Le big Smackdownski

Nobody calls me Lebowski. You got the wrong guy. I'm the Dude, man.

Jeffrey Lebowski

 

Ils sont venus chez moi, ils ont pissé sur mon tapis, j'ai pas eu le choix. J'ai dû regarder Smackdown et même en faire une nalyse.

 

 

Fuck it Dude, let's watch Smackdown…

 

 

Nalyse de Smackdown du 29 mars

 

Nobody calls me Lebowski. You got the wrong guy. I'm the Dude, man.

Jeffrey Lebowski

 

Ils sont venus chez moi, ils ont pissé sur mon tapis, j'ai pas eu le choix. J'ai dû regarder Smackdown et même en faire une nalyse.

 

 

Fuck it Dude, let's watch Smackdown…

 

 

Nalyse de Smackdown du 29 mars

 

 

Opener: Story time with the Rock

 

C'est le Rock qui ouvre cet épisode de Smackdown. Il salue la foule, descend la rampe quand Lilian Garcia nous enjoint: "Please welcome the WWE champion: The Rock!". Et ben, c'est con à dire, mais, il a beau débarquer avec sa ceinture, on a tellement peu vu le Great One depuis sa prise de titre que l'annonce surprend. Comme quoi, ça fait vraiment pas de mal de le rappeler…

 

En plus, à la table des annonceurs, Cole est là pour semer le doute dans les esprits les plus perspicaces: seuls 30% des champions ont réussi à conserver leur titre dans l'histoire de Wrestlemania, le règne du Rock touche peut-être à sa fin!

 

Le faisceau d'indices se fait de plus en plus concordant, le People's Champion n'a pas encore pris la parole qu'il arbore déjà fièrement une barre de chocolat. On comprend mieux pourquoi il crache ses poumons au bout de cinq minutes de match.

 

A moins que ça ne soit une occasion spéciale. En effet, comme l'indique la fameuse barre, ce soir nous sommes à Hershey, Pennsylvania. Et le Rock a une nouvelle histoire à nous raconter. Vous vous souvenez que le Rock a acheté sa première voiture à un héroïnomane à Nashville? Et bien,  peu de temps après, le Rock a déménagé pas loin et les samedi soir, il venait bouffer du chocolat à Hershey qui est une "ville construite sur le chocolat" d'après son site officiel. Et un soir qu'il ne trouvait pas de fameux Hershey's Whatchamacallit, il a racketté une vieille mamie en menaçant de kick son candy ass, et c'est comme ça qu'est née cette catchphrase.

 

Dit comme ça, on pourrait croire qu'on s'en fout. C'est d'ailleurs ce que se dit John Laurinaitis qui nous fait son grand retour puisque sa musique retentit soudain dans la salle. Sauf que bon, c'est le Rock qui raconte et que du coup, c'est super captivant. Résultat, le public est pas content. Surtout que c'est ce naze de Big Johnny qui débarque et qu'on sait déjà que ça va être pénible. D'ailleurs à ce propos, pas moyen de me souvenir comment il s'était fait virer de l'antenne. C'était pourtant la grande storyline post-Wrestlemania. Encore une occasion de constater que les bookers ont fait du beau boulot cette année…

 

Laryngitis nous explique donc qu'il est là parce que Teddy Long lui a donné la permission de venir discuter avec Rock-E. Il a une proposition: People power dans le coin du People's Champion à Wrestlemania. Mais il sait ce que tout le monde se dit: il va parler trop longtemps et finir par manger un Rock Bottom. Et là, forcément, le playa qui suit régulièrement Smackdown est tout déboussolé: on a pas encore atteint la marque des 15 minutes, donc le segment peut pas finir maintenant et apparemment le vilain intrus sans défense va pas se faire défoncer sa gueule: le Rock lui promet qu'il ne lui collera pas un Rock Bottom.

 

Pas d'inquiétude, après cinq minutes de suspense insoutenable, Big Johnny ramasse… un People's Elbow!

 

 

Shut the fuck up, Johnny!

 

 

On dira quand même un mot sur le bel effort du Rock pour nous développer le champ lexical du chocolat tout au long de ce segment: candy ass, Hershey's chocolate bars, Reese's peanut buttercups, Whatchamacallit, tout y passe. If you smell what the Rock is cooking! Oui, un joli placement produit pour la Hershey Company dont les Almond Joys et les Mounds Bars sponsorisaient déjà  les man parts de CM Punk.

