Quand le Champ n’est pas là, l’IWC danse

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé

Alphonse de Lamartine

 

Pour mon baptême du feu, du moins avec officiellement la casquette de rédacteur bien vissée sur la caboche, on m'offre un bien curieux PPV à disséquer avec vous cher CDC Universe. Je me triture l'esprit depuis des heures à essayer de trouver ce qui a cloché durant cette soirée. Les matchs étaient plutôt bons, l'ambiance électrique, les frissons et le suspense bien présents… Pourtant il a manqué quelque chose.. quelqu'un ?

 

 

Eh bah tiens ça m'aurait étonné ça ! Jamais là pour ses fans celui là… Je vous l'avais dit via satellite l'autre jour !

 

 

Nalyse de TLC 2011

 

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé

Alphonse de Lamartine

 

Pour mon baptême du feu, du moins avec officiellement la casquette de rédacteur bien vissée sur la caboche, on m'offre un bien curieux PPV à disséquer avec vous cher CDC Universe. Je me triture l'esprit depuis des heures à essayer de trouver ce qui a cloché durant cette soirée. Les matchs étaient plutôt bons, l'ambiance électrique, les frissons et le suspense bien présents… Pourtant il a manqué quelque chose.. quelqu'un ?

 

 

Eh bah tiens ça m'aurait étonné ça ! Jamais là pour ses fans celui là… Je vous l'avais dit via satellite l'autre jour !

 

 

Nalyse de TLC 2011

 

 

Imaginez donc. Sur les 12 événements payants que nous a offerts la WWE au cours de l'année civile qui vient de s'écouler, 11 ont vu John Cena en Main-Event de la soirée. Le seul durant lequel le Marine n'a pas trusté la tête d'affiche, c'était à Night of Champions, en septembre dernier. Mais il est à noter que Johnny était tout de même impliqué dans le match pour la ceinture WWE.

 

Et là… Que vois-je en inspectant la carte de TLC forte alléchante qui se dresse devant moi (oui chez moi les cartes de Pay-Per-View se dressent d'elles-mêmes pour que je puisse mieux lire) ? Pas de Hustle, pas de Loyalty ni de Respect, pas de Fruity Pebbles ou de jorts militaires sur le programme ! Même pas quelques petits morceaux de You Can't See Me. Rien, nada, queud ! 

 

Mais je reviendrai là-dessus plus tard. Car réduire ce programme à 49,95$ à la simple absence du GI Joe préféré des enfants serait encore plus réducteur que de comparer les gonades de Del Rio à deux boules de bowling.

 

 

Mais tu la commences ta nalyse Jyskal bordel ?!
 
 
Bah tiens, D-Bry tu tombes bien ! Commençons donc par le commencement et narrons l'issue de l'antépénultième combat de la soirée entre le Big Show et le Sexual Chocolate, Mark Henry.
 
Car si TLC a été bon, c'est en grande partie grâce au vent de fraîcheur qui a soufflé sur Baltimore en cette belle nuit du 18 décembre 2011. Cet été, CM Punk avait promis du changement et nous pourrions bel et bien enfin en avoir vu le bout du museau avec le "cash-in" de la mallette du petit roi de la scène indy sur le Big Show. Hein ? Comment ça, le Big Show ?? Bah oui, faut suivre, car le Gros Spectacle avait au préalable remporté la ceinture au terme d'un match étrangement court (tout juste plus de cinq minutes) contre l'ex-Grand Maître du Hall of Pain, désormais colosse aux pieds d'argile.
 
 
Le vent de fraîcheur souffle également dans les travées du Hall of Pain.
 
 
Je ne m'attarderai pas tant que ça sur le simili-match entre les deux géants. Je portais malheureusement de grands espoirs dans cette "belle", mais les aléas du sport sont tels que le pauvre Mark Henry souffre paraît-il d'une blessure à l'aine qui l'oblige à abandonner sa ceinture au pied levé et à ainsi quitter le devant de la scène temporairement. On aura bien tenté de lui sauver la face sur ces cinq minutes avec une histoire classique mais sympa, au terme de laquelle Show finira par faire fi de son poing droit endolori par les assauts chocolatés répétés pour coucher son adversaire d'un WMD bien senti. On aura encore essayé de ne pas le faire sortir par une trop petite porte en lui offrant le beatdown qui allait amener le "cash-in". Mais c'est trop peu en comparaison du goût terriblement amer que laisse ce final, qui clôt d'une bien triste manière le run de Mark pour le moment.
 
