Pour le meilleur et pour le Spear

Il manque un sourire au Paris Saint-Germain.

Charles Biétry, 1998

 

Il manquait un rictus à Smackdown: celui d'Edge, rentré au bercail après quelques mois peu glorieux à Raw. Désormais de retour en son domaine, le Canadien en croisade contre la stupidité a vite repris possession des lieux, pour notre plus grande joie.

 

 

Comment leur dire sans les vexer qu'ils ont l'air complètement cons avec leurs uniformes kaki et leurs ceintures en toc?

 

 

Nalyse de Smackdown du 8 octobre

 

Il manque un sourire au Paris Saint-Germain.

Charles Biétry, 1998

 

Il manquait un rictus à Smackdown: celui d'Edge, rentré au bercail après quelques mois peu glorieux à Raw. Désormais de retour en son domaine, le Canadien en croisade contre la stupidité a vite repris possession des lieux, pour notre plus grande joie.

 

 

Comment leur dire sans les vexer qu'ils ont l'air complètement cons avec leurs uniformes kaki et leurs ceintures en toc?

 

 

Nalyse de Smackdown du 8 octobre

 

 

Si Raw possède en John Cena et en Randy Orton deux main eventers de premier plan dont la présence hebdomadaire aimante les storylines aussi efficacement qu'une breloque dorée attire la convoitise de Goldust, la hiérarchie de Smackdown, elle, est moins établie. La tête de gondole officielle du show bleu est l'Undertaker, mais le Deadman prend trop souvent de longues périodes de repos pour qu'on puisse le considérer comme l'indiscutable numéro un de nos soirs du vendredi.

 

Les autres main eventers attitrés sont des vétérans certes respectés, mais au palmarès assez léger pour des stars qui squattent à la WWE depuis des lustres: Kane, le Big Show et Rey Mysterio compilent à eux trois seulement six règnes de champion, d'une durée totale de 300 jours. Un peu plus bas dans la carte, on retrouve plusieurs jeunes à gros potentiel comme CM Punk, Jack Swagger, Dolph Ziggler ou encore Kofi Kingston, mais aucun d'entre eux ne peut sérieusement prétendre incarner la brand. C'est pourquoi l'arrivée d'Edge (neuf fois champion, 434 jours de règne) apparaît comme un vrai coup de boost pour Smackdown.

 

 

Bon, Teddy, ma loge est prête, avec dix divas à poil qui m'attendent?

Ben, c'est-à-dire qu'on est un peu short niveau divas en ce moment…

Quoi?!

Eh ouais mec, faut lire les petits caractères sur les contrats avant de les signer!

 

 

De par son statut, Rated-R peut tout naturellement aller loucher du côté du titre WHC, et ce sera probablement le cas dès la fin de la feud fratricide qui retient pour l'instant la ceinture en otage. Mais son image de chercheur d'or peut s'accommoder sans peine de passages épisodiques en midcard, comme on l'a vu il y a un an et demi lorsqu'il est allé mettre la main sur les titres par équipes, en compagnie d'un autre roublard aux caractéristiques comparables, Chris Jericho. Désormais face, comme si son passage en heel à Raw n'avait pas eu lieu, Edge pourrait donc se mettre en tête d'aller récupérer les titres Tag Team: ça tombe bien, ils sont détenus pour le moment par des heels, en l'occurrence Rhodes et McIntyre. Enfin, même s'il n'a pas feudé depuis un bail pour un titre individuel secondaire, une feud avec Ziggler pour le championnat intercontinental n'est pas à exclure: Dolph est heel, et y a dans les parages une Vickie Guerrero qui pourrait facilement déclencher les hostilités entre son ex-mari et son dernier boy-toy en date…

 

 

Ouais, ben si tu pouvais récupérer ton ex, vieux, ça me ferait des vacances…

 

 

