Un weekend surnaturel (1/2)

Ce qu’il nous faut faire pour permettre à la magie de s’emparer de nous, c’est chasser les doutes de notre esprit. Une fois que les doutes ont disparu, tout est possible.
Carlos Castaneda

 

Les sages paroles de ce gros tox de Castaneda, qui a eu la chance de ne jamais tomber sur CM Punk au détour d’une ruelle mal éclairée, illustrent à merveille le concept, central dans le catch, de « suspend disbelief ». Et il a fallu le suspendre bien haut, le disbelief, pour qu’il ne nous retombe pas sur la gueule durant un weekend où la logique l’a cédé au surnaturel plus souvent qu’à son tour.

 

 


It’s a kind of magic, bitch.

 

 

Analyse de Smackdown du vendredi 25 et du Raw du lundi 28 septembre


Ce qu’il nous faut faire pour permettre à la magie de s’emparer de nous, c’est chasser les doutes de notre esprit. Une fois que les doutes ont disparu, tout est possible.
Carlos Castaneda

 

Les sages paroles de ce gros tox de Castaneda, qui a eu la chance de ne jamais tomber sur CM Punk au détour d’une ruelle mal éclairée, illustrent à merveille le concept, central dans le catch, de « suspend disbelief ». Et il a fallu le suspendre bien haut, le disbelief, pour qu’il ne nous retombe pas sur la gueule durant un weekend où la logique l’a cédé au surnaturel plus souvent qu’à son tour.

 

 


It’s a kind of magic, bitch.

 

 

Analyse de Smackdown du vendredi 25 et du Raw du lundi 28 septembre

 

Jugez plutôt: l’Undertaker kidnappe son supérieur hiérarchique et en obtient non pas une lettre de licenciement et une plainte au pénal, mais une gratification sous la forme de l’autorisation de son dégueulasse Hell’sGate. Cena survit à un tabassage en règle de la part des champions par équipe et triomphe d’Orton comme qui rigole. Un homme de Dieu répand la bonne parole sous les huées d’un public justement qualifié de pharisiens. Et Chavo se prend d’une étrange passion pour le nain lynchien qui lui fait faire des cauchemars depuis des mois. Décidément, un vent mystique a plané sur la WWE ce weekend.

 

 


Vent mystique, c’est comme ça qu’on appelle les soufflettes qu’échangent les scripteurs, maintenant?

 

 

De tous les guest hosts s’étant succédé jusqu’ici à Raw, le révérend Al Sharpton est sans doute la personnalité la plus intéressante et la plus profonde. On peut même dire qu’il fait tache dans la longue liste de catcheurs retraités, sportifs, acteurs de seconde zone et autres rockers bedonnants ou présentateurs télé séniles que forment les hôtes précédents du show rouge. Ancien imprésario de James Brown, ministre du culte protestant, activiste controversé de la cause noire (il s’est parfois laissé aller à des déclarations quelque peu maximalistes sur la supériorité des Noirs), défenseur des droits des homosexuels, animateur radio à ses heures, ancien éphémère candidat à l’investiture présidentielle du Parti démocrate (en 2004) actuellement partie prenante (avec le ministre de l’Education actuel et avec cette vieille harpie républicaine de Newt Gingrich) d’un programme éducatif à vaste échelle, le bonhomme a un pedigree long comme le bras et de multiples casquettes qui laissaient augurer d’un rôle éminent à Raw. Sans doute était-ce trop espérer : soucieux de préserver son image sage de propagandiste de l’éducation pour les kids (ce qui est sans doute la vraie raison pour laquelle il a accepté de venir faire le pitre lundi dernier à Albany), Sharpton s’est contenté d’apparitions sporadiques. Probablement échaudé par l’accueil houleux que lui a réservé une foule qui voit sans doute en lui un dangereux gauchiste et qu’il a tenté de rallier à sa cause à grands renforts de « écoutons ce que les gens veulent », il a opté pour le service minimum : un segment en ring avec Jerishow et MarkVP pour lancer les débats, un passage backstage avec les clowns habituels, un autre avec Jillian et les jumelles salaces, et ce fut tout. Pour une fois qu’on était curieux de voir un guest host en action, on en fut pour nos frais.

