Good Influences

Le paradoxe de la condition humaine, c’est qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres.

Boris Cyrulnik

 

Mine de rien, on arrive déjà au dernier Impact de cette année 2012, qui aura globalement vu le produit TNA s’améliorer malgré de persistantes scories. Cet épisode fut un bon résumé des points positifs à mettre au crédit de la fédé d’Orlando, mais aussi des quelques défauts qu’on peut encore trouver (qui a dit monologues intérieurs ?). Et il aura aussi mis en lumière une des meilleures tag-teams de l’année, à l’humour bien différent de celui de team Hell No mais pas moins efficace.

 

 

 – Robbie , tu arrives à voir d’ici si c’est de nous dont parle l’auteur ?

 – Non, par contre je vois ses vœux de nouvelle année.

 – Ah et la il parle de nous ?

– Oui, et je cite: «  I wish you the best of luck in your future endeavours »

– Il est sympa, ce Taiji, quand même.

 

 

Nalyse d’Impact Wrestling du 27 décembre

 

Le paradoxe de la condition humaine, c’est qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres.

Boris Cyrulnik

 

Mine de rien, on arrive déjà au dernier Impact de cette année 2012, qui aura globalement vu le produit TNA s’améliorer malgré de persistantes scories. Cet épisode fut un bon résumé des points positifs à mettre au crédit de la fédé d’Orlando, mais aussi des quelques défauts qu’on peut encore trouver (qui a dit monologues intérieurs ?). Et il aura aussi mis en lumière une des meilleures tag-teams de l’année, à l’humour bien différent de celui de team Hell No mais pas moins efficace.

 

 

 – Robbie , tu arrives à voir d’ici si c’est de nous dont parle l’auteur ?

 – Non, par contre je vois ses vœux de nouvelle année.

 – Ah et la il parle de nous ?

– Oui, et je cite: «  I wish you the best of luck in your future endeavours »

– Il est sympa, ce Taiji, quand même.

 

 

Nalyse d’Impact Wrestling du 27 décembre

 

 

Si on considère (et on a raison) qu’Aj Styles est un membre emblématique du roster de la TNA, on oublie souvent que Christopher Daniels et Kazarian, qui lui furent opposés toute cette année, sont aussi des vieux de la vieille : Kaz était là dès 2003,  a participé au premier Ultimate X match et a passé la majeure partie de ces dix dernières années au sein  de la TNA. Daniels lui aussi a trainé à la TNA pendant près de dix ans, à temps plus ou moins complet et a un gros palmarès derrière lui, y compris le fameux 5-star match contre Joe et Styles qui fut le main-event d’Unbreakeable 2005.

 

Cette année fut néanmoins la meilleure pour eux puisqu’ils eurent l’occasion non seulement de gagner deux fois les ceintures par équipe qu’ils possédèrent tout le long de l’année mais sortirent de très bons matchs, purent affirmer leur personnalité mesquine et chambreuse et explosèrent à mon sens vraiment. Et même s’ils finirent par perdre leurs ceintures aface à Chavo et Hernandez, ce furent bien eux les stars. Déjà ce soir ils nous ont gratifiés d’un très bon segment, Daniels défiant Aj pour un « Last one time again », la musique du Phénomenal One démarra, une silhouette familière s’avança… eh ben non, c’était Kaz habillé comme Aj, qui moqua non seulement ses poses mais aussi son langage (et de manière très convaincante), et nous eûmes même droit à un taquet envers Claire Lynch.

 

Sur ces entrefaites très drôles, les champions par équipe vinrent finir l’année en beauté, avec un match TRES long (près de dix minutes) et très bon. Les deux équipes firent le plein de moves à deux, y compris les mouvements spécifiques à ces deux teams (c’est-àdire utiliser son partenaire comme arme en le bodyslammant sur l’adversaire par exemple), chacun eut du temps d’offensive, les faces en s’acharnant sur Daniels en début de rencontre, puis les heels sur Hernandez qui pour une fois ne fut pas le monstre face en réserve attendant le hot tag. Il y eut néanmoins des petits ratés dans ce match, venant d’ailleurs de Bad Influence (mésentente sur un tag puis sur un tombé), mais mettons cela sur l’enchainement des tapings après le PPV. La victoire finale des faces après une flying clothesline ratée de Kaz voulant imiter AJ qui subit le tombé consécutif au frog Splash de Chavo ne nous fera donc pas oublier l’année 2012 faste de Bad Influence, et on sera gré à la TNA de nous avoir gratifié du meilleur des tag teams de son roster à la veille du nouvel an.

 

 

– Attends Kaz tu t’es déjà gouré en imitant la clothesline d’AJ, tu fais quoi maintenant ?

– Je me mets à courir autour de toi tu vois bien, pour faire psycho.

– Tu t’es gouré d’AJ, triple andouille.

… Ok ben on dira que c’est une métaphore de l’année de notre Aj à nous, qui a tourné en rond autour de l’or de la fédération sans jamais pouvoir l’atteindre.

Tu te rattrapes bien mon salaud.

