Go-Home, ça rime presque avec Rock On !

L'enthousiasme est à la base de tout progrès.

Henry Ford

 

 

On ne le répétera jamais assez : tout amateur de catch en quête de storylines suivies et cohérentes, de combats spectaculaires et de carte de PPV alléchante doit se tourner aujourd'hui vers la TNA, en ces temps tourmentés du côté de Stamford. Le très bon Impact de cette semaine a poursuivi l'ouvrage entamé depuis plusieurs mois déjà par la fédération de Dixie Carter contre vents, marées et ratings, et Turning Point pourrait bien s'avérer être le meilleur show de l'automne.

 

 

Tiens, eux ils ont suivi les conseils de Michëel Youn pour l'hiver.

 

 

Nalyse de l'Impact Wrestling du 8 novembre.

 

 

L'enthousiasme est à la base de tout progrès.

Henry Ford

 

 

On ne le répétera jamais assez : tout amateur de catch en quête de storylines suivies et cohérentes, de combats spectaculaires et de carte de PPV alléchante doit se tourner aujourd'hui vers la TNA, en ces temps tourmentés du côté de Stamford. Le très bon Impact de cette semaine a poursuivi l'ouvrage entamé depuis plusieurs mois déjà par la fédération de Dixie Carter contre vents, marées et ratings, et Turning Point pourrait bien s'avérer être le meilleur show de l'automne.

 

 

Tiens, eux ils ont suivi les conseils de Michëel Youn pour l'hiver.

 

 

Nalyse de l'Impact Wrestling du 8 novembre.

 

 

 

 

Soyons méthodiques à l'heure de nalyser le show de ce jeudi. Comme tout bon go-home qui se respecte, celui-ci a eu à cœur de mettre en avant chacun des matchs annoncés pour le Pay Per View de dimanche, et c'est donc en toute logique que nous allons aborder les rivalités en cours de façon séparée, en s'attardant à décrire avec exhaustivité les différentes avancées narratives proposées à Orlando cette semaine.

 

 

 

Pour résumer je vais décrire le show, et analyser ses tenants et aboutissants RIGHT NOW !

 

 

Et commençons par ce qui sert de fil rouge à la TNA depuis presque six mois déjà : les Aces and Eights. Puisque l'Impact de la semaine dernière n'a pas eu la chance d'être traité sur ces pages, un bref rappel des événements s'impose : le main-event a vu Bully Ray se castagner avec son ancien partenaire Devon, et le final du show a impliqué Joseph Park et un des membres encore masqué de la stable inspiré de Sons of Anarchy. Pour les deux qui suivent pas dans le fond : Joseph Park, c'est un quarantenaire bedonnant, supposé être l'avocat et le frère d'Abyss, un catcheur masqué représentant un peu le Mankind du pauvre. Bref, le secret de polichinelle est que Park et Abyss ne sont qu'une seule et même personne, et si Joseph est le plus souvent présenté comme une figure ne catchant pas, il arrive parfois qu'il pète un peu les plombs et se transforme en machine à tuer. Comme ça, ça a l'air complètement con, je vous l'accorde, mais quand on y réfléchit un peu plus… Bon d'accord, c'est encore un peu con. Park semblait il y a quelques mois avoir un plan super intelligent pour démasquer le gang de bikers, et fut donc bien logiquement enlevé et séquéstré par la stable pendant quelques semaines dans une cave avec des rats, Guantanamo Style.

 

 

Regardez cette image. Maintenant, dites-vous que ce mec a été champion World Heavyweight, X-Division, TV et Tag-Team de sa compagnie. Vous voyez, maintenant, qu'il y a encore de l'espoir dans votre vie misérable !