Edge peut donc s'engager sur de multiples chemins. Une chose est sûre: là où il ira, la foule suivra! Car son second face-turn de l'année prend bien mieux que le premier. Pour rappel, à l'été 2009, Edge, alors heel et coéquipier de Jericho, avec lequel il était champion Tag Team, s'était sévèrement blessé. A son retour en janvier 2010, au Royal Rumble, il cibla immédiatement Y2J (qui n'avait cessé de le pourrir pendant son absence) et fut imposé au public comme un face pur jus, promos hypocrites comprises. Lui-même, Jericho et les commentateurs firent de leur mieux pour inciter le peuple à scander "Spear!" 200 fois par soirée; Edge affronta des heels (outre Jericho, il se confronta au Big Show, alors du côté obscur de la force, ou encore à Jack Swagger) et s'allia à des faces (le 19 avril à Raw, il fit équipe avec Triple H et Mysterio contre Jericho, CM Punk et Luke Gallows)… Mais rien n'y fit. Le turn avait été trop raide pour être crédible aux yeux des fans, qui ne le soutenaient que du bout des lèvres là où les bookers misaient sans doute sur des pops énormes.

 

 

C'est bon les gars, vous pouvez ressortir les pancartes!

 

 

La WWE finit par en prendre son parti: fil avril, Edge rejoignait Raw, non sans avoir au préalable, lors d'un discours d'adieu à Smackdown face à Christian, admis avoir manipulé le public depuis son retour. A Raw, il fut heel, sans contestation possible, pendant près de cinq mois, jusqu'à ses récents démêlés avec l'Anonymous General Manager, qui le virent opérer un turn progressif, cette fois bien accepté par le public. Et c'est donc un Edge nouveau qui a déboulé vendredi soir.

 

Sa "croisade contre la stupidité" épouse les récriminations d'une bonne partie du public, et comme il cible des heels (l'AGM, Del Rio, Swagger…), il se retrouve mécaniquement du bon côté des applaudissements. En attendant que son nouveau gimmick de pourfendeur de la connerie le pousse à atomiser Hornswoggle voire à mettre son nez dans les histoires d'urnes, de résurrections et de superpouvoirs qui font le quotidien de l'Undertaker, Edge sera un good guy.

 

Mais instruit par l'échec de son premier face run de l'année, il saura sans doute garder tout le sel de son personnage iconoclaste, au lieu d'en lisser les contours les plus dérangeants. Un peu comme Orton à Raw, Edge doit, pour réussir son face turn, rester fondamentalement lui-même, seul l'objet de son courroux et ses méthodes in ring évoluant suffisamment pour le faire applaudir. Il en est parfaitement capable; le tout sera d'y parvenir sans trop humilier ses adversaires.

 

 

Croisade contre la stupidité, étape 1: abandonner ces mimiques dignes de Nosferatu.

 

 

Car on ne peut pas dire que, pour l'instant, Jack Swagger sorte grandi du retour du fils prodigue. Après avoir perdu un match impromptu à Hell in a Cell, le All-American s'est de nouveau incliné clean face à Edge ce vendredi, dans le match d'ouverture de la soirée. Après que Teddy Long, sorti de ses cours d'anglais avec Hornswoggle, a personnellement joué les annonceurs pour Edge, arrivé sous une grosse pop, Jack se pointa, toujours accompagné de son majestueux aigle, qu'il qualifia d'espèce menacée. L'angle entre les deux hommes est clairement comique, et on peut très bien en prendre notre parti; tout ne doit pas être grandiloquent comme la feud Kane-Taker ou dramatique comme le destin de JohN CeNa. Et puis, ça permet de voir en action Jack Swagger, qui montre, chaque fois qu'il en a l'occasion, qu'il a tout d'un grand: la vitesse, la puissance, la variété des prises et certaines manières heels efficaces, comme ces pompes effectuées à même son adversaire assommé, ou encore sa course autour du ring, bras écartés, sourire béat sur la gueule.

 

 

Lassée de traîner avec ce loser de DiBiase, Maryse s'est choisie un nouveau chevalier servant.

