Le Père Noël est une ordure

Celui qui a inventé la Noël, c’est un mec qui devait tenir un magasin.
Jean-Marie Gourio, Brèves de comptoir

 

Pendant les fêtes, il vaut mieux ne rien bouffer de sucré: la WWE se chargera de nous emplir les estomacs de guimauve. Retour sur une semaine pleine de Pères Noël, de cadeaux corporate, de sapins et de guirlandes mais sauvée du désastre par… un Hornswoggle plus terrifiant que jamais.

 

 


Merry bloody fuckin’Christmas, kids!

 

 

Analyse de Raw du 21 décembre et de Smackdown du 25


Celui qui a inventé la Noël, c’est un mec qui devait tenir un magasin.
Jean-Marie Gourio, Brèves de comptoir

 

Pendant les fêtes, il vaut mieux ne rien bouffer de sucré: la WWE se chargera de nous emplir les estomacs de guimauve. Retour sur une semaine pleine de Pères Noël, de cadeaux corporate, de sapins et de guirlandes mais sauvée du désastre par… un Hornswoggle plus terrifiant que jamais.

 

 


Merry bloody fuckin’Christmas, kids!

 

 

Analyse de Raw du 21 décembre et de Smackdown du 25

 

La scène, géniale, se passe à Smackdown. Chris Jericho et la Hart Dynasty sont dans le ring. Au micro, Y2J, comme toujours parfait, met consciencieusement over ses jeunes compatriotes. La grande Histoire du catch est convoquée, puisque Chris raconte comment, de même que DH Smith, Tyson Kidd et Natalya Neidhart, il s’est entraîné, en son temps, au légendaire Donjon des Hart. Quand on sait que l’ombre du cultissime Bret Hart plane sur la WWE, que la Hart Dynasty défie ce soir-même pour les titres la DX, à savoir les ennemis héréditaires de la famille Hart, on comprend que l’on est en train d’assister à une discussion à ne pas manquer, qui représente un jalon dans le temps long de la WWE, ce qui est d’autant plus appréciable que la fédé préfère généralement le temps court (des storylines de quelques semaines au mieux). Bref, on se régale quand soudain… les DX apparaissent sur le Titantron et déclarent que les Canadiens dans le ring sont en train d’emmerder tout le monde avec leurs histoires et que eux, les DX, ils vont enfin entertain le public, youpi! Le public, reconnaissant, rugit (faut dire qu’on est à Orlando en Floride, et pas à Montreal) et la DX s’empresse de nous offrir une figurine du Big Show qui pète quand on lui appuie dessus.

 

 


IT’S THE BIG PROUT!

 

 

Quant à la Hart Dynasty, elle se voit promettre un retour au Canada, résumé par « des ours, du hockey et du bacon canadien ». On a donc vu une solide de passation de flambeau entre Jericho et des jeunes prometteurs plus jeunes de quinze ans se transformer en concours de vannes que Stéphane Collaro n’oserait pas sortir à la fin d’un repas avec Jean-Marie Bigard. Merci la DX, qu’est-ce qu’on est contents que c’était un Smackdown spécial DX (accessoirement enregistré dimanche au lieu de mardi, car mardi, voyez-vous, Shawn Michaels prêche à son église de born-again).

 

 


Et si vous croyez pas en Dieu, j’ai trois mots pour vous: brûlez en enfer!

 

 

Lundi déjà, Raw avait tout entier tourné autour de la DX, qui eut enfin à affronter le Tribunal des Nains pour son traitement de Hornswoggle. Ce segment, très long, fut de notre point de vue parfaitement grotesque, au sens premier du terme. Se retrouvant dans un monde enchanté sous le ring à l’instar des enfants des Chroniques de Narnia poussant la porte d’une armoire, nos deux quadras furent bientôt installés dans une salle au plafond bas où une assemblée de nains tenait un procès d’autant plus flippant que les Halflings ne s’exprimaient que par borborygmes. Si le but était humoristique, ce fut raté. En revanche, s’il s’agissait d’instiller en nous la peur, ce fut un succès total. L’ambiance était au mélange des univers de Franz Kafka et de David Lynch. Un long cauchemar dans lequel nos deux grands gaillards ont perdu pied, entourés de lilliputiens agressifs comme Gulliver dans l’île éponyme.

 

 


– Docteur, voyez-vous, je fais sans cesse ce rêve étrange où des nains me jugent dans un tribunal minuscule. Vous croyez que c’est lié au fait que j’ai un micro-pénis?
– Hmm, intéressant.

