Oh when the heels go marchin’in…

No one’s gonna warn you
And no one’s gonna yell ‘Attack’
And you don’t feel the steel
Till it’s hanging out your back!

AC/DC, Night Prowler

 

 

Avec trois semaines de retard, les prières de la communauté des suiveurs ont enfin été entendues. Backlash nous a servi les combats de championnat et les couronnements qu’on aurait aimé voir à Wrestlemania. Orton a surgi dans le dos de Triple H, le Big Show a joué les deus ex machina pour aider Edge à se débarrasser de Cena, les héros sont tombés sous les coups des salauds… et nous, devant nos écrans, nous avons hurlé de bonheur et débouché le champ. Alors, certes, tout cela aurait plutôt dû se produire à Mania. Mais ne boudons pas notre joie : mieux vaut tard que jamais, comme dit mon inspecteur des impôts!

 

 


Semaine faste pour Randy : non seulement il a gagné le titre de champion, mais en plus c’est son tour de porter le t-shirt fétiche de la Legacy!

 

 

Analyse de Smackdown du 24 avril, de Backlash et de Raw du 27 avril 2009


No one’s gonna warn you
And no one’s gonna yell ‘Attack’
And you don’t feel the steel
Till it’s hanging out your back!

AC/DC, Night Prowler

 

 

Avec trois semaines de retard, les prières de la communauté des suiveurs ont enfin été entendues. Backlash nous a servi les combats de championnat et les couronnements qu’on aurait aimé voir à Wrestlemania. Orton a surgi dans le dos de Triple H, le Big Show a joué les deus ex machina pour aider Edge à se débarrasser de Cena, les héros sont tombés sous les coups des salauds… et nous, devant nos écrans, nous avons hurlé de bonheur et débouché le champ. Alors, certes, tout cela aurait plutôt dû se produire à Mania. Mais ne boudons pas notre joie : mieux vaut tard que jamais, comme dit mon inspecteur des impôts!

 

 


Semaine faste pour Randy : non seulement il a gagné le titre de champion, mais en plus c’est son tour de porter le t-shirt fétiche de la Legacy!

 

 

Analyse de Smackdown du 24 avril, de Backlash et de Raw du 27 avril 2009

 

 

Même si la condamnation de Wrestlemania n’a pas été unanime, comme en témoignent notamment les analyses contradictoires publiées sur ces pages ensanglantées, c’est peu dire que, avec Backlash, le pay-per-view suivant, la WWE jouait à quitte ou double. Soit on enchaînait sur la lancée de Mania, qui avait vu des Faces irritants gonfler leurs muscles hypertrophiés sous une pluie de confettis, au risque de pousser les fans déjà pubères à aller voir du côté de la TNA si l’herbe y est plus verte; soit on remettait les pendules à l’heure et on récompensait les impeccables Edge et Randy Orton pour des semaines, voire des mois de frustration. A notre grande joie, c’est le second scénario qui a prévalu.

 

Les deux principaux Heels actuels, anciens comparses au sein de la mythique équipe Rated-RKO, sont sortis de Backlash en champions, tandis que le boy-scout préféré de vos neveux, John Cena, et le gendre favori (et unique, ce qui aide bien) de Vince McMahon, Triple H, repartaient sur des civières, le cou placé dans une minerve, comme s’ils étaient invités à une soirée à thème «Vickie Guerrero». Même si Edge et Orton sont à la WWE depuis des lustres et s’ils ont respectivement conquis ce dimanche leur neuvième et cinquième titre de champion, une telle issue est particulièrement rafraîchissante. Et pour ne pas trop faire pleurer les kids, on a en plus offert une victoire vindicative à Jeff Hardy contre son saligaud de grand frère. La joie règne dans toutes les strates du «WWE Universe». Profitons-en. Les sveltes et élancés Cena et HHH ne resteront pas longtemps en bretelles.

 

 


Qu’il est facétieux, ce Edge! Mettre du poil à gratter dans la minerve de Cena, fallait vraiment y penser!

 

 

Le weekend a donc été particulièrement chargé, avec pas moins de quatre shows en cinq jours : WWE Superstars jeudi, Smackdown vendredi, Backlash dimanche et Raw lundi. On ne va pas vous égrener la litanie des résultats — le site de la WWE le fait très bien, même si les légendes des photos y sont, de notre humble avis, plus fades que chez nous —, mais on entend bien célébrer le retour de la Fédération de Stanford à ses vraies valeurs : des méchants sadiques, des gentils dans les vapes, du grand spectacle jusque dans les tribunes et en coulisses, le tout rehaussé de quelques immenses moments de nawak.