 

 

Le seul hic, c'est que, une fois de plus, Jack one two s'inclina, ce qui se comprend du point de vue du statut de son opposant, mais ne devrait pas devenir systématique. On verra si la feud continue au cours des prochaines semaines, mais en attendant, on a déjà eu deux bons matchs et Edge a eu la bonne idée de porter désormais ses Spears victorieux après rebond dans les cordes, ce qui leur confère un impact supérieur à la version simple.

 

 

Et maintenant, je vais retrouver ce qui reste de ton aigle pour un segment à la Katie Vick.

 

 

Le reste du show fut agréable mais nullement novateur, puisqu'on alla de redites en redites. Dolph Ziggler et MVP reprirent leur match Intercontinental là où l'irruption du Nexus l'avait laissé une semaine plus tôt. Entretemps, la tension a crû dans le couple Zigglerrero, comme vous le savez si vous avez lu la dernière review TDSienne de NXT. Vickie a bien accepté d'accompagner le blondinet jusqu'au ring, mais la couguar en avait gros sur la patate, et le montra bien. Loin de ses habituels hurlements, elle composa cette fois une femme blessée, humiliée par la concurrence d'une jeunette, et s'en sortit remarquablement, sans un mot. Elle repartit rapidement vers les coulisses, sans avoir fait quoi que ce soit pour aider son mec.

 

 

– Vickie, attends, t'en va pas comme ça!

Laisse-moi, Dolph. Je vois bien que tu préfères cette jeune gourde. Je veux partir dignement.

Ouais, ça, pas de problème. Je voulais juste te demander si t'avais pas une capote là, je risque d'en avoir besoin tout à l'heure.

 

 

Heureusement, un Chick Magnet comme Dolph a une autre corde à son arc en la personne de Kaitlyn, qui se pointa donc en remplacement de Vickie et… fit du Vickie en bloquant MVP lors d'une tentative de Ballin, ce qui suffit au Champion pour claquer un Zigzag victorieux. S'ensuivaient des embrassades émues entre Dolph et Kaitlyn, avant que, se rendant compte que Vickie regardait ça depuis la rampe, Dolph ne repousse la bimbo, mais c'était trop tard, le mal était fait, et Mr Perfection avait beau couiner à l'attention de la mère supérieure un pauvre "I love you!", il est plus que probable qu'elle ne laissera pas passer cet affront.

 

 

Dans cet épisode de "NXT, Maison close", une jeune prostituée tente d'échapper à sa mère maquerelle en séduisant l'amant de celle-ci.

 

 

Cette histoire est donc centrée sur un triangle amoureux assez classique, à ceci près que la femme délaissée est, ici, une femme de pouvoir que son mec veut absolument conserver dans sa manche pour continuer à bénéficier de sa protection. Quant à Kaitlyn, elle joue pour l'heure les ravissantes idiotes, reprenant le rôle tenu l'an passé par Maria: celle de la face un peu concon qui craque pour le bad boy Dolph. Sa présence à Smackdown annonce probablement de belles choses pour son avenir à NXT, et on serait ravis de suivre tout ça, si ne manquait à cette tambouille un ingrédient essentiel.

 

Cet ingrédient, c'est des promos de Dolph: on n'en a eu aucune depuis des mois. Ce type a chassé inlassablement le titre IC pendant près d'un an, a fini par le gagner, s'est acoquiné avec Vickie puis avec Kaitlyn, a feudé avec bon nombre d'adversaires différents… et on ne l'a jamais entendu s'exprimer sur l'un de ces sujets. C'est là une faille majeure de son build, d'autant plus regrettable que Ziggler le catcheur n'a pas grand-chose à envier à quiconque, et que l'homme Nemeth, à en croire sa récente interview accordée à Kevin Eck, déborde d'assurance et d'amour-propre, ce qu'il devrait quand même pouvoir traduire via quelques promos bien torchées… Car oui, être un excellent catcheur, c'est bien; mais ne pas avoir l'autorisation de parler dans un micro, c'est rédhibitoire. Voir Benjamin, Shelton, dans le grand dictionnaire des carrières ratées.

