En direct de NXT

Phil : What would you do if you were stuck in one place and every day was exactly the same, and nothing that you did mattered?
Ralph : That about sums it up for me.
Un Jour sans fin

 

NXT c’est pourri, l’affaire est entendue. Mais bon sang, comment une compagnie sérieuse comme la WWE peut-elle persister à programmer cette chose ? Il doit y avoir une explication. Suivez notre envoyé spécial à Bakersfield pour un reportage au plus près de l’action.

 

 


Et il n’était pas tout seul, coucou aussi les gars!

 


Nalyse de NXT du 16 août

 

Phil : What would you do if you were stuck in one place and every day was exactly the same, and nothing that you did mattered?
Ralph : That about sums it up for me.
Un Jour sans fin

 

NXT c’est pourri, l’affaire est entendue. Mais bon sang, comment une compagnie sérieuse comme la WWE peut-elle persister à programmer cette chose ? Il doit y avoir une explication. Suivez notre envoyé spécial à Bakersfield pour un reportage au plus près de l’action.

 

 


Et il n’était pas tout seul, coucou aussi les gars!

 


Nalyse de NXT du 16 août

 


Bakersfield, Californie. Ça se présente mal. Tout ce que je connais de cette ville c’est que la grande Kathleen Turner s’en moque dans l’épisode 168 de Friends, The One With Chandler's Dad, dans lequel comme son nom l’indique elle joue le père d’un des héros (c’est dire si elle est géniale). À part ça Wikipedia m’apprend que le dernier recensement attribue 247 000 habitants à la ville mais que la mairie en revendique plus de 300 000 – ça m’a l’air de sacrés mythos dans le coin. 90 % des Basques de Californie vivent à Bakersfield, ce qui est sans doute une des statistiques les moins intéressantes que j’aie eu l’occasion de lire dans ma vie, et le gars célèbre du coin est Devine Calloway, un skateur tellement insignifiant qu’il n’a même pas sa page sur Wiki. Bref, c’est la lose, je me demandais aussi pourquoi Axl retenait un fou rire en me donnant le billet d’avion.

 

 


 Un monument de Bakersfield. S'il vous plaît, ne me demandez pas ce que c'est.

 


Arrivé dans la salle, je sens la pression qui monte, l’excitation qui envahit les corps et les esprits. Un peu comme à un concert quoi, genre Metallica ou Frank Michael. Bien décidé à comprendre comment cette saison 5 survit envers et contre tout, je m’approche d’un groupe de fans en pleine discussion, probablement en train de comparer les chances de victoire respectives de Young ou d’O’Neil.

 

   – … non mais attends, Kevin Nash ? C’est la Kliq qui est derrière tout ça, c’est HHH le grand méchant, évidemment !
   – Trop facile Bob. HHH il veut que les fans l’aiment, il va rester face. Non, à mon avis c’est Stephanie qui est derrière tout ça, c’est quand même elle la mieux placée pour utiliser le portable d’Hunter non ?
   – Pas faux Jim. Ceci dit c’est quand même un peu trop évident, je sens plutôt la surprise, genre Shane si on veut rester en famille. Ou alors Jericho qui manipule tout le monde et part en feud avec Punk jusqu’à Mania, et là ça va être magique !
   – OK mais alors, Young ou O’Neil ? Bateman peut-être ?

 

Cette dernière phrase est de moi, et j’aurais dit à ce petit monde que j’arrivais de la planète Melmac et que je cherchais des petits chats pour faire du jus que j’aurais eu droit aux mêmes regards. Note pour moi-même : le public de NXT, c’est d’abord celui de la WWE et donc de la stratosphérique storyline du moment. Après quelques minutes d’explication, ils comprennent que je suis là en reportage et que j’ai fait 10 000 bornes pour venir voir… NXT. À Bakersfield. Les Français, vous êtes des gens bizarres de toute façon, vous aimez Jerry Lewis, me rétorque Doug, le premier de ces trois autochtones. Le reportage s’annonce plus difficile que prévu.

 


Ah je le reconnais lui, c’est André le Géant !

 


Nous voilà finalement en train de revivre le 17 juillet (quel pied, je ne m'en lasse pas !), quand un vague mouvement de foule nous permet de remarquer que le show a commencé : Titus, Hornswoggle et AJ sont dans le ring. Ça sourit, ça se congratule, et vas-y que Hornswoggle se lance dans une déclaration d’amour (« ghjkdpmt », pardon pour l’orthographe approximative), et vas-y qu’il nous ressort une nouvelle bague de distributeur de chewing-gum, et vas-y que AJ explique que ce qui compte c’est la taille du cœur… Bref c’est déjà trop long, et ce n’est pas l’intervention de Bateman qui y change quoi que ce soit.

 

Ce qui devait arriver arriva : les conversations sur la suite du Summer of Punk reprennent de plus belle. Les théories les plus folles se succèdent, on n’écoute plus les zozos dans le ring et on attend la pause… Et c’est à peine si on voit AJ, restée seule après que ses deux chevaliers servants soient partis poursuivre Bateman au diable vauvert (ou, plus sûrement, au vestiaire), se faire lâchement attaquer par… mince alors, mais c’est qui elle, on la connaît ? C’est une nouvelle ? Non, attends, elle me dit quelque chose… Bon sang mais c’est bien sûr, c’est Maxine !