 


Saluons comme il se doit la reconversion parfaitement réussie de Dominique de Villepin.

 

 

Passons rapidement sur les deux derniers shows d’avant Backlash. La principale interrogation les concernant résidait dans l’éventuel ajout de dernière minute d’un match supplémentaire au pay-per-view dominical, dont la carte n’était pas spécialement chargée : six matchs seulement, pas de combat féminin prévu, et pas de défense des ceintures IC, USA et par équipes. A la fin de Smackdown, on avait notre réponse : Backlash se résumerait aux six matchs annoncés dès lundi, et ce ne serait pas plus mal. En effet, si les ceintures secondaires avaient été défendues ce jour-là, ç’aurait sans doute été en début de soirée, et en quelques minutes, histoire de ne pas empiéter sur les main events. Autant ne pas bâcler. MVP défendra son titre US face à Dolph Ziggler ce vendredi, Mysterio mettra probablement son titre IC en jeu dans les semaines à venir, tout comme les Divas et les champions par équipe. Ce seront autant d’événements centraux des shows lors desquels ils se produiront, et ces titres mal-aimés en sortiront plus renforcés que s’ils avaient servi d’amuse-gueules ce dimanche.

 


N’importe quoi! Quand j’ai gagné ma ceinture IC à Wrestlemania, tout le monde n’a parlé que de ça!

 

 

WWE Superstars de jeudi et Smackdown de vendredi ont donc principalement servi à chauffer l’ambiance avant Backlash. On y a vu Kane effectuer un nouveau tombé sur CM Punk à l’issue d’un combat par équipes opposant Kane et le Big Show à Punk et Mysterio, comme un avant-goût de l’étrange Kane-Punk de dimanche ; on a aussi vu Edge battre Kofi jeudi dans un match très réussi, avant de livrer une remarquable promo le lendemain soir : seul en scène, pardon en ring, le Canadien a captivé l’auditoire pendant dix bonnes minutes, sans jamais hausser le ton ni surjouer, en expliquant à quel point le match de dimanche contre Cena était crucial à ses yeux. Par comparaison, l’interview accordée jeudi soir par Cena sur le même thème était risible, tant le Marine y a multiplié les vociférations et les mimiques exagérées. Eh ouais, Cena plus maximaliste qu’Edge dans ses expressions faciales, fallait le voir pour le croire. Et comme toujours, c’est Edge qui a eu tout bon.

 

Le reste a été secondaire : vendredi, on a vu une fois de plus Kane face à Punk, cette fois dans un combat opposant Kane et Matt Hardy (qui se rappelle de leur haine réciproque à l’époque bénie de Lita? Ils ont combiné comme les deux meilleurs potes du monde!) à Punk et Jeff Hardy. Matt finissant par effectuer le tombé sur son frère, ça faisait 3-0 pour lui, sans doute une indication pour Backlash, se dit-on a posteriori…

 

On a aussi vu le Big Show détruire l’Undertaker, ce qui semble augurer d’une montée en puissance du géant dans les semaines à venir, et on a eu un avant-goût du combat pour le titre WWE avec un Batista-Shane / Priceless remporté naturellement par les gentils, sans que cela n’affecte notre foi en la Team Orton pour le lendemain.

 


Batista, qui c’est le gros boulet dans votre équipe?

 

Le lendemain, donc, survient un Backlash qui gommera toute l’irritation née de Mania. Pas de Kid Rock, pas de grands discours pompeux des Hall of Famers nouvellement intronisés, juste plusieurs bons voire très bons combats, des changements de titres amplement justifiés… et un Khali kiss cam que je laisse à McOcee le soin de commenter dans un papier à venir, tout comme le reste des aventures des Divas. Sachez seulement qu’elle est aussi furieuse que Beth Phoenix. Et deux fois plus baraquée.

 


Et trois fois mieux habillée.