 

 


– Yo bro, j’ai mis un gant noir, on se la rejoue black power?
– Holà, jeune homme, pour ça fallait venir il y a trente ans. Je suis post-racial maintenant.

 

 

Qu’on se rassure: on nous promet pour la semaine prochaine un footballeur américain qui va sans doute se faire un plaisir d’exploser Randy Orton comme une poupée de chiffon. Car c’est le grand enseignement de ce Raw: après quelques semaines passées à se rebâtir une réputation de killer, Orton a été de nouveau booké comme la plus lâche et la plus faible des merdes ayant jamais empuanti les rings. La faute à qui, la faute à quoi? La faute à HyperCena, naturellement, l’homme qui se fait massacrer par les champions par équipe pendant dix minutes puis se relève frais comme un gardon pour courser son dangereux challenger à la Tom et Jerry.

 

 


John Cena, même les fans hardcore de Kane l’adorent.

 

 

Cena a donc subi pour commencer un match avec Jericho conclu sur une disqualification du Canadien, coupable de ne pas avoir relâché ses walls alors que le Marine de Titane avait atteint les cordes. Jericho a tenu ses walls encore une bonne minute, ce qui est censé transformer les jambes de l’adversaire en purée tremblante. Peu importe, Cena s’ébrouait à l’instant où Y2J se relevait enfin… pour recevoir une raclée des mains du Big Show, vous savez, le destructeur, le plus grand athlète du monde, le monstrueux géant, tout ça. Harassé de coups de poing par le mastodonte, bodyslammé aux quatre coins du ring, Johnny a sans doute dû recourir à son kaméhaméha personnel (la récitation des premières mesures de l’hymne américain) pour bondir de nouveau comme si de rien n’était et soulever les 200 kilos adverses pour un FU (ou AA, pardon aux alcooliques anonymes).

 

 


Hercule soulevant Atlas, 58ème édition.

 

 

Mais Jericho intervenait en le frappant par derrière. Disqualification du Show, et beatdown en règle de Cena, une fois de plus. L’apparition d’Orton au bout de la rampe semblait sceller le sort de la soirée. On s’acheminait, dans ce dernier Raw avant le Hell in a Cell de la semaine prochaine, vers quelque nouvelle agression sordide de RKO, destinée à faire croire au public que c’est un Cena amoindri qui défendrait son titre dimanche. Le problème, avec Orton, c’est qu’il arrive rarement en courant. Non, Randy, tel un mannequin (glacé avec un teint de soleil, naturellement, ces lignes semblent avoir été écrites pour lui), avance lentement, offrant à un public humide de bonheur de longues minutes d’appréciation de sa musculature huileuse. Résultat, le temps qu’il daigne monter sur le ring, MegaJohn avait repris ses esprits (si tant est qu’il les avait perdus, si tant est qu’il en a). Orton approchant, Cena leva le doigt, indiquant la structure en acier qui descendait vers eux à peu près à la même vitesse que celle qu’avait mise Randy à rallier le ring.

 

 


Quand le sage montre la lune, le fou regarde le sage.

 

 

Que fit alors Orton? Que fit alors le Five Time World Champion, le First Contender, le Legend Killer, face à cet homme exténué par un bastonnage infligé des mains expérimentées des champions par équipe, alors qu’ils allaient être enfermés ensemble dans une cage? Ceux qui n’ont pas vu le show s’écrient à ce moment de la review: « Sans doute Randy a-t-il eu un de ces rictus dont il a le secret, et s’est-il échiné à profiter de la situation pour faire gicler ce que Cena a de cervelle par ses oreilles en chou-fleur! » Que nenni, naïfs enfants que vous êtes. Randy Orton fut pris d’une sainte panique et tenta de fuir à toutes jambes! Voilà qui renforce nettement son caractère de super heel, n’est-ce pas? Naturellement, Cena le rattrapa, l’humilia en se plaçant entre lui et la porte pour lui interdire toute issue, avant finalement de le sortir de la cage pour procéder à un beatdown qui semblait alors inévitable. Randy fit même des mains un signe implorant le champion de ne pas le taper. Sans doute avait-il oublié qu’il était censé lui aussi savoir faire deux-trois trucs.

