Vers le néant, et au-delà !

La merde a de l'avenir. Vous verrez qu'un jour on en fera des shows de trois heures le lundi soir.

Louis-Ferdinand McMahon

 

Non mais vous comprenez, la WWE prend des décisions de booking pas forcément populaires, mais bon c’est pour notre bien à tous. C’est un passage obligé pour arriver à quelque chose de meilleur ensuite et… Oh fuck it !

 

 

Il a appris à dire merde en douze langues pour l’occasion.

 

 

Nalyse de Raw du 12 novembre

 

La merde a de l'avenir. Vous verrez qu'un jour on en fera des shows de trois heures le lundi soir.

Louis-Ferdinand McMahon

 

Non mais vous comprenez, la WWE prend des décisions de booking pas forcément populaires, mais bon c’est pour notre bien à tous. C’est un passage obligé pour arriver à quelque chose de meilleur ensuite et… Oh fuck it !

 

 

Il a appris à dire merde en douze langues pour l’occasion.

 

 

Nalyse de Raw du 12 novembre

 

 

 

Bonjour à tous et bienvenue à cette édition inédite de « Jyskal ne va pas dire que du bien de la WWE », habituellement disponible en pay-per-read bisannuel pour cinquante euros sonnants et trébuchants, mais aujourd’hui gracieusement offerte afin que vous puissiez tous bien vous faire une idée de ce à quoi vous attendre dimanche après ce « go home » show pour le moins… catastrophique.

 

 

Caméraman à la WWE, le job rêvé pour approcher les Divas. Pas forcément idéal pour se fap en même temps en revanche.

 

 

Déjà savez-vous combien de matchs il y a eu hier soir à RAW ? A la louche comme ça ? Huit ? Neuf ? Plus ? Dix matchs, bordel ! Dix putain de matchs ! Même en PPV on ne voit plus ça depuis No Way Out et encore c’était avec le preshow. Dix matchs en trois heures d’une émission hebdomadaire. Qui a dit indigeste ?

 

Et encore, dans un PPV, les matchs ont habituellement une raison d’être, un build comme on dit, même si c’est de moins en moins le cas. Mais à RAW, nous sommes submergés par des affrontements absolument aléatoires, dépourvus de tout enjeu. Le ratio victoires/défaites n’a aucun sens à RAW. C’est comme si au début de l’émission, les bookers faisaient tourner deux grandes roues avec celle des gentils et celles des méchants afin de déterminer les matchs de la soirée.

 

Le parfait exemple pour moi est le match opposant Rey Mysterio, Sin Cara, Gabriel & Kidd aux PTP, Primo & Epico : voilà typiquement le match loterie par excellence. Hey les gars vous êtes chauds pour catcher ce soir ? Bon bon bon, qui on a pour vous ce soir… Bon désolé mais y’a déjà neuf matchs de bookés alors on va vous mettre tous ensemble et l’équipe qui gagne ne gagne rien ok ça vous va ? Nickel, faisons comme ça.

 

 

BORDEL OÙ EST-CE QUE J’AI FOUTU MON NUTS QUE JE ME SUIS MIS DE CÔTE POUR LE GOÛTER !?

 

 

Et il y’a les matchs qui sont lâchés comme un cheveu sur la soupe, sans aucune forme de publicité ou de mise en valeur de la part des commentateurs. Comme par exemple :

 

Randy Orton vs. Dolph Ziggler : alors si je l’ai loupé la semaine dernière, c’est ma faute, et ne me loupez pas en commentaires, mais franchement, ça s’annonce un match comme ça non ? Les deux ont eu une petite rivalité par le passé, ils sont probablement les deux membres les plus importants de leur équipe respective. Et là on ouvre le show avec juste un « The next contest is schedulded for one fall… » ? Randy Orton contre Dolph Ziggler quoi ! Revanche de Night of Champions hein ! Enfin bon ce n’était probablement qu’une excuse pour que Teddy Long puisse venir annoncer le match suivant. D’ailleurs ça m’a plutôt bien fait rire, car on sentait le truc gros comme une maison et il en jouait à fond, comme si c’était vraiment sa gimmick officielle maintenant.

 

 

Comme vous pouvez le voir sur cette photo Rosa, elles sont grosses, et il en a deux, deux grosses.

 

 

Layla vs. Kaitlyn pour être aspirante au titre des Divas : bon tout le monde s’en cale, elles y compris, mais je trouve que la moindre des choses devrait être d’au moins le mentionner en début d’émission. Un match pour déterminer le #1 contender, quelle que soit la ceinture, c’est quelque chose.