 

 

Le pay-per-view commence en beauté avec un énergique combat pour le titre ECW, qui voit le vétéran Christian finir par berner le rookie Swagger, après dix bonnes minutes sans temps morts. Il est toujours plaisant de voir un Face, en l’occurrence Christian, gagner en employant des tactiques de Heel (il a profité du fait que l’arbitre était en train d’engueuler Swagger, coupable d’avoir décroché la protection d’un coin métallique du ring, pour en faire de même de son côté, ni vu ni connu, avant de précipiter le jeune champion sur le coin ainsi dénudé, la tête la première, et de le finir avec son Killswitch). Les deux gars vont probablement s’amuser quelque temps avec Kozlov, à présent, mais on espère surtout voir la comète Evan Bourne illuminer le ciel de l’ECW pendant l’année à venir. Et merci d’avoir enfin mis en scène, après le combat, un rapide dialogue entre Edge et Christian! Christian, qui a catché pendant des années aux côtés d’Edge, est de retour à la WWE depuis des mois et c’est la première fois qu’on voit les deux anciens frères de sang discuter. Edge a d’ailleurs promis à cette occasion de redevenir «fun» une fois récupérée la ceinture de Cena… On attend de voir ce qu’il entend par là. Une nouvelle scène de cul en plein ring, par exemple?

 

 


Vas-y Christian, fais pas le bâtard, file la ceinture, sérieux, toi tu t’en fous et moi je l’ai jamais eue celle-là! Tu sais bien que je fais collection!

 

 

Le show était ainsi lancé sur de bons rails, mais il ralentit un peu au cours des deux combats suivants. Si, comme l’attesteront les résultats de notre concours de pronos (en ligne demain, promis), tout le monde fut surpris de la victoire de Kane sur CM Punk, celle-ci n’est pourtant pas absurde. On reproche à la creative team de faire perdre le détenteur de la mallette, c’est-à-dire un champion en puissance, face à un Kane qui jobbe allégrement à tout ce qui bouge depuis déjà quelques lustres. Mais si c’était très bien vu? D’une, ça nous rappelle qu’un combat n’est jamais joué d’avance, aussi smart fans que nous nous imaginions; de deux, c’est pas plus mal de faire gagner Kane de temps à autre à un pay-per-view histoire d’alimenter ce qui lui reste de réputation de monstre indestructible; de trois, et surtout, l’idée d’un porteur de mallette moyennement balaise, friable, conscient de ses limites, et devant donc frapper au bon moment comme une hyène, est assez jouissive, surtout quand le porteur en question est un Face… Le prochain pay-per-view, Judgment Day, aura lieu dans moins d’un mois à Chicago, la ville dont Punk est originaire. Tout semble indiquer qu’il y « cashera » son bien. A suivre, s’il se fait pas piquer son precious d’ici-là par, disons, Chavo Guerrero ou la petite sœur d’Hornswoggle.

 

 


– Bon, OK Rey, on a perdu, mais t’as vu quand j’ai dit à Kane que c’était qu’un gros plein de soupe? Ha!
– Moins fort bordel, le voilà qui revient.

 

 

Autre issue inattendue : la victoire nette de Jericho sur Steamboat. Nous étions nombreux à prévoir une victoire du Dragon grâce à l’intervention d’un autre détenteur de la carte Vermeil, ou peut-être de quelque jeune peon de Smackdown désireux de défier Y2J. Mais rien de tel ne se passa. Steamboat livra une nouvelle fois un combat plus que correct pour son âge, et finit par succomber à un Walls of Jericho. Bon, c’était bien sympa tout ça, mais il est temps de tourner la page, non? Le seul prolongement que l’on accepterait de bon cœur pour la storyline Jericho / légendes serait une feud avec l’Undetrtaker. Rien que d’imaginer Jericho démonter avec mépris l’imagerie morbide du Taker, on en a les poils des bras qui se hérissent, n’est-ce pas McOcee? Ce que Shawn Michaels avait entamé avant Mania, à savoir le déboulonnage de la statue mortuaire du Taker, Jericho pourrait bien le parachever, si on lui en donne le temps… et le droit.

 

 


Plus ils sont vieux, plus je kiffe. Les os se brisent plus facilement.

 

 

Autre feud à épisodes multiples : celle des Hardy. Les limites de la décence ont-elles été dépassées quand Matt, scotché à une table comme Betty Page dans un fantasme bondage, a supplié Jeff de ne pas le pulvériser du haut d’une échelle, arguant que leur maman, qui les regarde depuis le paradis là-haut, ne le voudrait pas? Peut-être, mais pour une fois qu’on s’intéresse à ce que dit un Hardy… Il faudrait probablement toujours attacher Matt à une table avant de lui permettre de prendre un micro. Cela dit, il a enchaîné à Raw, au lendemain de sa défaite à Backlash, par une promo boudeuse plutôt réussie : il s’est réellement fracturé la main dimanche, et a passé son Raw à s’en plaindre amèrement, expliquant que c’était la seule raison pour laquelle il avait abandonné. Un mal pour un bien, finalement, puisque ce plâtre lui a permis d’assommer Goldust, et on ne lui sera jamais assez reconnaissant pour ça.