Mais l'essentiel est ailleurs ! Alors qu'Henry laisse le World's Largest Athlete inanimé au centre du ring, le riff de guitare ignoble pissant à la figure de Richard Wagner retentit et voilà Bryan qui s'en vient (passant astucieusement dans le dos d'un Henry bien trop inconsolable pour reconnaître la musique de celui qui avait lachement tenté de lui voler son bien…).
 
La suite, on la connaît puisqu'elle avait été répétée à Smackdown quelques semaines plus tôt. D-Bry se précipite sur l'arbitre avec sa mallette, le conjure de sonner la cloche et se rue sur sa proie inanimée (le champion ne doit-il pas être en mesure de combattre pour lancer le match ??) pour le compte de 3. La foule exulte, le gamin court dans tous les sens, escalade les turnbuckles et finit sur la table des commentateurs devant un Cole déconfit.
 
 
– Tu pourras toujours concourir pour le Slammy "J'ai porté la cravate la plus immonde des années 2000 le jour où le meilleur lutteur des années 2000 a touché son premier titre majeur à la WWE" que j'ai proposé pour 2012.
– Ferme là King… 
 
 
Ce cash-in est un mini séisme sur la planète WWE. Après l'orgasme avorté durant un épisode hebdomadaire, la fédération de Vinny Mac offre enfin à l'IWC la liesse collective qu'elle attendait ! Cette victoire ouvre un nombre infini de possibilités et on semble vraiment entrer de plus en plus dans une nouvelle ère dans laquelle l'Internet prend une place des plus importantes. A ce moment précis, les deux titres majeurs sont détenus par deux anciens de la ROH, pesant 100 kg tous mouillés, au physique relativement banal et avec des looks de cuistots de restauroute. On est tout de même bien loin des Cena, Batista, HHH, Rocky, Austin, Orton et compagnie.
 
Les circonstances de la victoire sont également intéressantes. Malgré sa blessure, Henry aurait tout aussi bien pu glaner une victoire de prestige avant de se coucher face à Bryan. Mais la WWE a choisi de faire prendre le "pin" à Show, le soutien indéfectible du jeune prodige durant ces dernières semaines. Cela présage-t-il d'un turn pour Daniel ? Je salive à l'avance d'un possible Sheamus-Bryan qui s'offrirait à nous, mais le retour de Barrett face à un Bryan face me va tout aussi bien !
 
 
Encore un qui n'a pas bien compris comment ça se passait à la WWE.
 
 
Mais revenons au début du show et reprenons un peu l'ordre chronologique des choses. Je me dois déjà de souligner le décor fantastique repris de l'année dernière (mais Cena n'est pas là pour la cascade de chaises donc tout ça ne servira à rien !) ainsi que le public tout bonnement démentiel par moments de Baltimore.
 
Et ce public justement va faire de l'opener un match bouillant et absolument passionnant. Sans surprise, c'est l'extraordinaire Ziggler qui s'y colle et qui a pour mission ce soir de sortir un bon match de Ryder. Et bah… il a plutôt bien réussi. Je me dois de le reconnaitre, Zack a été à la hauteur de l'événement et a su livrer une bien belle copie pour sa toute première victoire pour un titre en simple.
 
Son dropkick depuis la troisième corde, son Hurricanrana, ses bras à la volée étaient très sympas à regarder. Il a même semble-t-il gommé les petites imperfections de timing qui entachaient grandement ses matchs à RAW et Smackdown. Les deux hommes ont parfaitement mis à profit les dix minutes offertes à eux. Il faut bien dire aussi qu'avoir un tel "seller" face à soi aide beaucoup. Dolph a encore été absolument fantastique. A noter qu'il a étoffé son arsenal pléthorique d'un tout beau Olympic Slam du plus bel effet. Il faut prendre sa prestation en compte dans l'appréciation du match du WWWYKI Boy. D'ailleurs, bonne chance aux bookers pour lui coller un autre gars qui vendra aussi bien son Rough Rider.
 
