Finale édition

L'homme naît dans l'hyperréalisme pour se distendre peu à peu. Jusqu'à finir en un pointillisme très approximatif avant de s'éparpiller en poussières d'abstraction.

Daniel Pennac, Journal d'un corps

 

Pour la troisième année consécutive du côté de la Floride, le contenu du dernier trimestre est tronqué pour cause de contraintes économiques. Après quelques discrets remplissages, les deux ultimes épisodes ont été constitués de best of divers. D'où pour principal élément inédit du mois le Total NonStop Deletion, consécration du virage pris par Matt Hardy au cours d'une année 2016 finalement assez riche.

 

 

 

Autant dire qui finit en roue libre.

 

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact Décembre 2016 + Bilan de l'année

L'homme naît dans l'hyperréalisme pour se distendre peu à peu. Jusqu'à finir en un pointillisme très approximatif avant de s'éparpiller en poussières d'abstraction.

Daniel Pennac, Journal d'un corps

 

Pour la troisième année consécutive du côté de la Floride, le contenu du dernier trimestre est tronqué pour cause de contraintes économiques. Après quelques discrets remplissages, les deux ultimes épisodes ont été constitués de best of divers. D'où pour principal élément inédit du mois le Total NonStop Deletion, consécration du virage pris par Matt Hardy au cours d'une année 2016 finalement assez riche.

 

 

 

Autant dire qui finit en roue libre.

 

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact Décembre 2016 + Bilan de l'année

 

Résultats rapides des combats disputés à Impact ces dernières semaines :

 

8 décembre Orlando, Floride (Impact Zone)

1-Impact Grand Championship : Moose © conserve son titre lors du rematch face à Aron Rex en obtenant le tombé au début du 3e round. Rex menait aux points.

2-Mandrews démolit Aiden O'Shea.

3-Mahabali Shera & Al Snow dominent The Tribunal lors d'un double indian strap match.

4-Allie applique un Scorpion Death Drop pour vaincre Laurel Van Ness, au milieu des interventions de Braxton Sutter, Mike Bennett et Maria.

5-TNA Heavyweight Championship : Eddie Edwards © vs Ethan Carter III se termine en match nul lorsque l'arbitre frappe les trois coups pour les épaules au sol du challenger au même moment où le champion abandonne.

 

15 décembre: Total Nonstop Deletion Cameron, Caroline du Nord (Résidence Hardy)

1-King Maxel obtient un tombé express sur Rockstar Spud, victime d'un coup de taser par Senor Benjamin au coup de gong.

2-Sienna devient la challenger numéro un des knockouts en dominant la revenante ODB.

3-Itchweeed (alterego de Jeff Hardy) domine le jobber Chet Sterling.

4-TNA Heavyweight Championship : Eddie Edwards © vs Bobby Lashley se conclut en no contest lorsque les deux opposants finissent par en découdre à l'extérieur de l'enceinte.

5-TNA Tag Team Championship : The Broken Hardys © défendent les ceintures dans un révolutionnaire Apocalypto match qui se déroule dans le champ entourant la propriété. Y figuraient notamment Decay, DCC, Helms Dynasty, ainsi que des équipes non affiliées à la TNA telles les vieux Rock N Roll Express ou des associations issues de l'indy telles The Bruiserweights, The Bravado Brothers ou The Ugly Ducklings.

 

22 décembre

Best of de l'année 2016 incluant extraits de matchs et segments.

Par ordre de diffusion : Drew Galloway vs Lashley (SlammiVersary), Lashley vs Eddie Edwards (21 juillet), Lashley vs James Storm (11 août), Annonce de sa fin de carrière imminente par Kurt Angle (5 janvier), Kurt Angle vs Drew Galloway (12 janvier), Kurt Angle vs Bobby Roode (1er mars), discours d'adieu de Kurt Angle (8 mars), Drew Galloway encaisse sa mallette contre Matt Hardy (15 mars), Drew Galloway vs Jeff Hardy (29 mars), Drew Galloway vs Matt Hardy (5 avril), annonce de l'intronisation de Gail Kim au Hall of Fame (14 juin), discours de Gail Kim (Bound For Glory), Maria vs Gail Kim (Bound For Glory), Matt Hardy vs Ethan Carter III (LockDown), Broken Matt vs Brother Nero Final Deletion (5 juillet), Hardys vs Decay (Bound For Glory), Débuts de Mike Bennett & Maria (5 janvier), Ethan Carter III vs Mike Bennett (26 avril), Débuts d'Aron Rex (11 août), Lashley vs Eddie Edwards et débuts de Moose (12 juillet), débuts de Cody & Brandi Rhodes (Bound For Glory), Cody & Brandi Rhodes vs Mike Bennett & Maria (27 octobre), Beer Money vs Decay (26 avril), Jade vs Rosemary (1er décembre), Ultimate X pour le titre vacant de la X-Division (1er septembre), Lashley vs Eddie Edwards (6 octobre).

