ECW: Ezekiel, Christian, William

La surprise est l’épreuve du vrai courage.
Aristote, Ethique à Nicomaque

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, j’ai été plutôt surpris par le show et pas en mal. Comme ça change, autant vous le dire dès le début.

 

 


On fait vraiment n’importe quoi de nos jours avec Photoshop.

 

 

Review de l’ECW du 26 janvier


La surprise est l’épreuve du vrai courage.
Aristote, Ethique à Nicomaque

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, cette semaine, j’ai été plutôt surpris par le show et pas en mal. Comme ça change, autant vous le dire dès le début.

 

 


On fait vraiment n’importe quoi de nos jours avec Photoshop.

 

 

Review de l’ECW du 26 janvier

 

Allez, je vais commencer par un aparté: les derniers shows de la marque extrême ne m’avaient vraiment pas convaincu et autant le dire, ce mardi, je n’avais pas envie de me lever en plein milieu de la nuit pour aller voir un énième épisode du Abraham Washington Show ou je ne sais quel mauvais match entre des catcheurs sans avenir. Trent Baretta/Goldust, pour être honnête, quand t’as fait sonner le réveil exprès pour visionner ça en plein milieu de la nuit, quand c’est fini, tu vas te recoucher avec deux anti-dépresseurs et ça t’a foutu ta journée en l’air. Non, je dis ça pour que vous compreniez bien qu’à la Rédac des CDCs, on s’amuse pas, c’est un vrai sacerdoce (sans compter Mc Ocee qui nous force à nous habiller comme Michelle McCool à longueur de journée)…

 

 


Désolé Mc Ocee, mais il n’y avait plus de perruque blonde en stock.

 

 

Bon, enfin tout ça pour dire que je me suis retrouvé à mater la ECW cette semaine presque par hasard et que j’ai été positivement surpris par ce dernier show avant le Rumble. Surtout que les shows avant le Rumble et Wrestlemania à la WWE, en général, ça ressemble à rien: le build-up des matchs est fait, tout est en place et les bookers font du remplissage, en plaçant des segments de promo interminables (si, si, je vous jure, vous verrez quand vous materez le RAW juste avant Mania…). Mais là, à la ECW, ils avaient décidé de faire un truc différent et je dois dire que ça a marché …

 

 


D’ailleurs cette semaine à la ECW on va faire un truc nouveau: toi, le mec avec la casquette, tu vas faire un match avec le mec en peignoir qui est dans le ring, ok ?

 

 

Le show s’ouvre sur le plus élégant de tous les catcheurs, Regal, vêtu du désormais traditionnel peignoir de sa grand-mère, qui dit tout le bien d’Ezekiel qui est son poulain même s’il ressemble plus à un grizzly. Jusque là, rien d’étonnant. Ezekiel arrive, prend le micro et, là, première bonne surprise: Big Zeke sort une promo vraiment solide, à la hauteur de l’enjeu et s’il est si bon que ça au micro, il ne sera bientôt plus nécessaire de le faire cornaquer par William Regal.
Arrive le champion en titre Christian qui annonce son renfort de la soirée pour un tag team match: Kane. Et le match démarre tout de suite…

 

 


Waouh… Cool, ton nouveau t-shirt, Christian.

 

 

Oui, tout de suite, vous avez bien lu: le match dont la ECW avait fait la pub la veille à RAW ouvre le show. Le match logique pour un Main Event lance la soirée… Et en plus, il la lance sur de bonnes bases. D’abord parce qu’on se retrouve très vite avec Kane et Ezekiel et que, quand les deux mastodontes se font face, ils nous font comprendre par leurs attitudes corporelles pourquoi Kane fait des infidélités à Smackdown dans le ring de la ECW. Le Big Red Monster n’est pas content parce que le Number One Contender lui a pris lors de la Battle Royale une place qui lui revenait de droit…
Une jolie démonstration d’utilisation du body language en plus d’un bon match, ça ne fait pas de mal, surtout que Big Zeke en profite pour narguer Kane verbalement (t’as vu comme on est forts aux CDCs: quand on veut pas écrire « trash-talking » pour préserver la langue de Molière, on peut…). Le match, en plus, en profite pour semer les graines du doute dans les esprits: Christian, avec sa rapidité, a une chance contre Ezekiel, mais voilà, le souci c’est que les pectoraux du challenger sont si énormes qu’il lui semble impossible de placer son Killswitch si efficace…

 

 


Mais heu! Tes bras sont trop gros, c’est pas du jeu!

 

 

Un match long (vingt minutes), bien foutu, avec du storytelling, où chacun a été très bon et qui donne envie de regarder un match ECW en PPV, c’est suffisamment rare pour être souligné. Plein succès sur toute la ligne avec une fin où Christian porte son Killswitch à Regal sans voir le blind tag, et se prend un méchant Uramagi de Jackson, qui fait le tombé sur lui, comme il sied à tout bon challenger.

