En attendant mieux

Toi au contraire on sent bien que t’es à l’aise avec la plume, mais ce que tu racontes au final c’est sympa… mais c’est sympa, tu vois ?
Alice Taglioni, Mensonges et trahisons (et plus si affinités…)

 

Les bookers doivent m’en vouloir. Quand je ne me torture pas les méninges pour trouver une façon rigolote de narrer le vide conceptuel qu’est NXT, c’est la TNA qui ne me donne aucun, mais alors vraiment aucun point d’accroche pour parler de son dernier PPV. C’était sympa, mais… c’était sympa, voyez ?

 

 


Mesdames et messieurs, je ne sais pas comment je me suis retrouvé dans un show de catch, mais quoi qu'on me reproche je suis innocent !

 


Nalyse de Turning Point

 

Toi au contraire on sent bien que t’es à l’aise avec la plume, mais ce que tu racontes au final c’est sympa… mais c’est sympa, tu vois ?
Alice Taglioni, Mensonges et trahisons (et plus si affinités…)

 

Les bookers doivent m’en vouloir. Quand je ne me torture pas les méninges pour trouver une façon rigolote de narrer le vide conceptuel qu’est NXT, c’est la TNA qui ne me donne aucun, mais alors vraiment aucun point d’accroche pour parler de son dernier PPV. C’était sympa, mais… c’était sympa, voyez ?

 

 


Mesdames et messieurs, je ne sais pas comment je me suis retrouvé dans un show de catch, mais quoi qu'on me reproche je suis innocent !

 


Nalyse de Turning Point

 


Neuf matchs, deux très bons mais aucunement mémorables, et le reste que j’ai l’impression d’avoir déjà oublié… Les PPV de la TNA ressemblent désespérément à des shows hebdomadaires. Si on veut positiver, on peut se dire qu’au moins aucun catcheur ne s’est pointé défoncé, qu’aucune décision de booking n’est venue détruire un long travail de buildiup. Mais on sent que ça pourrait être tellement mieux…

 

Un mot d’abord du dernier Impact avant ce show, qui nous a surtout donné le nom du challenger au titre mondial : AJ Styles. La rivalité entre Roode et Storm ne faisait pourtant que commencer, mais hélas Storm s’est blessé. Il a donc, très rapidement, perdu son rematch après avoir été agressé plus tôt dans le show, et AJ, son partenaire au sein de Fortune, s’est immédiatement proposé pour défier le champion, ce que Sting a aussitôt officialisé. Depuis qu’il est devenu general manager du show Sting n’a fait que confirmer des matchs évidents ou accepter les demandes des faces ; l’utiliser dans une telle fonction est une excellente idée mais il faudrait lui permettre d’imposer un peu plus sa patte sur les shows.

 

 


Sa batte, même.

 


Venons-en à Turning Point avec un début de show plus qu’étonnant : le titre TV, puis le titre tag. Un titre pour rire, un titre qui n’intéresse plus personne, drôle de façon de lancer le PPV ! Eric Young est certes populaire et talentueux, il n’a pas ménagé sa peine pour chauffer le public, n’empêche que ce titre est aujourd’hui une blague et que ce n’est pas ce match qui changera les choses. C’est d’ailleurs sans doute un problème pour l’équilibre de la carte : les catcheurs importants ne peuvent viser qu’une ceinture, le titre mondial, du coup dès qu’un upcarder quitte la lutte pour le titre il se retrouve un peu en roue libre dans des storylines pas toujours très suivies. Une deuxième ceinture, une vraie, crédible, ne serait pas du luxe.

 

En attendant, Young affrontait donc Robbie E, accompagné de Rob Terry (big Robby et little Robbie). Le match s’est largement disputé au sol, avec une domination de Robbie aidé par son malabar au bord du ring. Young a réussi à reprendre le dessus, avec des sauts depuis la troisième corde spectaculaires. Mais une nouvelle intervention de Terry a mis le champion KO, permettant à Robbie E de réaliser le tombé victorieux et de conquérir le titre. Robbie E est le nouveau TV Champion, il a même eu droit un peu plus tard à une petite interview dans laquelle il expliqua qu’il allait garder la ceinture longtemps, mais c’est pas ça qui va ramener cette ceinture vers le haut de la carte.

 

 


Young va-t-il se mettre aux bretelles ?