 

 

Tout ceci nous ramène à ce qui s'est passé la semaine dernière : Park voulait en découdre avec ses agresseurs, et a réussi à démasquer son némésis, qui s'est trouvé n'être autre que… Luke Gallows ! Il est intéressant de noter que les commentateurs, s'ils n'ont évidemment pas eu le droit d'employer le nom made-in WWE de l'ex-Festus, ont cependant tout à fait reconnu l'homme qu'ils ont présenté comme « l'enforcer d'une des plus grandes stables du business». C'est tout à fait hyperbolique je vous l'accorde, mais je trouve intéressant ce petit rappel : contrairement à la WWE, la TNA n'essaie pas de nous faire croire que les catcheurs de son roster sont arrivés là ex-nihilo, et n'hésite jamais à incorporer les éléments du passé de ses lutteurs pour densifier un peu leur background. Monsieur Gallows s'appelle donc, on l'a appris cette semaine, DOC (pour Director of Chaos), et n'est en aucune façon le leader de la stable des blousons noirs : il n'est en réalité que le prospect, l'apprenti, et donc le gars qui doit faire ses preuves pour exister dans ce monde de brutes.

 

 

D'autant que bon, tout le monde sait qui le vrai doc est.

 

 

Si si la présence de DOC au sein des Aces and Eights n'est pas vraiment une surprise, son arrivée à la TNA est assez réjouissante et son démasquage va permettre de donner un second souffle au clan, qui compte désormais deux catcheurs dont l'identité est connue. Le chef, lui, reste enveloppé d'un halo mystérieux, mais ne s'est pas privé de souffler dans les bronches du grand chauve lors du premier segment de la soirée montrant le gang dans son traditionnel tripôt.  Park est par la suite monté sur le ring, pour expliquer que c'était méga cool d'avoir démasqué DOC la semaine d'avant, et que maintenant il voulait SE BATTRE ! Hogan arrive, et en bon mec super intelligent qu'il est lui a fait remarquer que c'était pas un catcheur brother, et que même si il le kiffe comme avocat, il avait pas trop trop envie qu'il aille se faire péter la gueule par Gallows à Turning Point. Heureusement, Bully Ray passait par là, et finit par convaincre Hogan d'organiser le combat pour le Pay Per View de dimanche, rapport à la vengeance qui se mange froid et tout. Park vs DOC, c'est signé, et même si il est difficile d'attendre un grand match entre les deux, c'est on ne peut plus logique.

 

 

Okay, finalement c'est d'accord, my Hulkamaniac Brother ! Et sinon, elle fait quoi ta femme ce soir ? Ça lui dit d'être une star de ciné ?

 

 

Mais il était dit que les Aces and Eights auraient définitivement un jeudi chargé, et Devon et DOC durent également s'allier plus tard dans la soirée pour affronter deux opposants notoires : Sting, accompagné de la cible des heels du moment (qui s'est, je le rappelle, jouée aux… fléchettes), Kurt Angle : le match en lui-même fut assez oubliable, mais son finish fut pour le moins mouvementé : une disqualification des méchants à cause d'un coup donné avec la batte de Sting entraîna une arrivée de Bully Ray pour sauver les faces. Mais une fois la table sortie et les comptes en passe d'être soldés entre les deux anciens 3D, la fuite de Devon suivi par Ray laissa les deux autres faces en malencontreuse posture face à un énième run-in du gang : c'est finalement le peinturluré qui passa à travers la table et eut droit à un long beatdown avec un marteau, qui devrait justifier une nouvelle absence pour l'Icône. Angle affrontera ce dimanche Devon, dans un autre combat plus que logique, et on peut espérer découvrir un nouveau membre parmi les bikers pour l'occasion (Mike Knox?)

 

 

Regardez, les Aces and Eights ! Ça, c'est ma batte, elle tape dur, et je vais la poser juste à côté du ring, juste là ! Alors, on fait moins les malins hein ?

 

 

Un petit paragraphe maintenant sur le seul segment de la soirée qui ne concernait pas le build-up du PPV de dimanche : le Gutcheck, ce concept consistant à faire combattre un éventuel futur employé de la fédération face à un catcheur déjà établi, pour finalement décider si celui-ci a ou non le niveau pour rester du côté de l'Impact Zone. La semaine dernière, un vétéran de la ECW nommé Christian York a combattu Zema Ion, contre lequel il a montré plutôt de belles choses. L'homme a 35 ans, roule sa bosse dans les compagnies les plus anonymes des États-Unis depuis un moment déjà, et forma il y a plus d'une décennie une stable avec non seulement son tag-team partner Joey Matthews, mais aussi Shannon Moore et Gregory Helms. Si je vous raconte tout ça, c'est que York a réussi l'exploit cette semaine d'être le tout premier homme à passer avec succès un gutcheck, après avoir obtenu deux voix de Taz et Bruce Pritchard. Il intègre donc le roster, et on devrait le revoir sous peu à la télé, possiblement pour grossir les rangs de la X-Division. Mazel tov à lui !