 

29 décembre

Édition spéciale compilant plusieurs moments-clés des storylines autour des frères Hardy durant l'année, quelques segments inédits filmés au manoir servent de transition.

Par ordre d'apparition : Matt Hardy vs Ethan Carter III – finale de tournoi (5 janvier), Matt Hardy vs Ethan Carter III – last man standing (19 janvier), Jeff Hardy vs Matt Hardy – I quit match (19 avril), Jeff Hardy vs Matt Hardy – full metal mayhem (SlammiVersary), Jeff Hardy vs Matt Hardy – final deletion (5 juillet), Broken Hardys vs Decay – delete or decay (8 septembre), Broken Hardys vs Decay – great war (Bound For Glory), Apocalypto tag team championship match (15 décembre).

 

 

 

Deux émissions best of et rien sur nous bizarrement.

 

 

 

X-Division : Mandrews en quête de heel credibility

 

Un petit turn sans conséquences ? On aurait pu croire qu'en se retournant contre DJ Z à l'issue du triple threat du 1er décembre Mandrews avait fait le plus dur : ouvrir la voie à une feud majeure pour le championnat de la X-Division. Que nenni. Se faire détester du public est un premier pas, acquérir un crédit en tant que menace en dépit d'un physique ordinaire s'avère une marche plus haute. Alors que dire quand le booking ne suit pas ? Pour acter son statut de heel numéro 1 de sa catégorie, on n'a rien trouvé de mieux qu'à l'opposer à Aiden O'Shea, soit un homme ne catchant plus depuis des mois et accessoirement plutôt orienté heel dans son rôle d'assistant de GM fictif. Mandrews est sorti vainqueur, non sans difficultés, de ce duel de jobbers auquel DJ Z ne s'est aucunement mêlé. Rien d'autre à signaler lors de ce mois tronqué par les best of et le Total Nonstop Deletion (où il n'y avait pas de place pour tout le monde).

 

 

 

Tu le sens le mec idéal pour mettre over un heel-turn ?

 

 

 

Allie se rappelle au catch, Sienna décroche le title shot

 

Avant une probable confrontation avec son ancienne patronne Maria entre les cordes, Allie a dû passer par sa sbire Laurel Van Ness, l'occasion de découvrir le vrai visage de la ravissante idiote. Présenté comme une véritable catcheuse par les connaisseurs de la scène indy sur divers forums, la miss n'avait jusqu'ici rien montré en vertu de son rôle de faible dévouée à la rouquine diabolique. Alors certes sa première opposition d'envergure dans un one-on-one n'est pas propice à secouer une division knockouts en sommeil, mais elle fait avancer le schmilblick storylinement parlant. Ainsi ses nouveaux talents sont présentés comme étant le fruit de sa collaboration avancée avec Braxton Sutter, lequel aura même droit à un baiser niais sur le parking. La jalousie de Van Ness va pouvoir se nourrir un peu plus de ce rapprochement.

 

Et le championnat dans tout ça ? Couronnée le 1er décembre, Rosemary n'a pas montré d'empressement à le défendre. Tout juste est-elle apparue aux côtés de ses alliés de Decay pour répondre au défi des Hardys (sans participer à l'édition en Caroline du Nord la semaine suivante). En revanche, un combat guignolesque s'est chargé de désigner l'aspirante à la ceinture, une auto-désignation dans le pur style TNA, à savoir Sienna ouvrant un open challenge pour le title shot. Après avoir rejeté la présence du drone Vanguard-1 comme adversaire, l'arbitre tolère le come-back insolite de la controversée ODB. L'ancienne membre du roster amuse la galerie des cinquante spectateurs « élus » du Total Nonstop Deletion, puis cède logiquement face à une des meilleures knockouts de la compagnie.