 


Le deuxième match était donc un championnat par équipes, et il s’agissait d’un match… mixte, à trois contre trois. Pourquoi faire simple, n’est-ce pas ? Les Mexican America faisaient équipe avec Sarita, tandis que Ink Inc était renforcé par Toxxin (Christina Von Eerie), leur nouvelle copine keupone. Tiens à propos les trois punks ont fait leur entrée drapeau américain en main (parce que leurs adversaires sont des Mexicains anti-américains, mais aussi parce que c’était le Veterans Day, qui nous a aussi valu une vidéo liminaire mêlant les storylines de la TNA à la politique américaine) ; des punks pour défendre l’oncle Sam, là c’est sûr la fin du monde est proche.

 

Pour ce qui est du match lui-même, on s’en fout un peu, et visiblement la TNA aussi, puisque ce match n’a quasiment pas été préparé en weekly, il aurait été en dark match c’était pareil. Les heels ont été méchants, les faces ont été gentils mais aussi moqueurs en baissant le pantalon d’Anarquia dont on a vu les fesses, amusant hein ? Depuis une bagarre au salon de tatouage, Anarquia est censé avoir un tatouage humiliant réalisé par ses adversaires, mais on ne sait toujours pas ce que c’est. On s’en fout aussi, cela dit. Histoire de bien enterrer l’affaire, c’est Sarita qui a réalisé le tombé gagnant, alors qu’aucun des quatre mecs n’était sur le ring. Mexican America conserve donc son titre, mais pour la division tag autrefois si brillante, c’est toujours le fond du trou.

 

 


Comme le prof n’a pas eu le temps de traiter le sujet en cours, il a refilé des polycopiés.

 


Effet montagnes russes : nous avons ensuite eu droit au match de la X Division, et là on se doutait que ce serait du tout bon. Il s’agissait d’un match à trois : le champion Austin Aries contre Kid Kash contre Jesse Sorensen. Le match a été précédé d’une interview de Kash et Aries, tous les deux très remontés contre Sorensen et qui semblaient avoir un plan pour faire sa fête au gamin (22 ans seulement). Les deux heels sont très bons au micro et nous ont livré un bon numéro ; évidemment on a aussi vu quelques failles dans leur fameux plan, ce qui promettait pour le match.

 

Kash et Aries ont commencé par coopérer parfaitement, au détriment de Sorensen qui ne put pas faire grand chose. Cela dura jusqu’à un premier tombé tenté par Kash mais cassé par Aries : le champion a rappelé à son comparse de circonstance que dans le plan, il devait conserver le titre ! Sorensen n’a pas laissé passer sa chance et a à son tour tenté un tombé.

 

 


Kid Kash est un bon mentor, il apprend au petit Jesse à compter sur ses doigts.

 


Le schéma s’est poursuivi, Kash et Aries ont collaboré à nouveau mais se sont encore disputés, après que cette fois ce soit Kash qui ait empêché Aries de réussir le tombé. Sorensen est donc à nouveau revenu dans le match, obtenant deux tombés brisés de justesse. Kash et Sorensen se sont affrontés lors d’une longue séquence et c’est le vétéran (Kid donc – oui, c’est rigolo) qui a pris le dessus, tentant un tombé qui semblait décisif. Mais Aries veillait bien sûr, il a placé en douce un pied de Sorensen sur une corde, puis est remonté sur le ring pour un roll up surprise sur Kash qui lui permit finalement de conserver son titre après treize minutes de match.

 

Chouette, un bon match ! Très bon même, comme toujours avec tout ce petit monde. J’aime beaucoup cette X Division cru 2011 : des matchs toujours de qualité mais qui ne sont pas qu’un festival d’actions spectaculaires, ils n’oublient pas de raconter aussi une histoire. Kash et Aries sont excellents pour cela, que ce soit dans le ring ou au micro ils mettent parfaitement en valeur l’histoire et leur adversaire, Sorensen, évidemment encore un peu vert. Des bons matchs, de bonnes histoires qui ne cherchent pas les complications scénaristiques superflues… ils savent le faire, alors pourquoi c’est pas toujours comme ça la TNA ?

 

 


 Indice.