 

 

Est-ce Tyler Reks ? Est-ce Mia Frye ? Non, c'est Christian York ! Promis la prochaine fois, vous aurez le droit de voir sa tronche.

 

 

Un match a également été booké à minima ce jeudi : celui pour la X-Division : Rob Van Dam, champion en titre, n'est pas apparu à l'antenne, et seul son challenger a été vu dans un segment backstage face à Hogan, qui tient décidément fort bien son rôle de Général Manager. Résumons rapidement ce qu'il s'est passé : Hogan a stipulé à cette grosse brutasse géante de Matt Morgan qu'il n'aurait pas le droit d'être en ringside dimanche pour le match de Joey Ryan. Morgan a paru plutôt fâché, et après quelques menaces de rigueur, est parti, emmenant son protégé avec lui. Voila, c'est tout. Le match pour la ceinture devrait s'avérer néanmoins un opener agréable au minimum, et on ne peut qu'espérer que le talentueux moustachu puisse nous montrer encore un peu plus ce qu'il vaut dans un ring. Nouveau champion en vue ?

 

 

Ça me paraît être le bon moment pour noter que en remplaçant le Y par un V, le A par un D et en supprimant le N, Ryan devient RVD ! Probablement encore un coup des illuminatis.

 

 

Deux autres affrontements programmés ce dimanche eurent cette semaine de l'exposition à travers un match à trois contre trois opposant heels et faces, champions et challengers : Samoa Joe, Chavo Guerrero et Hernandez d'un côté, Magnus, Christopher Daniels et Kazarian de l'autre. L'Anglais et le Samoan avaient livré un effort plus qu'honorable lors de Bound for Glory ; leur match à Turning Point se fera sans disqualification, et devrait donc mettre la barre encore un cran au-dessus, et continuer à redorer le blason de ce qui n'était encore qu'un titre tertiaire il y a trois mois. Les champions tag-team, quant à eux, semblent enfin avoir trouvé leurs marques et ont ajouté pas mal de prises à deux à leur arsenal, chose pour laquelle les challengers excellent particulièrement. Après tout, c'est peut-être ça le succès d'une division par équipe : qui peut citer une seule attaque en duo de Hell No ou de Rhodes Scholar ? Le match pour le titre de dimanche devrait une nouvelle fois voler le show, comme il est de rigueur depuis le début de l'année dès lors qu'il s'agit de faire s'affronter des catcheurs à deux contre deux. Quant à l'affrontement de ce jeudi, il fut conforme à ce qu'on pouvait en attendre : il dura 11 minutes et fut ultra-rythmé, chaotique, montrant énormément de belles choses et se concluant par une victoire des heels avec un tombé effectué par Magnus sur Joe. Difficile de donner davantage envie de voir leurs matchs respectifs à Turning Point.

 

 


Super Mex.

 

Super Tex.

 

Après tant d'attente, vous avez peut-être envie d'un match qui s'annonce plus anecdotique, moins intéressant ? Pas de panique, on a ça aussi ! La championne actuelle des Knockouts Tara a depuis quelques semaines un boyfriend qui s'appelle Jesse et qui joue merveilleusement bien le star de télé-réalité avec des gros muscles et pas de neurone. En même temps, c'est peut-être parce qu'il est lui-même une star de la télé-réalité avec des gros muscles et pas de neurone, mais allez savoir. Les amants maudits affronteront l'autre couple de la TNA, Eric Young et ODB ce dimanche, et en guise de mise en bouche nous eûmes droit cette semaine à un match opposant les deux heels à la seule face. Et de façon plutôt surprenante, c'est cette dernière qui l'emporta après un match court, en faisant le tombé sur Tara. Jesse, dont les capacités catchesques restent encore à démontrer, ne s'est pas privé pour taper sur ODB, et réciproquement, offrant une alternative assez fraîche aux matchs intersexes où tout se passe entre meufs ou entre mecs. Les mélanges, y a que ça de vrai. Le match de dimanche n'aura sans doute pas grand chose d'extraordinaire, mais au moins il sera probablement court.

