À l’année prochaine !

It's easy to forget what a sin is in the middle of a battlefield.

Solid Snake, Metal Gear Solid

 

Dernier Raw de l'année, et la WWE a mis les petits plats dans les grands: un show réalisé à Chicago, la ville du champion CM Punk qui marche sur l'eau en ce moment, matchs de gala, et la suite de l'histoire entre Kane et John Cena, bref que du lourd! La question est donc: est-ce que ce dernier épisode de 2011 a été à la hauteur du programme annoncé?

 

 

Grands dieux! Ce suspense est insoutenable!

 

 

Nalyse de Raw du 26 décembre

 

 

It's easy to forget what a sin is in the middle of a battlefield.

Solid Snake, Metal Gear Solid

 

Dernier Raw de l'année, et la WWE a mis les petits plats dans les grands: un show réalisé à Chicago, la ville du champion CM Punk qui marche sur l'eau en ce moment, matchs de gala, et la suite de l'histoire entre Kane et John Cena, bref que du lourd! La question est donc: est-ce que ce dernier épisode de 2011 a été à la hauteur du programme annoncé?

 

 

Grands dieux! Ce suspense est insoutenable!

 

 

Nalyse de Raw du 26 décembre

 

 

Je vais donc arrêter ce suspense à deux balles tout de suite (désolé John) et répondre à cette question d'un grand oui, sans hésiter! Cet ultime show de l'année a été un vrai plaisir à suivre, et je n'ai pas vu le temps passer tant je me suis régalé. Et ce bonheur d'une heure et demie, on le doit évidemment à la formidable performance des acteurs de ce soir. À commencer par l'excellent John Laurinaitis, qui a été tout simplement parfait lors du segment d'ouverture. Le vice-président chargé des relations avec les talents de la compagnie et manager général par intérim de Raw a osé se présenter au public de Chicago avec le t-shirt de CM Punk, le champion qu'il conspue depuis des semaines, sur sa musique et en imitant son entrée en plus! L'ex-Johnny Ace m'a fait mourir de rire avec son sourire ultrabright, se présentant comme "Mr Excitement", "Mr Unpredictable", avant que le champion en titre fasse son entrée et s'en prenne à lui pour ce manque de respect évident.

 

Laurinaitis ne se laissa pas démonter, loin de là, puisqu'il offrit un joli cadeau à CM Punk: une nuit de congé pour fêter tranquillement la fin de l'année! Mais ce n'était bien sûr qu'une ruse du GM, qui décida, puisque CM Punk voulait lutter ce soir, de réaliser son souhait. Mais comme souvent avec les mauvais génies, il faut faire attention quand on prononce le vœu que l'on aimerait voir se réaliser… Ainsi, ce n'est pas un, mais trois matchs qui attendirent le champion de la WWE pour le main-event de la soirée! Pour forcer Cihaime à le respecter, Laurinaitis organisa donc un Gauntlet Match, le straightedge devant affronter à la suite Jack Swagger, Dolph Ziggler et Mark Henry. La liste des adversaires de Punk fut communiquée plus tard, mais le GM annonça d'entrée de jeu que si l'un des trois adversaires du champion venait à le battre ce soir, il obtiendrait un combat pour le titre la semaine prochaine, pour le premier Raw de 2012…

 

Croyez-vous que cela allait arrêter Punk? Bien sûr que non! Non seulement il accepta le défi et fut certain de sortir victorieux de ses trois matchs d'affilée comme Cena au top de sa forme, mais il exigea en plus un quatrième combat quand (et non pas si) il en aurait fini avec les malheureux que Laurinaitis allait lui envoyer en pâture… Et cet ultime affrontement, Punk le voulait face à Mr Excitement, précisément! Ce dernier accepta, le WWE Universe lui forçant la main sur ce coup, et on s'attendait déjà à un feel-good moment d'anthologie porté par une foule en délire…

 

 

Prépare-toi Johnny, parce que ce soir, tu vas prendre…

 

 

Mais il n'en fut rien. D'habitude, quand un Face, champion de surcroît et adulé par la foule (prenons un exemple au hasard: Triple H. Ou Cena. Ou Orton. Enfin, vous voyez le genre quoi!) se retrouve dans une configuration qui est à son très net désavantage, il parvient néanmoins à triompher de l'adversité et de disposer de tous ses ennemis en transpirant à peine (ou pas du tout même). Aussi, quand le Gauntlet commença, je m'attendais à voir CM Punk gagner rapidement contre Swagger, ce qui fut le cas d'ailleurs. Quand Dolph Ziggler arriva, et alors même que le tout américain-américain continuait d'attaquer la jambe du champion, je continuais à me dire que malgré tout, Punk battrait le Show Off au bout du compte, et tirerait avantage de la blessure de Mark Henry pour nous offrir au plus vite l'image d'un CM Punk démembrant John Laurinaitis pour la plus grande joie des petits et des grands. Eh bien non! J'ai pu me la mettre sur l'oreille celle-là, car c'est bien Ziggler qui a gagné ce match!

