Pendant ce temps, à Vera Cruz

C'est toujours les mêmes qu'on cite,

Pas étonnant qu'ils soient connus…

Michel Audiard, Le Président

 

C’est un Charentais primesautier qui livre aujourd’hui sa Nalyse de Smackdown. Il est content, il aime bien le show bleu, les oiseaux chantent encore un peu, il a de l’alcool à foison, bref, tout va bien. Et surtout, le show a été pas mal du tout, et l’actualité est riche et foisonnante ! Let’s roll !

 

 

Je vais t'apprendre à raconter que j'ai le physique pour rouler!

 

 

Nalyse de Smackdown du 4 novembre

 

C'est toujours les mêmes qu'on cite,

Pas étonnant qu'ils soient connus…

Michel Audiard, Le Président

 

C’est un Charentais primesautier qui livre aujourd’hui sa Nalyse de Smackdown. Il est content, il aime bien le show bleu, les oiseaux chantent encore un peu, il a de l’alcool à foison, bref, tout va bien. Et surtout, le show a été pas mal du tout, et l’actualité est riche et foisonnante ! Let’s roll !

 

 

Je vais t'apprendre à raconter que j'ai le physique pour rouler!

 

 

Nalyse de Smackdown du 4 novembre

 

 

Et, de fait, quelle semaine ! Première info: la libération de Maryse. La compagne du Miz a quitté la WWE, a priori de sa propre initiative. Non pas que Maryse était particulièrement douée dans le ring, mais elle était plutôt efficace au micro, avait réussi à faire exister DiBiase, et surtout elle était francophone. Vive la France.

 

Deuxième étape avec Evan Bourne pris par la patrouille de la Wellness Policy. Avec les bumps qu’il prend et son rythme actuel de stakhanoviste, difficile d’être surpris, mais cela complique grandement la construction du titre Tag Team : une équipe qui a une musique propre, un nom, et qui finit en eau de boudin, sale coup pour la WWE, qui confirme que l’exercice du booking n’est pas aisé. Ce devrait donc être Awesome Truth qui portera la ceinture bientôt, à moins que les deux jeunes stars de l’Indy arrivées récemment à la FCW ne fassent un début fracassant.

 

Enfin, last but not least, Mick Foley est apparu à la WWE, aux abords du ring, à Dublin. Le retour de Foley était dans les tuyaux depuis un moment, ce n’est donc plus un frémissement mais un bouillonnement… alors ? Futur GM ? Participant à la feud entre Cena et The Rock ? Et surtout, quand va-t-il intégrer un roster ? Car maintenant que son retour est acté, la nouvelle se répand si vite qu’il va forcément devoir être mis à l’antenne sans délai, ce que j’attends pour ma part avec une impatience non feinte.

 

 

Très pro, Bryan anticipe le retour de Foley.

 

 

Bon, c’est pas tout ça, mais vous êtes venus pour SD, et en plus le show bleu a été plutôt correct vendredi. Débarrassé, en général, des Supershows, et de la storyline qui n’a plus de sens entre Laurinaitis, Ace, Punk etc, SD peut donner du temps à ceux qui en méritent, prendre le temps de teaser à l’extrême l’arrivée de Brodus Clay, bref, se donner les moyens de faire les choses correctement, et il fait actuellement bien meilleur temps être un pensionnaire du show bleu que de l’usine rouge…

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce show a démarré tambour battant, puisque Rhodes et Orton avaient manifestement décidé de régler leurs différends à travers, c’est le cas de le dire, un Street Fight.

 

Que dire ? Deux lutteurs exceptionnels, une stipulation qui autorise force débordements, un match long pour avoir pleinement le temps de s’exprimer, le résultat ne pouvait pas décevoir, et on ne peut qu’espérer que tous les openers de shows soient aussi énergiques, les deux hommes ayant bien mis à profit l’espace, le public, et chacun ayant eu son temps fort.