 

La feud hardyenne semble cependant terminée, à présent que la draft a pris effet et que les frangins sont désormais sur des shows différents. Matt y a-t-il conquis une aura suffisante pour aller se mêler à la course aux grands titres? Il est plus probable que, en bon troisième heel de Raw (après Orton et le Big Show), il s’oriente vers le US Championship de son vieil ennemi MVP. Quant à Jeff, on en saura plus dans trois mois, à l’expiration de son contrat. Sa retraite paraît vraiment d’actualité. Le monde perdra peut-être un catcheur de premier plan, mais les blogs de jeunes filles y gagneront peut-être le poète de la génération bishonen.

 

 


Bien. Maintenant que j’ai toute ton attention, Matt, je vais te lire mon dernier poème. C’est consacré à une goutte de rosée qui roule le long d’une feuille. Ca fait cinquante pages.

 

 

Enfin, c’est peu dire que les deux gros morceaux n’ont pas déçu. Même si certains éléments du booking des combats peuvent susciter une moue dubitative, les matchs ont été brutaux comme on aime, pleins de rebondissements et de dramaturgie, et ont débouché sur les bonnes issues. Pour chipoter, donc, on dira qu’on n’a pas trop compris la raison pour laquelle Orton s’est barré en coulisses pour six longues minutes au début de son combat à trois contre trois. S’il avait une envie pressante, c’était l’occasion ou jamais de se lâcher sur Triple H… On s’attendait évidemment à son retour, mais celui-ci a été un peu moyen : il n’est pas revenu à un moment absolument critique pour son équipe, il n’a pas ramené un coup de poing américain ni surgi du public pour RKOiser ses adversaires. Qu’importe, la castagne fut enragée, et le risque pour les deux équipes de tout perdre sur une disqualification lui a conféré un attrait particulier. De ce point de vue, la fin du combat, qui vit Triple H laisser choir Orton qu’il tenait prêt pour le pedigree, et se précipiter pour arracher des mains de Batista une chaise qui allait leur valoir à tous la disqualification, était particulièrement bien vue. Et la suite a fait rugir de joie la planète entière : un RKO de derrière les fagots, suivi ENFIN de ce punt kick tant attendu dans la tempe d’Hunter. On en rêvait, Randy l’a fait (ouais, ça vaut aussi pour la séquence où il dépose un chaste baiser sur les lèvres de Stephanie évanouie).

 

 


Scusez pour la mention «Replay», je me suis repassé cet instant 3526 fois.

 

 

Dès le lendemain, Raw prenait une toute nouvelle dimension, Orton proclamant au nez et à la barbe d’une Vickie qui s’inclina sans combattre le grand retour de son Âge de Ténèbres. Avec Triple H au repos pour quelques semaines, avec Shawn Michaels qui s’octroie des vacances bien méritées après Wrestlemania, il est temps de faire monter une nouvelle génération à Raw! MVP l’a bien compris, venu faire son kéké et défier le divin Randy. Soit dit en passant, il faudra qu’on m’explique ce que bon nombre de gens apparemment sains d’esprit trouvent à MVP. Notre idole Kevin Eck lui-même espère le voir obtenir un push majeur… Mais franchement, au-delà de sa biographie réelle, il a quoi pour lui ce type? Un costume affreux qui le boudine et ridiculise son gimmick de super sportif (il a l’air plus gras que 90% du roster), des manœuvres in-ring qui n’ont rien de spécialement spectaculaire (c’est pas un grand gabarit et pourtant on le voit moins monter sur les cordes qu’un Kane), ce ridicule cérémonial du lancer franc qui précède une pauvre descente du coude qui ne lui a jamais rapporté une victoire… Je veux bien admettre qu’il se démerde bien au micro, mais à part ça?

 

 


Franchement, pour l’équilibre au moment du lancer, c’est pas non plus Reggie Miller, hein.