 

 

Au final, ils s’en sont sortis mais avec une terrible conséquence: comme des bagnards d’antan marqués pour leurs fautes au fer rouge, les DX devront désormais s’accommoder de la présence du heel le plus effrayant de la Fédération: Hornswoggle, promu « mascotte » de l’équipe. Où la DX ira, Horny la précédera, annonçant de son odeur de bouc la venue prochaine des champions. Allons plus loin: DX, dorénavant, c’est un nain satanique entouré de deux brutes à son service qui ont beau prendre des airs de champions mais ne parviennent pas à dissimuler la terreur qu’il leur inflige.

 

 


Hunter, t’es pas dans le rythme! Je te préviens, si tu rates le prochain Suck It, je te mords encore les couilles!

 

 

Raw et Smackdown ayant été DXisés à fond (parce que naturellement, la DX a viré l’ultime retour de Jerishow du ring à Raw, avant de venir à bout des Hart à Smackdown), on est bien obligés de trouver des éléments positifs aux Dégénérés pour se convaincre de la qualité des shows. Alors, quels sont les éléments qui sauvent la DX, et la WWE actuelle avec, du désastre? Primo, les deux vieux savent encore catcher et même si certaines séquences sont risibles (le hot tag de Triplache vendredi, bien évidemment suivi du combo hign-knee / facecrusher, ne surprit strictement personne: Trips ne les avait pas encore fait, il fallait donc qu’il s’en acquitte pour que le combat puisse se poursuivre), ils sont globalement divertissants en match, même si la quasi-invincibilité de Hunter est assez rédhibitoire. Secundo, il y a quand même ce second degré dans les promos de leur merchandising, ce côté publicitaire grossier totalement assumé, qui est plutôt sympathique. Plus, en tout cas, que les hurlements « Never Give Up! » de Cena arborant son tshirt qui ressemble à un gilet rétro-réfléchissant imposé par la sécurité routière.

 

 


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Tertio, il y a, mais oui, Horn fuckin’Swoggle! Car aussi dingue que ça puisse paraître, le nain des profondeurs, tant qu’il n’intervient pas dans les matchs, peut être l’élément qui sauvera DX du désastre! Dans la PG Era, l’étrange booking du gnome, généralement plus proche de l’attardé mental en pleine crise de delirium tremens que du sympathique ami des enfants, représente la soupape par laquelle tout ce que la DX représentait de subversif à une époque peut encore s’exprimer. Lors du segment smackdownien de la cuisine de Vickie, Horny a été aussi punk que Sid Vicious à un Vomit Festival. Après avoir sagement commencé par entarter Vickie (qui prend donc sa deuxième tarte à la crème en un mois et demi, après celle de Thanksgiving, faut croire que la creative team a un humour quelque peu répétitif), le nabot déluré est passé à la vitesse supérieure en faisant subir le même sort à Teddy Long, pourtant Face et son comparse sur ce coup-là, en bouffant un morceau de dinde avec une sauvagerie digne de Cannibal Holocaust avant de plonger la gueule la première dans un saladier plein de crème anglaise, saladier dont il émergea le visage crémeux, les yeux fous, le rictus jokerien!

 

 


Le petit Candide de Jean-Pierre Coffe se laisse un peu aller.

 

 

Bridé par le sirupeux esprit de Noël, le démon Horny se contenta, après la victoire des DX sur les Hart, de venir sur le ring pour distribuer des chapeaux de père Noël à Shawn et Hunter, avant de souhaiter Merry Chritsmas à la foule. Mais dans les semaines à venir, pourquoi n’évoluerait-il pas vers ce « Little Bastard » insupportable qu’il fut à ces débuts, ce gnome sadique qui suivait partout Finlay (alors heel) pour coller des coups de pied à ses adversaires? Bon, on se fait sans doute des illusions, mais c’est l’époque de l’année qui veut ça.

 

 


Tu ricanes, connard? T’en veux une autre?

 

 

Pour le reste, la semaine ne fut pas très riche en événements notables. C’est comme si la WWE retenait ses coups dans l’attente du 4 janvier, annoncé déjà comme le El Alamein de la Guerre du Catch (d’ailleurs, est-ce un hasard si Y2J a intimé aux successeurs de Bret Hart, l’arme anti-TNA que Vince a sortie de sa manche, de « make an IMPACT »?). Comme prévu, Rey Mysterio ne s’est pas emparé du WHC détenu par le Taker, une intervention de Batista transformant le match en No Contest. Ce qui était moins prévisible, c’est que dans la foulée Rey allait coller un 619 à chacun des deux mastodontes dans le ring avant de repartir en sautillant tandis que le Taker et le Batista cherchaient à reprendre leurs esprits.

