Boots to Asses

Je n’aurai pas pu être boucher. J’avais pas le coeur.

Je n’aurais pas pu être matador. J’avais pas les tripes.

J’aurais pas pu être Bardot. J’avais pas les fesses.

Pierre Desproges, Fonds de tiroir

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on va parler de choses extrêmement sérieuses pour cette review des Survivor Series : on va parler de fesses.

 

 

A cet instant précis, Alberto Del Rio était à un doigt de remporter la victoire.

 

 

Nalyse de Survivor Series

 

Je n’aurai pas pu être boucher. J’avais pas le coeur.

Je n’aurais pas pu être matador. J’avais pas les tripes.

J’aurais pas pu être Bardot. J’avais pas les fesses.

Pierre Desproges, Fonds de tiroir

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on va parler de choses extrêmement sérieuses pour cette review des Survivor Series : on va parler de fesses.

 

 

A cet instant précis, Alberto Del Rio était à un doigt de remporter la victoire.

 

 

Nalyse de Survivor Series

 

Pour être tout à fait exact et concis, on ne va pas parler uniquement de la raie de CM Punk mais aussi des divas – qui ne sont pas que callipyges, ce serait misogyne de les résumer à ça, elles ont aussi du silicone dans la poitrine – et de vigoureux coups de pieds à adresser dans les parties charnues de la WWE qui continue à faire n'importe quoi et mérite plus que quiconque ces «Boots To Asses», la nouvelle catchphrase du Rock.

 

Commencons de suite avec le fondement (masqué) de Sin Cara. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas le cul bordé de nouilles, le Mexicain. Depuis ses débuts en fanfare et en avril, son plus haut fait d'armes jusqu'à présent était d'avoir réussi à mettre son visage au fronton du site Botchamania – dont je ne dirai jamais assez de bien – et, ce soir, il a livré une performance pire encore que celles dont il nous avait gratifiés auparavant. Le bilan de ses Survivor Series : un seul mouvement, un botch, une blessure et six mois d'arrêt minimum.

 

 

Conscient qu'il vient de mettre sa carrière en péril, Sin Cara a préparé lui même la botte qu'il mérite de prendre dans les fesses.

 

 

Même si je suis conscient que les botchs et les blessures font partie du catch, que c'est normal que ces incidents surviennent dans un sport (ou un spectacle) si exigeant, reconnaissons quand même que la fréquence à laquelle ces incidents se produisent est anormalement élevée dès que Sin Cara est dans un ring. Et la WWE se doit de réfléchir sérieusement à ce qu'elle a raté avec un type plus qu'expérimenté et ultra-over au Mexique et sur les raisons pour lesquelles il est devenu un catcheur moyen et/ou médiocre qui, en plus, a déjà subi une des trois sanctions de la Wellness Policy. En analysant ce processus, elle pourrait peut-être éviter de futures erreurs et si, au passage, elle pouvait botter les paires de fesses des responsables de ce fiasco, ce ne serait pas plus mal.

 

Ce cas particulier réglé, passons aux généralités et regardons la division divas pour constater que quelques coups de pied au cul bien placés devraient régler bien des problèmes. Ce n'est pas un secret, il semblerait que, depuis six mois et le départ des rings de Kharma, la WWE n'attend plus qu'une chose : qu'elle revienne. Les storylines exposées à l'antenne sont minimalistes : les deux divas costaudes qui ressemblent à des poupées barbies et l'assument en s'auto-proclamant «pin-up strong» s'en prennent à toutes celles qui ressemblent à des poupées barbies et l'assument en posant en couverture de la presse masculine. Consciente du caractère assez limité d'une telle intrigue, la fédération de Vince McMahon a décidé de compenser cette faiblesse scénaristique majeure en offrant un peu plus de temps de match à l'antenne à ses éléments féminins.

 

 

Beth ? T'es sûre que c'est une bonne idée la german suplex vers l'extérieur ?

 

 

Le problème de cette stratégie, c'est qu'avec un enjeu faible, le match en lui-même n'offre aucun suspense, plus encore d'ailleurs quand il comprend une stipulation (des Lumberjills) qui n'est pas utilisée correctement. Et quand, pour couronner le tout, le spectacle dans le ring est très moyen comme ce soir, le fiasco est complet. Beth, incontestablement, sait catcher, Eve n'est pas mauvaise non plus dans sa partie. Mais le match de ce soir était l'exemple idéal pour illustrer un match où peu importe le talent des gens présents dans le ring, l'alchimie n'est pas là. Chaque enchaînement, chaque transition étaient pénibles. Si le match est sauvé par son finish, un impressionnant Glam Slam porté du haut de la troisième corde, il peut aussi être parfaitement résumé par ce mouvement qui, certes, fait réagir la foule mais a été précédé d'une longue séquence de mise en place qui n'avait vraiment pas l'air naturelle.