 

 

La vraie raison pour laquelle Dolph ne parle jamais: c'est pas un être humain, c'est un hologramme.

 

 

S'il y en a bien un qui a compris l'importance de la parlote, c'est Cody Rhodes, qui s'est complètement réinventé en beau gosse narcissique, tant et si bien qu'il pourrait parfaitement reprendre à son compte la chanson d'entrée de Ziggler, "I am perfection". Après un nouveau Grooming Tips fort utile – enfin, pas pour l'auteur de ces lignes, qui utilise déjà une brosse à dents électrique, mais sans doute pour Silvernights, dont la dentition de Neandertal fut amplement exposée durant le segment ‑, Cody s'en vint, avec son Drew de coéquipier, donner encore un peu plus de clinquant aux ceintures cuivrées de champions par équipes, dans un match entraînant mais frustrant, car on aurait aimé le voir durer dix minutes de plus. Kaval et Kinsgton, qui n'ont rien de particulier à faire pour le moment, seraient bien inspirés d'entériner leur équipe de high flyers, car le spectacle fut là, et bien là, avec notamment un Kaval impressionnant de haute voltige (et parfois un peu ridicule par sa gestuelle, c'est vrai). Les heels gagnèrent évidemment en grugeant, mais on entrevit ici tout ce que la WWE pourrait nous offrir si elle prenait sa division tag team plus au sérieux…

 

 

– Ouh là, mon pauvre Kaval, l'état de tes molaires…Je me demande comment t'en es arrivé là?

Je bouffe que de la viande humaine, connard!

 

 

L'autre division prise par-dessus la jambe, c'est bien entendu celle des divas. Le seul fait que le titre unifié porte le nom de Divas Championship et non celui, historique, de Women's Championship, en dit déjà long sur le respect voué par Vince et consorts à cette ceinture dont l'unification a sans doute eu pour objectif premier de réduire encore plus le temps d'antenne des gonzesses. Et le fait que, des mois après leur conquête "conjointe" du titre, les Laycool en soient encore à jouer aux "co-championnes" sans que les autorités compétentes ne s'en émeuvent, indique encore plus que les bookers n'ont pas que ça à booker.

 

Enfin, on ne va pas faire la fine bouche en ce moment puisque Natalya, l'arme ultime, est enfin sortie de son hangar noir et rose. Quoique recensée à Raw, la nièce de qui vous savez est venue ce vendredi à Smackdown accompagner Kelly Kelly dans un match contre Layla. Match gagné de façon relativement clean par la brune, avant un début de brawl entre les Laycool et Nattie remporté par cette dernière. Ce fut court, inoffensif, et développa un peu la feud, présentant Natalya comme nettement supérieure aux championnes, donc pas grand-chose à redire sur ces quelques minutes.

 

 

Et en plus, ça a permis à Kelly d'essayer sa tenue pour Tribute to the Troops. Ici, c'est sa tenue complète.

 

 

Autre passage obligé: Kane et Paul Bearer s'expliquant sur la raison pour laquelle le Father of Destruction a détourné les pouvoirs magiques de l'urne sacrée du Deadman en faveur du Devil's favorite Demon. Dit comme ça, c'est un peu lourdingue, non? Ben vous prenez cette phrase, vous multipliez par 200, et vous avez la promo en question.

 

Entendons-nous bien: dans le genre kitsch à mort, ce fut une bonne promo. Kane joue son rôle avec conviction et même talent, Bearer a encore pondu des grimaces que je ne pensais voir que dans des miroirs déformants, il y eut un éclairage inquiétant et une musique flippante… mais on n'apprit rien de neuf, ni sur la raison pour laquelle Bearer s'était détourné du Taker, ni sur ce qui l'avait incité, de prime abord, à se ranger à ses côtés (s'il était "pour Kane" dès le départ, pourquoi ne pas lui avoir directement refilé l'urne dès son retour?), ni sur ce qui se mijote pour Bragging Rights. Le moment involontairement comique du jour: quand Kane déclara que personne au monde n'avait vu venir la trahison de Paul Bearer en sa faveur. En réalité, cette possibilité avait été largement débattue sur à peu près tous les sites du WWE Universe. Paie ta surprise tonitruante.