 
– C'est lesquelles les rayures qui amincissent déjà Bob ?
– Je sais plus John, mets les deux on verra bien.
 
 
Tandis que ZigZag s'envole tout doucement vers la ceinture de Punk, c'est Air Boom qui fait son entrée dans l'indifférence générale pour le premier match imprévu de la soirée ! Eh oui que voulez-vous.. Peu de temps d'antenne ces dernières semaines, aucune promo backstage pour au moins annoncer le match et une musique d'entrée à chier, ça donne ça !
 
Ils seront opposés aux latinos Epico et Primo dans un match qui ne restera pas dans les annales mais qui sera l'occasion de se rendre compte que nous tenons là une équipe des plus solides qui saura assurer le renouveau de la division "Tag-Team" si McMahon et ses boys se sentent de relancer la machine. Avec eux (et Hunico) ainsi qu'avec les Usos et Reks/Hawkins, la WWE serait bien inspirée de multiplier les défenses de titre d'ici Mania pour offrir un belle vitrine à cette division sur le Grandest Stage of Them All.
 
 
– Et j'ai le plaisir de vous annoncer que Jerry et moi même affronterons les champions par équipe Jim Ross et Josh Matthews à Miami lors de WrestleMania 28 dans un Tornado Tag Team Vintage Dance Hog Pen Match Contest !!!
– Si ça ce n'est pas du renouveau dans la division Tag Team Michael, je ne sais pas ce que c'est !! Haha culotte string seins !!!
 
 
On continue avec la rencontre qui était annoncée par beaucoup comme le potentiel showstealer de la soirée: le Tables Match entre Orton et Barrett. Malgré la stipulation un peu NAC (Nul A Chier, pour les amateurs d'acronymes inutiles) qui ne permet qu'un seul et unique spot, on a l'avantage d'y retrouver une bonne dose d'incertitude, de suspense et parfois des situations originales qui peuvent faire le charme de ce type de match.
 
Les deux hommes ont tout donné pour rendre le spectacle divertissant et occuper tant bien que mal les dix minutes allouées (étrangement court néanmoins), mais cela n'était pas assez selon moi pour éviter de sombrer dans l'ennui. Trop de temps morts, trop peu de fantaisie et un quasi néant niveau storytelling. On ne peut pas non plus parler de mauvais match, quelques moves bien stiffs avec les tables ou le RKO final relevant la note, mais on est loin de ce que l'on était en droit d'espérer des deux athlètes. Et ce n'est pas l'arcade ouverte de Wade qui sauvera une prestation d'ensemble somme toute sympa mais sans plus.
 
 
Hmm je pourrais faire un super BARRAGE avec tout ça… ah ah ah.
 
 
Après les Air Boom et le match improvisé pour leurs ceintures, l’équipe créative avait décidé d’incruster une seconde surprise à la carte ! Suite à un opener du feu de Dieu, deux matchs un peu moins fascinants pour le public se sont enchaînés et on se dit qu’il faut une petite affiche de gala pour faire remonter la mayonnaise. Alors roulement de tambour…. Les Divas ! (je pense qu’une vignette avec Lawler, de la mayonnaise et des Divas est ici parfaitement inutile alors poursuivons)
 
Comme souvent, la WWE a elle-même contribué à la destruction en bonne et due forme du peu de crédibilité qu’il restait aux filles. Ce soir, c’est Beth et Kelly qui s’y sont collées pour la 45ème fois et de fort belle manière, le point d’orgue du show-off, que n’aurait pas renié Dolph, étant un magnifique auto-air-fracassage de faciès sur le ring par la Glamazon alors que Kelly lui avait déjà lâché les cheveux depuis 5 secondes. Tout excès de sarcasme ici est purement fortuit.
 
 
Continuez comme ça les filles, le ridicule finit toujours par être récompensé à la WWE.
 