 

 

– Zolie… Elle est zolie… Toucher…

– Alors messieurs, avez-vous bien regardé ce match? Je pense avoir remarqué une faiblesse dans la garde de Kaitlyn quand elle prépare sa clothesline et…

– ZOLIE!!!

 

 

Et n’oublions pas R-Truth vs. Tensai et Sheamus vs. Otunga #73 : Le quasi squash pour donner du temps d’antenne au challenger avant le PPV. Aucun travail, aucun intérêt. C’est limite pathétique de proposer ça je trouve. A aucun moment quelqu’un dans le public ne peut croire que le jobber peut éventuellement gagner.

 

 

Ouais, la prochaine fois pour me crédibiliser, envoyez un mec un peu moins naze. Je sais pas moi, Sakamoto, par exemple.

 

 

Alors dans les cinq matchs (sur dix) cités plus haut, il y en a quand même deux pour mettre en valeur des challengers à des titres solos et un pour déterminer l’adversaire d’Eve aux Series, je suis d’accord. Mais on ne construit pas un PPV une semaine avant avec des matchs de deux minutes. J’ai vraiment du mal à comprendre l’image que veut donner la WWE aux Survivor Series. Qui ici a le sentiment d’attendre un des quatre plus prestigieux événements de catch de l’année ? J’ai rarement vu aussi peu de hype avant un PPV, du moins hors Main Event.

 

 

– Jyskal articule des mots incompréhensibles, il dit qu'il y'aura peu de.. de hype ? Cody, peux-tu m'illuminer d'une lumière radieuse sur cette curieuse formulation ?

– Ce qu'il essaie de dire par là mon cher Damien, c'est que cette émission payante de dimanche, intitulée sobrement les Séries du Survivant, risque fort de puer la schnek.

– Ah.

 

 

Le reste de la carte n’est pas spécialement plus glorieux. Je ne vois pas d’intérêt à envoyer Regal en un contre un avec le Big Show. L’Anglais a clairement eu son compte la semaine dernière et tout le monde sait qu’il ne fait pas le poids. Mis à part mettre en valeur la vaillance du quasi-retraité, ce match n’apporte pas grand-chose. Le Big Show n’en sort pas plus fort. OK il a énervé encore un peu plus Sheamus, les choses deviennent encore plus personnelles. Mais comme la semaine dernière quoi… Je pense qu’on peut parler de build assez pauvre pour le titre poids lourds cette semaine, en go home show qui plus est.

 

 

– Hé les jeunes, profitez de l'une de mes rares apparitions dans le ring pour apprendre l'art du selling! C'est comme ça qu'il faut faire!

– OK vieux, mais je t'ai pas encore touché…

– Ca n'a aucune espèce d'importance.

 

 

Pour continuer dans la veine du cheap : Ryback vs. Brad Maddox. Le semblant de storyline proposé par Vince McMahon la semaine dernière en faisant miroiter un « Million Dollar Contract » à Maddox en cas de victoire n’a finalement servi à rien. Je ne sais pas, quand on annonce un truc comme ça, c’est à des fins scénaristiques non ? Je ne demandais pas une victoire de Maddox ici. Mais au moins que pendant quelques secondes, un micro doute s’installe et qu’on puisse se dire « Roh ça serait quand même dingue si il le faisait le p’tiot ! ».

 

Mais non, Ryback a tué Brad. Et dans les règles. Squash brutal, aucune forme d’offensive de la part de l’ex-arbitre et un petit tour dans l’ambulance pour finir. Adieu Brad, c’était cool. Voilà comment on finit une storyline qui avait pourtant pris racine en choquant le monde en Main Event de Hell in a Cell.

 

 

Qui est le salaud qui est allé lui écrire "boeuf" sur son slip aussi…

 

 

On en est à quoi pour l’instant sur le plan comptable donc ? On a parlé de cinq matchs inutiles sans aucun build ou alors totalement imprévus malgré leur importance manifeste. On vient de voir deux matchs qui, malgré leur build justement, ont été décevants tout au mieux, voire carrément dispensables. Pas mal, pas mal. Qu’est-ce qu’il nous reste à présent ?

 

Il nous reste des trucs pas trop mal à vrai dire. A commencer par le match par équipes qui a pris la suite de l’Orton/Ziggler liminaire. Del Rio est venu chercher des noises à Randy, comme d’habitude. C’est alors qu’en coéquipier modèle Kofi est venu à la rescousse de la Vipère, peu importe leur différend par le passé hein, et comme par enchantement Teddy a surgi pour faire de tout ça un beau TAGTEAM MATCH PLAYA !!