 

Ah oui, j'oubliais, le Rock a tenu à nous montrer une photo de lui. Vous voulez voir une photo du Rock à 15 ans?

 

 

A une vache près, ça donne ça.

 

 

 

 

Match 1: Jericho vs Barrett avec le Miz aux commentaires

 

Le Miz nous explique qu'il est là pour scouter le champion Intercontinental. Effectivement, il en a bien besoin parce que ça fait deux mois qu'il est en feud avec le champion des Etats-Unis. C'est quand même vraiment stupide ce changement de plan pour le Miz qui était embarqué dans une feud simple et bien écrite avec Antonio Cesaro. Les deux hommes nous avaient gratifiés d'un storytelling remarquable au cours de leurs matches, au point qu'on tenait là une des toutes meilleures feuds pour une ceinture mineure depuis plusieurs années maintenant. Une feud qui se conclut donc en queue de poisson puisque l'Awesome One nous rappelle qu'il a battu Cesaro à Raw, lundi. Il n'en profitera pas pour demander un title shot, mais ça tombe bien, on avait déjà tous oublié sa victoire.

 

Et alors que le momentum portait le Miz vers une conquête du titre US à Wrestlemania, cette nouvelle feud tombe comme un cheveu sur la soupe. D'autant que les seuls motifs qui viennent à l'esprit pour justifier ce match sont le plus grand prestige du titre intercontinental et la promo du film où Wade Barrett est figurant…

 

Mais ne boudons pas notre plaisir, l'affrontement entre le pro et son ex-rookie d'NXT est une belle affiche, à peu près inédite en un contre un, si je ne m'abuse. Le combat commence sur de bonnes bases, Jericho domine et nous laisse voir une évolution de son moveset, de plus en plus basé sur des montées sur la 3e corde. Visiblement, Barrett a lieu bien bossé le sujet et profite du temps perdu par Y2J  pour le dégager du ring d'un Big Boot. Aux commentaires, le Miz est d'humeur prémonitoire: l'English est incapable de rester concentré et il saura en profiter à la moindre occasion.

 

De retour de la pub, le match s'emballe, Diving Cross Body, Diving Axe Handle, le King of bling bling prend le dessus, mais foire lamentablement son trademark Springboard Dropkick suite à une esquive de Barrett. Ce dernier ramène Jericho dans le ring et s'énerve du trash talk du Miz à la table des annonceurs. Il finit par remonter dans le ring au compte de 8 pour manger un Codebreaker. Tombé, 1, 2, 3, c'est fini. Le match aura duré moins de cinq minutes à l'antenne et laisse un goût d'éjaculation précoce.

 

Voyant qu'au sommet de la rampe, le décor de Fandango a été installé, le Mental Mastermind prend le micro. Il a deviné qui s'apprête à faire son entrée et est bien décidé à trouver enfin le nom de son adversaire à Mania.

 

 

Dude? His dudeness? Duder? El duderino?

 

 

La-dessus, Fandango fait son entrée, visiblement trop concentré sur ce qu'il fait pour rouler du cul proprement. Jericho l'invite à entrer dans le ring, mais le chippendale fait catcheur préfère finalement se barrer. Merci pour cette intervention volontaire et décisive, l'ami.

 

 

 

Segment 2: Heyman la menace

 

Je passe sur la vidéo récap du HHH-Lesnar, parce que Heyman est interviewé par Josh Mathews. Mais Paulie est la pour quelque chose de beaucoup plus pertinent qu'une simple réaction aux derniers propos du Game. Il a une bien meilleure question à poser que celle de Mr "what are your feelings about". Et cette question, la voilà: une fois qu'il sera devenu un retraité des rings grâce à Brock Lesnar, comment Triple H pourra-t-il mener à la gloire la prochaine génération de superstars, alors qu'il sera bouffi de haine et de jalousie envers ces jeunes qui ont le droit de faire ce qui lui sera désormais interdi ?. Ca sera intenable, le roster tout entier se rebellera contre ce salaud de Trips !

 

Et c'est vrai que c'est une bonne question. Splendide promo de Heyman qui vient de nouveau mettre la pression sur les épaules du Cerebral Assassin et faire monter la sauce avant Wrestlemania. Chapeau bas. L'amateur de continuité regrettera juste l'absence de toute mention à CM Punk qu'il accompagnait pourtant à Raw, lundi. Curieux choix scénaristique d'utiliser ce personnage supposé machiavélique dans deux storylines distinctes sans jeter un minimum de ponts entre les deux pour entretenir l'atmosphère de complot qui entoure en permanence le fondateur de l'ECW.