 

 

Hercule Poirot avait sous-estimé nos petites cellules grises, et il en s'en veut beaucoup.

 

 

En fait, il n'y eut pas tant de développements que ça dans ce show. Cette fois, la WWE a trois semaines pour préparer son prochain ppv, et c'est comme si elle traînait un peu en longueur au moment de composer le premier des trois shows de transition. Ainsi, la construction de la team Smackdown pour Bragging Rights est-elle partie fort lentement. On connaît l'identité du capitaine et de la mascotte, et c'est à peu près tout pour le moment.

 

Le capitaine, ça ne sera pas Edge, en dépit de ce qu'annonçaient pas mal de petits malins salivant à l'avance à l'idée d'une feud Edge-Miz par équipes Bragging Rights interposées. Et c'est tant mieux, car si on veut croire que chaque brand possède sa personnalité propre, autant ne pas donner le capitanat à un récent transfuge. Cela dit, le choix du Big Show n'est pas forcément le plus judicieux, pour qui se souvient de son comportement il y a un an, quand, alors à Raw, il avait trahi les siens et offert la victoire à Smackdown (relire ça pour les amnésiques).

 

 

C'est quoi le problème? J'avais fait gagner Smackdown, donc je suis le mieux qualifié pour être capitaine cette année, c'est tout!

 

 

De toute façon, le concept en soi, en ces années de drafts permanentes, est dur à avaler. L'immense majorité des stars de Smackdown est passée récemment par Raw, et vice versa. Alors, en exclusivité mondiale, je vous offre les deux équipes de sept qui correspondraient le mieux à l'idée d'une confrontation entre brands. Comment? Simplement en ne sélectionnant pour l'équipe de Raw que les catcheurs actuellement inscrits dans la brand rouge et qui n'ont jamais été membres de Smackdown, et vice versa.

 

Les teams Bragging Rights telles qu'elles devraient être:

Raw: Wade Barrett, Justin Gabriel, Heath Slater, David Otunga, Darren Young, Jimmy & Jey Uso

Smackdown: Alberto del Rio, Drew McIntyre, Caylen Croft, Trent Barretta, Curt Hawkins, Vance Archer, Kaval

 

 

– Bon ben les Dudes, en vertu de cette nouvelle règle, vous êtes sélectionnés, bravo.

– Ouais, nous on est sélectionnés, et toi tu dégages, gros porc!

 

 

En attendant, le Big Show est le capitaine, Hornswoggle, grimé pour d'obscures raisons, est la mascotte (alors que l'Aigle de Swagger le mériterait bien plus), et les Dudebusters sont les seuls à avoir fait acte de candidature, menaçant de se barrer à Raw en cas de refus, ce qui leur valut un double Chokeslam.

 

 

Il nous chokeslamme, mais il a pas dit non, Caylen!

– C'est bon signe, Trent!

 

 

Le processus de sélection, conduit à l'époque par l'inénarrable Chris Jericho, avait été très fun à suivre l'année dernière, alors espérons que ce soit encore le cas au cours des deux semaines à venir. Ce sept contre sept est l'occasion à la fois de placer quelques stars pour lesquelles rien d'autre n'est prévu dans la carte et de donner de l'exposition à des catcheurs moins starifiés. J'aimerais vraiment voir une vraie storyline émerger, avec par exemple des mecs comme Masters ou Chavo qui feraient des pieds et des mains pour convaincre le Big Show de leur valeur, mais le plus probable est une simple série de matchs qui permettront de sélectionner les favoris de la foule. Quant aux Dudebusters, ils ont quand même quelques raisons d'y croire: les Dudes, que certains visionnaires comparent déjà à Edge & Christian à leurs débuts, feront une excellente chair à canon pour les brutes de Raw. Cela dit, on vient d'apprendre le draft de Kozlov et Santino à Smackdown, alors y a de la concurrence pour les deux nerds en matière de comedy team…

 

 

Santino et Kozlov? Sérieux? On les éclate à GTA, ces deux nazes!