 

Bon, OK, la jambe de CM Punk était dans un sale état après les attaques de Swagger et les nombreuses prises de soumission qu'a infligé Ziggler à cette même jambe. OK, Vickie a triché en distrayant l'arbitre, comme d'habitude. Mais le top a été l'intervention d'une mauvaise foi inégalée de Laurinaitis lui-même, qui empêcha l'arbitre de compter le tombé salvateur de Punk en monopolisant l'attention de l'officiel et jurant ses grands dieux que pour que le champion ait enfin droit à un combat équitable, il ordonnait à Vickie et à Swagger de quitter les lieux! Du coup, coup de gueule légitime de Punk, occasion rêvée pour Dolph de placer son Zigzag et de gagner son ticket pour la gloire la semaine prochaine.

 

 

Qui c'est maintenant, le "best in the world", hein?

 

 

Qu'on ne se méprenne pas sur mes intentions: je ne vois aucun mal à faire gagner Ziggler, d'autant que ça annonce une superbe affiche pour le prochain épisode du show rouge. Et en un sens, je suis content que Punk ait perdu: ça le place comme un catcheur humain, et non pas un sur-homme, et d'un point de vue logique, il était normal qu'il perde. Mais j'étais tellement conditionné à la ritournelle "super Face = Superman" que ce Gauntlet inachevé car perdu par le héros m'a beaucoup surpris au moment où j'ai regardé le show. Maintenant, pour répondre à mon impatient collègue de One More Match (oh, la belle auto-promo), j'ai cité le commentateur de poche Major Tom, je ne pense pas que Dolph Ziggler mette la main sur la ceinture la semaine prochaine. Au mieux, le blondinet peut espérer toucher une victoire par disqualification, mais je suis certain que Punk conservera le titre encore quelques semaines. En tout cas, une chose est sûre: le 2 janvier, on aura droit à un match fantastique, quoi qu'il arrive!

 

Restons dans les bons matchs encore un instant et intéressons-nous maintenant au combat opposant le champion Intercontinental Cody Rhodes et le retraité Booker T. Alors certes, le commentateur de Smackdown a encore de beaux restes et assure entre les cordes (on ne peut pas en dire autant d'autres, oui je parle de vous Kevin et Paul), mais bon sang que cette rivalité m'agace! On n'a pas trouvé un adversaire présentable pour chasser la ceinture blanche de l'ancien défiguré pour faire appel à Booker? Je sais que certains m'objecteront (Phoenix Wright représente!) que cette rivalité a pour but de mettre en valeur Rhodes. Mais désolé, je ne vois pas en quoi le fait que Cody batte un retraité de vingt ans de plus que lui, ou pire encore, que ce même retraité batte le champion Intercontinental actuel comme ce fut le cas cette semaine met Rhodes en valeur. Soit il gagne, et c'est normal, soit il perd et il passe pour un batringue incapable de battre un "vieillard". Donc oui, le match de ce soir entre les deux hommes était de bonne facture, mais trouvez vite un vrai challenger pour le titre de Cody, par pitié!

 

 

J'ai un planning assez léger en ce moment, moi, par exemple… Je dis ça, je dis rien.

 

 

Comme je suis le roi de la transition, passons à l'autre ceinture mineure de la fédération, car Zack Ryder, champion des États-Unis depuis la semaine dernière (et qui a remercié dans les vestiaires Cena pour s'être sacrifié et lui avoir ainsi donné l'opportunité de gagner la ceinture à la bannière étoilée), était lui aussi présent ce soir. Le match auquel il a participé avait tout de la friandise de Noël, puisqu'il s'agissait d'un combat mixte, opposant le Long Island Iced Z et Eve d'un côté au couple canadien composé de Tyson Kidd et de Natalya. Outre le clin d'œil amusant consistant à voir le duo Neidhart/Kidd évoluer sur le même ring, le combat en lui-même m'a beaucoup plu, les hommes comme les femmes ayant livré une bonne performance chacun dans leur style. Ça fait quand même plaisir de voir Natalya faire autre chose que garder le sac de Beth pendant que sa copine s'amuse, et de regarder Tyson évoluer ailleurs que dans le désert désespérant qu'est devenu NXT depuis presque un an. Pour le reste, le combat fut classique mais efficace: Standing Moonsault à base de bootyshake d'Eve, tentative de Sharpshooter de Natalya qui devrait savoir que sa prise ne remarchera que quand elle redeviendra Face, et belle alchimie entre Ryder et Kidd, se concluant rapidement sur la victoire du Woo Woo Woo Kid sur son classique Rough Ryder. Du remplissage, certes, mais de qualité!