 

 

Du coté de Bully Ray, par contre, peu d’avancées dans sa croisade pour le cœur de sa dulcinée. Il a voulu appeler Hogan sur le ring pour parler mais ce dernier n’était pas la ce soir (ce qui a influé en bien sur la qualité de l’épisode). C’est sa fille qui est venue dire à Ray que d’une manière ou d’une autre le Hulkster savait qu’ils sortaient ensemble, sans savoir d’où Hogan père avait appris l’information (regarder la fin du show de la semaine dernière leur aurait suffit…), et ont quitté le ring en même temps pour aller lui parler. Le segment aurait été inutile à tout le moins s’il n’avait pas été le tout premier, on a connu meilleurs openings. La suite au prochain numéro.

 

Heureusement, Austin Aries surgit à son tour sur le ring, et puisqu’il est le meilleur il ne fit rien de moins que de booker le main-event de la soirée : lui-même contre Bobby Roode, dans un match qui pourrait fleurer bon pour le vainqueur en vue d’un nouveau spot pour le titre, enjeu reconnu y compris par les commentateurs. Roode était heureux d’accepter plus tard backstage en vue de régler à la fois ses comptes avec Double A mais aussi de revenir vers le titre. Ainsi le dernier match de la soirée opposa deux heels à l’histoire commune agitée, mais qui surent donner un nouvel élan à leur rivalité ancienne : ils essayèrent ni plus moins de s’escroquer l’un l’autre en multipliant les coups de vices propres aux heels pour obtenir la victoire. Néanmoins le génie de ces deux hommes permit d’avoir un match très propre et digne de son statut (même si avant la pub les monologues intérieurs de Jeff Hardy vinrent nous rappeler que tout n’est pas à 100% parfait dans cette fédé), les deux hommes se cherchant tout d’abord au sol, puis en s’applaudissant mutuellement, se serrant la main et se mettant un coup de pied en traître en même temps. Et tout le match fut comme ça : simulation de blessure à la jambe par Aries, qui s’aida aussi du slip de Roode pour des tombés,  supplications de Roode qui ensuite essaya d’utiliser une chaise, fourchettes et tricheries des deux cotés, sans compter de très nombreuses esquives et de très beaux contres, comme le spear de Roode contré en ddt et converti en Last Chance Submission par Aries. Les deux heels ne réussirent à s’entendre que lorsque Earl Hebner en eut marre de leurs coups fourrés, et ils se mirent d’accord pour le sonner et  l’envoyer à l’extérieur. Devant ce no-contest manifeste et alors qu’Aries et Roode se disputaient la chaise en acier afin de se rétamer la face, Hardy se pointa et fit le ménage, fin de l’épisode.

 

Un finish donc qui nous laisse sur la faim mais qui entérine une fois de plus des soupçons de triple threat à Genésis, ou Hardy devrait à mon sens conserver son or. On appréciera déjà que ce match nous ait offert une partition un peu différente et que la TNA ne s’empêche pas des matchs heels-heels surtout quand ces derniers savent faire vivre une histoire.

 

 

Quand le sage montre le chemin de la sagesse, Bobby Roode regarde son doigt. Avant de le casser.

 

 

Sinon Samoa Joe est venu lui aussi nous offrir un condensé de son année 2012, en défiant un des types masqués d’Aces and Eights dans le but de montrer son joli minois à la face du monde. Et curieusement, l’homme cagoulé eut droit à une très jolie phase d’offensive face à la samoan submission machine… d’une minute avant de se faire rosser (y compris d’un shining wizard inédit dans la palette de Joe). Sans surprise Joe gagna grâce à une Coquina Clutch mais ne put démasquer son adversaire sauvé par ses petits copains. Même si des révélations se font attendre concernant A’s and 8’s, au moins les bookers n’ont pas oublié de nous rappeler que le roster en plus de leur casser le beigneur veut également les démasquer. Mais peut-être auront-ils un renfort de poids dès la semaine prochaine : en effet le rendez-vous teasé la semaine dernière par les cagoulés fut avec Mr Anderson, que la stable a essayé de corrompre et ce notamment avec… des putes, j’ai pas d’autres mots, sorry. Je trouverai néanmoins pas mal qu’Anderson vienne apporter un peu de starpower (relatif, mais il est quand même double champion du monde de la fédé) et ce serait pour lui un bon moyen de se renouveler, en espérant que s’il intègre Aces and Eights, ce soit de manière plus longue et fructueuse qu’avec Immortal.

 

 

Et ben rien à foutre, moi aussi je vais faire ma propre stable, avec des tables de blackjack et des putes… oh et puis osef la stable en fait.