 

 

Quelques mots en passant sur une loooooongue promo du Tribute to the Troops, ce show annuel que la WWE effectue autour de Noël pour les soldats américains stationnés en Irak dont Reune et moi-même avions dit tout le bien que nous en pensions ici. On eut donc droit à quelques minutes de guimauve (photos et vidéos de catcheurs en compagnie des valeureux combattants de la liberté, messages adressés par Bush, Obama et Petraeus, musique de fond à faire chialer Rambo, bannière étoilée omniprésente) dont on se serait bien passés, mais prenons notre mal en patience: le retrait américain d'Irak devrait être effectif d'ici la fin de l'année prochaine, la faute à ce surrender monkey de Barack Obama. Allez, haut les cœurs, il se trouvera bien quelque foire aux armes au Texas où les hommes et les femmes de la WWE pourront aller exprimer tout leur patriotisme.

 

 

Don't try this at home, at school, or on a landmine.

 

 

Ce show jusque-là sympathique mais moyennement intense allait s'achever avec une brusque montée de tension: le main event, annoncé à moult reprises pendant l'épisode, était le premier match entre Alberto del Rio et Rey Mysterio. Et ce fut bon, mes amis, voire très bon! Car on ressentit (ou alors c'est moi, sous l'effet d'un redoutable combo cognac-café, qui ressentis) dans ce match une rage bien supérieure aux autres combats de la soirée. C'est comme si la suprématie mexicaine était réellement en jeu, et pas seulement un artifice kayfabe! Car Mysterio, de retour après un mois d'absence, avait passé la cinquième, et quand il met l'intensité, le Rey, personne ne peut suivre. 619 ne catche pas à pleine puissance chaque soir, sinon il serait cané depuis un bail, mais là, il a lâché une bonne partie des chevaux de son moteur: ça allait vite, ça faisait mal, c'était crédible, un peu comme son fameux match contre Punk il y a près de six mois. Alberto peinait à tenir son rang et se contentait de protéger ses précieuses couilles, ce qui avait pour effet d'exposer ses dents, blam!

 

 

Alberto, voyons! Cody a bien précisé que le brossage devait être délicat! Tu vois ce qui arrive quand tu forces!

 

 

Au bout de cinq ou six minutes de carnage, l'essence de l'excellence nous rappela soudain qu'il avait lui aussi la grande classe: alors que Mysterio s'était juché sur un bord du ring, Alberto bondit, prit appui sur la deuxième corde et porta un sublime coup de pied à la tempe du chihuahua masqué. Moment de pure grâce, répliqué quelques instants plus tard, cette fois dans le ring. Le troisième manqua cependant sa cible et après quelques salamalecs qui valurent à Robert Rodriguez de prendre un bon gros bump, le 619 passait, le splash aussi, Alberto connaissait sa première défaite et Rey Mysterio paradait, roi du Mexique!

 

 

Madre de dios, un chihuahua enragé! Surtout, ne pas lui tourner le dos. Ils sentent la peur!

 

 

Ces deux-là n'en ont sans doute pas fini, et c'est heureux au vu de cet excellent match. Le reste du show fut moins waouh oh là là, mais cependant très honnête, et l'absence de l'Undertaker et de CM Punk ouvre la voie à toutes les spéculations concernant l'identité de celui que Raw va récupérer en échange d'Edge (non, je déconne pour le Taker). A vous de me dire ci-bas si vous l'avez aussi vécu comme ça et, aussi, quelles seraient les équipes que vous voudriez voir représenter les deux shows à Bragging Rights!

 

 

Et surtout, n'oubliez pas: il ne faut jamais, jamais, avaler!


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