Les deux informations à retenir coté femmes d'ici la reprise de janvier sont donc : 1-Allie véritable catcheuse en herbe, 2-La perspective d'un Rosemary vs Sienna pour le titre, a priori deux heels si pas de tour de passe-passe d'ici là.

 

 

 

De toute façon le drone aussi n'aurait pas été à jeûn.

 

 

 

Impact Grand Championship : Moose over mais pas trop…

 

S'agirait-il d'une ceinture lestée de plomb ? Aussitôt un nouveau porteur en sa possession que le voici en proie aux mêmes travers que son prédécesseur : une défense de titre ennuyeuse durant laquelle il est mené aux points deux rounds avant de s'imposer par tombé dans le troisième. Vendu depuis six mois comme un homme puissant malgré ses limites techniques (voir le point le concernant dans le bilan de l'année), Moose semble prendre un ultime virage sur le gong de 2016 : celui d'un chanceux ayant bénéficié de l'effet de surprise pour sonner Rex au premier round en début de mois, incapable de réitérer sa performance lors du rematch, s'en remettant de justesse à son finish dans la dernière reprise.

 

Au-delà des réactions mitigées chez les fans depuis son instauration, cet Impact Grand Championship paraît intrinsèquement indéfendable. Comment une compétition ne concernant ni un type de catcheurs précis, ni n'offrant à son détenteur un statut valorisant pourrait-elle coexister durablement avec d'autres titres ? Vendue comme proche du world heavyweight title au lendemain de Bound For Glory, ce titre révèle un peu plus son côté gadget chaque jour. Ajoutez à cela l'absence du moindre combat avec cette stipulation (trois rounds de trois minutes avec notation de juges) en dehors de ceux pour le titre, et vous aurez la confirmation que cette ceinture a été lancée sans peser le préalable intérêt à son existence.

 

 

 

Mince, ce ne serait pas la ceinture qui rend nul en vrai ?

 

 

 

Eddie Edwards, deux défenses de titre TNA style

 

Draw pour cause de tombé et abandon simultanés avec Ethan Carter III, no contest pour prolongement du combat au-delà de l'espace alloué contre Bobby Lashley, voilà pour les deux manières par lesquelles le topface Eddie Edwards a conservé l'or mondial ce mois-ci. Une impression de déjà vu pour les plus anciens suiveurs des péripéties à Orlando ? Forcément, puisque la facilité du match ne rendant pas de décision incontestable est une des spécialités de la maison. Du temps du règne du trio Hogan/Bischoff/Russo à la direction, c'était une voie de recours privilégiée dans les matchs couperets. Titre vacant à réattribuer, challengers de même standing à départager, secouez, mélangez le tout et vous trouverez une idée de fin imparfaite. Et reprise du processus lorsque le manque de cohérence globale vous empêchera de trancher.

 

Dure régression pour la moitié des Wolves après un mois de novembre plutôt bien géré, lui permettant tout doucement de passer de champion underdog éjectable à roi de la résistance. Or l'aspect principal ressortant de ce règne s'avère le côté secondaire d'Edwards dans ce long fleuve intranquille nommé Impact. Le dernier témoignage de son aspect dérisoire eut lieu au Total Nonstop Deletion où il fit figure de décoration pendant l'Apocalyto match.

 

Il ne s'agit pas de la seule aberration autour du championnat mondial, victime de sa mauvaise ossature d'ensemble.

Garder ECIII dans le haut de la carte sans lui redonner la ceinture est une mission difficile, idem pour Lashley, une des grosses satisfactions de la compagnie depuis deux ans, dont le title shot offert au Total Nonstop Deletion est illogique. Lui qui avait dû gagner le droit à son rematch sur le ring après sa défaite de début octobre, n'a eu personne à écarter pour y concourir de nouveau suite à son opportunité manquée de novembre.

 

Le renouvellement dans le main event picture était idéal pour consacrer Eli Drake en top contender heel (voire Aron Rex dans le pire des cas), mais l'aventure n'est pas allée au-delà de l'utilisation de son title shot obtenu à BFG. Pareil sort pour Cody Rhodes, son arrivée tonitruante restera sans lendemain. Son contrat particulier le plaça aussitôt comme challenger au titre suprême courant octobre pour mieux lui permettre de vaquer à d'autres occupations du côté de la NJPW. À un tel degré de non-anticipation dans le booking de son titre principal, c'est inexcusable. Surtout lorsque l'enregistrement groupé de plusieurs épisodes permet de construire des storylines avec début, milieu et fin déterminés.

