Bon, ok. Ensuite?

Plus haut, plus haut,

Que tous les soleils qui manquent à tes rêves.

What 4, Plus haut

 

Où il est question de conspiration, de balai, de blague, de re-blague, d’interrogation, de consternation, et de suppositions. Ce soir, ce sera donc la soirée des « -tions » (avec un "T", Axl!).

 

 

Hé! Les bookers! Vous regardez bien, hein?

 

 

Nalyse de Night of Champions 2011

 

Plus haut, plus haut,

Que tous les soleils qui manquent à tes rêves.

What 4, Plus haut

 

Où il est question de conspiration, de balai, de blague, de re-blague, d’interrogation, de consternation, et de suppositions. Ce soir, ce sera donc la soirée des « -tions » (avec un "T", Axl!).

 

 

Hé! Les bookers! Vous regardez bien, hein?

 

 

Nalyse de Night of Champions 2011

 

 

Je conçois que ce titre et cette citation puissent paraitre étranges. La citation, en réalité, n’est là que pour le nom du groupe qui en est à l’origine, les bien-nommé What 4, littéralement « pourquoi faire », question qui par un heureux hasard peut se poser concernant ce groupe mais aussi concernant ce PPV. Quant au titre, je crois qu’il résume au mieux l’opinion générale que m’a inspirée ce show…

 

L’un d’entre vous m’a, lors d’un show précédent, expliqué que les nalyses chronologiques restituent assez mal l’impression générale laissée par le show, et il a sans doute partiellement raison : si le Raw de lundi dernier méritait d’être traité « dans le désordre », je vais pour ce dernier PPV en revenir à la description chronologique pour une raison simple. Nous sommes à Night of Champions, le PPV lors duquel tous les titres sont remis en jeu (et c’est très loin d’être le cas d’ordinaire). Aussi, si pour le premier match les paris sont ouverts, il va sans dire qu’après une série (de conservations de titre ou de changements de mains), l’impatience se fait croissante et chaque résultat est d’autant plus attendu.

 

Commençons donc par le commencement, ce qui relève d’une logique implacable.

 

L’opener était assuré, après un dark match offrant une victoire à Daniel Bryan sur Heath Slater, par le match pour le titre par équipes. Air Boom incluant deux faces très appréciés par le public, il était improbable que les deux hommes perdent leur titre dès ce soir, ce match était donc plutôt censé nourrir le délire paranoïaque de Awesome Truth. Je dois quand même avouer que la nouvelle version de la chanson de Truth, que les deux zouaves utilisent depuis quelques jours, et à base de « you suck » fait mes délices. Le match en lui-même a été assez classique et plutôt efficace, Kingston et Bourne ayant pour point commun de faire fi de la gravité et les deux autres d’avoir un sens du vice réjouissant.

 

Pourtant, cela ne devait pas les servir : une première fois, le tag n’était pas effectué correctement entre les membres d’Air Boom, une seconde l’arbitre ne comptait pas le tombé effectué par Miz : tout concourait à ce que les deux hommes crient au complot à l’issue du match remporté donc par les champions en titre. D’ailleurs, j’ai été assez surpris de voir Kingston attaquer Miz en train de faire le tombé, ce qui me semble être un comportement de heel, mais comme chacun le sait maintenant, un heel peut tout subir sans que le public ne bronche pour autant.

 

 

Et voici une awesome trousse! AHAHAHAHAH! Non?

 

 

Toujours est-il que les deux perdants ne prenaient pas la chose avec philosophie, Miz et Truth agressant à tour de rôle l’arbitre, ce qui ne s’était pas vu depuis plusieurs mois, si ma mémoire est bonne. Evidemment, les deux hommes se retiraient sous la menace de lourdes sanctions, hurlant à la tricherie et annonçant leur désir manifeste de faire payer HHH, premier pavé du chemin menant vers le Main-Event. Car oui, spoilons dans la bonne humeur, le Main-Event d’un show consacré à tous les titres opposait deux hommes qui ne sont champion ni l’un ni l’autre… Mais entre ça, et le match de Cena… Bref, j’y reviendrai.

 

La WWE ayant un sens de l’humour indiscutable, elle diffusait un spot de sa campagne « anti-bully » juste après cette agression de l’arbitre, quel sens de l’à-propos.

 

 

Winners don't use drugs!