 

 

En plus elle est vachement trop vieille pour lui Tara, elle pourrait être sa tata.

 

 

Passons maintenant aux deux derniers arcs narratifs: ceux qui concernent directement le titre World Heavyweight Champion of the World de la Muerte ! Et le moins qu'on puisse dire des bookers, c'est qu'ils ont eu pour le match de futur n°1 contender un coup de génie : outre le fait d'associer trois mecs aussi talentueux que Storm, Roode et Styles pour un Triple-Threat qui ne devrait pas être piqué des hannetons, le match stipule que celui des trois subissant le tombé n'aura plus le droit à un title shot… avant Bound for Glory de l'année 2013 ! Et là, il y a de quoi se faire des nœuds dans le crâne : les trois hommes sont des habitués notoires des matchs pour le titre, et il paraît pour le moins impensable d'en imaginer un parmi eux rester aussi longtemps éloigner de la ceinture. Bien évidemment, on pense directement au scénario où le perdant gagnerait les BFG Series de l'an prochain pour un retour en grâce, mais un tel booking aussi longtemps à l'avance serait franchement osé de la part de la TNA.

 

 

Osé différent, mais osé quand même.

 

 

L'opener du show fut consacré au build-up du match en question, et opposa AJ et Bobby Roode alors que Storm assurait les commentaires. Et évoquer ce match en parlant d'une réussite est un euphémisme : nous étions tout simplement proche d'une qualité PPV, avec nearfalls, contres astucieux, plongeons dans tous les sens et tout le tintouin. Et c'est finalement Roode qui emporta la mise pour la gloire, après une intervention du cowboy qui avait pourtant d'autres intentions. Le match de dimanche s'annonce épique, et contrairement à ce qui arrive dans la plupart des cas, une victoire d'un face ou d'un heel n'est pas nécessairement synonyme d'un champion de l'autre bord, la TNA étant particulièrement coutumière des matchs entre gentils. Bien malin sera celui qui pronostiquera à la fois le vainqueur et celui qui devra se préparer à de longs mois de disette.

 

 

Hop, Bobby va faire la ROOOOOOOOOO !

 

 

Il est temps désormais d'évoquer le match pour le titre, et la rivalité entre Aries et Hardy, récapitulée par des segments vidéos tout au long du show. On dira ce qu'on voudra sur la TNA, mais elle a beaucoup progressé sur la professionnalisation de sa production télévisuelle, et même si la WWE est encore un cran au-dessus, les vidéos made in Orlando sont le plus souvent une belle réussite. Le match entre les deux hommes en main-event de Bound for Glory fut très bon, celui à Turning Point s'annonce excellent : cette fois, les échelles seront de la partie, et le spectacle ne devrait pas manquer d'être au rendez-vous. Aries a passé la soirée à expliquer qu'il était un catcheur technique, et que bon, l'altitude ça lui plaisait moyen, et c'est la même partition qu'il sortit lors du segment de clôture de l'Impact de ce jeudi. Il était pour l'occasion accompagné de la ceinture « classique », ceinture qu'il était sommé de rendre à Hardy sous peine de représailles très graves.

 

 

Heureusement, Hogan n'a rien dit sur ses rouflaquettes.

 

 

Vêtu de son plus beau pull rose, Hardy intervenait pour finalement se faire contrer par A double, qui posait ensuite avec élégance en haut de l'échelle pour conclure la soirée. Simple, mais efficace. Les deux ceintures devraient être suspendues ce dimanche au-dessus du ring, et c'est bien peu dire que d'affirmer que mes attentes pour ce main-event sont élevées : on devrait assister à du grand spectacle, et même à ce qui pourrait s'avérer être le match de l'année. Une nouvelle fois, la TNA nous a prouvé lors de cet Impact qu'elle possède actuellement le produit le plus régulier et le plus consistant du catch US actuel. La carte de Turning Point a vraiment de quoi faire rêver, et l'essai ne demande plus qu'à être transformé pour Aries, Hardy et les autres. N'hésitez plus !

 

 

 

Hé ! C'est pas la WWE, là, que je vois, tout en bas ?


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