NXT: mariage WWEux, mariage foireux!

Si j'aurais su, j'aurais pas venu.

TDS, empruntant discrètement à Louis Pergaud

 

C'est un lecharentais serein qui nous livre sa review cette semaine. Est-ce la quiétude acquise après son premier show live chroniqué ici? Est-ce la force tranquille du malfrat sûr de son fait? En tous cas, selon ses termes, et c'est de saison, "TDS va finir avec la bougie dans le potiron". Ambiance…

 

 

TDS n'a pas tout perdu: grâce à NXT, il sait maintenant comment emballer les filles!

 

 

Nalyse de NXT du 2 novembre

 

Si j'aurais su, j'aurais pas venu.

TDS, empruntant discrètement à Louis Pergaud

 

C'est un lecharentais serein qui nous livre sa review cette semaine. Est-ce la quiétude acquise après son premier show live chroniqué ici? Est-ce la force tranquille du malfrat sûr de son fait? En tous cas, selon ses termes, et c'est de saison, "TDS va finir avec la bougie dans le potiron". Ambiance…

 

 

TDS n'a pas tout perdu: grâce à NXT, il sait maintenant comment emballer les filles!

 

 

Nalyse de NXT du 2 novembre

 

 

A la découverte de la prose de mon confrère TDS, j'ai été partagé entre l'hilarité et la tristesse.

 

L'hilarité non pas du fait du niveau de mon petit camarade, qui semble avoir fait ses gammes, au choix, avec Stéphane Guillon ou en maternelle grande section, mais donc a contrario du fait de l'aspect pathétique de certaines saillies: je citerai, pour la fine bouche, les "Kevin", "Rebelz", "ah ah kikoolol il se perce les boutons d'acné trop PTDS". Mais aussi la tristesse car sous la rudesse du heel que je suis se cache un cœur qui bat (sisi). Car comment ne pas avoir une pointe de chagrin? Il faudrait que j'aie le cœur aussi sec que le gosier d'un enfant du Sahel (comme dirait le grand penseur), pour ne pas prendre en pitié la détresse de ce malheureux garçon qui se débat pour défendre l'indéfendable, à savoir NXT Saison 3, ses Divas médiocres, comme Maxine, avec autant de moyens pour ce faire qu'un Axl en fin de week-end, et je vous prie de croire que ça ne fait pas lourd… Comment ne pas désespérer du système d'éducation français, qui fait que ce malheureux jeune homme n'est même pas capable de me relire correctement? Il est vrai qu'il est difficile de se faire comprendre des jeunes illettrés de nos jours.

 

 

– Rhaa, me touche pas, saleté!

Désolé, je ne comprends pas ce que tu dis, je suis un jeune illettré.

 

 

Je lui sais au moins gré de m'avoir, le temps d'une lecture, permis de retrouver mes années collégiennes, où l'on s'extasie sur Téléphone et autres Jean-Jacques Goldman, avant de découvrir un jour la musique. Oui, merci à toi, TDS, merci pour cette rédaction de 5eB, qui te vaudra sans doute un bon point et peut-être une pochette surprise de Tata Suzanne. Maintenant, t'es gentil, tu laisses parles les grands, ceci d'autant plus que cette semaine il y a du boulot. Prends tes crayons et va dessiner, ça te correspondra mieux que l'écriture.

 

Ainsi donc, je me retrouve à devoir chroniquer le show suivant ce qui a sans doute été l'épisode le plus pitoyable de la saison: concours de déguisement (repris le vendredi suivant à SD), concours de la plus grosse mangeuse (et il y en a certaines que l'on aimerait faire manger, si vous me permettez d'être trivial), niveau inring calamiteux… Je pense cependant avoir ricané nerveusement pour le segment de Kaitlyn devant la porte des vestiaires, et pris un brin de plaisir devant le match de Goldust qui est définitivement un catcheur sous-estimé.

 

La difficulté de cette review était donc évidente: ne pas s'enthousiasmer abusivement. Car lorsque l'on a atteint le point 0, il est facile ensuite de s'accrocher à n'importe quoi d'un tant soit peu correct et de s'extasier sans raison. Or, aux CDC, on est des pros, quand même, faut pas déconner!

 

 

Exit TDS, place à l'exquis enfin de la Charente!