 

 

Sans plus attendre, Cody Rhodes était opposé à son agresseur de l’avant-veille et ancien partenaire puis disciple, Ted DiBiase. Que dire ? Après sa feud contre Bryan, on a pu penser que DiBiase avait un peu de talent bien caché. Il en a en réalité un seul : être bon contre un bon adversaire. En gros, si Ted livre un bon match, c’est bon signe pour son adversaire. Trêve de médisance, le match a été plutôt réussi : les deux hommes se connaissent depuis longtemps, ont longtemps catché ensemble, il aurait été dommage de ne pas en tenir compte, aussi ont-ils multiplié les contres comme s’ils connaissaient par cœur l’arsenal de l’autre, ce qui était bien vu. Rhodes s’est même, lors du match, permis de chambrer son camarade en faisant référence au Marine II, tant il est vrai que chaque film de la WWE devient sans délai un boulet pour son acteur, exception faite du correct See no evil.

 

Vers la fin du match, DiBiase retirait le masque de son agresseur, entendait s’en servir comme arme de fortune, mais se faisait contrer puis battre d'un petit paquet. Un résultat sans surprise donc, il y a un monde d’écart entre les deux lutteurs et Rhodes a un réel avenir dans ces murs.

 

 

Donne-moi un M!

 

 

Tiens, un plan sur la Spanish Announce Table. En principe, me souffle un camarade, lorsqu’on nous la montre, c’est qu’elle va être détruite. Nous verrons plus tard si ces propos sont justes.

 

C’est ensuite Christian qui se présentait sur le ring, pour livrer une promo vraiment standard : « Je suis une légende, j’ai sorti des matchs de rêve toute ma carrière, je suis un champion, ce soir c’est Night of Champions, je veux un match de plus contre le champion WHC après leur match ». Et 100 balles et un mars, je présume, lui répondait en substance Sheamus, venu en voisin expliquer le fond de sa pensée. S’ensuivait une longue diatribe pour expliquer que ce n’était pas la nuit des pleureuses, puis une référence aux testicules vertes de l’oncle de Sheamus dont je n’ai pas saisi toute la subtilité, avant que Sheamus ne propose son soutien pour obtenir ce match à condition que Christian le choisisse comme first contender. Christian ne voyait pas le piège, puis le brogue kick venir… Séquence classique, avec un Sheamus impeccable en face cynique, et je dois dire que l’ensemble a assez bien fonctionné pour ma part.

 

 

Alors? Ca vient ce Mars?

 

 

Retour au catch, et quel catch, puisque nous arrivions alors au Fatal-4-Way opposant Swagger, Ziggler, JoMo et Riley. Récapitulons : deux défenses de titre victorieuses, et voici un match qui s’annonce compliqué pour le champion en exercice. Son rival honni est dans le ring, Vickie à côté, tout indique qu’il va perdre sa ceinture, mais au profit de qui ? Swagger ? Intéressant, cela renverserait les rôles, mettrait en avant la duplicité de Vickie. Riley ? Trop vert. JoMo ? Cela n’aurait pour seul sens que de récompenser un catcheur méritant, ce qui est léger mais pas anormal. Le match a eu son lot de spots intéressants : deux soumissions en parallèle, quelques moves de grande classe, il faut bien admettre qu’il y avait dans le ring trois lutteurs de grand talent et un rookie plein d’avenir.

 

Mais ce qui nous intéressait le plus (ou pas), c’était néanmoins la storyline de la Stable Vickie. Une première fois, Ziggler et Swagger se retrouvent face-à-face. Ziggler exige que Vickie ordonne à l’All American American de se coucher, mais elle n’en fait rien. Les deux adversaires multiplient les crasses, mais le point d’orgue vient lorsque Swagger applique sa Gutwrench Powerbomb à JoMo après un contre victorieux, avant de tenter le tombé. Mais Ziggler arrive, expulse Swagger et remporte la victoire, conservant son titre.

 

Premier constat : JoMo a encore jobbé, mais cette fois-ci ce n’est plus pour un upcarder mais dans une feud mineure et assez inintéressante, et il y a de quoi s’inquiéter. Ensuite, quel intérêt de laisser le titre à Ziggie ? Il écrase maintenant Swagger dans leur rivalité, Vickie ne jure que par lui… C’est la WWE qui nous donnera la seule piste exploitable : la Stable de Vickie accumule les succès, et elle se voit bien remplacer HHH au poste de COO. Deuxième pavé sur la route du ME.

 

 

Attendez… C'est pour monter LA-DESSUS qu'on se bat?

