Retour au morne…

La déception est un sentiment qui ne déçoit jamais.

François Mauriac

 

Chers lecteurs, je tiens à vous prévenir, si j’ai usé de mon influence en coulisses et de ma batte de baseball pour calmer les ardeurs de tous mes petits camarades qui tenaient plus que tout à nalyser ce show, c’est que je suis pleinement conscient des attentes nées de l’exceptionnel épisode de la semaine passée. Bien sûr, on pourrait épiloguer sur l’incroyable virtuosité de la plume du nalyste qui vous en fit la chronique, mais il faut avant tout reconnaître que la WWE nous avait offert ce soir-là un spectacle d’une qualité rare, qui fut soulignée comme il se doit. Aussi pour que vous restiez sur cette impression de félicité et de profonde joie, il est de mon devoir de vous conjurer à genoux : ne lisez pas la nalyse de cette semaine, sous aucun prétexte, passez votre chemin !

 

 

Beth et Natalya ne m'ont pas cru, le souffle de déception émanant du texte ci-dessous les défigurera pourtant à jamais. Capillairement.

 

 

Nalyse en larmes du SmackDown du 28 septembre

 

La déception est un sentiment qui ne déçoit jamais.

François Mauriac

 

Chers lecteurs, je tiens à vous prévenir, si j’ai usé de mon influence en coulisses et de ma batte de baseball pour calmer les ardeurs de tous mes petits camarades qui tenaient plus que tout à nalyser ce show, c’est que je suis pleinement conscient des attentes nées de l’exceptionnel épisode de la semaine passée. Bien sûr, on pourrait épiloguer sur l’incroyable virtuosité de la plume du nalyste qui vous en fit la chronique, mais il faut avant tout reconnaître que la WWE nous avait offert ce soir-là un spectacle d’une qualité rare, qui fut soulignée comme il se doit. Aussi pour que vous restiez sur cette impression de félicité et de profonde joie, il est de mon devoir de vous conjurer à genoux : ne lisez pas la nalyse de cette semaine, sous aucun prétexte, passez votre chemin !

 

 

Beth et Natalya ne m'ont pas cru, le souffle de déception émanant du texte ci-dessous les défigurera pourtant à jamais. Capillairement.

 

 

Nalyse en larmes du SmackDown du 28 septembre

 

 

Malgré tous ces avertissements, vous avez passé l'intro et êtes arrivés jusqu'ici ? Là, ça confine au masochisme. Mais puisque vous êtes là, pleurons ensemble sur les vestiges d'une bonne idée née la semaine précédente. En effet, les créatifs de la WWE avaient enfin trouvé un bon filon, un show écrit comme un épisode bouclé d'une série à succès, avec un fil rouge mais surtout un début et une fin. Hélas, rien à faire, une semaine plus tard les revoilà se vautrant dans leurs travers, garnissant la soirée de Raw Rebounds jusqu'à l'indigestion, et faisant tourner l'intrigue autour d'une idée bien vague et d'une justification au forceps d'un Main Event peu attractif.

 

Oh tiens, puisque la transition est toute trouvée, commençons par parler de ce point précis qui, et ça tombe bien, faisait l'ouverture de cet épisode du show bleu. Le Big Show venait en effet expliquer qu'ayant étalé l'air de rien pour 300 kilos de barbaque avec Tensaï et Brodus lors du dernier Raw, il était patent qu'il était de retour au sommet et qu'il fallait le nourrir avec un titre de champion du monde, de préférence un qui soit dédié aux gars faisant peur aux balances, tiens pourquoi pas le titre poids lourds. Pour étayer son propos, le bonhomme s'enquit de réaliser une démonstration mathématique, une histoire de 45 secondes contre 18, je pose deux je retiens trois et je me fais interrompre par Randy Orton qui vient souligner qu'il a oublié une retenue quelque part : ses neuf titres de champion du monde.

 

 

– Sinon en neuf lettres j'avais "chiatique".

– Haha, remets ta cravate, je t'ai reconnu Bertrand Renard !