 

 


Alors Taker, c’est qui le mort-vivant?

 

 

Il semble donc probable que Rey demeure dans la title picture pour les semaines à venir, et on pourrait bien s’orienter vers un Triple Threat entre lui, Batista et le Taker au Rumble… même s’il serait dommage de priver le combat à 30 de ces trois gars, qui apportent chacun dans son genre beaucoup à ce type de match. On n’en est pas là, cependant, mais on se demande si quelqu’un d’autre a une chance de s’incruster dans la bataille pour le titre suprême de Smackdown. Plusieurs candidats naturels à cet honneur se retrouvaient dans un joli quatre contre quatre ce même soir. Il y avait côté face John Morrison, accompagné pour l’occasion de R-Truth et Matt Hardy (comme la semaine précédente) mais aussi de Finlay, plus ou moins en feud avec Ziggler. L’équipe heel, elle, avait bien plus de gueule: le duo straightedge Punk-Gallows, Ziggler et bien sûr le champion IC McIntyre, qui avait la veille, à Superstars, connu une confrontation plutôt musclée avec Morrison à l’issue de laquelle, Starship Pain à l’appui, JoMo annonça que son rematch pour le titre IC aurait lieu au Smackdown du 1er janvier.

 

 


GO au Club Med, c’est pas facile tous les jours. Rien de plus glauque que d’essayer de faire danser en rythme un gros dépressif et un vieil alcoolo.

 

 

Le match fut sympathique, quoiqu’un peu court pour un lineup de cette qualité. Il s’acheva par un Starship Pain de Morrison sur Ziggler, dont ce fut probablement le dixième job devant JoMo en quelques mois. Même Chavo n’a pas dû perdre aussi souvent contre Horny cette saison que Ziggler contre Morrison… Voilà qui redonne cependant un peu de lustre au Shaman avant vendredi prochain et un combat pour le titre de McIntyre qui apparaît énigmatique. On ne voit pas le Chosen One perdre son bien (et connaître sa première défaite) aussi vite; mais dans le même temps, Morrison ne peut pas perdre non plus éternellement des matchs de cette importance. Il est possible, en tout cas, que le perdant de vendredi s’oriente ensuite vers la title picture du WHC, via cette logique toute wwesque qui veut que si tu perds un titre secondaire, tu peux ensuite prétendre au titre le plus important (c’est ainsi que Rey Mysterio, après avoir lâché son titre IC à Morrison à la veille de sa suspension, fut bombardé dans les WHC title matchs dès son retour).

 

 


– Donc le système, c’est qui perd gagne, c’est ça?
– Va comprendre, Charles.

 

 

L’autre possibilité de rénover un peu le trio Taker-Batista-Mysterio est d’y incorporer un CM Punk qui n’a jamais démérité dans le ring, mais ce ne semble pas à l’ordre du jour. Il n’y eut pas de promo de Punk cette semaine, ce qui est une bonne chose car pour conserver leur effet ses discours ne doivent pas devenir des passages obligés de Smackdown. On n’a pas vu non plus Eric Escobar, et à vrai dire on ne serait pas surpris de ne plus le revoir du tout à la WWE, qui n’a même pas jugé bon de lui donner un peu d’exposition au Superstars de jeudi, déversoir habituel des oubliés du vendredi (Finlay et Ziggler la semaine dernière, Kane et Knox cette fois-ci). Il n’a même pas été convié à entarter Vickie dans sa cuisine, c’est dire s’il n’est plus dans les petits papiers de la creative team. On ne s’en plaindra pas.

 

 


Ah, la WWE a fini par trouver une utilité à Eric Escobar.

 

 

Tant qu’on est à Smackdown, deux mots sur le curieux booking des Cryme Tyme qui furent opposés, ce vendredi (après avoir pété la gueule à un Père Noël excédé par sa tournée et incarné par un certain Heath Slater qui traîne ces guêtres en temps normal du côté de la FCW, ouais nous on reconnaît immédiatement tous les gars de la FCW, vous en doutiez?) à deux jobbers sans nom. Normalement, on donne des jobbers à manger à des nouveaux venus. A l’ECW, Sheamus en avait estropié plusieurs, de même que Vance Archer et le duo Baretta/Croft plus récemment. La maigreur de la card féminine à Smackdown a également valu à Beth Phoenix de battre deux jobbeuses à la suite au cours des dernières semaines. Mais voir des midcarders établis depuis des années comme les CT dans cette configuration était assez étrange. Maintenant que les Hart sont passés à l’étage au-dessus, les Cryme Tyme n’ont plus d’adversaires? Mais alors pourquoi ne pas créer une équipe de heels de plus, avec des gars qui ne font rien? En regardant le roster de Smackdown sur le site officiel, on s’aperçoit que Curt Hawkins y est toujours. Même s’il catche en réalité à la FCW, pourquoi ne pas le ressortir pour une team par exemple avec Charlie Haas, un performer talentueux qu’on ne voit plus guère? Tous deux sont d’anciens champions par équipe, leur association serait assez intéressante. Ca serait toujours mieux que de voir Shad et JTG massacrer de malheureux jobbers que l’impeccable Matt Striker tenta par acquit de conscience de mettre over en citant leurs noms et en précisant que l’un d’eux est un boxeur et l’autre un lutteur. Bel effort, Matt.