 

 

Oui le choix était très compliqué pour moi car vous savez Kofi et Randy ont un passé commun chargé. Mais au final, je pense que j’ai fait le bon choix car Dolph et Alberto sont vraiment méchants en ce moment. Et Randy reste très apprécié des enfants et des femmes, les personnes avec des seins. Je pense donc avoir proposé le TAGTEAM MATCH PLAYA le plus adéquat. Halla.

 

 

Pas dégueu du tout d’ailleurs. Belle mise en avant des forces en présence pour ce dimanche. Dolph Ziggler est apparu très fort j’ai trouvé, que ce soit contre Randy ou en équipe par la suite. Le booking est même plutôt bien vu en ce qui me concerne. A savoir une victoire des heels, qui en ont bien besoin, et en plus un pin de Del Rio sur Kofi, ce qui permet au Mexicain de rester plus haut dans la hiérarchie que la ceinture Intercontinentale.

 

 

Ca t'apprendra à trahir le clan des slips noirs ! Prends ça !

 

 

Autre match par équipe, autre mise en avant du cinq contre cinq, avec une affiche opposant les Rhodes Scholars à Kane et… le Miz ! Eh oui les gars, le Miz continue son cheminement vers le côté clair de la force entrevu la semaine dernière. Et il prend assez logiquement le spot restant dans l’équipe des gentils (dommage pour la théorie JoMo du forum qui aurait été assez folle !) grâce à un vote du public qui a été soit très habilement aiguillé, soit totalement truqué.

 

Un peu plus tôt dans la soirée, Ziggler croise le Miz en coulisses. Dolph sous-entend que l’Awesome One doit mourir d’envie de rejoindre son équipe après une victoire pareille (en ouverture d’émission). Ce dernier ne se prive pas pour le rembarrer et finit par demander à un Foley qui passait par là de le rendre éligible lors du vote qui devait se tenir plus tard pour justement déterminer le dernier membre de l’équipe Foley.

 

Pas forcément une façon super excitante d’annoncer la nomination du Miz, mais elle aura au moins eu le mérite de ne pas non plus mettre en scène un face turn complet, gardant probablement ce moment spécial pour les Survivor Series.

 

 

Twitter est un outil encore hors de portée des moins de treize ans. Dieu merci.

 

 

Il était ensuite prévu que le vainqueur du vote populaire fasse équipe avec Kane contre les Rhodes Scholars. Match très divertissant et jouant pleinement sur le potentiel comique des deux équipes. A ce sujet, j’ai encore du mal à comprendre comment le match pour les ceintures de Hell in a Cell avait pu être aussi pauvre de ce côté… Le Miz a pu nous laisser entrevoir son possible futur jeu avec le public en tant que favori des foules. Et c’est très encourageant me concernant ! Je pense que le gars est tout à fait prêt pour un beau push des familles en tant que top face et je suis persuadé que la foule prendra derrière son personnage, surtout s'il garde une bonne touche d’impertinence, registre qu’il maitrise à la perfection.

 

 

Depuis que Kingston a failli le décapiter d'un Trouble in Paradise trop stiff, tous les adversaires du Miz mettent un point d'honneur à lui foutre un gros coup de pied bien legit dans la gueule.

 

 

Son jeu avec Daniel Bryan pendant tout le match était également un régal. Goatface, lol, a passé son match à jouer un rôle de partenaire jaloux devant l’entente manifestement bien plus efficace du Miz avec son habituel partenaire et co-champion par équipes ! Il y a fort à parier que cet angle sera exploité lors du PPV et pourra même servir de base à une storyline plutôt marrante post-Series.

 

 

– I'M THE TAG TEAM CHAMPIONS !

– Je veux continuer à catcher avec le Miz..

– WE'RE THE TAG TEAM CHAMPIONS !

– Non mais vraiment il est meilleur que toi Daniel.

– YOU ARE THE TAG TEAM CHAMPIONS !

 

 

Les forces en présence pour le cinq contre cinq ont toutes reçu une belle exposition (sauf Barrett mais ce sera surement pour Smackdown) et nous ont donné des raisons de vouloir voir ce match. Sauf qu’il manque la raison principale, la plus importante de toutes. Pourquoi ces jeunes mecs musclés en slip veulent se foute sur la tronche ?