 

 

Segment 3: Concours d'haltérophilie entre Ryback et Mark Henry

 

On rejoint maintenant Booker T et Teddy Long qui ne sont pas peu fiers de leur dernière idée: une compétition de développé-couché entre Ryback et Mark Henry. Ces dernières semaines, on a pu voir des petits signes de tensions naissantes entre le General Manager de Smackdown et son Senior Advisor. Cette semaine, c'est Teddy Long qui rend la pareille à Booker en l'interrompant pour effectuer lui-même l'introduction de son homeboy, Mark Henry. C'est rafraichissant de voir ces deux-là se crêper un peu le chignon, même si d'expérience de suiveur de Smackdown, on se doute bien que cet angle est voué à disparaitre du jour au lendemain, sans la moindre conséquence.

 

Mark Henry débaroule donc face à Ryback, mais face à la véhémence des béhémots, Booker T a tout prévu et instaure une No Contact Rule!

 

Let me tell you something, pendejos! You pull any of your crazy ass shit with us, you're banned from Wrestlemania, can you dig that suckas!

 

 

Mark Henry s'avance le premier, en professionnel aguerri, il a prépare son Carbonate de Magnésium pour s'assécher les mains. Avant qu'il ne s'élance, Booker rappelle le record du monde qui est de 51 répétitions. Henry démarre avec une simplicité déconcertante, mais faiblit subitement à 45, avant de miraculeusement atteindre la barre des 53! That's what he does!

 

Au tour de Ryback qui ne fait pas chichis et saisit la barre à mains nues. Avec une facilité enfantine, il s'apprête à pulvériser le nouveau record de Markus, quand soudain…

 

 

What's this No Contact shit? What's this bullshit? I don't fuckin' care! It don't matter to Jesus. But you're not foolin' me, man. You might fool the fucks in the league office, but you don't fool Jesus. This bush league psyche-out stuff. Laughable, man – ha ha! I would have fucked you in the ass Friday. I fuck you in the ass next at Wrestlemania instead. Wooo! You got a date Sunday, baby!

 

 

Le World's Strongest Man entreprend donc d'exploser la glotte de Ryback, mais pas folle la guêpe, il a ses mains sur la barre, il n'a jamais touché Ryback. Henry continue donc de martyriser Big Hungry en traitre, nul doute que la vengeance sera terrible à Wrestlemania et malgré le manque de subtilité du truc, on attend ça avec impatience.

 

 

 

Match 2: Dolph Ziggler&AJ vs Daniel Bryan&Kaitlyn

 

Sans transition, Ziggler et AJ attendent Bryan et Kaitlyn dans le ring. Les deux équipes du soir sont respectivement accompagnés de Big E Langston et de Kane.

 

Les hommes démarrent les hostilités, mais Kaitlyn qui a visiblement envie d'en découdre blind taggue Bryan. AJ pénètre sur le ring, visiblement, elle a envie, mais de quelque chose d'autre. Un petit brawl s'installe, AJ se réfugie dans les cordes et profite d'une distraction de Ziggler pour frapper Kaitlyn et enchainer deux neckbreakers. AJ a beau être précédée d'une bonne réputation dans le ring, on l'y a tellement peu vue depuis son accession au roster principal que je crois bien que c'est le premier véritable mouvement de catch que je la vois exécuter.

 

Pas le temps d'en voir plus que Kaitlyn sollicite le tag avec Bryan. Après son signature dropkick dans le coin, il place Ziggler sur la 3e corde et amorce un Super Hurricanrana que Ziggler renverse en Sunset Flip. Simplement deux! Espérons que le tag team match aura droit à de très longues minutes à Mania, Ziggler et Bryan sont un régal dans le ring.

 

Après le classique jeu des  interventions extérieures, Kaitlyn et AJ se retrouvent les deux legal people et c'est Kaitlyn qui conclut le match d'un Spear. Petite surprise à titre personnel, je m'attendais à voir Ziggler continuer sa winning streak contre les Hell No avant le title match de Mania. Peut-être un booking inversé en vue d'un match de Divas? Ziggler et AJ en champions couple après Mania, voila une perspective alléchante. En tout cas, visiblement pas de quoi affecter la confiance de Big E Langston.