 

Dans un registre totalement différent mais pas non plus dépourvu de coups de pieds au cul qui se perdent, parlons de l'opener. Là, pas de doute possible : John Morrison et Dolph Ziggler ont assuré grave in-ring en offrant au public un des meilleurs matchs de la soirée. Mais il n'empêche que deux vraies erreurs de booking planaient sur ce match et ont terni, au moins pour moi, son rendu à l'antenne.

 

 

La lutte est toujours âpre quand il s'agit de savoir qui est le champion des Etats-Unis de saute-mouton.

 

 

La première, qui me désole plus que tout, c'est que cet opener-là aurait pu se produire il y a un an jour pour jour sans que quiconque n'y trouve quoique ce soit à redire. A l'époque, Morrison était dans l'upper-midcard et allait entamer sa feud avec Sheamus tandis Dolph enchaînait les bons matchs (Kaval il y a un an pile, Daniel Bryan auparavant) souvent en opener. Et un an plus tard, la situation des deux dans la carte est globalement la même : ils se battent toujours tous les deux essentiellement autour des titres secondaires et la WWE les utilise globalement pour mettre over d'autres gars qu'elle juge plus méritants (Sheamus et Daniel Bryan, hier, Mason Ryan, Wade Barrett et Zack Ryder aujourd'hui). Etre un jobber to the stars est peut-être un rôle ingrat mais nécessaire mais il serait souhaitable qu'une fois, au moins, la WWE soit capable de penser que parmi le réservoir de talents qu'elle utilise à cet effet, un type est capable de se détacher du lot et mérite mieux qu'un title-shot offert pour bons et loyaux services dans une des périodes creuses de l'année (genre entre Noël et le Rumble). Boots to asses donc au management qui ne considère ces éléments-là de son roster que comme des boute-en-train au sens le plus hippique du terme.

 

 

Tiens, Melina était dans le public, ce dimanche.

 

 

Ensuite, il faut bien parler du réel objectif de cet opener : mettre le public en condition pour le PPV, non seulement en lui offrant un très bon match mais aussi en lui donnant un feel good moment. Basé sur une rivalité quasi-inexistante, le combat de ce soir était surtout un prétexte avec en toile de fond, la feud Dolph Ziggler/Zack Ryder. Le Woo Woo Kid, régional de l'étape, était plus qu'over avec le public qui scandait son nom à tue-tête. La pop pour Zack Ryder était ce soir, au MSG, gigantesque, presque du même niveau que celles qu'obtiendront The Rock et CM Punk.

 

Même si je comprends l'idée de la WWE de ne lui offrir qu'un run-in qui permet au public d'avoir son feel good moment, j'avoue que je trouverai toujours saugrenu qu'un PPV débute avec des chants réclamant un catcheur qui n'est pas présent sur la carte. Je reconnais que j'apprécie l'effort que la WWE a fait avec Zack Ryder en lui imposant un slow-build, depuis qu'elle a compris grâce à lui la puissance des réseaux sociaux et l'impact qu'ils pouvaient avoir sur sa manière de faire du business, mais il me semble qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure et que les Series constituaient le moment et le lieu idéal avant que l'Internet ne se lasse de lui comme il se lasse du Nyan Cat ou de Rebecca Black.

 

 

Ses parents ont quand même bien fait de lui offrir une caméra à Noël, l'an dernier. S'ils lui avaient offert une panoplie de Ghostbuster comme il l'avait demandé, il serait chômeur aujourd'hui.

 

 

Je ne serai pas très critique à propos du traditionnel match des Survivor Series. Son booking était certainement perfectible mais l'exécution était bonne et ce serait couper les cheveux en quatre que de critiquer un match dont la physionomie a été improvisée suite à la sortie impromptue de Sin Cara. Cependant, ce qui s'est passé avant ce regrettable accident est quand même une porte ouverte pour de vraies remarques.

 

Résumons : Dolph Ziggler a commencé sa soirée avec une victoire sur John Morrison, suite à un match aussi brillant que disputé. Post match, il a dû baisser pavillon face aux assauts de Zack Ryder qui a profité d'une popularité immense pour appliquer sur lui une tactique peu loyale. Et Wade Barrett, capitaine de l'équipe, décide de lui faire commencer le match !!! Difficile de faire pire pour peindre le portrait d'un capitaine un peu intelligent ou concerné par son équipe et c'est d'autant plus dommage qu'une fois Ziggler éliminé, Barrett va improviser une concertation à l'extérieur du ring et donner exactement l'impression inverse.