 

 


Putain, mec, ils t’ont filé une gimmick de sosie de Dolph Ziggler? T’es pas gâté…

 

 

Striker s’est également signalé en mettant à l’antenne le pull jacquard offert par sa maman pour Noël, ce que ne manqua pas de relever une Michelle McCool très à l’aise au commentaire, et qui avait préparé son lot de vannes à l’encontre de « Piggy » James (comme vous pouvez le voir dans nos quotes en bas à droite), laquelle James était associée au Slammy le plus absurde de l’année (Maria, la Diva of the Year) face à Layla et Beth Phoenix. Les cinq filles du roster de Smackdown (à l’exception de Natalya, appelée à des tâches plus importantes en main event) étaient donc de sortie, et c’est encore une fois Beth qui fit la plus forte impression, même si Maria réalisa une paire de dropkicks acceptables et si Mickie fut aussi intense que possible face à Layla, arrachant à Michelle un cri d’horreur: « Mon Dieu, Piggy James s’est assise sur elle! »

 

 


Alors c’est Mickie James qui se balade dans la rue avec un cochon, et un passant dit « Oh, elle est jolie cette truie », alors Mickie répond « C’est pas une truie, c’est un cochon » et le mec dit « ah mais elle parle en plus! » Vous avez pigé? Elle est bonne, non?

 

 

Le finish vit Mickie faire le tombé sur Layla avant d’en venir aux mains avec McCool. Phoenix intervenait, dégageait Maria, défonçait Mickie, et jetait un regard de défi à une championne qui battit prudemment en retraite. Rhaa, quel Fabulous Firebird! Elle a été un peu en retrait en 2009 mais après une année 2008 somptueuse, 2010 sera de nouveau Phoenixien ou ne sera pas!

 

 


– Je ne sais pas madame Phoenix, elle est bien grasse cette bête, et je n’aurai pas beaucoup de convives pour le réveillon…
– Ah mais je peux vous la découper si vous voulez, madame McCool!

 

 

Smackdown a donc été à son accoutumée, et en dépit de l’invasion de DX, distrayant et solide, avec plusieurs bons matchs et quelques intéressantes progressions de storylines. Et si Jericho a encore été humilié, ce fut cette fois pour la bonne cause puisque le but était de permettre à la Hart Dynasty de démontrer sa férocité. Et comme les jeunes Canadiens ont été au moins au niveau de la DX lors du main event (cette souplesse verticale d’une heure et demie de Smith sur Triple H, mamma mia!), on s’attend au meilleur pour la suite les concernant.

 

 


Alors Helmsley, on me pique mes signature moves?

 

 

Raw, en revanche, fut plombé à la fois par les très longues séquences du Tribunal des Nains, par un guest host aussi expressif qu’un gant de baseball et par les répétitifs segments « père Noël » conjugués à tous les tons. On vit le sergent Slaughter, Dusty Rhodes et IRS jouer sans grande conviction les Santa Claus (rôle que Santino reprit sur le ring avant d’être squashé par le Miz), on vit Mae Young sortir de la tombe pour rouler un gros palot à un Johnny Damon que même cette apparition ne sembla pas émouvoir outre mesure, on vit un combat féminin à 3 contre 3 où les filles furent déguisées en accompagnatrices du père Noël, on vit enfin, dans le plus drôle de ces segments, le Big Show implorer un père Noël qui se révéla être Chris Jericho de lui offrir le plus beau des cadeaux, à savoir le retour de Y2J à Raw, ce que Santa Chris accepta avec joie avant que Hornswoggle et son armée de nains ne vienne ternir la scène. Bref le show fut paresseux, long et globalement sans intérêt. Et ce n’est pas la nullissime mise en scène des malheurs conjugaux de Tiger Woods (un tigre fut poursuivi par une bonne femme armée d’un club de golf) qui allait rehausser le niveau.