 

Maxine, mince alors, mais c’est qui elle, on la connaît ? C’est une nouvelle ? Non, attends, elle me dit quelque chose… Bon sang mais c’est bien sûr, Maxine c’est une nouvelle rescapée de la saison 3 de NXT, la saison des divas. Après Aksana qui harcèle ce pauvre Teddy Long à Smackdown, c’est donc à son tour de refaire parler d’elle. On se souvient d’elle pour deux choses : un certain charisme, appuyé par une belle aisance au micro, et un désastre dans le ring. Ah, et là elle a changé de look, comme Aksana. Bref, pour l’instant on s’en fout et tout ce qu’on voit c’est que la WWE a encore rajouté un protagoniste à un show interminable qui n’en manquait pourtant pas. Cette saison ne finira jamais, je me tue à vous le dire…

 

 

Vous me reconnaissez ? Non ? Bon, je ne peux pas vraiment vous en vouloir.

 


D’ailleurs, tiens, un match. JTG contre Tyson Kidd. Mais ils sont pas tous les deux heels ? remarque Bob sur le ton du fan à qui on la fait pas. C’est vrai, mais on n’est plus à ça près n’est-ce pas ? répond Jim sur le ton du fan à qui on ne la fait plus. Victoire de Kidd, sur une soumission qui a dû faire rougir de honte toute la famille Hart ; un genre de Sharpshooter porté sur une seule jambe, une soumission made in NXT quoi. À la fin du match la célébration de Kidd a été interrompue par un écran noir orné d’un kanji japonais, on a cru à une intervention mais non, il faudra attendre la semaine prochaine pour ça. Indice : le rival de Kidd à NXT s’appelle Yoshi Tatsu. Sacré suspense.

 

J’étais sur le point de recommencer à expliquer à Doug que non, les Français n’aiment pas Jerry Lewis, quand Matt Striker apparut sur l’écran, prêt à combattre ; j’ai-perdu-et-je-ne-cherche-pas-d’excuse-mais-ce-soir-je-vais-gagner, la promo était classique mais bien faite. Striker a donc affronté à nouveau Darren Young. Et là, c’est à peine croyable, ça fait drôle à écrire et Doug, Jim et Bob ne s’en sont toujours pas remis, mais le match a été bon !

 

 


Je le crois pas, mais c’est vraiment du catch, enfin !

 


Ou plutôt, Striker a été bon. Young n’a pas été mauvais du tout, mais il a clairement bénéficié du tempo imposé par son adversaire. Ah, petite révélation pour comprendre ma stupeur : je ne sais pas ce qu’il en est pour Koko et Chacha mais pour ma part ça fait longtemps que j’ai arrêté de regarder NXT les semaines où je ne chronique pas le show, et du coup je n’avais pas encore vu combattre Striker. Alors d’accord j’ai un très bon a priori sur lui mais il assure vraiment ! Ce match aurait largement eu sa place dans n’importe quel Raw ou Smackdown.

 

Et si la grosse surprise de NXT Redemption c’était l’incorporation de Striker au roster ? Il n’est pas très vieux, seulement un an de plus que moi… euh, enfin seulement trois de plus que Cena par exemple. Il a la forme, il se donne à fond, on sent qu’il a la rage… Si la WWE se fie aux commentaires de William Regal (et si vous voulez mon avis, elle devrait), elle tient en Striker un catcheur intelligent et performant, bref c’est du tout bon. Après tout il officie comme host à NXT, qu’il se proclame vainqueur et qu’on n’en parle plus !

 

 

J'hésite, je sens qu'on va me coller une feud contre Michael Cole…

 


Matt a réussi à nous intéresser au show, mes camarades et moi-même, c’est déjà pas mal. Du coup on a regardé d’un œil vaguement intéressé le main event du show, Bateman contre Titus. Enfin, main event… NXT a l’habitude d’annoncer les matchs de Raw Rebound comme elle annonce ses propres affiches, et ça n’a pas manqué ce soir on a eu plusieurs annonces pour le match de championnat qui a conclu l’émission entre Del Rio et Mysterio, « tonight on NXT » : non, ce n’était pas le rematch du match de la veille, c’était le match de la veille ! C’est hypocrite et mensonger mais qui sait, ça a peut-être permis de capter l’attention d’un suiveur occasionnel qui avait regardé le foot la veille.

 

Bon, ce Bateman-Titus on ne va pas en faire des tonnes parce qu’il n’avait pas grand chose pour lui. On a appris que Maxine était l’âme sœur de Bateman, on en est bien contents ; et on a assisté à un match, comment dire… un match quoi. Le match typique de NXT : pas mauvais, plutôt long (8 minutes), mais sans rien qui le différencie de dizaines, de centaines d’autres dans le même genre, avec enchaînement mécanique des prises et, à la fin, le méchant qui bat le gentil grâce à l’intervention de son alliée.

 

 


Je tenais à remercier Doug, Jim et Bob pour leur aide, merci les gars !

 


Voilà une nouvelle feud, on va avoir des Maxine-AJ, des matchs tag mixtes, et Hornswoogle au milieu de tout ça… Pas grave, avec mes nouveaux copains on ne regardait déjà plus quand Bateman l’a emporté. On causait de catch, de la France, des États-Unis, de catch aussi, de Punk forcément.

 

   – Et non Doug, pour la dernière fois, les Français se fichent comme de l’an 40 de Jerry Lewis !
   – Euh… c’est quoi l’an 40 ?

 

 

Mais qu’est-ce que je fous là moi ?


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