 
Profitons-en donc pour passer directement au 3ème match bonus de la soirée ! C’est gala ce soir à Baltimore et l’Obvious Santa GM d’un soir nous offre sur un plateau un petit match qui a de quoi nous donner envie : Sheamus contre Jack Swagger. Au terme d’un court segment backstage un peu niais mais efficace, Long décide que ces 2 gugusses ont bien fait de passer dans son bureau en même temps et c’est parti !
 
Le Great White nous étale encore toute sa panoplie de brawler d’exception avec une intensité et une violence que peu de ses collègues sont capables de faire ressentir tout au long d’un match comme il le fait. Il a vraiment l’air d’être né pour déboîter tout ce qui se met en travers de son passage. Le match tournera malheureusement court et au bout de cinq minutes d’une prestation au final assez « weekly », le rouquin l’emportera facilement dans ce qui s’apparente plus à un squash qu’autre chose. Dommage donc, mais il est toujours plaisant de voir ces deux gars-là figurer sur la carte d’un PPV quoiqu’il arrive.
 
 
Attends fella, je te montre la technique que mon oncle Cavley O'Shanahan utilisait pour empêcher mon frère Finan de zototer.
 
 
Entre ces deux petits cadeaux des bookers (petit budget Noël cette année à Stamford), nous avons pu visionner LE match que j’attendais ! Au milieu des affiches marquant le renouveau de la fédération avec les Ryder, Ziggler, Del Rio, Punk, Miz, Rhodes qui tournent autour des ceintures, se trouvait un surprenant Triple H – Nash qui avait de quoi intriguer et surtout laisser sceptique.
 
A l’instar d’un célèbre analyste venu des forêts charentaises, je ne suis pas du tout impartial quand il s’agit du King of Kings, mais je crois pouvoir avancer assez sereinement que nous avons tous été surpris en bien ! J’ai personnellement surkiffé ce match mais j’essaierai de garder une once d’objectivité tout de même. Sans nous proposer une leçon de catch, les deux dinosaures m’ont bluffé par leur expérience du ring et d’une stipulation avec laquelle aucun d’eux n’est familier. Pas de gros spots évidemment, mais de nombreux coups d’échelle bien stiffs et bien pensés, des tables qui pètent et des mandales à l’ancienne qui claquent fort dans les gencives.
 
Ajoutez à cela un storytelling de haute volée ainsi qu’une certaine dramaturgie bien montée et jamais dans l’excès et vous obtenez un match de 18 minutes solides qui vous comble le milieu du show et relance une foule qui n’a pas boudé son plaisir.
 
 
– Allez Hunter plus que 4 minutes.. Courage debout !
– Ouais Kev' attends, je reprends juste un peu mon souffle, tu veux.
 
 
La fameuse technique dite du Taker consistant à affaiblir les genoux d’un adversaire peu mobile a été utilisée ici avec intelligence et surtout très bien vendue de la part de Nash. On n’a d’ailleurs pas grand-chose à reprocher à ce dernier. Il a joué son rôle à la perfection, malgré ce léger botch sur le Pedigree final (très bien rattrapé aux commentaires par Cole) qu’il serait cruel de lui reprocher tant sa taille complique la prise.
 
Bref tout le monde ne sera évidemment pas d’accord. Certains pointeront du doigt cette stipulation qu’on pourrait qualifier de cache-misère, ou encore cette technique d’affaiblir les genoux du même acabit. Mais je pense en toute honnêteté qu'il serait injuste de réduire ainsi la performance des deux hommes, qui ont réussi l’essentiel et ce de fort belle manière : raconter une bonne histoire et faire se lever la foule.
 
 
– ET TRIPLE H QUI DECROCHE SON SLEDGEHAMMER FETICHE !! LA FOULE EST EN DELIRE !! J'EN CONNAIS UN QUI VA PASSER UN SALE QUART D'HEURE KING!
– Alors lecharentais, on a dit du mal de moi la semaine dernière ? Tiens j'ai un beau slammy à te montrer.
 
 
Avant de parler du Main-Event, il nous reste le cas de Cody Rhodes et du commentateur à l’élocution irréprochable, Booker T. Et force était de constater dimanche soir que le nouveau Rhodes est décidément un amateur des agressions surprises puisqu’il a continué son assaut des semaines dernières sur un Booker qui ferait bien d’arrêter de donner des interviews backstages avant ses matchs. Mais l’ex champion défiguré ne s’est pas arrêté là et en a sauvagement remis une couche sur un futur Hall of Famer complètement dépassé alors qu’il s’avançait vers le ring pour y disputer son match.
 