 

Avec un tel match en guise d’opener, même long, on pensait que toutes les cartouches du show avaient été grillées et ce n’est pas la promo de Shelton Benjamin pour le Rumble qui a contredit nos préjugés. Shelton a dit trois mots au micro avant de se faire assommer par Vance Archer. Il ne reste plus qu’à savoir si ces deux-là vont régler leurs comptes à Superstars ou lors du Rumble mais c’est clair qu’il y aura une suite. Le segment était prévisible, c’est toujours aussi lassant de ne pas voir de matchs de ces deux-là la ECW mais bon, c’était efficace.

 

 


S’il vous plaît, aidez-moi à sortir de cette feud sans fin avec ce type sans talent qui a un nom à coucher dehors.

 

 

Et puis, en guise de main-event, on a eu droit à un autre tag-team match, trois contre trois, cette fois opposant Yoshi Tatsu, Goldust et The Hurricane à Zack Ryder, Croft et Baretta. Là, il faut quand même que je vous dise la vérité, chers lecteurs des CDCs, j’ai failli aller me coucher… Parce que bon, Yoshi et Goldust contre Baretta & Croft, c’était pas vraiment exceptionnel, loin de là, et donc l’affiche donnait très moyennement envie… J’ai juste résisté à la tentation parce que j’aimais bien l’idée d’associer Ryder et Croft/Baretta. Les deux derniers ont un gimmick à la con dont ils ne savent pas quoi faire et Ryder a fait du même gimmick un truc cool. Mieux encore, il a réussi à donner de l’importance à Rosa Mendes, qui ne vaut pourtant pas un clou dans le ring,

 

 


Les Power Rangers, c’est plus que c’était.

 

 

Donc, ça méritait d’y jeter un oeil, surtout que le show avait bien commencé. Et effectivement, ça valait le coup. Le match n’était pas exceptionnel, mais ça se tenait et il était digne d’un main-event de la ECW. C’est même assez facilement le meilleur match dans lequel on ait vu Croft et Baretta et peut-être le meilleur match de Goldust depuis des mois.
La raison de tout cela: deux très bons workers. D’un côté, The Hurricane, qui a porté sur ses épaules tout le match en jouant magnifiquement le Face in Peril. De l’autre Ryder, qui a lui aussi a assuré comme une bête, plus discrètement, en vrai capitaine, et a donné aux deux rookies ce qui leur manquait: du rythme dans leur travail en équipe. Bonne surprise: ça aurait dû être un naufrage, finalement, rien n’a pris l’eau.

 

 


– Dis, Trent, tu sais pourquoi on nous a mis en tag-team avec Ryder & Rosa?
– Oui, c’est pour qu’il y ait enfin deux personnes qui nous applaudissent.

 

 

Le finish, assez prévisible avec une intervention décisive de Yoshi Tatsu dans le ring, était téléphoné, mais l’exécution a été efficace, surtout avec Croft et Baretta qui ratent leur finisher sur le mauvais homme, Goldust, et se découvrent pour permettre à Tatsu de placer un coup de pied dévastateur…

 

 


Annuntio vobis gaudium magnum: Habemus Papam!

 

 

Petite cerise finale sur le gâteau, j’ai adoré la fin et l’engueulade de Ryder et de ses coéquipiers, c’est toujours un détail agréable que de voir des heels défaits s’entre-déchirer. C’est peu de chose, mais ça rajoute du sens. Une bonne surprise vraiment, ce match, parce qu’honnêtement, je doutais que l’ajout de Helms et de Ryder puisse tirer vers le haut leurs partenaires qui feudaient auparavant dans l’indifférence générale et la médiocrité in-ring. Mais ces deux-là, l’ont fait, l’un en bossant les trois quarts du match (donc globalement en faisant le boulot de Goldust), l’autre en donnant du timing in-ring à ses coéquipiers (donc comme un vétéran, ce qui a son âge est remarquable).
Même si ce n’était pas la panacée comme main-event d’un show aussi bien commencé, c’était suffisamment bien exécuté pour qu’il n’y ait rien à redire. Et puis le format des matchs, plus longs, le fait qu’il y en ait deux et le caractère étrange de la carte (avec le main-event logique en opener) a permis de prouver que la ECW, avec un peu de nouveauté, pouvait offrir de bien meilleurs moments que les semaines précédentes.

 

 


Je tiens à signaler à tous ses fans que je ne terminerai pas ma feud avec Shelton tant que je n’aurai pas fait de progrès. Donc, tenez-vous le pour dit, vous ne le reverrez jamais en Main-Event.

 


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