À qui vipère gagne

Pourvu que ça dure

La belle figure

Les fêtes à Bayonne

Les soirs sur la Garonne

Tant que t'as de l'eau

Pour laver la belette

T'as pas les carreaux

Aux moins t'as la fenêtre

Troubadour anonyme

 

Entrez braves gens, entrez donc ! Venez et profitez du show de ce vendredi, qui fut bien meilleur que le jeu de mots navrant qui sert de titre à cette nalyse. Au catch on aime les belles histoires et ce Smackdown nous a régalés en la matière, la route vers la nuit des champions s’annonce radieuse.

 

 

Attendez, on parle de championnat et je suis dans le coup ? Vous êtes sûrs ?

 

 

Nalyse de Smackdown du 24 août

 

Pourvu que ça dure

La belle figure

Les fêtes à Bayonne

Les soirs sur la Garonne

Tant que t'as de l'eau

Pour laver la belette

T'as pas les carreaux

Aux moins t'as la fenêtre

Troubadour anonyme

 

Entrez braves gens, entrez donc ! Venez et profitez du show de ce vendredi, qui fut bien meilleur que le jeu de mots navrant qui sert de titre à cette nalyse. Au catch on aime les belles histoires et ce Smackdown nous a régalés en la matière, la route vers la nuit des champions s’annonce radieuse.

 

 

Attendez, on parle de championnat et je suis dans le coup ? Vous êtes sûrs ?

 

 

Nalyse de Smackdown du 24 août

 

 

Summerslam nous avait laissés sur une drôle d’impression. Des bons matchs, pas de déchet, mais guère non plus de passion – la seule chose dont les fans se souviendront vraiment, c’est que j’ai fait un perfect aux pronos et ça c’est important. Vraiment. Mais déjà Night of Champions est à nos portes, et ce n’est pas le PPV le plus simple à construire de l’année : on y voit en théorie tous les matchs de championnat et rien que des matchs de championnat, ce qui n’est pas évident pour une WWE dont on sait qu’elle préfère souvent mettre en avant ses stars plutôt que ses ceintures.

 

C’est d’ailleurs par un thème phare qu’a débuté la soirée, en l’occurence les voix dans la tête de Randy Orton. Sans être consternant micro en mains on préfère quand même quand la vipère s’en tient à l’essentiel et ce fut le cas – je mérite un match de championnat et c’est comme ça, nous a-t-il sobrement expliqué. Il fut rejoint par Sheamus qui semblait d’accord avec l’idée, par Booker T qui la fit acclamer par la foule. Et enfin bien sûr par Alberto Del Rio, qui arriva lui sans sa musique (mais avec son Ricardo) et qui n’était franchement pas content.

 

 

Maintenant que je n’ai plus de bagnole, J’EXIGE une carte orange cinq zones !

 

 

Notre couillu favori traita son rival irlandais de criminel et de tricheur, et il faut bien dire que sa colère avait pour une fois quelques sérieuses raisons d’être. Quand Booker T réussit finalement à l’interrompre, ce fut en fait pour dire qu’il était d’accord avec tout ça – mais que comme il s’était plaint, hop, on allait en fait avoir un nouveau match pour la place de challenger entre Del Rio et Orton. La justice des faces en pleine action ! C’était beau comme un tribunal militaire.

 

On enchaîna avec une belle spécificité de ce show. Cole, seul aux commentaires, expliqua que Josh Matthews n’était pas remis de sa discussion philosophique avec Kane à Summerslam. Alors je ne sais pas si Matthews était occupé par je ne sais quoi d’autre ou si c’est un choix délibéré de la WWE, mais d’une part c’est un élément de suivi et de cohérence toujours agréable, et d’autre part ça a permis que chaque match soit commenté par une personnalité différente, apportant une petite touche supplémentaire au récit narré entre les cordes. Car on s’est bien narré, ce soir.

 

 

Certains passages étaient moins narrants que d’autres.

 

 

Certes ça a commencé doucement, avec Ryback et Mahal – je parle de douceur dans l’intensité de l’histoire et pas celle des coups bien sûr, puisque si ce fut un vrai match Mahal a évidemment fini en pièces détachées. J’espère que Ryback ne repassera pas par la case jobbers – qu’on lui donne donc à nouveau de vrais adversaires ! Même si je ne vois toujours pas ce sympathique morceau de viande sur pattes monter bien haut dans la carte. Je rejoins mon camarade des Charentes et d’autres en espérant voir par exemple Damien Sandow lui expliquer la vie à l’occasion.