 

 


Pourtant, on a fait ce qu’on a pu avec les moyens mnemotechniques.

 

 

Mais Orton ne se fit pas démonter au pied de la cage, non, il s’échappa de nouveau! N’écoutant que son instinct de survie, il bondit avec la grâce du lémurien sur la cage et l’escalada en quelques appuis fluides, tel Spiderman à la recherche d’un endroit tranquille pour fumer un beuz. Hélas, Cena suivit, grimpant lourdement, à la Hulk (qui ne cherche pas de prise et enfonce directement ses gros doigts dans la pierre). N’empêche, Orton était clairement en position de force. Debout sur le toit de la cage, il voyait son poursuivant monter. Ah-ah, se dit-on alors, allumant une nouvelle cigarette au filtre de la précédente, le cœur battant la chamade, la sueur ruisselant dans notre tshirt Legacy, ah-ah, c’est ici que les Athéniens s’atteignirent! Orton va sans doute écraser sadiquement les doigts de Cena une fois celui-ci presque au sommet, révélant que toute son attitude jusqu’ici n’avait été due qu’à un plan savamment orchestré par son esprit démoniaque! Cena va chuter au sol comme un trader le 11 septembre, et Orton prendra des poses à la Chris Masters en haut de la cage dans le silence stupéfait des commentateurs!

 

 


Les gars, on vous a dit pourtant de pas faire les cons avec les transformateurs EDF.

 

 

Mais non. Orton ne profita aucunement de son avantage positionnel, ce qui fait de lui un piètre joueur d’échecs. Il attendit, l’air terrifié, l’inexorable apparition en son repaire du meilleur ami des cornflakes, et après deux trois coups de poing qui firent à Cena l’effet d’une aimable caresse, encaissa un bon gros AA (ou FU, pardon aux étudiants de la Freie Universitat de Berlin) et resta étendu sur le toit de la cage, tandis qu’un TotalCena goguenard communiait avec une foule que l’on veut croire au moins partagée.

 

 


Le saviez-vous? Le regard hypnotique de John Cena est capable de paralyser une vipère!

 

 

Booking désastreux du main event, donc, à l’issue duquel le challenger apparaît comme une lavette infoutue de venir à bout d’un champion même sérieusement diminué. Quand bien même la WWE nous préparerait une victoire surprise d’Orton à HIAC, l’outrage à la construction d’une feud ne serait pas réparé: si avant le combat déterminant, celui qui, comme c’est le cas d’un match tel que celui de dimanche, « met fin aux carrières », l’un des protagonistes est booké dix fois plus faible que l’autre, il y a quelque chose qui cloche.

 

 


Fuck you, Fuck you very, very much! Cause we hate what you do, And we hate your whole crew, So please don’t stay in touch, lalalalalala!

 

 