 

 

No, Daniel. It did not look like as Big E was about to crack.

 

 

 

Segment 4:  promo du Shield

           

On enchaine avec une promo désormais classique pour le Shield: ils font mumuse avec la caméra, mettre de côté ses différences face à l'ennemi, c'est qu'un cliché sur lequel vous allez vous étouffer. Si vous implosez pas avant Mania, on va vous déglinguer vos mouilles. Bref, du classique, mais plutôt bien interprété.

 

 

 

Match 3: Jack Swagger vs The Great Khali

 

Le prochain match oppose le Swagman au Punjabi Playboy. Après avoir perdu l'épreuve de force, Swaggie change de stratégie et mise sur l'agilité et la ruse. C'est plutôt bien vu. Après deux minutes de travail sur la jambe, il place son Patriot Act  en dehors du ring et ne lâche pas prise malgré le compte de 10. Hornswoggle tente de s'interposer, puis de s'enfuir mais Zeb Colter lui barre la route et Swagger l'envoie valser dans la barricade.

 

Alors qu'il s'apprête à être patriote avec le nain, Ricardo Rodriguez surgit, en béquilles et attelle, sur le sommet de la rampe et défie Swagger de venir lui briser l'autre cheville. Mais le redneck zozotant est un homme de frontières, il n'attaquera le Mexicain que s'il s'introduit sur le ring.

 

 

I'm talking about drawing a line in the sand, Dude. Across this line, you DO NOT… Also, Dude, redneck is not the preferred nomenclature. Real American, please.

 

 

Del Rio, le malicieux, profite de la distraction occasionnée par son valet pour attaquer Swagger dans le dos, mais malgré un début de Cross Armbreaker et un coup de béquille pour Colter, les Real Americans s'en sortent à moindre mal, grâce à une esquive digne de l'immense Alan Harper.

 

 

 

Segment 5: interview backstage

 

Backstage, Big Show, Sheamus et Randy Orton sont interviewés par une petite nouvelle dont la WWE n'a pas jugé utile de nous donner le nom. Je vais pas aller le chercher, je vais plutôt m'assurer de quelques commentaires en laissant un spécialiste du forum étaler son savoir. Par contre, j'ai bien ri des galères du cameraman pour trouver un plan permettant de la cadrer en même temps que les trois catcheurs.

 

Au niveau du contenu, étonnamment, c'est Sheamus qui cherche des noises au Big Show et Orton qui fait la voix de la raison. Autant dire que the Viper n'est pas très convaincant dans l'exercice. Mais ça ouvre tout un champ de possibilités de scénarios pour leur match contre le Shield.

 

 

 

Match 4: Randy Orton, Sheamus & Big Show vs Damien Sandow, Cody Rhodes & Antonio Cesaro

 

En attendant, sacrilège, ils ont un tag team match playa qui n'a pas été annoncé en opener! Ils sont donc opposés aux Rhodes Scholars et à leur estimé collègue Antonio Cesaro. On appréciera sa science du détail quand il pointe du doigt un gamin dans le public au moment où Sandow fustige l'ignorance. Mais surtout, ce Yodel qui remporte haut la main le WTF Moment of the Week. Merci à lui.

 

Rien à signaler sur le match, évidemment remporté par les futurs adversaires du Shield. Mais alors qu'on s'attend à un nouveau non-évènement en conclusion de Smackdown, le Shield s’apprête à faire irruption. Mais les trois alliés de circonstance prennent les devants et montent dans les gradins. On appréciera ici leur sens aiguisé de la tactique. Plutôt que d'aller tous les trois attaquer Reigns, isolé, ils se dispersent. Ca sera sans grande conséquence, le Shield bat vite en retraite.

 

Ce 3 contre 3 constituera à coup sur un écueil pour le trophée Latrell. On connait la propension des heels à se faire humilier au Grandest stage of them all, mais le Shield est encore invaincu et semble trop outrageusement dominé depuis quelques semaines pour perdre le jour J. Surtout avec les nombreux scénarios de trahison envisageable et en gardant dans un coin de sa tête qu'ils sont censés être payés par Paul Heyman.

 

En conclusion, cet épisode de Smackdown a été plutôt sympa, dénué de véritable stinker, ponctué de quelques moments originaux et donne envie de voir Wrestlemania. Que réclamer de plus?

 

 

Abide.


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