 

 

 

Match nul avec tombé et abandon simultanés c'est fait, no contest c'est torché, pour retarder encore l'échéance on a le double décompte à l'extérieur, le double KO au centre du ring, l'intervention d'un tiers venant s'en prendre aux participants, la disqualification malgré lui du champion, l'armée d'arbitres assommés, beau règne finalement !

 

 

 

Total Nonstop Absurdium, la conclusion du trip Hardy ?

 

Venons-en donc au Total Nonstop Deletion. Summum du nanard pour les uns, pire show de catch de l'histoire pour les autres. Plutôt adepte du trip poursuivi par les frères Hardy depuis plusieurs mois, je dois dire que ma préférence va pour une fois au deuxième camp.

 

Ainsi doit-on voir le show du 15 décembre, et plus spécifiquement l'Apocalypto match qui constitua à lui seul un tiers de l'édition, comme la fin de la trilogie entamée par le Final Deletion (5 juillet) puis suivie du Delete or Decay (8 septembre). Mélange de batailles rangées dans champs et routes de campagne, d'effets spéciaux cheaps et de références plus ou moins obscures à l'univers catch, ces oppositions bouleversent les standards d'une retransmission classique de ce sport/spectacle. Sans doute inspiré à la base par la Lucha Underground et ses séquences filmiques assumées, le monde parallèle des Hardys a transcendé son postulat de départ pour aller un peu plus loin chaque semaine. Trop loin cette fois-ci à mon sens si on met en balance positif et négatif dans ce show désordonné.

 

Premièrement, les histoires des Hardys avaient un univers propre, y intégrer une grosse partie du roster de la compagnie tend à casser la mystique. Passe que Rockstar Spud soit tasé par Senor Benjamin pour lancer la carrière de King Maxel, mais de là à faire valider un title shot féminin par un drone et plus encore faire apparaître les deux adversaires au titre poids lourds comme une simple toile de fond, il y a une frontière maladroitement franchie. Les Broken Brothers ont visiblement obtenu de grosses libertés créatives, grand bien leur fasse quand ce n'est pas au détriment de la cohérence d'ensemble.

 

Deuxièmement, quitte à promouvoir un challenge tag team ouvert au-delà de la TNA, il aurait fallu s'assurer de la participation d'équipes plus susceptibles d'être connues du grand public. Les Rock N' Roll Express ? Les vieux fans ayant vu les dvd de Ric Flair comprendront. Les Bravado Brothers ? Si au moins cela préfigure une signature dans la compagnie dans les prochains mois… Quid des Young Bucks, couramment cités dans les segments de Broken Matt ? Ou de véritables top teams du passé dépassant le clivage smart/mark.

 

Ce qui nous amène au troisièmement: le côté trop smart de la chose sur le fond. En multipliant les références lointaines à l'univers catch, pour certaines tout juste compréhensibles (Disco Inferno évoquant un coup de taser reçu par Scott Hall en 1999 à la WCW, wow!), en taclant de manière très peu subtile Triple H, bête noire de l'IWC, les Hardys s'achètent une immunité permettant d'excuser les énormes défauts du produit.

 

Sur la forme cet Apocalypto match est tout juste regardable, hautement mauvais sur le plan technique (côté filmique comme catchesque), à la limite du soutenable par moments. C'est un peu comme un Royal Rumble match qui ne s'accorderait pas les phases de respiration l'empêchant de se résumer à un fouillis. Seule la certitude de voir surgir ici et là quelques fulgurances ou gags bien pensés (les faux flashs infos de la télé locale de Cameron par exemple) permet d'aller au bout du programme sans rager. En tant que fans de l'angle Broken Universe dans son ensemble, nous nous trouvons dans la dure position de devoir défendre ce tournant mal maîtrisé, identique au cinéphile grattant avec ferveur pour ressortir des qualités du navet signé de son réalisateur préféré.