 

 

En même temps, Dolph, avec pour leader d'un soir le type qui a porté le Corre vers les sommets, fallait pas s'étonner d'une telle erreur de stratégie.

 

 

Le résultat des courses est absolument désastreux. Dolph Ziggler après un très bon match de plus de dix minutes, s'est fait ridiculiser dans le ring, éliminé en un seul mouvement de Randy Orton, ce qui est redondant avec ce qu'il avait déjà subi de la part de Ryder. Barrett, à cette occasion, passe pour un capitaine un peu abruti avant de faire le type impliqué et intelligent dix secondes après. Je veux bien que la WWE ait été prise au dépourvu par la défection de Christian dans cette équipe mais j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi elle a choisi Dolph pour le remplacer.

 

Si encore elle disposait d'un petit roster et s'il n'y avait aucun bad guy disponible dans ses vestiaires je pourrais comprendre mais des heels qui meurent d'envie d'avoir un spot de jobber en PPV, ce n'est pas ça qui doit manquer dans les vestiaires : des Tyson Kidd, des Drew McIntyre, des Primo Colon, des Epico auraient très bien pu remplacer Dolph sans que ça dérange le moins du monde et le changement impromptu aurait permis d'anticiper le renouvellement des générations dans un roster vieillissant.

 

 

Si jamais la liste des éventuels remplaçants de Dolph était incomplète, voilà deux autres candidats possibles pour un squash de 30 secondes en PPV.

 

 

Effectivement ce traditionnel Elimination match s'est attaché à donner  la victoire à deux heels très prometteurs (Barrett et Cody) sur un des top faces de la compagnie (Orton) et effectivement ce match à aussi permis d'offrir de l'exposition à ceux qui sont les stars d'aujourd'hui (Sheamus, Orton) et même peut-être de demain (il faut souligner à ce propos la performance d'Hunico qui, depuis ses débuts, déçoit moins que son compatriote mexicain au tendon qui pète quand il saute). Mais il n'aurait pas été inutile d'ajouter un autre type prometteur et propre dans le ring à l'équipe heel pour préparer la relève.

 

Parce que la relève, elle se fait attendre dans le roster vieillissant de la WWE, la performance du Rock, ce soir au micro, l'a bien prouvé : en une seule promo qui ressemblait d'ailleurs à une séance de Karaoké, il a prouvé qu'il était à des années lumière du niveau au micro de 90 % du roster. Même si le texte n'était pas particulièrement brillant, même si l'attrait de son retour au MSG 15 ans après ses débuts favorisait les cheap pops, son charisme et sa manière de jouer avec les réactions du public n'ont que très peu d'équivalent : à part John Cena et CM Punk dans leurs bons jours, personne ne lui arrive à la cheville.

 

 

Pour fêter mon retour à New-York, j'ai décidé de vous lire l'annuaire de la ville pendant les quarante-cinq prochaines minutes et vous allez aimer chacune d'entre elles.

 

 

Et ce constat est plus qu'inquiétant pour la WWE qui va bien devoir un jour prendre une décision à ce propos : soit la fédération donne sa chance à plus de gens qui peuvent éventuellement atteindre un jour le niveau de Starpower sufffisant pour rivaliser avec le Rock, avec le risque de se planter, soit elle se contente de caler son planning sur celui de la star hollywoodienne et compte sur ses périodes de repos entre deux films d'action de seconde zone pour faire de l'argent. La première est risquée, mais la seconde me paraît un suicide à petit feu.

 

Prenons le cas de la WWE Title Picture qui, ce soir, a clairement souffert de la présence du Rock. C'est d'ailleurs d'autant plus dommage que Del Rio et Punk ont livré un très bon match, qui, certes, manquait un peu de changements de rythme, mais a quand même réussi à voler le show. D'un côté, nous avions CM Punk et de l'autre Alberto del Rio, le champion dont plus personne n'a rien à foutre. Ce n'est pas sa faute à Dos Corones d'ailleurs mais, depuis qu'il a obtenu la ceinture, la WWE semble avoir eu d'autres chats à fouetter – builder cette feud magnifique entre Kevin Nash et HHH que même la TNA n'a pas envie de plagier, s'occuper du retour du Rock, établir le brillantissime John Laurinaitis comme une figure d'autorité majeure, s'occuper de la feud légendaire entre Jim Ross et Michael Cole, mesurer le niveau de sarcasme dans mes articles...