 

 

Mais si les deux gaillards aspirent à la place de n°1 contender, il va logiquement leur falloir passer sur le corps de l'ancien aspirant au titre suprême Alberto Del Rio, et celui-ci n'ayant aucune raison d'être conciliant, il tient à le faire savoir et s'avance pour protester. Malheureusement pour lui, en demandant "One more match" il enclencha un mécanisme bien huilé dans la tête de la Vipère qui lui infligea un RKO machinal, comme ça pour rigoler. Ceci fait, l'ami Randy repartit guilleret en coulisses sous les yeux courroucés du Big Show le toisant depuis le ring. Permettez moi ici de faire une ellipse dans le temps pour aller directement de l'opener au Main Event, puisqu'on y retrouve les mêmes protagonistes avec un Big Show attendant son adversaire dans le ring.

 

Et là, la surprise à laquelle tout le monde s'attendait survint, sur la musique de Randy Orton c'est Alberto Del Rio qui s'avançait, indiquant que, son camarade n'étant pas en état de combattre, il avait prestement accepté de le remplacer. C'était compter sans la résistance toute vipérine d'Orton qui malgré ses blessures occasionnées par un balladin en coulisses venait envoyer le couillu Mexicain dans le décor pour aller perdre disputer son match contre le gros spectacle. Si l'on pourra noter la difficulté qu'a eue Randy à se rappeler où il avait mal au cours de ce match, se plaignant à intervalles réguliers d'un membre différent, force est de constater qu'il s'est incliné proprement devant Show, laissant à ce dernier le suprême honneur d'affronter Sheamus au prochain PPV. On pourra cependant s'interroger à l'occasion sur le nouveau rôle du nonuple champion du monde, devenu depuis sa dernière suspension une sorte de jobber to the megastars, quand bien même cette défaite-ci est amplement imputable au tournage de la suite de 12 Rounds.

 

 

Wait a minute, il perd et il devient héros de films d'action, je gagne et je me ridiculise dans Knucklehead ?!

 

 

Nous voilà donc avec un match de booké pour Hell in a Cell, pour la ceinture poids lourds. C'est en tout cas une perspective qui doit faire saliver Antonio Cesaro, lui qui aimerait sans doute aussi avoir l'assurance de défendre son titre US dans un vrai match le dimanche réservé aux plaisirs en cage à la WWE ! En attendant, le talentueux Suisse affrontait une fois de plus (de trop ?) Santino Marella, dans un match qui ne fut guère plus qu'une n-ième redite de leurs affrontements précédents, la plantureuse Lituanienne en moins, Cesaro s'imposant sans coup férir.

 

Au chapitre des segments oubliables de cette soirée, on trouvera également le Miz TV, qui s'il était une bonne idée sur le papier peine à trouver une forme intéressante dans les faits. Cette semaine, l'Awesome One recevait Sheamus, tout en faisant la promotion de son apparition dans un bouquin de Foley, et bien sûr de sa présence inoubliable à l'affiche du Marine 3. L'Irlandais ne l'entendant pas de cette oreille, Vickie et Ziggler souhaitant eux aussi ramener leur grain de sel au mélange, le tout se finit dans un désordre patent laissant les deux plus jeunes hommes à terre sous le sourire goguenard du hooligan rouquin.

 

 

Si les fans (dont je suis) trouveront matière à se réjouir que leur héros succède à John Cena, le bon sens commande de rappeler qu'il reprend surtout les frusques de Ted DiBiase…

 

 

Passons à présent à une bonne idée des créatifs, sans doute inspirée du succès des Bound for Glory Series de la rivale TNA (vous ai-je déjà parlé de l'excellent travail du brillant taiji77 ?), inscrire le titre par équipes dans un vaste tournoi à élimination directe servant à désigner les futurs prétendants aux ceintures de cuivre. Le problème d'une bonne idée, c'est qu'elle ne vaut rien sans une bonne mise en oeuvre, et la perspective d'expédier des tours de qualifications avec des matchs de deux minutes comme ce qui fut fait entre les Rhodes Scholars et les Usos n'appartient certainement pas à cette dernière catégorie. Le barbu et le maskaphobe vinrent en effet bien trop vite à bout d'une équipe de jobbers aussi talentueuse que le sont les frangins Usos ! Espérons que d'autres premiers tours comme l'explosif PTP/KofiTruth recoivent un meilleur traitement de la part des bookers…