 

Je me propose pour ma part d’expliquer le catch à la toujours craquante Kaitlyn – qui n’est toujours pas la sauveuse attendue de la division féminine. Certes. Mais quand même… je persiste à voir en elle un vrai potentiel, et n’y voyez vraiment rien de graveleux : elle est brouillonne, dans le ring et même au micro, mais dégage un réel enthousiasme loin d’être systématique chez les divas, qui donnent trop souvent l’impression de réciter platement une triste partition. Je ne sais pas où en est l’encadrement des catcheuses, mais je garde espoir que, un jour, peut-être, Kaitlyn sera une grande catcheuse (avec ce corps de bodybuildeuse il y a quand même un bon point de départ, d’ailleurs elle fait une tête de plus que la championne Layla, et ce n’est pas une façon de parler, je me demande ce que ça va donner dans le ring). Reste évidemment aussi à régler ce problème capillaire – sérieusement, je ne suis pas très regardant mais même Angela Bauer n’aurait jamais osé se coiffer comme ça, c’est dire.

 

 

Attendez, déjà que je sais pas bien faire mes roll-up, si vous croyez que j’ai le temps d’aller chez le coiffeur !

 

 

Ceci dit ce n’est pas Kaitlyn qui a combattu ce soir, elle était aux commentaires pour voir Layla battre Alicia Fox. Un bon match, mais court. Mais de qualité. Mais vraiment court – ce fut le cas de tous les matchs de la soirée en réalité. Bref, la championne et la challenger se sont enlacées dans le ring, avant d’être rejointes par Eve – en rivalité avec Kaitlyn, enfin si on veut – qui a levé la main des deux copines. Un match de faces, une troisième larrone au comportement inattendu… on serait chez les hommes on pourrait commencer à parler d’un feud en nuances de gris comme on les aime, mais bon c’est les divas ici alors ne nous emballons pas. Au moins le match de Night of Champions sera-t-il préparé bien en amont et porté par une vraie histoire, c’est déjà mieux que l’essentiel de ce que nous a offert la division depuis un an ou deux.

 

Invité suivant aux commentaires : Cody Rhodes, pour un match de son camarade Sin Cara contre Heath Slater. Je m’égare bien sûr un peu en parlant de camaraderie, puisque sans vraiment le dire Cody semble bien décidé à arracher le masque de l’homme qui fait s’éteindre les lumières quand il catche. J’aime bien Cody et j’aime beaucoup le dessin de « Sin Cara démasqué » qu’il nous a montré une fois de plus, disons donc que j’aime bien cette rivalité même si elle n’est pas la plus passionnante ou originale du moment. Elle est en tout cas bien menée ; ce soir Cody s’en est pris à Sin Cara dans le dos de l’arbitre, permettant à Slater de l’emporter – et il en a remis une couche après le match, histoire de.

 

 

On est d’accord, c’est plus joli que son masque non ?

 

 

On monte de quelques crans pour retrouver Vickie et Dolph Ziggler en coulisses, contents d’avoir toujours la mallette. Sheamus les rejoint pour un peu de provoc, disant qu’il aimerait bien un peu d’action ce soir. Et c’est là que l’impensable se produit. Teddy Long surgit à son tour, expliquant qu’il a suggéré à Booker un match entre les deux hommes ce soir – pour permettre à Ziggler de se tester et pourquoi pas de se mettre en position de casher la mallette. Il a fallu qu’il ne soit plus aux responsabilités pour que Long ait enfin une idée bien expliquée et relativement inattendue ! Ah, le management d’entreprise…

 

Vickie s’est tout naturellement retrouvée aux commentaires pour ce match. À ce moment-là de la soirée, les trois premiers matchs de la soirée cumulaient bien moins de dix minutes de combat ; ce Sheamus/Ziggler partit sur des bases supérieures, mais finalement au bout de cinq minutes Vickie glissa la mallette à son poulain, qui en frappa le champion, sous les yeux de l’arbitre. Disqualification (que contesta Michael Cole, jamais le dernier pour un commentaire incohérent), mais Sheamus était sérieusement atteint – Ziggler en profita donc pour casher… ou presque, le grand rouquin blanc émergeant finalement vaguement à la surface, suffisamment pour que Ziggler se ravise. L’utilisation d’une mallette MITB demande des segments imaginatifs et sachant se renouveler pour rester intéressante, ce fut le cas ici – Ziggler se fait disqualifier et perd le match, mais en fait pour mieux se mettre en position de ravir le titre. Ça a raté, mais Ziggler est présenté comme à l’affût de la moindre faille et le champion comme une cible permanente, c’est très bien.