 

En guise de bilan, après un push stratosphérique et mérité (victoires au Rumble et à MITB) qui l'a placé comme un top-heel plus que crédible, la fédération a juste considéré qu'elle avait créé un champion avant même de lui donner la ceinture et n'a fait depuis aucun effort pour terminer le boulot et faire de lui un grand champion heel, ne daignant même pas faire évoluer son personnage d'un cheveu.

 

 

– Ricardo? Tu peux m'expliquer pourquoi ça fait 18 mois que je fais chier tout le monde avec une seule catchphrase ?

– Je sais pas mais c'est vrai que pendant ce temps, Cody Rhodes est devenu Dashing, a cessé de l'être pour être grotesque et masqué puis a finalement décidé d'abandonner ce masque.

– Ca doit être parce que c'était son destin d'avoir des gens qui s'occupent du character building de son personnage sur la durée.

 

 

En face de Del Rio, nous avions Punk, qui a été plus que brillant cet été, qui s'est littéralement surpassé pour redonner de l'importance au titre et se retrouve ce soir number one contender pour reconquérir une ceinture qui avait bien plus de valeur quand il la portait à Summerslam. Le match, plus que brillant dans le ring (et ce n'était pas vraiment une surprise vu le pedigree des deux adversaires), se déroulait au Madison Square Garden, le lieu de naissance de la WWE, dans l'endroit où la fédération, traditionnellement, fait ses rois avec un changement de titre. Tout était donc réuni pour qu'on ait droit à un feel good moment après la victoire de Punk. Il suffisait de faire de ce match le Main-Event pour établir Punk comme le top guy sur lequel compter pour les années à venir. Avec un public bien chaud et une bonne vidéo récapitulative le lendemain, hop, hop, hop, le gars entrait dans la légende. Au lieu de ça, la WWE a préféré consacrer la clôture de son show à un type qui n'a pas mis les pieds dans un ring depuis sept ans. C'est rageant et ça mérite aussi largement des coups de pied au cul.

 

Avant de retourner à ce match dont je suis heureux qu'il soit labellisé « Never Before Never Again » parce que je suis à la fois fier de ne pas l'avoir vu avant et heureux qu'il ne soit plus jamais programmé, consacrons-nous au Mark Henry vs Big Show, un match de championnat qu'il faut examiner attentivement pour découvrir à quel point il est bon : du début, avec le staff qui vient renforcer le ring, à la fin avec Mark Henry qui hurle sur le type censé le soigner.

 

 

Il y a encore du boulot, certes, mais ils vont faire mieux que Jericho à Dancing With The Stars ces deux-là.

 

 

Posons les bases du truc : Big Show contre Mark Henry c'est plus de 400 kilos dans le ring. Il faut quand même garder cette donnée en mémoire pour apprécier la qualité du travail in-ring accompli. Evidemment, le superkick du Big Show n'a pas la grâce de celui de HBK, bien entendu sa descente du coude de la troisième corde n'est pas au niveau de celle que Punk effectue en hommage à Randy Savage, naturellement leurs enchaînements un peu techniques au sol ne sont pas du tout du niveau de ce qu'on a pu voir dans le John Morrison/Dolph Ziggler. Mais il étaient tous très acceptables et quand les mastodontes font leur spots de big men (genre défoncer une barricade), ils le font juste cent fois mieux que tous ceux à qui on les a comparés précédemment.

 

Remarquons aussi le formidable travail de Mark Henry au niveau de la psychologie. Il arrive dans l'Arena et obtient de la part de la foule une réaction positive, plus d'encouragements que le Big Show. Il est censé être heel mais qu'importe pour le public du MSG qui valide le formidable travail qu'il a effectué depuis quelques mois. N'importe qui d'un peu cabot ou simplement avec moins de métier aurait pu essayer de faire avec et d'entamer le match ainsi mais pas Henry qui connait à l'avance le résultat du match, son finish où, de rage et d'impuissance devant le World's Largest Athlete, il provoque sa propre disqualification. Il faut une sacrée dose d'expérience et de sang-froid pour être capable de volontairement pourrir le match en sortant du ring, en se réfugiant dans les cordes, en incitant le public à chanter "Boring" plutôt que son propre nom afin de garder le match sur les bons rails.