 

Si l’on veut réellement pinailler, on peut s’interroger sur la victoire d’Orton, qui renforce l’impression selon laquelle il joue dans la catégorie supérieure par rapport à Rhodes, mais il est parfaitement acquis que Cody a largement la carrure pour lutter dans la catégorie supérieure… Il n’en a simplement pas le gabarit, même la comparaison avec Orton s’avérant défavorable. Pas assez musclé pour être honnête, doit se dire VKM. C’est sûr que lorsque l’on compare à The Rock, dont les veines gonflées de stéroïdes et d’anabolisants étaient carrément angoissantes lors de son intervention à Raw… En tous cas, pour finir le match en beauté, Orton devait coiffer Rhodes d’un de ses propres sacs en papier, humiliant plus encore le champion Intercontinental. Un vrai bon match, qui poursuit la feud en lui faisant passer un cap du point de vue de la violence, nourrit la haine entre les deux hommes, et est supposé montrer que l’écart entre les deux hommes est réduit (ce dernier point laissant hélas à désirer).

 

 

Spiderman, Spiderman,

Does anything a spider can!

 

 

De la même manière, DiBiase a livré un match de haute tenue face à Kidd. Si le talent de ce dernier ne laisse pas de place au doute, celui du « fils de » était davantage sujet à caution, même si au moins son face turn récent (si si souvenez-vous il a fait un face turn) colle mieux avec sa bonne bouille. Et oui, que voulez-vous, je ne saurais pas dire pourquoi, mais je trouve qu’il a une tête sympa ce type. Plus sérieusement, en tout cas, DiBiase apprécie définitivement d'affronter des catcheurs techniques, comme il l’avait prouvé contre Bryan lors de NxT. Malgré un gabarit convenable, il est un peu à la peine du point de vue de la puissance, mais sait largement s’adapter à un adversaire technique et agile, ce qu’il a une nouvelle fois prouvé, remportant au passage une victoire de prestige très satisfaisante, malgré un public relativement peu concerné.

 

 

Tous avec moi!

– …

– Hello?

 

 

Je suis un grand fan d’Henry. Vraiment. A mon sens, il faut à peu près systématiquement qu’il y ait un monstre en activité, et il remplit ce rôle à merveille, tant dans le ring (le style « monstre » colle parfaitement à son moveset) qu’au micro : encore ce soir, la promo qu’il a livrée, face à Bryan, n’était pas exceptionnelle dans le fond, mais dans la forme, par la présence qu’Henry arrive à imposer. Avec son regard néandertalien, sa diction impeccable (avez-vous déjà entendu Henry bafouiller ?), et sa seule présence athlétique, il s’impose avec un naturel remarquable, rendant du coup plausible qu’un face comme Bryan puisse s’uriner dessus, ce qui advint à peu de choses près.

 

 

D'ailleurs, Show a senti un excès d'hormones mâles.

 

 

Difficile de parler du molosse noir sans parler de son antagoniste du moment, Big Show, auteur d’une promo efficace mais sans génie pour moquer Henry et réclamer, une nouvelle fois, un match contre sa Némésis. Pourtant, ce n’est pas Henry, mais Christian, qui vint à sa rencontre. Or, Big Show n’a pas le sens de l’humour, ou en tous cas pas le canadien, et c’est un grizzly de mauvaise humeur qui quittait le ring après avoir dévasté Christian. On ne peut pas dire que les promos aient été mauvaises, mais elles étaient très quelconques, et avaient pour seule conséquence que Christian ne pouvait pas affronter Sheamus comme initialement prévu. L’Irlandais était fort dépourvu quand la baston fût venue, aussi Barrett eut-il la délicate attention de se dévouer pour affronter The Great White. Quel surnom à la con.

 

Comment faire le lien entre les deux précédents paragraphes ? Tout simplement par le fait que Show assurait les arrières de Bryan lors de son affrontement contre Henry. C’est peu dire que d’affirmer que Bryan n’a pas fait le poids, exagérément même, puisqu’à l’exception d’une série de coups de pieds, il n’a tout simplement jamais existé dans ce match… Il n’y a guère qu’après la victoire d’Henry par DQ (suite à lun KO Punch infligé par le Big Show) qu’il s’est passé quelque chose de trépidant,  Bryan tentant de casher sa mallette sur Henry, sans succès, mais fort heureusement la cloche n’avait pas retenti.

