, les arrivées surprises (même si elles ont un peu foiré), et également le main event. Car ce match a, à mon sens, été très bien booké. Hogan et Flair ont réussi à préserver un certain dynamisme en se contentant de coups de poings et d’atémis (heureusement, car à un moment Hogan a tenté une sorte de coup d’avant-bras en courant, et c’était proche du pathétique). Mention spéciale à Flair qui à soixante piges passées continue à prendre des surpassements et à rester conscient en perdant 3 litres de sang, mais pas de leg drop d’Hogan en revanche. La X Division a été replacée sur le devant de la scène, reste à espérer que ce ne soit pas un coup d’un soir, mais je pense qu’elle va revenir au premier plan, comme je le clame depuis des semaines.

 

 


Non mais vous croyez vraiment que j’avais des sentiments? C’était juste pour hier soir, les gars.

 

 

Un point sur les ratings, avec 1.0 pour Impact. J’ai ouï dire sur beaucoup de forums que c’était un bide, mais pour moi, non. La TNA fait autant, face à RAW en pleine road to wrestlemania, qu’il y a quatre mois sans concurrence. Et puis je pense que les ratings ne sont pas importants pour le mois à venir, jusqu’à Wrestlemania en fait. La TNA se positionne le lundi, en disant «coucou, on est là, si jamais RAW ne vous plait pas un de ces quatre, venez nous voir» , en prévision de la période post-Wrestlemania qui est généralement mauvaise pour la WWE. La seule chose qui pourrait m’inquiéter avec les ratings, c’est qu’ils sont linéaires pour ce show, il n’y a pas de pics et de creux comme pour le 4 janvier. Moins de gens ont fait l’aller-retour entre les deux shows, mais dans le même temps, les quarts d’heure les plus populaires hier soir étaient la X Division, les Knockout, RVD et Jeff Hardy.

 

Je pense donc que la TNA a encore des cartes à jouer. Elle a déjà sorti tout son jeu, mais elle peut encore réorganiser l’ordre de ses cartes.


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