Pour prolonger la métaphore avec le cinéma, nous nous trouvons face au réchauffé caractérisant souvent le troisième volet d'un film (les projections d'éclairs, l'intervention de la barque, Shane Helms redevenu The Hurricane via le lac de réincarnation, les flammes formant le logo, etc) sans que les nouvelles trouvailles sauvent le propos. Qui a crié de joie à l'apparition d'Hornswoggle ? Adoubé le faux come-back du boys band 3-Count ? Apprécié la référence aux scaffold matchs, voyant ici Ricky Morton resté bloqué en haut du bras mécanique ? Les mêmes ayant ri à Michel Blanc bloqué sur son jet ski dans Les Bronzés 3 ?

 

Sur le fond rien de révolutionnaire non plus, les Hardys demeurent les gardiens du temple, conservent accessoirement des titres par équipe dont ils n'ont aucune utilité. Leur petit monde ressort renforcé de ce show spécial… pas forcément le niveau de crédibilité de la compagnie.

 

 

 

Je suis définitivement grillé.

 

 

 

Ce qu'il faut retenir de décembre 2016 à la TNA

 

*Nouveaux champions : Rosemary, couronnée le 1er décembre face à Jade, suite à l'obligation pour Gail Kim de laisser le titre vacant (ne l'a pas encore défendu). Moose, sacré le même soir, a déjà soldé son rematch contre Aron Rex.

 

*Toujours champions : The Hardys (deux défenses), Eddie Edwards (deux défenses) et DJ Z (une défense).

 

*Face-turns : Shane Helms ? (si on considère le Total Nonstop Deletion comme impactant sur les épisodes futurs) Aiden O'Shea ? (plutôt vendu comme heel en tant qu'assistant d'un boss fictif avant de croiser le fer avec Mandrews).

 

*Heel-turns : Aucun.

 

*Meilleure feud : Aucune.

 

*Pire feud : Shera & Al Snow vs The Tribunal (histoire enfin soldée c'est déjà ça).

 

*Grands absents à l'antenne : Cody Rhodes.

 

*Meilleur match : Eddie Edwards vs Ethan Carter III.

 

*Pire match : l'Apocalypto match. Même le smartmarking a ses limites, dommage qu'un des angles majeurs de l'année s'achève dans ce fouillis indigeste.

 

*Meilleur segment : Le discours rageur préfigurant le retour entre les cordes de Drew Galloway le 8 décembre.

 

*Pire segment : Arrivées des Rock N Roll Express, de la Helms Dynasty et d'Eddie Edwards (sorti des bois) au show des Hardy.

 

*Plus forte progression : Allie, auteure de son premier vrai match de catch à la TNA.

 

*Plus grosse chute : Rockstar Spud, battu par un bébé puis ridiculisé par le plus fameux nain du monde du catch dans l'Apocalypto.

 

*L'incongruité : Decay qui joue les utilités en éliminant tous les jobbers de l'Apocalypto plutôt que régler les comptes avec les frères Hardy.

 

*Fausse bonne idée : Un énième affrontement entre Edwards et Lashley qui tombe comme un cheveu sur la soupe et s'intègre mal avec l'esprit du Total Nonstop Deletion.

 

 

 

Les blagues les plus courtes…

 

 

 

Circulation des ceintures de champions en 2016

 

Dans l'ensemble des règnes plutôt courts cette année encore au sein de la fédération de Floride. Ce qui n'a pas empêché certains membres de se distinguer davantage tels Lashley pour l'ensemble de son œuvre, Decay dans la division tag team, Trevor Lee et DJ Z au sein de la X-Division ou Eli Drake, malgré un titre King of the Mountain retiré en pleine montée en puissance de son personnage. En revanche, pas de figure marquante chez les knockouts ni pour le jeune Impact Grand Championship.

 

Les tout premiers règnes de champions suprêmes de Drew Galloway et Eddie Edwards resteront aussi gravés dans les mémoires pour leur mise en place audacieuse.

 

TNA World Heavyweight Championship:

 

– Ethan Carter III entame un deuxième règne en venant à bout de Matt Hardy lors de la finale du grand tournoi pour mettre fin à la controverse le 5 janvier.

Matt Hardy sort debout du last man standing devant Ethan Carter III le 19 janvier.

Drew Galloway provoque la stupeur en cashant sa mallette le 15 mars.

– Bobby Lashley débute un 3e règne poids lourds en dominant Galloway dans un KO/tapout match à SlammiVersary le 12 juin.