 

 

Big Show Madness

 

 

Le match en lui même était agréable, étonnament bon quand on considère ce que la WWE offre habituellement quand il y a un type de plus de 150 kilos dans le ring et exceptionnellement bon si on considère qu'il y avait là quatre quintaux entre les cordes. Le finish, bien amené, voit Henry, dépité, shooter dans les World's Largest Testicules du Big Show avant que la séquence post-match laisse entrevoir un beatdown du Show par Henry puis que la situation se retourne et que la plus grosse descente de la cuisse du monde se fasse sur une chaise et le tibia d'Henry qui finit en hurlant de douleur et de rage contre le monde entier.

 

Si on ajoute à cette séquence finale le très bon jeu d'acteur des deux qui permettait d'anticiper leurs desseins avant qu'ils ne se produisent, le fait que le commentaire fut juste car capable de préciser avant la conclusion du match que Daniel Bryan n'était pas là et donc pas apte à réaliser un éventuel cash-in, il y a vraiment très peu à redire sur cette WHC Title Picture qui se dirige tranquillement vers un chairs match à TLC.

 

 

Erreur de booking Numéro 87 : Mettre l'original et la (mauvaise) copie dans le même ring.

 

Et puis, il y a eu ce Main-Event censé poser la cerise sur le gâteau mais qui m'a personnellement déçu. Commençons par parler de ce que personne n'a vu, à savoir, la performance in-ring plus que moyenne du Rock. Visiblement, le Brahma Bull est en pleine forme, dopé aux stéroïdes pour son film du moment et il semble, au vu de la première séquence du match, ne pas avoir perdu grand-chose en termes de vivacité dans les enchaînements. Mais son travail dans le ring a quand même été beaucoup plus limité qu'il n'y paraît. Il n'a pas vraiment fourni d'effort long. Est-ce parce que l'histoire du match le voulait ou parce que son absence d'entrainement cardio l'imposait à l'histoire ? Il n'a pas non plus réellement pris de gros bumps et là, aucun doute possible : ce n'est pas autorisé par le contrat d'assurance de son film qui exige qu'il puisse être sur les plateaux de tournage et opérationnel dans les jours qui suivent.

 

En tenant compte de ces contraintes, le spectacle de ce Main Event a été plus que moyen : un Rock Supermanesque qui semble prêt à tout renverser sur son passage à chaque instant, un John Cena qui joue le rôle du face en péril alors qu'il a durant les semaines précédentes dominé ses deux adversaires de la tête et des épaules, le Miz et R-Truth qui se relaient pour lui infliger leur domination roublarde. Rien de bien surprenant, un match ordinaire qui l'est d'autant plus d'ailleurs que la complémentarité in-ring des deux méchants est vraiment très faible et qu'ils n'ont pas dû faire durant tout le match plus de deux mouvements collectifs dignes d'une vraie équipe.

 

Le finish, évidemment verra le Rock faire le hot tag et remporter la victoire sans coup férir avant un segment post-match assez étrange où John Cena se fera inviter dans le ring par son partenaire pour subir toutes les humiliations possibles à savoir une défaite à l'applaudimètre et un Rock Bottom. Il y a sans doute un plan derrière tout ça et la WWE a probablement lancé avec cette séquence les ajustements futurs de l'attitude du Marine pour lui permettre de transformer son personnage à mesure qu'arrive Wrestlemania. Mais très honnêtement pour moi, ça n'a pas fonctionné du tout.

 

 

Pour éviter de participer au Main Event,  John Cena était prêt à tout, y compris se déguiser en arbitre.

 

 

Voir John Cena entrer dans une Arena totalement hostile à sa cause et le voir, totalement à rebours du scénario évoqué durant le build-up de ce match, dominé du milieu (par l'Awesome Truth) à la fin (par le Rock) c'était totalement incohérent, d'autant plus incohérent d'ailleurs que Cena, qu'on l'apprécie ou non, est le seul top guy fiable que la compagnie a actuellement (et là encore j'insiste sur le reste de la carte et l'opportunité que la WWE avait de faire passer Punk à un niveau supérieur si elle avait daigné lui accorder le main event). En conséquence, j'ai du mal à comprendre comment le booking de ce soir pouvait faire sens ; peut-être sera-t-il cohérent grâce au travail des semaines à venir mais compte-tenu des histoires racontées auparavant, non, il ne l'était pas dimanche soir et donne l'impression d'avoir sacrifié la cheville ouvrière de la compagnie sur l'autel du court terme et du feel good moment pour un type qui catche tous les sept ans.

 

Ah, oui, et en plus, histoire d'ajouter à la déception globale, la Spanish Announce Table est sortie indemne de cette soirée. Quand je vous disais qu'il y avait des coups de pieds au cul qui se perdaient.

 

 


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