 


Venait ensuite un match No DQ : Christopher Daniels contre Rob Van Dam. Ceci dit la stipulation a été remise en cause par Daniels, qui nous a offert une nouvelle bonne promo avant le match. Il a expliqué que contrairement à son adversaire il n’était pas un hardcore wrestler, mais un… real wrestler ; et qu’il voulait donc disputer un vrai match, pas un No DQ. RVD, avec toute la naïveté de nos amis faces, a semblé se résigner et a serré la main de son adversaire, qui en a bien sûr profité pour porter une attaque en fourbe et lancer le match.

 

Le match a été typique du PPV : bien mais rien d’extraordinaire. On sent que les deux hommes en ont gardé sous la semelle, c’est vraiment dommage. Du bon spectacle, mais rien que l’on n’ait déjà vu. Daniels a déployé sa palette de heel, en poussant l’arbitre, en utilisant une chaise, en sortant de sous le ring le fameux tournevis qui est en train de devenir sa marque de fabrique (il va quand même falloir être imaginatif pour trouver des utilisations intéressantes, puisqu’on sait bien qu’il ne plantera jamais vraiment un adversaire). Mais c’est RVD qui l’a emporté, après son Five Star Frogsplash. Sympa mais… sympa.

 

 


La prochaine fois je le fais, promis !

 


Un match de faces ensuite : Crimson contre Matt Morgan. L’un toujours invaincu, l’autre bien décidé à retrouver les sommets… J’aime bien cette feud, les deux protagonistes s’y impliquent bien. Pour ce qui est du match il fut… eh bien, sympa, évidemment. C’est-à-dire qu’il fut bon, mais un peu trop lent, avec beaucoup de temps passé par les deux hommes à se regarder, voire à se parler. On a vu beaucoup de tentatives de tombé, mais pas toujours après des actions qui le justifiaient. Et on a aussi eu un finish un peu foireux, en l’occurrence une double disqualification après que Crimson et Morgan aient repoussé d’un même geste l’arbitre venu les séparer (pourquoi d’ailleurs, alors que nous assistions simplement à un échange de coups classique ? Mystère).

 

Après ce final on a eu droit à un classique : les deux hommes se battent encore, la sécurité intervient, a du mal à les séparer… Bizarre, après un match pas si intense que cela. Ce final indécis est assez typique du booking de la TNA : à mon avis les créatifs n’ont toujours pas décidé si Crimson devait, grâce à cette streak, être amené jusqu’au sommet, ou si c’est son vainqueur, Morgan ou un autre, qui en profiterait pour rejoindre le haut de la carte. En attendant on nous offre ce genre de matchs, qui rallongent un peu artificiellement l’histoire : Crimson et Morgan auront sans aucun doute un nouveau match à Final Resolution (le 11 décembre), peut-être que d’ici là les bookers se seront décidés. Ce serait bien, parce que ces deux big men ont le potentiel pour nous offrir un match « définitif » très intéressant (tant qu’à faire avec une victoire de Morgan, que je trouve vraiment digne du main event alors que je n’accroche pas plus que ça à Crimson).

 


Alors petit gars, c’est qui le big man ?

 


Nouveau match par équipes mais plus prometteur que le précédent : Scott Steiner et Bully Ray contre Mr Anderson et Abyss ; c’est-à-dire ce qui reste d’Immortal contre deux anciens membres du clan. Steiner et Ray ont commencé par une petite interview, ça crie beaucoup, c’est un peu ridicule et exagéré mais j’aime bien !

 

Cela dit, la TNA devrait peut-être faire attention à ne pas rendre ses heels trop sympathiques : plusieurs fois dans le match on a entendu des chants « we want Steiner » ou « Steiner ! Steiner ! », bref la foule réclamait un des méchants ! Steiner a bien tenté de les faire taire mais sans guère de succès. Alors qu’Immortal est vraiment supposé être le clan détesté plus que tout, ça la fout mal et ça a un peu nui à l’immersion dans l’histoire.

 



Ça doit être mes muscles qui les rendent dingues, c’est beau la nature hein ?

 


Anderson a commencé le match et s’en est d’abord bien sorti, dominant ses adversaires, mais les coups en traître de ces derniers leur ont permis de prendre le dessus pour un long moment, jusqu’à un tag enfin réussi avec Abyss. Le match a alors été plus équilibré, mais alors qu’Anderson était revenu dans le ring Steiner prit le dessus et faillit réussir un tombé ; sauf que Abyss avait effectué un tag à l’arrache, il colla un Black Hole Slam à Steiner surpris et réalisa la tombé décisif, victoire de Abyss et Anderson !