– Eddie Edwards surprend un Lashley trop présomptueux le 6 octobre.

 

TNA X-Division Championship:

 

Trevor Lee met fin au règne de Tigre Uno le 2 février.

Eddie Edwards sort vainqueur du 4-way incluant Trevor Lee, DJ Z & Andrew Everett à SlammiverSary le 12 juin.

Mike Bennett devient champion de la catégorie le 21 juin.

Eddie Edwards remporte un Ultimate X incluant huit catcheurs le 5 juillet.

Bobby Lashley réalise le doublé lors d'un match en cage title vs title le 21 juillet.

– Le titre devient vacant lorsque Lashley le déclare sans valeur le 18 août.

– DJ Z remporte un Ultimate X incluant Trevor Lee, Andrew Everett, Rockstar Spud, Mandrews et Braxton Sutter le 1er septembre.

 

TNA World Tag Team Championship:

 

Beer Money valide sa reformation par un nouveau sacre face aux Wolves le 8 mars.

The Decay obtient le dessus sur la paire Storm/Roode pour les titres le 26 avril.

The Broken Hardys remportent leur « great war » face à Decay au BFG du 2 octobre.

 

TNA Knockouts Championship:

 

– Jade remporte un triple threat incluant Gail Kim © et Madison Rayne le 5 avril.

– Sienna sort vainqueur d'un triple threat face à Jade et Gail Kim à SlammiVersary le 12 juin.

– Allie devient championne accidentelle à l'issue d'un 5-way foutraque incluant Sienna, Jade, Marti Bell et Madison Rayne le 25 août.

– Maria ordonne à Allie de se coucher pour lui voler le titre le 1er septembre.

– Gail Kim débute un 6e règne en surclassant Maria à Bound For Glory le 2 octobre.

– Le titre est déclaré vacant suite à blessure de Gail Kim le 17 novembre.

– Rosemary bat Jade dans un combat en cage pour s'attribuer le titre le 1er décembre.

 

TNA King of the Mountain Championship:

 

Eric Young surprend Bobby Roode pour s'accaparer la ceinture le 12 janvier.

Bram domine son ancien mentor Eric Young pour la couronne le 26 avril.

Eli Drake use de sa mallette Feast or Fired pour vaincre Bram le 31 mai.

– James Storm bat Eli Drake et conquiert son premier titre solo en cinq ans le 4 août.

– Bobby Lashley bat James Storm et devient détenteur de trois titres simultanés le 11 août.

– Le titre est abandonné par Lashley le 18 août, puis retiré de la compétition par le GM Billy Corgan le 8 septembre.

 

TNA Impact Grand Championship:

 

Aron Rex bat Eddie Edwards par décision partagée lors de la finale du tournoi pour la création de cette nouvelle ceinture (Bound For Glory, 2 octobre)

Moose foudroie Aron Rex dés le premier round et s'empare de l'or le 1er décembre.

 

 

 

Et la ceinture de plomb, on la joue à pierre-feuille-ciseaux ?

 

 

 

Révélations, (bonnes) confirmations, déceptions

 

Complétons la synthèse de 2016 en relevant les principaux enseignements, progressions, régressions pour l'ensemble du programme.

 

Révélations de l'année

 

Eli Drake, au-delà du beau parleur

 

Simple faire-valoir de Drew Galloway dans le trio Rising en 2015, même perçu comme le numéro 3 du groupe derrière Micah, Drake a brillamment tiré son épingle du jeu depuis. Grâce à ses talents au micro certes, mais aussi à une habileté in ring, un art de raconter une histoire lors de ses combats. La tentation de le comparer à Magnus, dont le push de 2013-2014 avait été bien mal géré, est grande. Son talk Fact of Life en ferait presque le pendant d'un Chris Jericho version Hi-Lite Reel. Au point de déjà attiser l'intérêt de la grande sœur WWE.

 

Broken Matt Hardy : plus qu'un nouvel homme, un univers !

 

Tout a déjà été dit sur le côté extrêmement novateur de l'entreprise de démolition des codes catchesques entrepris par Matt Hardy cette année. Au point de le considérer comme une révélation, lui le frère longtemps vendu comme raisonnable à l'écran par rapport à Jeff l'excentrique, lui dont l’embonpoint et les talents limités de comédien semblaient le réduire à un rôle subalterne.