 

 


Catherine Deneuve s’est bien amusée, mais faut retourner au boulot maintenant.

 

 

Côté ring, il y eut quand même trois combats notables. Tout d’abord, la Legacy se fada Kingston, Bourne et Mark Henry pour un combat qui vit Bourne sortir le très grand jeu, même si c’est bien sûr Kofi qui réalisa le tombé. Cependant, on ne sait pas trop si la feud Orton-Kofi est amenée à se poursuivre: pas de promos cette semaine, pas de construction pour le future, nada.

 

 


Non mais arrêtez les gars, puisqu’on vous dit que Kofi a arrêté de dealer.

 

 

Si MVP, camarade habituel de Henry, avait été remplacé par Bourne dans la team face, c’est parce qu’il devait jobber à Sheamus un peu plus tard dans la soirée. Même si le nouveau champion a enfin obtenu une victoire clean sur un midcarder solide, on est quand même surpris par son booking. Après un push stratosphérique qui l’a mené en quelques semaines du statut de nobody à celui de champion WWE, l’Irlandais a été ramené à un rang subalterne: apparition courte sans match lors du Raw spécial Slammys, victoire (c’était bien le minimum) ce lundi mais pas de promo, peu de mise en lumière générale via des clips… c’est comme si les bookers faisaient brusquement machine arrière le concernant. Ce lundi, Cena invoque enfin sa clause de rematch. Sachant que le Raw d’après sera celui du 4 janvier, donc le choc frontal avec Impact, il semble très probable que l’invincible Marine récupère « son » bien dès ce lundi afin de s’avancer le 4 janvier comme champion suprême de la WWE. Celle-ci n’a pas l’air prête à miser sur Sheamus pour être son porte-étendard avec un tel enjeu… L’albinos est-il parti pour un depush aussi rapide que son push? Faut-il déjà annoncer sa kozlovisation?

 

 


Heu, Regal… T’embauches toujours à ta Roundtable?

 

 

Cena, lui, semble croire qu’une clause de rematch accordée à un ex-champion vaincu équivaut à un contrat de Money in the Bank puisque, à l’instant où Sheamus mit fin aux souffrances de MVP, il accourut sur le ring en exigeant d’avoir immédiatement son rematch. Non mais oh! Sheamus venait de livrer tout un match, il n’allait évidemment pas accepter sur place. Johnny en fut donc pour ses frais et il eut beau faire le King Kong sur le ring, l’Irlandais se retira en coulisses, repoussant à lundi prochain la perte de sa ceinture.

 

 


Dans la liste des « métiers que John Cena ne pourrait pas faire », nous vous présentons aujourd’hui le torero.

 

 

Raw fut cependant sauvé du marasme par un bon match: celui qui a mis aux prises John Cena et un jeune homme que de nombreux observateurs auraient bien vu devancer Sheamus pour obtenir le push stellaire dévolu à un jeune en devenir: Jack Swagger. Grand, puissant, technique, rapide, doté d’une incroyable tête à claques, le Jack est toujours un plaisir à voir sur le ring, même s’il abuse un peu des clés de bras et autres prises au sol, formation de lutteur oblige. Il domina largement le match jusqu’à ce que, évidemment, Cena réalise son combo habituel. Jack échappa au AA mais pas au STF, auquel il résista cependant pendant 10 héroïques secondes. Le All-American avait promis, il y a quelques semaines, qu’il resterait invaincu jusqu’à la fin de l’année. Son vœu avait été rompu très rapidement par Evan Bourne, et sur les huit derniers jours, il a perdu consécutivement contre MVP à Superstars, contre Cena à Raw et contre Tatsu à l’ECW. Apparemment, seul Cena (« Je ne perdrai plus un match d’ici à ce que je redevienne champion ») voit ses vœux exaucés par le père Noël Vince.

 

 


Bon, c’est décidé, pour Noël j’offre un sledgehammer en or massif à Triple H.

 

 

On termine avec une scène qui fit hoqueter notre faible cœur: après avoir vaincu Carlito d’un masterlock, le désormais face Chris Masters reçut le plus beau des cadeaux sous la forme d’un gros palot roulé par Eve Torres, venue agiter le gui au-dessus de la tête du chef d’œuvre sans attendre le 31 décembre. Dieu seul sait à quel cadeau il aura droit à la Saint-Sylvestre, mais on espère que ça sera diffusé.

 

 


Lèvres contre lèvres, peau contre peau, seins contre pecs!

 


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