 

 

Le show s'ouvre donc, comme il se doit, sur un montage, assez bien ficelé comme d'habitude, pour rendre compte de la progression de la relation d'Aksana et Goldust jusqu'à ce fameux mariage. Avec ce film 24 Carats, et la voix off parfaitement surjouée, on a eu là un segment marqué par le délire le plus total. Et, de plus en plus, NXT 3 ressemble à une émission centrée autour de Goldust, dont la retraite imminente pourrait avoir trouvé un écrin de choix dans une émission à la stupidité à la hauteur de sa démesure.

 

Bref, début des hostilités, pour de bon cette fois, avec un… concours de baisers. Comme il se doit, le partenaire de ces dames est Hornswoggle, qui à coups de grognements gutturaux montre à l'envi à quel point il est content d'être là (et comme je le comprends). Aksana est dispensée d'épreuve, non pas parce qu'elle va se marier (la WWE est Républicaine mais il y a des limites), mais parce qu'elle est à 0 point et que par conséquent il ne sert à rien de la forcer à embrasser un nain. Tiens, la WWE s'est donc reniée deux fois en l'espace d'une phrase.

 

Première victime, Kaitlyn. Horny, qui n'a jamais si bien porté son nom, ne se sent plus.

 

Seconde en lice, Maxine, qui nous sort son hebdomadaire numéro de secrétaire autoritaire à lunettes (tiens, je viens de comprendre ce que TDS persiste à lui trouver): "J'embrasse pas ça, toi aussi Striker tu pues, et maintenant le nain tu dégages", bref de la heel heat du pauvre, et à mon avis le maximum que la belle brune peut dégager. La preuve est là, hélas: elle ne pourra pas faire mieux, ni même autre chose.

 

 

On a enfin appris à quoi sert Hornswoggle: à s'essuyer les mains après avoir éternué dedans.

 

 

Le nain étant maintenant hors-concours, que faire? Quel mystérieux Zorro pourra sauver ce grand moment de spectacle? Cody Rhodes, bien sûr, opportunément présent pour le mariage de son frère supposément honni, et qui ne va pas rater une telle occasion de rouler de la galoche à tout va! Miroir à la main, le "beau" brun se rajuste (on est Dashing ou on ne l'est pas), un petit coup de baume à lèvres et reprend le concours à zéro, en grand professionnel qu'il est.

 

Le concours en lui-même n'a eu évidemment aucun intérêt, mais l'intervention de Cody Rhodes a clairement fait basculer l'ensemble dans une espèce de grand n'importe quoi, et pour ma part je m'en suis réjoui, car quitte à ce que la WWE fasse n'importe quoi, je préfère qu'elle l'assume pleinement… Et pour le coup, elle n'y est pas allée avec le dos de la cuillère, et je tire mon chapeau à Cody Rhodes qui a su rester impassible tout en étant parfaitement grotesque. C'est un don, chez les fils Rhodes.

 

 

Merci Naomi, tu viens de me donner une idée pour le prochain Grooming Tips. Il faut absolument que j'explique à mes fans à quel point les gants en cuir font transpirer les mains, ce qui provoque des irritations cutanées, voire des champignons entre les doigts.

 

 

C'est, évidemment, AJ qui l'emporte, après ce qu'il faut bien appeler un baiser fougueux, même s'il faut admettre que Maxine et Naomi ont refusé la léchouille du frère du marié, et que Cody a confessé un petit faible pour AJ (oh mais c'est quoi que je reviewe là? Santa Barbara?).

 

Je vais également passer assez vite sur le segment suivant: Primo fait une crise de jalousie à AJ, laquelle confesse avoir un aveu à lui faire. Pendant toute la soirée, ils vont chercher un endroit au calme pour cet aveu, tombant tantôt sur Dusty Rhodes himself, une Bella à chaque bras, la classe, tantôt sur Maxine dans l'intimité avec… Horny (hop, on va ridiculiser la heel, tiens), tantôt sur Dolphy en pleins ébats avec Kaitlyn, etc. Bon, on m'expliquera en quoi un aveu est discret devant les caméras de l'émission, mais sic transit gloria mundi, je suppose (TDS, si le latin te rebute, il y a d'excellents dictionnaires). Reste néanmoins une série de segments qui correspondent assez aux critères comiques américains, avec cette réserve qu'ils se ressemblaient tous, et une bonne prestation d'AJ et Primo. J'ajoute aussi, message à caractère personnel, que je hais Dolph Ziggler. Fin du message, merci.