 

 

Si 2012 fut bonne pour Samoa Joe elle le fut aussi pour un autre grand slam champion de la compagnie, Abyss. Ou plutôt son « frère », vous savez Joseph ! Cette semaine nous avons eu droit à un récapitulatif de ses péripéties à l’OVW et les avis parallèles de Joseph et de l’entraineur "Nightmare" Danny Davis. C’est d’ailleurs le parallèle entre leurs deux avis qui donnait un résultat marrant, Park se sentant réellement progresser alors que Davis lui conchiait dessus, mais notait que quand il avait pété un cable au moment de saigner (et s’était comporté comme Abyss), là il y avait de l’espoir. Est-ce que cet entrainement à l’OVW va permettre au personnage de Joseph de mieux savoir gérer ses crises ? Mystère, mais je le répète : la contrainte de la gimmick d’Abyss, qui étouffait les possibilités d’acting de Park ne lui pèsent plus désormais (et il peut théoriquement se reglisser dans la peau du monstre à volonté), espérons maintenant qu’il puisse catcher correctement sans masque. En tout je me suis attaché à Joseph et je ne pense pas être le seul,  j‘attends donc avec impatience la suite.

 

Une autre bonne surprise vint des Knock-outs, quand Gail Kim fit son apparition pour résumer sa très bonne année 2012, lorsqu'elle devint celle qui garda le championnat féminin le plus longtemps de l'histoire de la division…jusqu'à ce que Brooke Tessmacher lui en prive. Elle l'appela donc pour régler ses comptes sur le ring. Un bon petit match que celui-ci, même si on regrettera une baisse de niveau général de la division en 2012, la faute à une baisse du temps d'antenne qui leur fut consacré ainsi qu'à l'appauvrissement de la division (et je ne parle pas des ceintures par équipes). Mais bon, au moins en regardant ce match puis-je y trouver un intérêt et surtout voir des prises de catch (même si l'asstastic de Tessmacher était au rendez-vous, une fois de plus). Si les nanas d'Orlando sont toutes très bien goalées voire mieux, au moins le niveau de catch reste t'il acceptable et même une Tessmacher a vraiment su s'améliorer pour ne pas se résumer qu'à une magnifique paire de fesses.

De plus, on remerciera les bookers d'avoir fait s'affronter deux KO qui n'étaient ni la championne ni la challengeuse, ce qui accentue l'idée d'une division et donc d'un roster, il faudrait faire cela plus souvent. On notera également la continuité dans le choix et la motivation de Gail, la cohérence se faisant si rare de nos jours. En tout cas Gail Kim finit par s'imposer sur un Eat Defeat pour conclure au mieux 2012, et on espère que 2013 verra 2-3 nouvelles arrivées chez ces demoiselles pour revivifier à plein le championnat féminin.

 

 

Et on oubliera pas Taryn pour sa…contribution!

 

 

D'ailleurs j'ai vraiment regardé cet épisode d'un très bon oeil, car j'ai même pu apprécier le "bro off" entre Robbie E et Jesse, et c'était pourtant pas gagné. En gros, Jesse et Robbie ont voulu savoir qui était le meilleur "bro", Robbie a exécuté une dans à la con assez marrante et Jesse a porté plusieurs fois Tara au dessus de sa tête, après avoir montré ses muscles. Mais une fois n'est pas coutume c'est le numéro de Robbie T qui dansa à son tour et porta Robbie E au dessus de sa tête, au point de laisser son camarade totalement sur le cul (et c'est vrai que sa tête était marrante à regarder), jusqu'à presque le provoquer avant de s'en aller. Si je continue à penser que Robbie E devrait se faire virer, Rob Terry, qui continue ses classes à l'OVW, mérite pour moi le plus de connaitre la lumière. Mais si les Robbie restent cantonnés à ses segments comiques, je garderai ma bouche fermée.

 

 

Bro Power!

 

 

Enin évoquons la x-division qui a accueilli un nouveau membre, Christian York, qui a certes perdu contre celui qui l'avait défié, RVD, mais a une fois de plus montré qu'on pouvait attendre beaucoup de lui, avec beaucoup de moves impressionants (double stomp Low Ki style, même si c'était sur le dos), et fut encore une fois booké très fort.  RVD a fini par gagner mais il est plus que temps que quelqu'un lui prenne la ceinture, et si York peut prendre la place du vétéran face, c'est tant mieux. On notera d'ailleurs sa réaction rigolote pré-match face à l'orgueil d'un Kenny King qu'on a également aperçu, et qui s'attendait à être défié par RVD. Bref, une addition très bienvenue, vivement la fin du règne du fossile pour que la x-division redevienne pleinement fascinante.

 

 

Et on le recyclera comme tremplin, puisqu'il y a que comme ça qu'il pourra se rendre utile.

 

 

Bref vous l'aurez compris, j'ai eu beau essayer de ne pas jouer au ravi de la crèche, cet épisode m'a bien plu. Tout ce que j'ai aimé en 2012 à la TNA y était, et j'espère que le prochain épisode, en live, va continuer sur cette lancée. Seul regret: Génésis n'a encore rien livré de sa carte, même si on peut s'attendre à tout le moins à un triple threat Hardy-Aries-Roode de haute volée. Mais avec la nouvelle année, c'est la route vers Lockdown qui va très vite attirer toute l'attention. Alors merci la TNA pour m'avoir rendu 2012 supportable (car si je n'avais eu que la WWE j'aurai arrété le catch je pense), et en route pour 2013!

 

 

Bonne année, et surtout la santé!


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