 

Les heels s’en sont bien sûr pris à leurs vainqueurs, réussisant à faire passer Abyss à travers une table. Mais le monstre se releva aussitôt ! Steiner et Ray s’enfuirent et on revit peu après Ray paniqué auprès de Bischoff, expliquant qu’il fallait s’occuper d’Abyss qui a manifestement de nouveaux pouvoirs. À suivre, j’aime bien les gimmicks un peu surnaturelles en tout cas, à petite dose.

 

 


Tu veux dire que si je frotte cette lampe magique je pourrai retrouver ma gimmick de mec super cool ?

 


On passe aux filles, avec un match pour le titre entre la championne Velvet Sky et la revenante Gail Kim, déjà championne par équipes depuis peu. Gail était soutenue par Karen Jarrett et Madison Rayne, les trois femmes nous livrant une interview avant le match : Karen a expliqué que Gail était l’image qu’il fallait à la TNA, pas comme cette p*** de Velvet – je ne suis vraiment pas très fan de cet angle, parce que heels comme faces les Knockouts sont à peu près toutes fringuées comme des margotons…

 

Le match a certes été le plus court de la soirée (un peu moins de six minutes), mais il a été de bonne qualité. Velvet a vraiment fait des progrès dans le ring, quant à Gail elle a déjà depuis son retour offert plus de spectacle qu’en deux ans à la WWE. L’affrontement a été plutôt serré mais à trois contre une c’était trop dur : alors que Karen distrayait l’arbitre, Madison a attaqué Velvet, Gail n’ayant plus qu’à faire le tombé. Gail Kim est championne Knockouts, pour la deuxième fois – elle fut la première championne, en 2007.

 

 


 Je voyais pas ça comme ça, championne, quand même.

 


Je n’ai pas connu Kim lors de son premier passage à la TNA, je ne la connaissais qu’à la WWE, autant dire que je n’en connaissais pas grand chose. Depuis son retour elle est très bien, à la fois à l’aise au micro et excellente dans le ring. Mais quand même : elle est revenue le 20 octobre, et trois semaines plus tard et surtout en seulement trois matchs, elle détient déjà les deux titres féminins de la fédération ! Clairement je trouve ça bien trop rapide. Déjà sur le plan narratif : en ayant tout gagné si vite, que peut-elle bien avoir comme objectifs désormais ? Et qui va bien pouvoir s’opposer à une telle tornade ?

 

Mais ça pose aussi problème hors kayfabe : si j’étais catcheuse à la TNA je pourrais l’avoir un peu mauvaise de  voir un tel push… C’est aussi problématique en termes d’image ; la TNA compte sur la notoriété de catcheurs venus de la WWE, comme Hardy ou Kim, mais de l’extérieur un fan de catch ne va pas forcément être impressionné de voir une catcheuse transparente à la WWE être si dominatrice à la TNA… On a l’impression que la TNA est tellement contente d’avoir récupéré un « transfuge » qu’elle veut en profiter au maximum, mais elle aurait pu prendre son temps.

 

 


Je me demande combien de temps Roode va tenir face à elle ?

 


Dernier match avant le main event, le choc des Jeff : Jarrett contre Hardy. Et c’était l’heure des soldes : trois matchs pour le prix d’un seul ! En effet Hardy a sorti un Twist of Fate d’entrée de jeu, l’emportant en six secondes ! Jarrett a réclamé un nouveau match immédiat que Hardy a accepté, il a été un peu plus serré avec un Jarrett furieux et inarrêtable en début de match, mais c’est à nouveau Hardy qui l’a emporté, sur un roll up, en moins de six minutes. Après un long moment sous le choc dans le ring, Jarrett a finalement attaqué Hardy sur la rampe à coups de chaise, l’a traîné sur le ring, a forcé l’arbitre à lui compter un tombé… mais Hardy a de nouveau placé un roll up et a emporté une troisième victoire !