 

SEUL ET UNIQUE MATCH DE LA SOIREE: Alicia Fox vs Kelly Kelly

 

Oui, vous avez bien lu, il y a bien un seul match dans tout le show, et il ne concerne même pas une rookette!

 

Match aussi rapide que médiocre, ce qui n'est pas peu dire, et nouvelle victoire pour K² après le Tag Team du SD précédent. Les botchs ont plu des deux côtés, mais il est dommage que Fox redevienne aussi anonyme après avoir eu un push relatif il y a quelques mois, notamment avec l'arrivée imminente de Naomi qui boxe clairement dans la même catégorie, avec un peu plus de talent. A moins que les rookettes ne forment une division féminine du Nexus, dans le cadre de la volonté d'hégémonie de celui-ci.

 

 

Une seule prise peut venir à bout de Kelly Kelly: le Guili Guili!

 

 

En tous les cas, NXT ce soir aura dont été encore moins un show de catch qu'à l'accoutumée, et si c'est pour ce genre de match, on aurait pu s'en passer, les pros n'ayant pas vraiment brillé…

 

Nouveau concours: ouvrir des paquets cadeaux à la recherche d'un drapeau. Kaitlyn remporte cette épreuve captivante et pertinente…

 

 

– Vous avez trouvé quoi vous, les filles?

Des boules de geisha.

Une cravache.

– Un masque en cuir.

Sympas les cadeaux de mariage de Goldust, rien à dire.

 

 

Je n'ai pas pour habitude de parler des spots, promos, pubs, au milieu des shows, mais il y en a quand même un qui me chatouille un peu: le Stand Up for WWE. Ceux d'entre vous qui errent sur Facebook, ou sur le site off, ont pu constater que McMahon s'était mobilisé pour dénoncer une espèce d'acharnement sur son entreprise, comme si elle était en péril. Les chiffres sont ce qu'ils sont, même si on sait grâce à un excellent papier paru dans ces colonnes que les ratings des shows télé font à la WWE l'effet d'un cataplasme sur une jambe de bois, et que la fédé ne paraît pas vraiment en grande difficulté. Alors, guerre ouverte contre la TNA, vrai péril en la demeure? Je pencherais plutôt pour une volonté de mettre la société en avant, à travers ses réussites, au moment où Linda MacMahon se présente aux élections: Travail, famille (le spot de ce soir ne montrant que des "fils de") et Patrie, on est en plein idéal républicain… Je ne saurais pas dire pourquoi, mais ces spots ont un je-ne-sais-quoi de glacé et d'artificiel qui me laisse sceptique.

 

 

America the beautiful.

 

 

Bref, le mariage se profile, le gâteau a fini écrasé sur Vickie (oui, je vous le confirme, Vickie a découvert que Dolph et Kaitlyn jouaient à la bête à deux dos, la rookette s'est défendue, et une nouvelle fois Vickie a fini dans la bouffe), tout se déroule comme prévu à la WWE.

 

En revanche, au début de la cérémonie, il y a un point qui m'a échappé: Cole et Matthews ont clairement, et explicitement, dit que le mariage, la storyline, bref tout n'était qu'un vaste pipeau. Rupture de kayfabe, en plein show. Si c'est une erreur, elle est assez grave, si c'est voulu, c'est en réalité pire, et cela prouve, dans des proportions différentes, à quel point la WWE n'a cure de son programme. Il est vrai que la diffusion sur le Net fait un flop retentissant, mais là on voue le tout aux gémonies de la manière la plus brutale qui soit, et quand on voit à quel point certains spectateurs prennent tout ce qu'ils voient pour argent comptant, je me demande quel effet cela leur fait d'entendre ça…

 

En tous cas, Goldust en smoking, c'est quand même la classe (enfin, d'un certain point de vue), et Aksana en robe de mariée, c'est pas mal du tout non plus. Goldust prononce des vœux à sa manière, mélange de folie et de mégalomanie, et Aksana assure qu'elle tiendra autant à lui qu'aux USA. Curieux, comme situation, mais bon. Le prêtre, manifestement ivre, balbutie ses incantations, demande si quelqu'un s'oppose à l'union et… s'oppose lui-même. Motif: "everyone has a price".

 

 

Tout le monde a un prix et le mien, c'est une Green Card.