Pour le reste, ce Raw a été pour le moins poussif. Répétons qu’il s’agit du dernier épisode avant le ppv le plus terrifiant de l’année, celui où plusieurs combats se tiendront dans une cage affublée de surnoms aussi poétiques que « le terrain de jeu de Satan ». On devrait donc ressentir un saint effroi rien qu’en y pensant. Hélas, les scripteurs n’ont rien trouvé de mieux pour la (pourtant alléchante) feud DX-Legacy que de nous infliger un segment parlé de dix minutes qui n’apporte strictement rien de nouveau, si ce n’est la description « PG » par HHH d’un trou du cul: « Vous voyez les fesses, ben en fait pas les fesses mais le trou rond qu’il y a entre elles ». T’aurais pas dû te donner tout ce mal, Hunter, suffisait de te désigner toi-même pour qu’on percute. Une phrase à sauver dans tout ce marasme: celle de Cody Rhodes, lâchant incidemment qu’une fois que la Legacy en aura fini avec les vieux aux cheveux longs en tshirts d’Ugly Kid Joe, Shawn ne sera plus qu’un amas visqueux d’entrailles et de cervelle et Hunter… ben Hunter pourra enfin siéger à plein temps avec les membres de sa famille dans les bureaux de la WWE.

 

 


– Trips, je crois qu’ils viennent d’insinuer que tu te livrerais au népotisme.
– Hein? Mais comment ils savent? Je fais toujours ça discrètement aux toilettes, avec mes vieilles photos de Katie Vick!

 

 

Autre feud moyennement menée: celle opposant Swagger et le Miz à Kofi Kingston pour sa ceinture de champion US. Evidemment, quand on donne dix minutes à la DX pour ses vannes de fin de banquet, sans parler des dix minutes hebdomadaires qu’obtient le nain des profondeurs (qui détient probablement des dossiers compromettants sur VKM, c’est pas possible autrement), il reste pas des masses de temps d’antenne pour bâtir une histoire crédible entre trois jeunes gars pourtant talentueux et aux personnalités très différentes. Du coup, au lieu de jouer la carte — facile mais gagnante — des jeunes loups de la nouvelle génération qui se déchirent entre eux, à l’instar d’ailleurs de ce qui devrait être fait entre Morrison et Ziggler, les bookers ont décidé d’en faire une querelle de gamins… à l’instar de ce qui se fait entre Morrison et Ziggler. Les trois protagonistes se volent mutuellement la ceinture et nous, on a du mal à en avoir quelque chose à foutre, même si le match de dimanche promet d’être plaisant. Cela dit, à ce prix-là, ils auraient pu y adjoindre un Evan Bourne qui doit se demander si son transfert à Raw constitue réellement un progrès dans sa carrière: avant, il jobbait à Swagger le mardi, maintenant, il jobbe à Swagger le lundi. Son ultime espoir doit être de jobber à Swagger un dimanche…

 

 


Haha gros pitre, toi tu lui as peut-être piqué sa ceinture, mais c’est moi qui ai mis la main sur la besace où il garde son teuchi! I am the Miz and I am chirdé!

 

 

On sera moins catégoriques pour ce qui concerne le combat féminin annoncé entre l’éternelle Mickie, qui a repris des couleurs ces derniers temps, et la surprenante Fox. Le match féminin ne sera pas un HIAC, mais un combat normal, qu’on se le dise (seuls Orton-Cena, Undertaker-Punk et DX-Legacy se produiront dans la cage, apparemment). A défaut des traditionnelles Beth Phoenix ou Gail Kim, c’est Alicia Fox qui aura donc sa chance dimanche. Fox a nettement progressé depuis quelques semaines, et semble avoir assez de personnalité pour apporter du vent frais à la division féminine de Raw. La concurrence n’est de toute façon pas terrible: hormis Beth et Gail, les autres sont loin derrière. Maryse est blessée, Kelly doit être en train de discuter avec un miroir depuis un mois et Rosa Mendes n’a clairement pas le niveau, comme elle l’a encore prouvé ce lundi en faisant piètre figure face à une Mickie regonflée à bloc. On aurait toutefois aimé que la WWE fasse un peu plus mousser ce combat, en donnant par exemple du temps de parole aux divas, mais il faut pas rêver. Vince McMahon ne sait probablement pas qu’elles savent parler.

 

 


– Alicia, Mr McMahon m’a fait venir dans son bureau, il m’a assommée avec un extincteur et il m’a violée.
– C’est bon signe Rosa, ça veut dire qu’il t’aime bien!