C’est donc fort de ces deux embuscades que Rhodes se présentera face à sa nouvelle Némésis en fin de soirée pour disputer un affrontement repoussé loin dans la carte, chose qui n’est pas pour me déplaire. Voir ce match prendre place entre les deux sommets pour les ceintures majeures n’est pas anodin d’autant que la foule était super chaude à cet instant après la surprise D-Bry ma boy fav five.
 
 
AWW MAN my fav five au complet dans le ring ! 
 
 
Le match en lui-même était surprenant et avait même un côté dérangeant de par sa justesse technique. En effet, il est tout de même déroutant de voir un ancien lutteur proposer un catch de bien meilleure qualité que la moitié du roster actuel, et ce dans une forme physique tout simplement excellente.
 
Au terme d’une histoire simple et efficace, le challenger finit par succomber à sa blessure et à la fougue de celui qui a clamé l’importance de l’âge et de la fraîcheur tout au long du combat. J’ai beaucoup apprécié le fait que ce soit sur un double Beautiful Disaster que Rhodes décroche le « pin » victorieux et non sur un sempiternel CrossRhodes, renforçant ainsi son « signature move ».
 
 
Le facétieux Cody Rhodes passe hors du champ de vision de Booker with the greatest of ease, DAWG !
 
 
Toujours pas de Cena à l’horizon, même pas dans un segment en coulisse. Toujours pas de Kane et de pets pyrotechniques dans la 1st Mariner Arena de Baltimore. Comme c’est étrange… C’est pourtant l’heure du Main-Event ! Et quel main event mes aïeux ! CM Punk, Alberto Del Rio et The Miz nous ont offert 19 minutes de très haute intensité. Une stipulation exploitée à la perfection, aucun temps mort, des spots ahurissants et au final un climax incroyable et une communion avec le public vraiment spéciale qui porte Punk encore plus haut dans la conscience collective.
 
Le seul point noir selon moi réside dans la prestation du Miz, un peu terne, voire carrément quelconque. Et je ne pense pas tellement m’avancer en disant qu’il aurait malheureusement pu être remplacé par à peu près n’importe qui pour le même résultat.
 
 
Really ? REALLY ?
 
 
Le match a été éclaboussé de la classe de Del Rio qui confirme être un excellent worker entre les cordes, à défaut de l’être au micro. Ses temps forts ont été terriblement intenses et son utilisation du décor semblable à celle d’un mec qui aurait fait des Ladder Matchs depuis 15 ans. Comme un poisson dans l’eau dans les Triple Threat, le couillu Mexicain a longtemps entretenu le suspense sur l’identité du vainqueur. D’ailleurs il faut également tirer un coup de chapeau à Ricardo, qui n’a pas seulement pris un bump de malade mental, mais a su intervenir avec un timing parfait et toujours avec justesse pour ajouter pas mal d’incertitude au match.
 
Punk a quant à lui été encore une fois enthousiasmant. Ses mimiques et son jeu avec la foule sont un régal de tous les instants. Un peu plus en retrait de Del Rio sur la prestation d’ensemble, il a tout de même contribué à rendre ce match spécial par sa technique épurée et sa vélocité pour enchainer les spots.
 
Sur la dynamique du match dans son ensemble, j’ai adoré l’utilisation immédiate du décor. Pas de round d’observation dans le ring à 3, tout s’est déroulé très vite et très violemment avec un emploi répété des chaises et des tables autour de la surface de combat. Les menottes étaient également une « nice touch » à partir du moment où elles ont su être réutilisées avec intelligence, j’ai d’ailleurs bien cru que le titre allait changer de mains à cet instant du match, lorsque Punk se retrouve attaché au coin du ring devant un Berto puant d’auto-satisfaction.
  
 
Manuel du Top Face of the Company, astuce n° 43 : dans une telle situation, respirez fort et déracinez le turnbuckle avec votre main droite d'un coup sec.
 