 

Remplissage toujours (je voulais l'avais dit que je faisais des transitions formidables), avec l'apparition éclair d'Alberto Del Rio, venu insulter cinq minutes le public de Chicago avant de repartir. J'exagère, bien sûr, car il y avait une réelle information: l'homme au slip d'or, arrivé dans un magnifique fauteuil roulant au tuning de bon aloi alliant armature dorée et motifs style peau de léopard poussé par un Ricardo Rodriguez toujours impeccable (le nœud papillon sur la minerve, formidable!), annoncée à une assemblée médusée qu'il était blessé et souffrait d'une déchirure à l'aine. De la part de l'homme aux deux grosses cojones (rumeur née sur ce site, et confirmée par les gestes de Rodriguez cette semaine), ça lui pendait au nez, si je puis dire! Toujours est-il que cette blessure semble avoir diminué Del Rio, ou au moins l'avoir fortement énervé, car l'aristocrate mexicain se permit d'envoyer balader sans ménagement Brie et Nikki Bella, venues le réconforter! Les filles, laissez tomber ce rustre, vous savez où me trouver…

 

 

Il a raison, t'es un minable Alberto! Allez viens Nikki, on va à Montpellier!

 

 

Il me reste deux histoires à couvrir, et je parlerai de l'affaire John Cena contre Kane à la fin de cet article. On va donc s'intéresser vite fait bien fait au comedy match de la soirée, mettant en scène le Big Show face à maître Otunga. Dans la première partie du show, Laurinaitis convoqua le Gros Spectacle dans son bureau pour lui passer un savon: en effet, le géant avait, comme vous pouvez le lire dans la brillante nalyse de mon camarade Jyskal au cas où, décroché une patate mythique dans la tête du diplômé d'Harvard dans le dernier épisode de Smackdown. Étonnamment, David Otunga en voulut énormément au Big Show, et réclama donc à son patron vengeance sur le ring de Raw. L'athlète le plus large au monde nargua Otunga, déclarant qu'il pouvait le battre même avec une main dans le dos. Il n'en fallut pas plus à Laurinaitis pour organiser un match à handicap entre les deux hommes, l'ex-champion du monde poids-lourds ayant donc une main attachée dans le dos. Le plus rigolo dans tout ça était bien sûr que malgré ce handicap, Show parvint à tenir tête à Otunga et même à le dominer grâce notamment à quelques coups de tête bien sentis.

 

 

– Monsieur Laurinaitis, cet homme m'a brutalisé! Je demande réparation!

– Après ce que je vais te faire sur le ring tout à l'heure, c'est clair que tu auras besoin d'une bonne réparation!

 

 

Mais la plaisanterie (heureusement d'ailleurs) fut de courte durée, puisque Mark Henry s'invita dans le ring, provoquant la fin du match par disqualification. Henry mit Big Show à terre, mais il fut sauvé par Daniel Bryan, qui vint à la rescousse et fit partir Henry qui devait se préserver en vue du Gauntlet de fin de soirée (en plus de sa cheville blessée qui ne le mettait pas en position de force). Otunga essaya alors de retirer les marrons du feu, mais il se mangea un bon gros Chokeslam afin que Show se calme un peu les nerfs. On notera que Bryan est venu sauver la mise de sa victime de cash-in, confirmant la bonne entente officielle entre les deux hommes malgré les circonstances, et j'aime bien ce qui se passe de ce côté à Smackdown. Mais j'en parlerai plus en détails une autre fois: certes on est dans un Supershow, mais on reste à Raw!