 

 

On sent vraiment la peur dans son regard de biche apeurée, c’est poignant.

 

 

Vint ensuite Santino Marella, qui avait perdu son titre US à Summerslam ; un titre qu’il aura gardé cent soixante-six jours, quatorze heures, trente-trois minutes et vingt-deux secondes… approximativement, nous apprit-il. Pour ceux qui auraient raté le match, diffusé sur le web seulement, rappelons que Santino a perdu contre Cesaro à cause de son Cobra, attiré irrésistiblement par Aksana. Passons sur les détails, l’important ce soir était le jeu des citations de l’Italien. Il a commencé par dire que l’important n’est pas combien de fois on tombe, mais combien de fois on se relève ; une citation apparemment du coach de foot US Vince Lombardi, mais qu’il aurait emprunté au général Custer. C’est amusant : Lombardi a je crois gagné plusieurs fois le Super Bowl, mais Custer a fini transformé en steak tartare par les Indiens à Little Big Horn. Comme quoi, c’est quand même con une citation.

 

Ca n’a pas empêché Marella d’enchaîner avec une autre, référencée cette fois – Rocky Balboa dans le quatrième volet de ses aventures (vous savez, celui d’un nationalisme tellement grossier qu’il était trop gros même pour son époque, à part peut-être… ah bah, tiens, à la WWE en fait) : si vous pouvez changer, et que je peux changer, alors tout le monde peut changer. Mouais… On a vite enchaîné avec une confrontation avec Cesaro, où une fois de plus le Cobra a trahi son maître et s’est tourné vers la belle Aksana. On aura donc peut-être un rematch à Night of Champions, même si Cesaro devrait conserver son bien et passer à autre chose que les comedy matchs.

 

 

Maintenant j’attends qu’il cite ça !

 

 

On revint vite à un vrai match et donc à des commentateurs invités : les Prime Time Players, qui formèrent une sacré équipe avec Cole – ces trois-là ont certaines qualités, mais on a malgré tout souvent envie de leur donner des baffes. Le match a vu la victoire, dans un nouveau match express évidemment, des champions Truth & Kingston contre Primo & Epico. Mais l’important eut lieu peu après en coulisses : Striker interviewait les vainqueurs du soir, les PTP vinrent les interrompre en disant qu’ils n’étaient pas de vrais champions, puis ce fut les Uso, puis Primo & Epico, puis Justin Gabriel & Tyson Kidd…

 

Baston générale ! Une scène tout à fait savoureuse, une sorte de symbole de la petite mais réelle renaissance de la division par équipes. Évidemment c’est encore un peu l’endroit où on recase les catcheurs dont on ne sait trop que faire (à ce jeu les vainqueurs sont les noirs, les latinos et les high flyers) mais c’est toujours ça de pris ; il semble par exemple que malgré le renvoi de leur manager les PTP soient toujours de la fête. Comment tout cela va-t-il se traduire en PPV ? Je ne sais pas, mais il faut dire que Booker et Long, qui sont payés pour, ne savent pas non plus, alors… Heureusement Eve est arrivée, avec des stats complètes sur les équipes (et le planning de Booker pour quinze jours – Eve joue son rôle d’assistante idéale, on verra ce que ça donne) ; stats qu’on ne nous a pas données à l’antenne hélas, c’eut été certainement intéressant.

 

 

Désolé on n’avait pas le temps, il fallait qu’on case cinq fois ce teaser.

 

 

Si on passe sur les Raws Rebounds, la vidéo de Wade Barrett et quelques autres, il ne nous reste donc plus qu’à sortir les dernières bières pour le main event qu’on nous avait promis (sir I promess you a great main event tonight, ça me manque un peu ça tiens) : Alberto Del Rio contre Randy Orton pour une place de challenger au titre mondial. Le match a dû dépasser les dix minutes – mais de peu. C’est toujours ça, ça a permis quand même à ces deux bons combattants de prendre leurs aises. Un bon match donc, mais venons-en directement à la fin puisque c’est évidemment pour ça qu’on se souviendra de cette rencontre. Orton a perdu ; il a perdu clean ; il a abandonné !