 

Il faut peut-être voir là la fin de cette feud, difficile pour Jarrett de réclamer un autre match après ça. Peut-être la TNA a-t-elle voulu faire plaisir à la foule avant un main event dont le heel était le grand favori. J’espère qu’en tout cas que ce n’est pas un moyen de cacher un état encore incertain de Jeff Hardy, qui serait incapable de livrer un vrai match… C’est le gros problème avec Hardy : quoi qu’il fasse on aura toujours peur qu’il rechute, qu’il nous refasse un coup à la Victory Road. Espérons que la TNA sait ce qu’elle fait : il est face, il a catché juste avant le match de championnat, il est donc probable qu’il aille s’intéresser au titre dans un avenir assez proche.

 

 


Pour le concours de maquillage en tout cas il ne craint personne.

 


En attendant c’est donc AJ Styles qui venait défier le nouveau champion, le fourbe Bobby Roode qui a trahi son ami James Storm, qui a trahi son clan Fortune. Les deux hommes ont bien sûr été interviewés avant le match. AJ a affirmé que lui avait toujours gagné ses titres avec honneur (ouais, enfin on va oublier Ric Flair, hein AJ ?) et que Roode a détruit tout ce que Fortune avait construit. Roode, lui, a affirmé qu’il était Beer Money, qu’il était Fortune, que la jalousie et l’ego de Styles l’avaient empêche d’exprimer tout son potentiel, et s’est proclamé leader de la « selfish generation ». Du très classique tout ça, mais bien exécuté par deux catcheurs bien dans leur rôle.

 

Il y avait une interrogation avant le match sur l’état se santé de Styles, blessé à la cheville et dont on se demandait même s’il pourrait combattre. Résultat, un excellent match de vingt minutes – s’il avait mal AJ l’a bien caché, espérons qu’il n’ait pas forcé sur les pain killers pour ça. Mais enfin, on a eu notre bon match de championnat !

 

 


Storm aurait bien voulu venir mais il a raté une marche.

 


On imaginait mal Roode perdre déjà son titre (même si avec la TNA on ne sait jamais), ce n’est pas toujours facile de faire un bon match quand le résultat est attendu, mais pas de problème les deux hommes ont été au niveau. AJ s’est montré très agressif d’entrée, dominant un Roode qui n’a pas pu refuser l’affrontement très longtemps. Le champion est revenu dans la course bien sûr, même si Styles a globalement dominé les débats, avec néanmoins une intensité des deux côtés qui convenait parfaitement à l’événement.

 

Plutôt que de raconter chaque phase du match je vous encourage à le voir (ainsi que le championnat X Division), même s’il manquait quand même un peu de folie pour que ce soit un match marquant. Au final et de façon assez logique c’est Roode qui l’a emporté, avec un genre de roll up qui venait contrer une séquence offensive d’AJ. Très classique donc, mais ne boudons pas notre plaisir devant un combat de qualité !

 

 


Jouer aux mimes en plein match, c’est pas pro ça AJ !

 


Difficile de tirer de vrais enseignements d’un PPV de transition, dans lequel la TNA avait visiblement placé peu d’enjeu. Même si, soyons optimistes, c'est peut-être le début d'une nouvelle ère : on n'a pas vu Hogan et juste aperçu Bischoff, qu'est-ce que c'est reposant ! Mais les PPV de la fédération se vendent affreusement mal, et celui-ci n’a sûrement pas fait exception. Du coup je me demande si la TNA ne devrait pas sérieusement revoir son modèle. Et si elle n’organisait qu’un PPV tous les trois mois, par exemple ? Ils créeraient davantage l’événement à chaque fois, avec des enjeux importants et identifiables. C’est ce qui manque beaucoup à la TNA désormais : créer l’événement. La fédération a une telle réputation que même avec un roster plein de talent, beaucoup de fans de catch ne s’intéressent simplement plus du tout à ce qui se passe à Orlando.

 

Se concentrer sur quelques événements bien identifiables pourrait être une solution, de même que penser enfin ses histoires à long terme (c’est dans mon dernier papier je crois que je rêvais d’un Storm/Roode annoncé un an à l’avance pour Bound For Glory 2012). Il y a aussi la question du deuxième titre dont je parlais plus haut, on voit bien à la WWE que les titres US et IC permettent de donner un point d’accroche à des catcheurs importants, alors qu’à la TNA, sorti de la title picture, point de salut ! Entre ça et nos critiques sur NXT, le Summer of Punk ou la feud Rock/Cena, je vais vraiment finir par croire que les bookers ne lisent pas assez les Cahiers !

 

 


Ils lisent mais…


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