 

 

Bref, Orton était parti pour en faire de la purée gélatineuse jusqu’à ce que, calamitas, Shane vienne à nouveau s’en mêler. Putain mais ça t’a pas suffi de prendre rouste sur rouste, connard? Apparemment non, il en veut encore. On doit probablement remercier le ciel pour le fait que Shane ne soit pris qu’épisodiquement d’envies de gloire. Sinon, il en serait à une bonne vingtaine de titres de champion, jurisprudence HHH oblige. Quoi qu’il en soit, Orton le prend seul à seul lundi prochain, ce qui augure d’un nouveau Raw embarrassant, qui ne lancera pas sur les meilleurs bases l’Âge of Orton. Randy devra vendre les épouvantables « coups de poing » de Shane, et cette obligation ridicule ne pourra que nuire à son image de jeune roi de la jungle.

 

 


Face au furieux assaut de Shane, Randy doit puiser au plus profond de lui-même pour ne pas éclater de rire.

 

 

Espérons que sur la lancée de Backlash, la WWE ait la bonne idée de faire de ce combat un énorme squash sanglant, mais on parierait pas notre t-shirt Born Better là-dessus. En attendant, rhaaa, Randy est champion, et au moins pour trois semaines, jusqu’à Judgment Day où il se coltinera le Bestiau Batista.

 

 


Au self, l’Animal hésite sur son plat du jour.

 

 

 

Car Batista a gagné, ce lundi, un combat pour le rang de premier challenger, après la disqualification du Big Show, qui a stupidement quitté le ring pour aller voir de plus près John Cena, étonné que ce dernier soit encore en vie. Il est vrai que le Last Man Standing de dimanche avait été pour le moins éprouvant pour les corps : 28 minutes de carnage entre Edge et Cena, des décomptes de neuf en veux-tu en voilà, une poursuite échevelée dans les gradins et dans les coulisses, au risque d’écrabouiller un ou deux rednecks, un FU directement dans le public (probablement des acteurs mais bon, notre disbelief, on l’a suspendu depuis belle lurette), et finalement un Cena balancé directement dans un projo par le Big Show, apparu des coulisses comme un ange gardien barbu, chauve, à moitié à poil et mesurant 2m20.

 

 


Oui, bon, OK, on a détruit un Cena, mais franchement, depuis l’invasion de ses clones à Mania, on a vu que y avait du stock, hein.

 

 

Ici aussi, sur cette dernière séquence, on a grincé des dents : Edge ne peut donc pas gagner un combat proprement? Il faut forcément amoindrir ses mérites en lui adjoignant un Big Show par ci, un Matt Hardy par là (au Royal Rumble) ou en lui permettant de s’incruster dans un combat où il n’était pas prévu (Survivor Series, No Way Out)? D’autant qu’on n’a pas vraiment compris ce qui a poussé le Show à voler au secours de l’époux de sa maîtresse… Lors du Raw du lendemain, Vickie l’a remercié de ne pas s’être laissé emporter par les sentiments et de s’être comporté «de manière professionnelle», mais on peine à comprendre en quoi réside ce professionnalisme. D’un strict point de vue professionnel, le Big n’avait-il pas intérêt à faire en sorte que le titre reste à Raw, puisqu’il y a désormais son turf? On imagine que l’explication est à chercher dans le fait que Vickie l’a mis dans la foulée dans un combat déterminant le prochain challenger… mais tu parles d’un cadeau, te fader Batista. Même pour le Show, c’est assez indigeste comme encas.

 

 


Des années après l’opération, les cicatrices de la trépanation demeurent parfaitement visibles.

 

 

De plus, Vickie a apparemment largué le Show, et comme Edge et elle bossent sur des shows différents, il est probable que ses affaires de cœur ne feront plus la une des émissions dans les semaines à venir. Dommage, mais la grande nouvelle du weekend, c’est quand même le combat de desperado une nouvelle fois livré par Edge, qui a multiplié les bumps les plus risqués, face à un Cena qui a tenu son rang. Big Show ou pas, Edge mérite largement de récupérer sa ceinture, et on espère bien qu’elle va lui coller à la taille un bon moment. Va casher ta mallette sur la ceinture de Mysterio, Punk!

 

 


Ah mais non, j’ai réfléchi, finalement je l’aime trop cette mallette, je vais jamais la casher, je la garde.

 

 

 

Bon, on s’arrête là pour l’instant, s’agit pas de tous vous perdre en route non plus! Mais pardonnez la prolixité, la satisfaction ça donne envie de parler pendant des plombes (et de fumer des clopes en ricanant, aussi). Orton et Edge sont champions, goddamit! Allez, vous avez tous le droit de sortir dans la rue et de coller un punt kick ou un spear au premier passant venu.

 

 


Dans cinquante ans, nous dirons à nos petits-enfants que nous y étions.


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