 

Un autre qui doit se demander comment il a fait pour en arriver à être traité comme ça, c'est le malheureux Tensaï. Lui qui il n'y a pas si longtemps était encore anobli du titre de Lord et répandait sa salive verte sur John Cena en Main Event de Raw, se retrouve désormais à être proprement rouleau-compressé par Ryback, comme le premier Yoshi Tatsu venu. Certes, on pourrait se réjouir de voir l'homme robot qui demande sans cesse davantage de nourriture (une gimmick de Somalien ?) monter d'un cran dans le niveau de ses victimes, mais n'assiste-t-on pas avec la trajectoire de Tensaï à l'un des ratés les plus incroyables depuis l'éphémère Vladimir Kozlov ?

 

 

Non, Kozlov il a eu la chance d'être viré. Moi avec Linda en campagne, ils vont me faire perdre contre Hornswoggle trois fois d'affilée avant de me laisser partir…

 

 

On s'était réjouis il y a quelques temps du retour en fanfare de Wade Barrett, accompagné qu'il était par les trompettes célestes du charentais, qui chantait déjà ses louanges. Toujours est-il que quelques semaines plus tard, celui dont les Main Event de Houseshows continuent d'être annulés les uns après les autres  prend de plus en plus la banale trajectoire d'un heel en construction, comme en témoigne sa victoire assez creuse sur Zack Ryder cette semaine. Battre le Broski, c'est bien, mais passer sur lui alors qu'il servait encore il y a peu à pusher Tensaï, ça dévalue quelque peu la performance et la signification de la chose ! Mais n'est-ce pas un mal plus profond à la WWE, qui peine à renouveler le genre du heel ?

 

Finissons cependant sur une note plus positive, en soulignant le segment le plus réussi de ce show, son match féminin, si si. Puisque je vous le dis ! Je ne m'en suis jamais caché, le catch féminin m'indiffère au mieux, m'ennuie au pire, et n'est fréquemment qu'un prétexte pour caser mon vaste répertoire de blagues graveleuses à longueur de vignettes pour la plus grande joie de tous, et surtout de mes camarades de la rédaction qui sont très fiers de moi. Mais là, force est de constater que le match entre Natalya et Beth Phoenix avait tout d'un très bon affrontement de PPV tous sexes confondus, de l'intensité émotionelle à la fin inattendue, le tout avec la pause d'une durée indéterminée de Beth en toile de fond. Limiter ce match à un simple entrefilet au détour d'une nalyse n'étant pas suffisant pour lui rendre honneur, la victoire de Beth sur son ex-partenaire sera traîtée comme il se doit par un membre féminin de la rédaction dans les jours à venir, vous pourrez toujours trépigner d'impatience en attendant de découvrir l'identité mystère de cette rédactrice ! Par respect pour la qualité de cette joute, nous passerons sous silence l'idiote séquence en coulisse qui s'en suivit, épisode qui donne amplement raison à Major Tom, nain priapique de son état, lorsqu'il affirme que les GM ne servent à rien.

 

 

– Quoi, j'affiche pour la dernière fois avant longtemps mon opulente poitrine à la fermeté insolente sous vos yeux de puceaux et j'obtiens même pas une vanne à base de phallus ou de rectum ?

– Pas ce soir Beth, pars tranquillement soigner ton avantage…

 

 

Il est temps de refermer le chapitre de cet épisode de SmackDown, qui aurait pu passer pour passable s'il n'avait pas immédiatement suivi un homologue d'une qualité incroyablement supérieure. Si tant est que l'on considère que les créatifs de Stamford ont un minimum de jugeotte, gageons qu'ils sauront très vite retrouver les ingrédients de leur succès de la semaine passée pour continuer de nous fournir de délicieux plaisirs vénériens !


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