Le voici maître d'un univers propre, autorisé à comparer un kangourou à Joe Frazier, à défier les dieux de lui envoyer un signe ou à populariser au-delà de tout bon sens des intervenants peu communs tels le drone Vanguard-1, son fils de un an Maxel ou un bon vieux majordome à tendance fourbe.

 

Moose, un Goldberg en devenir

 

Certains vont être outrés de sa présence dans les bonnes surprises de l'année. À juste titre si l'on s'en tenait à ses seules capacités techniques. Or l'ancien footballeur américain a personnifié ce que l'on peut appeler un buzz parfaitement réussi. De son arrivée en bras armé de Mike Bennett à sa prise de titre express face à Aron Rex, il aura enterré par son charisme et ses mouvements percutants les autres recrues de ce millésime.

 

 

 

Promis en 2017 je vais l'ouvrir encore plus, enfin si je suis toujours à la TNA bien sûr…

 

 

 

Confirmations de l'année

 

Drew Galloway, un premier règne qui en appelle d'autres

 

Son absence au dernier trimestre 2016 a fortement nui au programme, notamment à cet Impact Grand Championship pour lequel il devait concourir à Bound For Glory. Jusqu'ici sa courbe avait suivi une progression régulière avec notamment une victoire de prestige face à Kurt Angle, le décrochage de la mallette pour le title shot poids lourds du feast or fired, puis son encaissement surprise à la mi-mars lors d'une des rares éditions d'Impact en direct. Galloway n'a pas non plus à rougir de son règne de trois mois, marqué par une grosse combativité et un lien indéfectible avec le public. Son pic restera néanmoins les shows anglais de l'hiver avec une foule déchaînée. À se demander si la compagnie ne devrait pas migrer définitivement du côté de la Perfide Albion. Ou si Drew doit profiter d'être en fin de contrat pour aller voir ailleurs.

 

Bobby Lashley, la valeur étendard de la compagnie

 

Fidèle à lui-même depuis son retour sur les rings d'Orlando en 2014, Lashley aura résisté à tout : succession de turns, clan boiteux (Beat Down Clan), booking approximatif. Son run de champion poids lourds fut de loin le plus marquant de l'année. Il a boosté les programmes durant l'été via une storyline (hélas trop vite abrégée) le présentant comme affamé au point de vouloir s'emparer de toutes les ceintures. Les titres tag team et knockouts échapperont finalement à son courroux. Et s'il reste sur trois matchs sans victoire face à Eddie Edwards, il demeure totalement irréprochable dans son approche sport voire stiff de la discipline.

 

DJ Z, une identité solo réaffirmée

 

On peut donc être et avoir été. Pressenti comme le futur de la X-Division dés ses premiers pas sous la gimmick babyface de Zema Ion en 2011, le catcheur au casque cosmique, devenu entre-temps DJ pour les BroMans, aura donc reculé pour mieux sauter. La place accordée à sa catégorie peut bien rester secondaire, il aura offert certaines des meilleures performances de l'année, y compris lors de ses duels déséquilibrés avec Lashley.

 

 

 

Vous auriez quand même pu me laisser devenir le premier catcheur de l'histoire à faire le doublé TNA Heavyweight/Impact Grand Championship. Parce que bon cette année…

 

 

 

Déceptions de l'année

 

La division knockouts se noie

 

Tout avait mal commencé avec la fin de contrat de la délicieusement détestable Taryn Terrell, heel hot en leader des Dollhouse durant l'année 2015. La suite fut du même acabit avec une incapacité à construire une compétition durable au bénéfice d'une feud hors-ring entre Maria et Dixie Carter. La reine autoproclamée a fini par s'emparer du titre knockouts pour ainsi privatiser un peu plus les enjeux.

Gail Kim, Allie, Laurel Van Ness ou Sienna n'auront existé qu'à travers les différents plans concernant Maria. Le tout s'achevant en donnant le titre à la Decay girl Rosemary, pourtant concernée par tout sauf les knockouts durant l'année.