 

 

Petit tour par les coulisses, dans lesquelles Henry filait lui aussi la métaphore du bon soldat jamais récompensé : Christian, Truth, Miz, Punk, maintenant lui, la WWE a tellement peu de bonnes idées qu’il lui faut recycler une même idée ad nauseam ? N’était-il pas possible de le laisser être un monstre destructeur, comme Umaga en son temps et bien d’autres ?

 

Ne restaient plus que les titres majeurs.

 

 

– J'te jure, Mark… hips… t'es mon meilleur ami!

– Je sais Randy, je sais… Putain mais pourquoi je suis SAM moi?

 

 

Le premier à être mis en jeu était le WHC. La situation d’Henry est assez idiote : après un booking pareil, il parait délirant qu’il ne gagne pas, et si ce n’est pas ce soir, ce sera bientôt. Seulement voilà : s’il perd, cela ruine tout le travail accompli en amont et renvoie toute la carte de SD loin derrière Orton (enfin, encore plus loin). S’il gagne, en revanche, qui pourra ensuite disputer le titre à un monstre pareil ? L’issue la plus probable est une victoire absolument pas clean, avant qu’Orton ne récupère son bien dans deux semaines lors de Hell in a Cell. Car oui, le prochain PPV est dans deux semaines, autant dire que lancer de nouvelles feuds et de nouvelles idées ne sera pas pour tout de suite. Mais dans ces conditions, pourquoi davantage de titres ne changent-ils pas de main ? Un rematch, et la carte de HiaC est faite…

 

Toujours est-il que le match opposant Henry à Orton a été assez laborieux. C’est l’une des rares fois que je m’en plaindrai, mais il a été trop long : Henry est un monstre de puissance, ce qui est toujours amusant à voir, mais pas longtemps, car le spectacle devient vite répétitif. De son côté, Orton a tout tenté, sans succès, subissant lui aussi la loi du monstre. Dans ces conditions, c’est officiel, personne ne peut vaincre Henry, nouveau champion du monde poids lourds (c’est le cas de le dire), et premier détenteur noir d’un titre majeur depuis Booker T., si ce n’est Orton qui trouvera une ruse pour se venger dans deux semaines. Bon, j’avoue, je n’ai pas pu m’empêcher de ricaner bêtement en me disant « vas-y Mark, mets-la, la ceinture, maintenant » et autres "elle est jolie votre montre, mais mon poignet rentre pas".

 

 

Cet homme l'affirme: Henry a une grosse ceinture, mais une petite…

 

 

En coulisses, Johnny Laurinaitis adressait un « best of luck » à Punk, lequel y voyait un « future endeavour ». A noter du reste que sur ce coup-là, Punk était un peu paranoïaque : en effet, qui plus que Johnny Ace a intérêt à ce que Punk gagne, pour prendre la place du son-in-law ? Toujours est-il que Johnny, l’œil mauvais, rédigeait un SMS tandis que Punk s’éloignait.

 

Plus que des titres majeurs, qu’il disait, l’imbécile… C’était oublier le titre des Divas. En théorie, c’est le titre majeur (puisqu'unique) féminin. Dans la pratique, une boue infâme. Sur 4 titres, un seul a changé de mains jusqu'ici, ce qui est peu, on peut donc espérer qu’il en soit de même pour l’un des suivants. Le PPV a lieu à Buffalo, ville de Beth Phoenix, sa victoire semble donc acquise.

 

En effet, la Glamazon faisait son entrée sous les vivats de la foule conquise, et si la guerrière livrait un match tout en puissance avec notamment un Superplex dévastateur, Kelly Kelly livrait pour une fois un match très correct, plein de rage et d’énergie, et recevant en chemin une série de fessées que votre serviteur n’a pu suivre que d’une main.

 

Et contre toute attente, c’est Kelly qui a gagné… Inutile de préciser que le public, furieux, lançait immédiatement des « this is bullshit » rageurs, et il se raconte d’ailleurs que la WWE visait une victoire de Beth avant de se raviser peu avant. Une seule explication à cela : K² est la petite fiancée de l’Amérique, le John Cena au féminin (disons Jane Cena) et elle vendra toujours plus de calendriers que Beth. J’en ai d’ailleurs tapissé mon logis. On ne peut pas être satisfait d’un tel résultat quand on voit les niveaux respectifs des deux lutteuses, mais business is business. En tous cas, les Sisters of Destruction passent pour un duo de guignols, et les rares fans de la division Divas doivent se les prendre et se les mordre.