 

Henry, goutant peu la blague, devait ensuite assommer Bryan puis Show avec la mallette bleue, avant que Long, alias Captain Obvious, ne décide d’annoncer un rematch Henry-Show à Survivor Series. Attention les gars, les Ferrari sont de sortie. L’issue du match ne me plait guère, son déroulement pas plus, mais c’était un mal nécessaire : il fallait qu’Henry travaille sa heat en s’en prenant à un catcheur populaire, il fallait que Show puisse intervenir, ce qu’il fit tout le long du match, il fallait évidemment que les choses dégénèrent, tout cela pour booker le match. Le seul détail, c’est que le PPV étant dans longtemps encore, les créatifs auraient pu prendre un peu plus leur temps pour booker ce match, pas le faire passer par un squash aussi brutal.

 

 

Tu crois vraiment que c'est le moment de jouer à 1 2 3 soleil?

 

 

Je ne sais pas pour vous, mais je savoure toujours un affrontement entre Barrett et Sheamus pour le côté géopolitique de la chose, et voir un Irlandais savater durement un Anglais a toujours tendance à me plonger dans des états extatiques étranges. Sûrement mon côté bordelais qui veut ça, c’est un point commun que nous avons avec les Danois et les Ecossais. Mais par malheur si l’Irlandais au jeu de la lutte vaut son prix, on sait qu’en revanche il ne brille ni par astuce ni par esprit. Lors, au lieu d’assommer l’angliche comme aurait fait n’importe qui, il ne vit pas venir le spear, et c’est pour cela qu’il perdit. Gare à l’angliiii-iii-iii-iii-iche.

 

 

Supérieur à l'homme dans l'étreinte,

Bien des femmes vous le diront…

 

 

Et une belle victoire, de premier plan, pour Barrett, qui à la différence d’un JoMo a le gabarit pour s’imposer dans l'upcard. Qui sait, à la faveur d’un Big Show champion, peut-être sera-t-il le heel vicieux et puissant qui pourra le délester de sa ceinture… Pour l’heure, il semble en tout cas davantage embarqué dans une feud avec le rouquin, ce qui semble exclure de le voir traquer Bryan au moins quelques temps.

 

Nul show sans déception, et la victoire de Rihanna d’Alicia Fox face à Natalya n’a rien apporté, avec un match beaucoup trop court et sans intérêt particulier, la nouvelle themesong d’Alicia étant en plus un calvaire pour les oreilles…

 

 

Compensé toutefois par le plaisir des yeux.

 

 

Pourtant, la plus grosse déception fut l’œuvre de Sin Cara, dans un match contre un dénommé Epico. Evidemment, la Superstar dominait son match, jusqu’à l’intervention d’Hunico qui faisait basculer l’issue de la rencontre. Bon, je n’ai rien contre un gang latino à SD, pourquoi pas, mais j’ai en revanche beaucoup contre la foule de botchs de Sin Cara. Il en a toujours fait, mais depuis son retour de suspension (coïncidence ?), même le montage de SD ne parvient plus à les gommer suffisamment, et la fédération doit s’arracher les cheveux de voir sa poule aux œufs d’or pondre des œufs de plomb… De l’alchimie à l’envers, en somme.

 

 

Allez la crampe! Retourne dans ta cage!

Tu me fais honte!

 

 

Certes, certes, il y a donc deux points noirs dans ce show. Mais comment se plaindre du reste ? Solide, bien construit, cohérent puisque concentré sur les Stars de SD (ce qui est un luxe inaccessible à Raw), avec une bonne dose de catch de haut niveau. Un show à voir sans délai, donc, et on peut dire que ce SD a fait bien mieux que remplir son office, et que la brand bleue s’impose de plus en plus comme un vent d’air frais pour la WWE.

 

 

– Hé, moi, j'en ai une tordante sur les vents frais!

– Mais enfin qui est ce type? Faut pas rester là monsieur,

y'a des lutteurs ici!


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