 

Et la tête de gondole de Raw depuis des années, c'est bien John Cena, qui traverse une des périodes les plus difficiles qu'il ait jamais connu. Ça fait deux semaines que Kane, de retour masqué et très énervé, s'en prend au Marine sans raison apparente. Aussi, John, qui en a un peu marre de se faire attaquer toutes les semaines par un psychopathe, a donc décidé d'appeler le demi-frère de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom pour enfin savoir ce qu'il lui reprochait. Après un discours tout plein de gentillesses et de respect (on notera l'hommage à feu Eddie Guerrero très apprécié par la foule) où Cena réussit l'exploit de se faire applaudir par un public qui à son arrivée le conspuait, ce n'est cependant pas Kane qui apparut (ben non, dit Spannish, les tubes de feu n'étaient pas encore installés dans les coins), mais… Le Miz! Celui-ci voulut prendre sa revanche contre Cena, alimentant un peu au passage la rivalité entre John et le Roi Scorpion: en effet, sa victoire contre l'emblème de la WWE à Wrestlemania, le plus grand rendez-vous de l'année, a été discréditée, quand elle n'a pas été tout bonnement oubliée, justement à cause de l'intervention de Dwayne. L'Awesome One déclara donc vouloir terminer l'année 2011 en beauté, debout au-dessus d'un Cena qu'il aura battu tout seul comme un grand.

 

Fidèle à sa réputation, Cena répondit "tu veux de, viens prendre de!", appela un arbitre, et le combat impromptu commença. Sauf que Cena a beau traverser une période de doute, ça reste Cena, le roc (ha ha) de la WWE, l'indestructible! Le Miz finit donc par se raviser, et préféra se la jouer Docteur Gang en jurant que la prochaine fois, il vaincrait enfin Gadget… euh, John, le tout dans une promo typique du mauvais joueur alors que l'arbitre validait la victoire par décompte à l'extérieur de Cena. L'occasion de lancer la rivalité qui va occuper le Miz pour le début de l'année prochaine, contre R-Truth. En effet, le rappeur débarqua par surprise pour se venger du passage à tabac de son ancien comparse, lui rendant la pareille et ressortant même pour l'occasion son arme fatale, la fameuse bouteille d'eau, accessoire redoutable déjà utilisé contre John Morrison lors du Heel-turn de R-Vérité.

 

 

Oh mon Dieu, il a trouvé une arme! TOUT LE MONDE À TERRE, VITE!

 

 

Tout ça c'est bien joli, mais Cena, me demanderez-vous? Eh bien il le retrouva à la toute fin de l'épisode, juste après la victoire de Dolph Ziggler. Cette fois, c'est le gros monstre rouge qui était sur le ring micro en main pour expliquer ses actes. Ça peut se résumer très simplement: en tant qu'être démoniaque qui sait que le monde est plein de haine, et que cette dernière peut être une force, Kane veut que Cena accepte enfin de lâcher prise. C'est le bon vieux plan de la tentation vers le côté obscur de la Force (Star Wars est à la mode en ce moment dis donc!), en fin de compte, déjà amorcé par les segments mettant en scène le père de Cena et Roddy Piper par exemple. Sauf qu'apparemment, les plans des bookers n'ont pas marché tout à fait comme prévu, car depuis le discours du Marine, le public a pendant la première moitié de la promo de Kane… encouragé Cena, et non pas hué. Ben ouais, il ne suffit pas d'être à Chicago pour que Cena se fasse incendier! Mais cela ne découragea pas Kane, qui tenait à ce que la dernière image de l'année 2011 soit celle d'un John Cena haï par le public qu'il s'entête à défendre, et lança un chant "Cena sucks". Là encore, ce ne fut qu'un demi-succès: comme Silvernights le remarqua dans le forum, et je le cite: "D'ailleurs dans la scène finale, je pense que les micros ont été manipulés au maximum pour donner des hurlements et coller avec l'acting de Cena, parce qu'il y avait quand même un max de "let's go Cena"," opposés aux traditionnels "Cena sucks" voulus par Kane et les bookers. Toujours est-il que le Marine tint bon encore une fois cette semaine, serra les dents, contrit, mais on sent un conflit en lui qui rend le personnage de Cena de plus en plus passionnant à suivre alors que défilent les semaines. Est-ce que Cena craquera et passera enfin du côté obscur de la Force, ou restera-t-il jusqu'au bout un Jedi? Et dans ce cas, qu'est-ce que prépare Kane pour convertir Cena à l'avenir? Je vais être franc: comme pour les vidéos mystérieuses distillant leurs indices sur l'arrivée d'on ne sait qui le 2 janvier, je n'en ai aucune idée, mais je n'ai qu'une hâte, c'est d'assister à la suite, car je suis bien accroché maintenant… C'est donc avec grand plaisir qu'alors que 2012 approche à grands pas, je repars volontiers pour un tour dans le monde de la WWE!

 

 

John… Je suis ton père!

 

 

C'est fini, les vannes sur Star Wars, oui? Y en a marre!


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