 

Depuis que Punk a été contraint de quitter la bataille, quel intérêt a Foley à continuer de renforcer son équipe et à préparer son match de dimanche ? Et en face, pourquoi les méchants coexisteraient vu qu’il n’y a plus aucun objectif majeur, plus de leader derrière qui faire bloc ?

 

Alors on peut leur trouver des raisons somme toutes logiques si on pose la situation à plat. Foley ne lâche pas son équipe, c’est dans son personnage. Et on se dit qu’il le fait également par sympathie pour ces mecs qui s’étaient mobilisés pour sa quête. En face, Ziggler est un mec orgueilleux et ô combien ravi d’être capitaine d’une équipe comme celle-ci. Et on peut se dire que les méchants, étant tous plus ou moins en feud contre les gentils d’en face ont quand même un petit intérêt à se friter.

 

Seul Wade Barrett ne semble avoir strictement aucune motivation à continuer l’aventure sur le papier, d’autant qu’il avait accepté sans aucun enthousiasme l’offre de Heyman à l’époque. Et ce bougre de Heyman n’étant plus dans l’histoire, pourquoi diable Wade resterait-il embarqué dans une galère qui ne l’intéressait pas à l’origine ? Surtout qu’il avait accepté à condition que Heyman lui soit redevable… Encore une storyline abandonnée en cours de route et totalement occultée par les bookers ? C’est bien probable…

 

 

– Qu'est-ce qu'il y'a Paul, j'entends pas ?

– *Tousse* Le Nexus qui aide Kane à enterrer l'Undertaker *Tousse*

– C'est de pire en pire ta toux buddy.

 

 

Mais bon c’est peut-être aussi pour cela qu’on ne l’a pas vu ce lundi ! Qui sait ! Toujours est-il qu’on peut en effet plus ou moins justifier les motivations des uns et des autres, mais que rien n’a été explicitement dit ! Et ça, ça m’exaspère. Alors que Foley et Ziggler se sont croisés en coulisse, pourquoi bon sang de bonsoir n’a-t-on pas eu le droit à une petite guéguerre des mots entre les deux pour montrer leur différend ?!

 

Et quand Foley interrompt Punk en milieu d’émission, segment sur lequel nous reviendrons plus tard, il explique bien que cela ne le dérange pas que le champion ne soit plus face à lui dimanche (à juste titre car au final, la leçon sera surement bien plus douloureuse contre Ryback et Cena), mais à aucun moment il n’explique pourquoi lui reste capitaine de son équipe !

 

Franchement c’est si compliqué que ça de lui faire dire dans la foulée une phrase du style « Punk, tes jours en tant que champion sont comptés et je n’aurais certainement pas été capable de te donner une leçon du niveau de ce que tu vas subir contre John Cena et Ryback ce dimanche. En ce qui me concerne, je n’abandonnerai pas pour autant mon équipe aux Series. Ce sont des bons gars, pétris de talent et capables de grandes choses. Je me ferai un plaisir de leur apporter tout mon soutien ce dimanche pour donner une leçon à un autre petit con dans ton genre qui en a bien besoin, Dolph Ziggler ! ». Allez hop, emballé c’est pesé. Un petit rappel en vidéo de leur incartade d’il y a quelques mois et vous avez un mini build qui sonne juste et qui comble un vide selon moi totalement incompréhensible dans cette carte ô combien bancale.

 

 

Non si je suis encore capitaine de cette équipe c'est parce qu'ils m'ont promis que si on gagnait, ils remettaient des piles dans ma foutue tondeuse à cheveux !

 

 

Avant d’enchainer sur la seule véritable réussite de ce go-home show avec la feud autour de la ceinture suprême, attardons-nous quelques instants sur le terrible scandale AJ/Cena/Vickie !

 

Alors John Cena a-t-il couché avec AJ ? Le poster boy de la compagnie a-t-il mis en péril sa réputation et les valeurs qu’il représente ? Porte-t-il des wristbands verts autour de sa bite (vidéos exclusives sur WWE.com) ? Tant de questions et si peu de réponse…

 

Bon allez, qui en a quelque chose à foutre ? Franchement l’angle me faisait sourire au début. J’aimais bien cette sorte de fausse enquête jouant à fond sur le registre du ridicule et du comique. Les premières interactions entre Vickie et le Marine laissaient en effet supposer que nous avions encore affaire un petit jeu mesquin de la Cougar. Aucune de ses preuves ne semblait solide. Et à la limite, peu importait. Ce qui était drôle, c’était de voir Cena dans l’embarras, pas de savoir si il avait couché avec AJ. L’intérêt pour moi résidait dans le fait de voir le bon, le gentil, le modèle John Cena trempé dans une drôle d’affaire et potentiellement dans de sales draps.