 

 

Dont acte.

 

Là où en revanche les choses devenaient préoccupantes, c’est qu’il ne restait plus qu’un titre à solder, et qu’un seul avait changé de mains jusqu'alors.

 

Ce match était précédé d’une vidéo vantant les mérites des grands champions passés, posant Cena en gardien de la valeur de ce qu’est un vrai champion décidé à punir un imposteur. Merci pour Del Rio, dont le push ressemble de plus en plus à un enterrement de première classe : après avoir échoué dans sa quête du WHC, il n’aura obtenu son titre que grâce au MITB, et s’il le perdait ce soir, cela reviendrait à donner raison à Cena qui affirme que ce moyen d’obtenir un titre est un moyen minable et lâche. Edge et Punk doivent bien rigoler.

 

Del Rio entrait donc sur le ring, à pied, sa voiture ayant été fauchée par Cena. Hustle, loyalty, respect, tout ça. C’est dans Pulp Fiction que l’on entend Vincent Vega dire que celui qui touche à sa caisse, il le colle au poteau sans procès. Alberto, si tu m’entends… Del Rio, très énervé, impose évidemment son annonceur personnel, non sans montrer divers signes de tension vis-à-vis de lui. Quant au Marine, il livre une promo puante de démagogie, sur fond de lutte de classes (« tu te prends pour qui, à traiter les gens comme ça ? Respect ok kikoolol ? »). Le public, peu dupe, oppose au « let’s go Cena » des mômes de l’assistance les « U can’t wrestle » issus de voix curieusement beaucoup plus graves.

 

Rodriguez essaie tout et n’importe quoi pour aider son patron, mais AdR a pour seul finisher une prise de soumission. Et s’il y a quelque chose que l’on n’a pas vu depuis encore plus longtemps qu’une défaite de Cena clean, c’est bien une défaite par soumission. Cena contre le finisher, et remporte le titre. Le temps sera long jusqu’à Wrestlemania, et plutôt que de me répandre une nouvelle fois sur ce personnage creux et beaucoup plus borderline qu’il n’y parait, symbole de tout ce que conspue Punk et l’un des artisans de l’échec du Summer of Punk, je préfère reproduire ici un commentaire laissé par l’ami Axl lors du Raw précédent:

 

« Comment ne pas faire huer Cena ?

Par Axl, le 16 septembre 2011 – 5:22pm.

Ça pourrait faire l'objet d'un sondage, tiens.
– Si vous êtes au Canada, associez-le à Bret Hart.
– Si vous êtes au Mexique, associez-le à Rey Mysterio.
– Si vous êtes en Arctique, associez-le au yéti.
Et encore, ça ne garantit pas le résultat… Piteuse promo de tous les acteurs concernés en opener, piteux match, piteux buildup. Un détail: on est censés huer Del Rio parce qu'il ne connaîtrait pas les détails techniques de ses caisses? Non mais sans déconner, c'est tout ce que t'as trouvé, Cena? Ah non, t'as aussi trouvé une vanne sur les couilles d'Alberto? Tu ne sais pas à quoi tu t'attaques, inconscient? Vivement que Bébert le marave dimanche, bon Dieu, j'ai rarement vu un heel aussi efficace que Cena en ce moment. Chacha, je ne partage pas systématiquement ta Cenophobie, mais là… D'autant plus frustrant que son personnage semblait prendre un peu de volume dernièrement, quand il essayait de cannibaliser à son profit la croisade de Punk ("moi aussi je hais ce type" à propos de Vince, j'en ris encore). 
»

 

Merci Axl, tu m’évites de répandre encore ma haine…

 

 

Regardez cet air sournois, ce petit regard fourbe, ce rictus mauvais,

cet homme ne transpire-t-il pas le mal?

 

 

Deux titres auront donc changé de mains ce soir, et pas les plus opportuns : il aurait fallu que l’US et le Divas changent de mains, et surtout pas le WWE. Pour Del Rio, c’est la dégringolade, pour un Cena qui n’est pas au mieux avec le public, ce n’était pas bienvenu… Si seulement cela pouvait permettre à Punk de rebondir en revenant vers Cena pour ricaner devant l'énième titre du chouchou…

 

Mais l’heure d’Agnan attendra, car ce soir, Punk affronte HHH, qui rêve d’un match 5* qui le fuit, en oubliant qu’il a 40 passés et qu’il a choisi un No DQ c’est pour pouvoir briller à peu de frais. Seul problème, mon bon Paul, pour un 5*, il va falloir un peu plus que deux prises répétées à maintes et maintes reprises : un Spinebuster et un Pedigree, c’est très largement insuffisant…

 

En face, Punk a lui déroulé son arsenal, même si pour épargner le pépé et qu’il puisse tenir tout le match les deux hommes ont beaucoup couru dans l’arène et aux alentours, cassant au passage la SAT (bien vu, cf supra).