 

Ni GM stable ni direction clairement établie à Impact

 

Pour une fois Dixie Carter semblait avoir passé la main pour de bon. L'heureux élu était Billy Corgan, très apprécié du vestiaire et doté d'un amour de longue date pour le catch. L'importance prise par le leader des Smashing Pumpkins atteignit son point culminant avant Bound For Glory, hélas aussi le moment où les désaccords financiers entre les différents tenants de la compagnie éclatèrent au grand jour.

À l'écran cela a donné de nombreuses curiosités sans lendemain, de l'autobooking généralisé, de grosses approximations. Rien de neuf sur ce point au sein de la Ligue 2 du catch US. Les nouveaux propriétaires majoritaires de la compagnie promettent déjà plus de clarté pour 2017. Wait and see.

 

The Tribunal à la ramasse, à quand des Français crédibles dans le catch US ?

 

De NxT à la TNA, peu de changements perceptibles pour le duo frenchy Sylvester Lefort/Marcus Louis (ici Baron Dax/Basile Baracca), pourtant l'espoir était réel de les voir bien exposés dans une compagnie en mal de teams. Après des premiers pas plutôt valorisants en tant qu'assurance vie d'Al Snow, ils ont vite été réduits au rang de jobbers, volontiers caricaturaux au micro dans leur arrogance française, successivement bookés en bas de carte ou en challengers aux titres sans avoir vu un iota d'évolution entre les deux. A priori on ne les reverrait plus à Orlando en 2017, peut-être du côté des fédérations européennes ?

 

Mike Bennett, Aron Rex, Cody Rhodes, arrivées majeures, retentissements mineurs

 

L'un se veut un Miracle, le deuxième un ancien comedy wrestler émancipé de la WWE et le dernier un beau gosse à qui tout réussit. Ils devaient tous à leur façon créer l'événement.

Au sortir de l'année, on peine à retenir leurs rares coups d'éclats. Bennett a bien connu une feud majeure avec Ethan Carter III, Rex s'est bien emparé d'une ceinture en l'espace de deux mois, Rhodes a bien livré un match de championnat au bout de trois semaines de présence, mais rien de suffisamment durable pour les inscrire dans la mémoire collective de cette fédération. Et ne parlons pas de rameuter d'éventuels nouveaux fans.

 

L'Impact Grand Championship, prévisible flop

 

Les occasions de critiquer le concept mort-né de cette ceinture n'ont pas manqué. Pointons seulement l'incongruité de créer un titre se disputant selon le protocole d'un autre sport (les Arts Martiaux Mixtes), mélange des genres douteux ou mise en lumière d'un autre produit que le sien. Du temps où TNA et Bellator FC étaient affiliés à Spike TV on aurait pu comprendre pour le coup, mais là…

 

Kurt Angle, des adieux en mode mineur

 

Pour le Divin Chauve les histoires se suivent et se ressemblent, toujours avec cette frustration d'un certain bâclage, d'une storyline mal ficelée ou d'un mauvais choix de contexte pour sceller les événements importants de sa carrière.

 

Il a beau avoir tout accompli dans le monde du catch, la forme demeure imparfaite. Sa première année à la WWE (1999-2000) avait été ambiguë, fortement illogique dans sa succession de performances. Son départ de Stamford était intervenu de manière abrupte alors qu'il venait d'être transféré du côté de la ECW à l'été 2006… pour mieux débarquer à la TNA en octobre et entamer aussitôt une feud de rêve avec Samoa Joe, gâchée par la précipitation du booking. Son sacre de 2007 avait été sabordé par la fin de la linéarité entre le titre historique NWA et celui du championnat poids lourds d'Orlando…

 

On pourrait continuer ainsi longtemps, de son départ en retraite maladroitement avorté à Bound For Glory 2010 en passant par le couac autour de son intronisation au Hall of Fame en 2013, un règne de champion sans saveur en 2015 et enfin cette année un départ en catimini durant la tournée anglaise en mars. Déterminé par le principal intéressé deux mois plus tôt, cet élément majeur s'est déroulé sans l'instauration d'un climat, sans la mise en place d'enjeux, sans une dramatique émotionnelle en adéquation avec le formidable catcheur concerné.

 

Espérons un nouveau revirement du médaillé Olympique, histoire de conclure sa carrière sur un run un brin plus épique.

 

 

 

Alors Matt, cette grande annonce teasée pour le premier show de janvier ?
Ce qu'il y a de plus inimaginable, à moins qu'on ne nous supprime, supprime, supprime…

 


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