 

 

Et là, attention, moment hallucinant: Ted Di Biase Jr et sa conquête se présentent, sourire aux lèvres, annoncent que puisque le mariage est terminé grâce au pouvoir de l'argent, Aksana n'a plus qu'à faire ses valises, sauf si Goldust donne bien gentiment la ceinture dorée qu'il a piquée au petit Teddy. Cela met d'ailleurs en relief un défaut de la storyline: l'enjeu est censément dramatique, et devant le poste je me suis senti totalement inerte. Beaucoup moins, en revanche, quand Dusty Rhodes s'est levé, tant il n'a rien perdu de sa superbe au micro, annonçant qu'en prévision d'un coup de ce genre il avait couru le pays à la recherche d'un nouveau Ministre du Culte, et en avait trouvé un, au fond du Mississipi: le Million Dollar Man, qui après avoir copieusement ri au visage de son propre fils, donne ses raisons — le visage de Junior, à cet instant précis, est priceless. Le mariage se conclut, Dusty emboîte le pas de Goldust pour embrasser la mariée, l'homme doré obtient enfin sa chance et… reçoit une claque de la perfide Lituanienne, qui quitte le ring. Un heel-turn dans un moment pareil, il fallait oser, même si l'issue de cette "union" était tout de même assez prévisible: un mariage blanc dans une compagnie républicaine…

 

 

– Mais… papa…

Silence, fils. J'ai également payé cette pute pour briser le cœur du fils de mon meilleur ennemi!

 

 

Le segment vaut ce qu'il vaut, et très sincèrement il n'était pas exceptionnel. Reste néanmoins que c'est toujours un plaisir de revoir ces deux légendes, et notamment un DiBiase Sr toujours incroyablement charismatique, et que cela faisait un moment que l'on attendait le coup de pied de l'âne, car rappelez-vous, DiBiase Jr avait humilié son fils à Raw il y a quelques mois. Reste aussi un OMG moment assez réussi, et une storyline assez malsaine, avec une rookette profiteuse, un festival de trahisons y compris familiales, bref une storyline qui aurait pu exister lors de l'Attitude Era, et j'avoue que cela constitue un certain bol d'air en pleine période de Cenation. Ah, si cela pouvait augurer d'une WWE moins lisse… Hélas, peu de chance, savourons donc ce genre de moment comme il le  mérite.

 

 

C'est pareil à tous les mariages: le père du marié se bourre la gueule et se met à raconter des blagues cochonnes.

 

 

A ce stade de l'émission, l'élimination est pour ainsi dire anecdotique, et qui pis est cousue de fil blanc. Naomi et AJ? Les deux meilleures. Kaitlyn? Feud avec Vickie. Aksana? Heel-turn qui ouvre quelques possibilités (mais pas in ring, s'il vous plait). Il ne restait donc évidemment que la médiocre Maxine, qui n'en finissait plus de s'écraser contre son plafond de verre. Oh certes TDS ressortira son "Analyse du discours social" de Jacques Attali, mais il aura bien du mal à sauver sa rookette, qui prend donc comme il se doit la porte.

 

 

Maxine, t'es virée mais t'as un super mic-skill, franchement. Je suis sûr que tu feras une super carrière d'annonceuse des réductions au rayon fruits et légumes dans un Wallmart.

 

 

Que retenir de ce show? Pas grand chose. Peu de catch, médiocre en plus, des concours stupides… Si on veut vraiment être positif, on peut retenir les segments en coulisse (AJ et Primo), la prestation des Rhodes, le retour de DiBiase Sr, une storyline un peu glauque. Il restera quand même un épisode de piètre qualité, qui n'a rien à voir avec du catch, et qui paraît, à lui seul, sonner le glas en fin de saison de ce programme. Tant mieux, si on peut passez à autre chose, je ne vous cache pas que ce sera sans doute moins laborieux à chroniquer! Et, plus problématique, si vous avez bien compté, j'ai fait trois fois référence au Parti Républicain. Dans un show de catch, ça me pose un problème… Wait and see, comme on dit.

 

La semaine prochaine, vous retrouverez le jeune TDS, je vous demande d'être gentil avec lui, il est jeune, encore un peu vert, mais avec beaucoup de travail il deviendra vraiment lamentable. A dans deux semaines!

 

 

Papa, je me suis fait larguer le jour de mon mariage…

– Ouais fiston, là je dois me rendre à l'évidence, les nanas, c'est vraiment pas ton truc.


Publié

dans