 

La question n’était pas de savoir qui allait gagner, mais surtout de quelle manière. Il était acquis que Awesome Truth et Nash seraient de passage, précipitant la chute de HHH et un rebondissement intéressant avec un HHH blessé et un Punk convaincu que le vieux Trips n’a été que le dindon de la farce lui aussi.

 

Les premiers à venir furent le duo  comique, tabassant les deux hommes et tentant de provoquer le tombé sur HHH. A noter d’ailleurs que de façon inexplicable Truth a empêché la victoire de Punk, qu’il était censé soutenir. L’arbitre intervenait, avant de se faire rosser dans les règles de l’art. Johnny Ace arrive, mais pas pour arbitrer : il vient avec un nouveau juge, mais le retient aux abords du ring pour aider son infortuné camarade. La raison n’est pas de la noblesse d’âme : il veut empêcher l’arbitre de compter la victoire de HHH, mais lorsque Punk met son adversaire au sol, Ace envoie immédiatement l’arbitre sur le ring, HHH parvenant toutefois à se libérer. Les événements ne se déroulent pas dans le sens prévu, Ace envoie donc un SMS, et illico presto Nash déboule sur le ring, et tabasse tout le monde, surtout HHH, qu’il est manifestement venu faire perdre. Mais le gendre a de la bouteille, aussi se saisit-il de son sledgehammer, avant de sécher Nash puis Punk et d’enfin faire le tombé victorieux. A noter d’ailleurs qu’il semble que Nash ait vraiment été assommé.

 

 

Ce coup-ci je vais vraiment tuer quelqu'un!

 

 

Et là je dis : qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Cette stipulation, si riche en rebondissements scénaristiques (avec par exemple Laurinaitis aux manettes), n’était-elle qu’un lamentable pare-feu ? A quoi servait-il de nous montrer si longuement l’ordinateur de l’AGM ? Et tous ces jalons posés tout au long du match ? Tout cela n’aurait été qu’un trompe-l’œil ? Si tel est le cas, c’est une belle connerie, car ce résultat dessert tout le monde : Punk, non content d’avoir tourné le dos à son vrai combat en prenant le problème à la racine, passe pour un pitre en tombant de la main de HHH, la situation est plus gangrenée que jamais, et HHH pourra répondre  à Punk: « contre moi, si triche il y a eu, elle était en ta faveur, alors tu as beau jeu de te plaindre, sois bon et tais-toi ». En revanche, HHH a triomphé de l’adversité, et en sort plus que jamais renforcé. Avec cette réserve que la seule utilité de cette situation serait que HHH ait tout monté pour faire croire à son innocence et museler Punk, ce qui est la seule branche de l’option pour ne pas ruiner le Summer of Punk, dont le gourou se retrouve à la merci de HHH et exclu de la Title Picture, à moins qu’il n’y ait un rematch dans 15 jours, puis que Punk devienne le #1 contender.

 

Il n’en demeure pas moins que comme je le craignais lors du dernier Raw, et à cause en partie sans doute des supershows de mes deux, la storyline la plus réjouissante de ces derniers mois est maintenant à bout de souffle. Et plus généralement, ce PPV, tout à fait valable du point de vue de la solidité des matchs, pose une question traitresse : et ensuite ? Car avec un tel immobilisme, difficile de voir la WWE continuer vers sa nécessaire révolution : les supershows exigent des rotations, du mouvement, sous peine de diviser le roster par deux ce qui ne peut que frustrer les suiveurs, ainsi que terriblement les lasser.

 

On peut rêver en se disant que les supershows autorisent de longues vacances aux Superstars qui en ont bien besoin, mais je ne crois pas que VKM soit subitement devenu un bisounours.

 

Monument d’inertie, ce PPV n’aura pas raconté grand-chose, n’aura pas fait avancer quoi que ce soit, bien au contraire, et prouvé qu’un bon PPV ce n’est pas seulement du bon, voire du très bon catch, mais bel et bien un équilibre dont l’alchimie est délicate…

 

 

NIGHT OF CHAMPIONS 2011

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