 

 

S’il est une storyline à laquelle on a renoncé à comprendre quoi que ce soit, c’est bien celle qui met en présence le très sous-estimé Chavo Guerrero, dont le talent n’a pas disparu d’un coup de baguette magique (de son temps à Smackdown, il y a quelques mois seulement, on se souvient d’un excellent combat « lucha libre style » contre Rey Mysterio), et ça là:

 

 


Apparemment, les VRP avaient tout juste sur l’anatomie intime des nains.

 

 

Pourquoi se battent-ils depuis des mois? Pourquoi tous les guest hosts s’échinent-ils à trouver des humiliations toujours plus inventives pour Chavo? Ce dernier était-il un serial killer dans une vie précédente pour prendre aussi cher dans celle-ci? On ne le sait pas, et on ne le saura jamais. Ce qu’on sait, en revanche, depuis lundi, c’est que, à force de se faire maltraiter par un nain à moitié débile, l’esprit de Chavo a trouvé l’unique échappatoire possible pour éviter de sombrer dans la folie: le syndrome de Stockholm. Eh oui, Chavo en est venu à ne plus se concevoir autrement que comme l’esclave soumis d’un destin vicieux incarné dans 1m20 de hululements de hyène. Dès lors, la fin de Hornswoggle représenterait sa propre disparition. Sans son tourmenteur, Chavo n’existerait plus. De ce point de vue, il est logique que, à l’instant où des millions de smarks se sont levés dans le monde entier, hurlant « COME ON MASTERS », rêvant que le Masterpiece allait enfin accomplir le chef d’œuvre de sa vie en transformant définitivement Horny en Rubik’s Cube, à cet instant d’espoir pour toute une communauté réduite depuis des années à vivre dans la haine du fils qu’un démon viré de l’enfer pour laideur a eu un jour avec une boule de fromage pourri, à l’instant où la colonne vertébrale d’Horny était sur le point d’éclater en mille morceaux, Chavo Guerrero a mis un pain à Chris Masters, sauvant Chucky de l’annihilation.

 

 


Chavo a entendu les prêches de CM Punk et a décidé qu’il devait combattre ses démons seul, sans aide extérieure.

 

 

Bon, fort bien, on vivra avec, mais on est sans doute nombreux à devoir maintenant changer de moniteur, après avoir cassé le précédent à grands coups de boule en voyant Chavo voler à la rescousse du hobbit maudit.

 

 


Juste au moment où il allait enfin expectorer Astharoth.

 

 

Mais dans tout ce Raw brinquebalant entre l’absurde et le mystique, il y a quand même eu un bon gros moment de catch. Le match par équipes pour le titre opposant les champions à leurs débonnaires challengers. Un bloggueur particulièrement méthodique a chronométré le combat: 18 minutes 20, messieurs dames, pour un match qui n’aurait pas déparé dans un pay-per-view, constellé de spots spectaculaires, de renversements et de nearfalls crédibles, et conclu comme de juste par un pin effectué par Jericho, ce qui tombe bien car ça faisait un moment qu’il jobbait à tout-va comme Jamie Noble dans une partouze organisée par la Legion of Doom. Les champions ont donc assis leur rang ce lundi, et il fallait bien ça car leur image de gros balaises en avait pris un sacré coup trois jours plutôt…

 

 


Ouais, on a plein de breloques qui déchirent, et encore, vous avez pas vu nos cockrings.

 

 

Malheureusement pour les deux compères, même si l’honneur est sauf et qu’ils ont enfin redoré leur blason, leur joie risque d’être de courte durée. On a en effet appris vendredi soir, ô quelle surprise, la formation d’une Tag Team Batista & Rey Mysterio et autant le dire tout de suite, on craint que le règne du couple de heels qui nous enchante ne touche à sa fin. Ne nous leurrons pas, ces deux idoles des Kidz que son Rey et l’Animal ne resteront pas bien longtemps sans titre si leur association dure…


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