 
Et là, c’est le clap de fin. Etrange… Quasiment rien n’est à jeter mais quelque chose me dérange. Comme je le disais en introduction, nous avons eu un PPV que je qualifierais dans mon barème perso de fantastique à m’en décrocher la mâchoire et à ruiner mon canapé à force de sautiller de joie dessus. Mis à part le Sheamus/Swagger et le Orton/Barrett un poil décevants, tous les autres matchs ont soit comblé mes attentes, soit sont porteurs d’espoirs pour la Road to WrestleMania qui s’annonce.
 
Mais non… Ma soirée est incomplète. Je ne peux m’empêcher de penser à Cena. Je ne suis pas un de ses plus fervents détracteurs, mais je ne pouvais qu’espérer le voir prendre un peu de recul vis-à-vis de la « title picture » et du Main-Event en général. Et maintenant qu’il le fait, je le regrette ?
 
Cette soirée est importante à bien des égards. L’IWC sort vainqueur de cette bataille, mais qu’en sera-t-il de la guerre à venir avec Mania à l’horizon où la part belle est souvent laissée aux incontournables de la fédération ?
 
Bryan décroche le Graal après des années d’anonymat (mainstream j’entends bien), Punk confirme enfin son statut de champion fort et porte-drapeau du roster rouge, Ziggler s’envole probablement vers le haut de la carte, Ryder emportant avec lui une ceinture qui devrait lui faire du bien. Tous ces résultats et faits de soirée pointent vers l’IWC jusque dans les moindres détails d’un segment backstage entre Del Rio et le Miz qui fait écho aux récentes critiques de Dave Batista sur l’Awesome One. 
 
 
Une sombre histoire de triche au chat-bite vieille de 2 ans, j'ai pas tout compris.
 
 
TLC 2011 est un PPV charnière car il prouve également que l’IWC a quelques griefs finalement bien légitimes. On peut proposer un show de qualité sans Cena. A coup de booking astucieux et d’une carte intelligente, on peut faire oublier le Marine l’espace d’une soirée. 
 
Mais c’est justement ce qui me frappe personnellement. Il m'est impossible d'oublier John plus qu’une soirée. Après de tels événements, la suite logique est un légitime "Et maintenant ? Et maintenant, quid de John Cena ?". Si beaucoup se réjouiront sur la toile d’une victoire éclatante des anti-Cena, j’y vois plus la démonstration que quoiqu’il se passe, la WWE reste la WWE et malgré une soirée frappée du sceau de l’Internet, un homme aimante encore toutes les discussions malgré son absence.
 
Malgré un programme réjouissant et pléthorique, je suis persuadé que beaucoup ont guetté les premières notes de « My Time is Now ». Les deux matchs au-dessus desquels son ombre planait (US Title et WWE Title) ont été les grands succès de la soirée et pourtant on se demande encore pourquoi Cena n’est pas intervenu ou venu féliciter Zack par exemple. C’est bien évidemment mon sentiment personnel, mais j’ai l’impression que Vince est suffisamment vicieux pour tenter de susciter un certain manque par ce type de démonstration. J'en veux pour preuve le soin tout particulier apporté au fait d'éviter de prononcer son nom pendant le PPV par exemple.
 
Et l’angle pourrait prendre encore plus d’intérêt si il s’avérait qu’il n’était qu’une pierre de plus le long de la route nous menant vers un turn historique. Ce serpent de mer prend de l’ampleur chaque semaine et le tout est géré de fort belle manière en opposant le Marine à des faux heels adulés des smarts. Nul doute que le RAW de ce lundi apportera encore d’autres éléments à nos cerveaux compliqués de smarties (j’aime le chocolat et j’analyse le catch, ça me semble approprié).
 
 
En espérant vous avoir retranscrit la soirée du mieux possible, je vous laisse maintenant aller de vos commentaires sur ce PPV extrêmement riche aussi bien sur le fond que sur la forme et même sur ses implications pour la Road to WrestleMania. Prochaine étape, le 2 janvier 2012 !
 
 
Kshhshhhsh… and it will be the end of the world as you know it.
 
 
 
Putain de… saloperie de.. foutu iPad de mes deux ! Impossible de hacker avec ce machin verrouillé de partout !  

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