 

Pas la peine d’aller plus loin, en tout cas pas pendant trois semaines de suite ! Surtout si c’est pour nous annoncer quinze jours avant les Series que Cena sera dans un Triple Threat avec Punk et Ryback, et donc bien loin de ces basses accusations à coups de vidéos de surveillance floues…

 

Si on se dirigeait vers un Cena vs. Ziggler ok. Mais dans le cas présent, pourquoi ne pas avoir espacé les segments et reporter la confrontation physique à après dimanche ? J’avoue ne pas trop comprendre pourquoi cette situation est venue parasiter les feuds respectives des deux hommes. Je suis très heureux de voir qu’un programme Cena/Ziggler se développe, mais je trouve le timing quelque peu malheureux et contre-productif dans le cas présent.

 

 

Ce qu'il y'a dans cette mallette ? Des photos de John Cena depuis ces cinq derniers mois ainsi que des enregistrements d'appels téléphoniques passés depuis son mobile perso sur les deux dernières années, mais aussi… Comment ça stalker ?

 

 

Bon allez on va se réconcilier avec la vie maintenant, ou presque, et on va parler du grand tumulte autour de CM Punk, Ryback, Cena et la ceinture WWE.

 

Une construction en plusieurs actes hier soir vers un grand final qui donne sacrément envie d’être à dimanche, et c’est bien le seul match qui suscite ce sentiment. Tout a commencé avec le retour de Jerry Lawler. Accueilli dans le ring par Jim Ross et Michael Cole, visiblement très émus, le King a reçu une magnifique ovation, surpassant tout ce qu’on a pu voir et entendre depuis bien longtemps. Inutile de vous décrire les frissons qui m’ont traversé lors de ce segment, magnifié par un public de Colombus à la hauteur de l’occasion (et d’ailleurs en feu pendant toute la soirée).

 

 

Merci à tous ! People Power !

 

 

C’est les yeux humides, comme votre humble serviteur, que Lawler prend le micro tendu par Ross pour un discours touchant. Ses mots sonnent juste et les remerciements sont sincères. Une épreuve comme celle-ci vous marque inévitablement à vie et c’est dans ces moments-là, comme il le dit, qu’on se rend encore plus compte de la valeur de la vie, de la famille et de l’amour que les gens peuvent se porter les uns aux autres.

 

Moment choisi pour les que les deux coups de statique retentissent, annonçant le Cult of Personality qui accompagne le champion de la WWE depuis 358 jours, CM Punk. La réaction du public est instantanée, tout comme celle, probablement, de centaines de milliers de téléspectateurs. La haine vouée par le WWE Universe à CM Punk est encore montée d’un cran en quelques secondes, le segment est d’ores et déjà un succès.

 

Lawler, lui, n’en croit pas ses oreilles et sort du ring dégouté. Punk prend le contrôle du carré sacré et empoigne un micro. Commence alors une longue tirade répugnante du champion, dans le heelisme le plus pur qui soit. Tout y passe. CM Punk se moque ouvertement des évènements tragiques d’il y a deux mois en se permettant même de mettre en parallèle le nombre de secondes durant lesquelles Lawler était mort cliniquement et le nombre de jours de son règne de champion.

 

C’est parfait. La promo heel de rêve. Un cran nettement au-dessus de l’exploitation de la mort de la maman du même Lawler il y a deux ans. On peut s’arrêter là, plus personne ne pourra jamais encadrer Punk avant un bail. Mais non…

 

 

Haha qu'est-ce que j'aime regarder les petits chiots se vider de leur sang comme ça.

 

 

Dans ce que je qualifierai de « la minute de trop », Heyman se met à tousser, se tient soudainement la poitrine et s’écroule. Personne n’est dupe devant autant de mauvais goût. Sauf peut-être les enfants devant leur télé ou à Colombus qui auront au moins été choqués par cette fin de segment au mieux maladroite, au pire franchement déplacée.

 

Je n’ai pas de souci sur le fond et la forme de cette promo. Le but est d’attirer les foudres de toute la planète sur le champion. Il a bien évidemment l’aval de Jerry ici. Mais cette saynète est tout sauf indispensable. Mimer cet évènement tragique qui était probablement un des plus effrayants de l’histoire de la WWE en direct est tout sauf une bonne idée quand on s’adresse à un public aussi varié. Surtout que je ne vois pas la plus-value apportée par cette conclusion, surtout quand j’entends le malaise qui prédominait dans une assemblée pourtant encore très vocale quelques secondes auparavant.