 

C’est quand même un événement important : selon les statistiques de l’Académie intergalactique de pifométrie, un top face n’abandonne face à un heel que dans 0,0083% des matchs ! Et encore est-ce souvent après quelque vil coup bas, entourloupe ou screwjob, mais là non : Del Rio a simplement porté son cross armbreaker sur Orton, qui a tapé pour signifier à l’officiel son désir de mettre fin à l’affrontement pour cause de douleur excessive. Le monde entier en tremble, Neil Armstrong a d’ailleurs préféré rejoindre les étoiles plutôt que de vivre dans un monde dans lequel les top faces peuvent abandonner (pour la petite histoire il est tombé en arrivant sur un Ça se discute consacré à la drogue dans le catch, autant dire que ça ne manquait pas d’invités). Mais au fond, ça veut dire quoi cet abandon d’Orton ?

 

 

On sent vraiment la profondeur de la réflexion dans son regard de stratège éclairé, c’est poignant.

 

 

Je rassure les plus sensibles d’entre vous : tout va bien. C’est même plutôt une bonne nouvelle. Y compris pour Orton, pour qui ce n’est en tout cas pas forcément une mauvaise nouvelle : il a perdu en abandonnant, certes, mais ça ne l’a pas empêché de coller un RKO à Ziggler qui passait par là ; le RKO reste donc bien jusqu’à nouvel ordre LA prise ultime à la WWE, celle dont on ne se relève pas, jamais, et qu’il faut absolument esquiver pour éviter la défait immédiate (ce que Del Rio n’a pas manqué de faire pendant ce match du reste). Même les prises de Cena sont parfois contrées ou doivent être renouvelées pour conclure, mais le RKO non – c’est l’arme fatale. Évidemment il y a la double suspension d’Orton qui fait penser à certains qu’il n’est plus en odeur de sainteté, mais pour moi qui me contente quasiment des shows sans trop lire les rumeurs rien ne permet de penser que sa défaite de ce soir soit une sanction (il paraît qu’il doit tourner un film, voilà une explication autrement plus convaincante).

 

Pour Del Rio bien sûr c’est aussi une bonne nouvelle. Le voilà de nouveau challenger au titre de Sheamus, mais cette fois il part sur de bonnes bases, celles d’un catcheur dominant, fort, dangereux, une vraie opposition pour l’Irlandais. Cette fin de match c’est une entrée dans le club des prises de finition vraiment dangereuses pour son cross armbreaker, c’est une façon de valider le style de Del Rio et de remonter la cote des soumissions à la WWE. HHH aussi a abandonné. Et nous allons vers un Cena/Punk en mode « match ultime »… Je ne dis pas que Cena aussi va abandonner, mais en tout cas ces résultats récents rendent certainement la chose vaguement possible. Comme ça a été dit dans la nalyse de Raw et les comms, Cena est le heel de l’histoire, il refuse de reconnaître la supériorité de Punk qui l’a pourtant battu plusieurs fois… Et si la WWE nous entraînait en ce moment sur une fausse piste, et si Punk soumettait Cena, devenait définitivement top face et que c’était Cena qui s’engageait dans le côté obscur ? C’est de la pure spéculation et je m’égare mais c’est quand même toujours excitant quand le catch nous pousse au petit jeu des prophéties.

 

 

Évite quand même de miser ta chemise là-dessus mon gars, tu vas prendre froid.

 

 

Voilà donc un Smackdown qui fut fort réjouissant. Bizarrement, par rapport à la tradition du show bleu, il fut peu porté sur l’action dans le ring, qui fut correcte mais comme on l’a vu cantonnée dans des matchs courts et finalement anecdotiques. Par contre toutes les histoires ont été bien traitées, faisant toujours avancer le schmilblick, avec des personnages bien mis en avant, des enjeux bien présentés ; tout ce qu’on veut voir dans la construction d’un PPV ! Pourvu que ça dure, en attendant juste quand même un peu plus de renouvellement – heureusement, Sandow et Barret (dont je me demande vraiment quel sera le positionnement à son retour) sont là pour ça.

 

 

Je me suis quand même pas fait le regard de Stallone pour jouer les seconds rôles !


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