 

 

Je vous en supplie venez vite ! C’est pas un work arrêtez de rire ! Paul est tombé sur le script de RAW de la semaine prochaine, c’est sérieux venez !

 

 

Ce détail mis de côté, rappelons encore une fois le brio de cette promo dans son ensemble. Depuis son turn entamé lors du millième épisode de RAW, les bookers se sont efforcés d’attirer le maximum de heat sur le champion. Lawler y était passé, tout comme Bret Hart à Montréal ou plus récemment Vince McMahon dans un Street Fight. Mais cette interruption lors du speech de retour de Lawler était juste parfaite. CM Punk est à présent l’homme le plus haï du business et le public n’a qu’une hâte, c’est de le voir se faire éclater la mâchoire ce dimanche aux Survivor Series.

 

Surtout que la branlée risque d’être sévère, et ce grâce à un autre booking astucieux en fin de soirée. Pendant toute la soirée, les commentateurs avaient insisté sur le Main Event qui n’était nul autre que Punk contre Cena, excusez du peu.

 

Ryback, tout le monde est au courant qu’il peut battre Punk. Il l’a fait pas plus tard que la semaine dernière en Main Event de RAW à grands coups de Meathook Clothesline et de Shellshock d’une manière expéditive et foutrement impressionnante. Mais Cena ? Cena, lui, a perdu à MITB et à Summerslam l’année dernière, il a fait match nul cette année à Night of Champions… Difficile quand on est fan du Marine d’affirmer à 100% qu’on est derrière son poulain.

 

Problème résolu avec une victoire à l’arraché ce lundi en Main Event après une légère distraction de Ryback, venu empêcher le champion de s’enfuir au bout d’une douzaine de minutes de combat de fort belle facture. Les deux challengers ont maintenant battu le champion. Celui-ci est conspué par la planète entière qui rêve de le voir dégager avant qu’il atteigne la barre des 365 jours de règne. Tous les ingrédients sont réunis pour un Triple Threat très excitant ce dimanche.

 

Et j’aime beaucoup l’image de fin entre Ryback et Cena qui tentent tous les deux de s’emparer de la ceinture sous le regard catastrophé et impuissant du StraightEdge. Une image parfaite qui illustre la terrible situation d’un champion plus que jamais en danger. Très bon booking et très bonne manière de préparer le PPV.

 

 

– 'Tain les gars arrêtez c'est pas drôle rendez la moi maintenant !

– Attends attends Phil, je crois qu'il a buggé. Je tire dessus délicatement et le tour est joué.

 

 

Et c’est bien là la seule… Honnêtement, la carte est d’une faiblesse déconcertante. Ce qui était, fut un temps, un des solides membres du Big Four de la WWE avec WrestleMania, le Rumble et Summerslam, ne semble plus être qu’un pay-per-view de transition tout au mieux.

 

L’unique match traditionnel à éliminations annoncé à ce jour n’a absolument aucun enjeu et ne semble avoir sa place sur la carte que pour justifier le nom de l’évènement. Les matchs pour les ceintures US et Divas ont été annoncés lors de ce go-home show sans aucune publicité préalable (et probablement aucune publicité future). La revanche Sheamus-Big Show pour le titre poids lourds a perdu énormément de momentum cette semaine avec une simple redite en bien plus pauvre des évènements de la semaine passée…

 

J’ai énormément de mal à comprendre comment on peut délaisser à ce point un PPV de cette importance d’un point de vue historique. Comment on peut délaisser un PPV tout court même d’ailleurs.

 

Et si il n’y a que cinq matchs sur la carte pour le moment, vous pouvez faire confiance à la WWE pour nous ressortir cette ignoble nouvelle mode qui m’horripile au plus haut point et qui consiste à sortir des matchs en plein milieu de PPV comme si nous regardions un vulgaire épisode de Monday Night RAW… Alors attendez vous à une probable redite du quatre contre quatre de cette semaine avec éventuellement un Brodus qui viendrait faire le nombre avec CaraSterio, Gabriel et Kidd contre un Tensai par exemple ou un Otunga qui rejoindrait les PTP et les Colons. Pourquoi donc ? Ont-ils vraiment encore besoin d’une raison…

 

 

– J’te file mon stock de pots de gel et des photos à poil de Kelly Kelly si tu fais équipe avec moi ce dimanche.

– Deal gros !

 


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