And the winner is… épisode un

Le seul mauvais choix est l'absence de choix.

Amélie Nothomb

 

Les années qui commencent sont souvent faites de bonnes résolutions et d’innovations. Nous n’échappons pas à la règle. Voilà donc, en exclusivité, le tout nouveau classement made in McOcee des dix meilleures Superstars du mois.

 

 

N'insistez pas, on a dit top 10. Pas top 50.

 

 

Top 10 des meilleurs catcheurs du mois de janvier

 

Le seul mauvais choix est l'absence de choix.

Amélie Nothomb

 

Les années qui commencent sont souvent faites de bonnes résolutions et d’innovations. Nous n’échappons pas à la règle. Voilà donc, en exclusivité, le tout nouveau classement made in McOcee des dix meilleures Superstars du mois.

 

 

N'insistez pas, on a dit top 10. Pas top 50.

 

 

Top 10 des meilleurs catcheurs du mois de janvier

 

 

Comme vous allez très vite le constater, il ne s’agit pas ici de révolutionner l’exercice. L’auteure ne prétend pas à l’originalité et n’a pour seule ambition que de proposer aux lecteurs des Cahiers un classement somme toute très classique, facile à lire, divertissant et source de débats. La méthode pour l’élaborer est on ne peut plus simple : scruter attentivement un mois calendaire de la fédération de Stamford et en extraire les dix meilleures performances, les dix Superstars qui ont le plus marqué la période. Par souci de cohérence, l’analyse ne porte que sur une seule fédération, la WWE : les prestations d’un catcheur sont à mon sens trop intimement liées à leur environnement pour être comparées. Orlando ayant son univers propre, inclure la TNA n’aurait à mon avis guère de sens.

 

 

Allez, juste pour faire plaisir aux fans d'Orlando, nous décernons à Jeff la première place au classement des catcheurs les mieux maquillés, toutes fédérations confondues. Retournons à présent aux choses sérieuses et à la WWE.

 

 

Reste à trancher la question des critères, forcément un peu plus complexe dans la mesure où la subjectivité de celle qui établit ce top s’insinue nécessairement quand il s’agit d’attribuer telle ou telle position à tel ou tel athlète. Mais comme l’objectif est de tendre vers un maximum d’objectivité, pour éviter de vous infliger le classement de mes goûts personnels dont tout le monde se fout, il fallait bien asseoir cette évaluation sur un socle solide et clair. Et à la réflexion, j’ai retenu le kayfabe comme principal critère au moment de rédiger ma liste mensuelle. Tout bêtement à cause de la simplicité qu’il apporte au concept. Être sacré Champion, défendre vaillamment une ceinture ou au contraire la perdre piteusement, signer une victoire de prestige au Royal Rumble, sont des faits parfaitement mesurables. Porter une storyline sur ses épaules, être l’auteur d’une promo mémorable, tenir le public dans le creux de sa main le sont (un peu moins) aussi. Contrairement à un nébuleux « choix de booking ». Ce sont autant d’éléments qui ont participé à la naissance de cette rubrique qui, je l’espère, deviendra récurrente. Les haters sont donc prévenus : en remportant le Rumble, John Cena y est ce mois-ci à la fête, pour ne pas parler du Rock, tout frais vainqueur du titre WWE. Mais trêves de bavardages, je vous laisse découvrir la suite. N’hésitez pas à m’insulter en commentaires.

 

 

And the winner is…

 

 

1. The Rock

 

Finally, The Rock est premier au classement mensuel des Cahiers du Catch.

 

 

Les faits : Au lendemain de WrestleMania XXVIII, le Rock prend date avec l’avenir et annonce à un public de Miami survolté sa ferme intention de redevenir Champion WWE. Le 23 juillet, au 1000e épisode de Raw, il défie CM Punk et déclare que c’est au Royal Rumble que Sa Majesté honorera sa promesse faite aux fans et bottera les fesses du propriétaire de la ceinture. Et le 27 janvier, après une feud courte, mais bien construite et intense, il s’empare du trophée suprême si convoité, le huitième de sa carrière. Le Brahma Bull est venu, il a vu, il a vaincu, et Cihaime l’a bien eu dans le cul.

 

La nalyse : Le Rock est loin de faire l’unanimité. Il suffit de lire un peu les forums (le nôtre, par exemple) pour comprendre qu’il agace prodigieusement une partie des fans. Oui, mais laquelle ? Car si sur le net, les smarts se déchainent, Rocky est toujours aussi populaire dans les travées des arènes qui accueillent le grand barnum de la WWE, est encore ce mec au charisme animal qui fait chavirer le cœur d’une foule d’un simple haussement de sourcil. Auteur d’un bon match au Royal Rumble, il a par ailleurs parfaitement tenu son rôle face à Punk, dans les semaines qui ont précédé leur duel. C’est donc le plus naturellement du monde qu’il s’impose à la tête de ce tout nouveau classement.

 

 

2. John Cena

 

J'ai un message à adresser à tous mes haters : allez vous faire enculer.

 

 

Les faits : Johnny is fucking back ! Après une annus horribilis vierge de tout titre, après une saison 2012 sans relief ni éclat, le Marine attaque 2013 sur un tout autre registre : une victoire de prestige au Royal Rumble. Entré en 19e position, il s’est imposé en éliminant quatre adversaires (le record est de cinq), dont l’effrayant et presque invincible Ryback lors du face à face final. Il peut maintenant se targuer d’être membre du très select club des Superstars ayant gagné la plus célèbre Bataille Royale par deux fois. Ce succès l’autorise à rêver de revanche et de onzième ceinture WWE, à WrestleMania, pour le Twice of a Lifetime tant attendu. En guise d’apéritif, le leader de la Cenation a terrassé Dolph Ziggler à deux reprises, d’abord le 7 janvier, puis au vingtième anniversaire de Raw, dans un duel en cage. Pouvait-il imaginer un meilleur début d’année ?

 

La nalyse : Si le Rock agace, comment qualifier le sentiment qui anime les haters de Johnny ? C’est peu dire que beaucoup fustigent ce choix de booking qu’ils considèrent désastreux et surtout affreusement prévisible : le Marine rencontrera une nouvelle fois le Brahma Bull et l’emportera, étant entendu que Dwayne n’a pas vocation à conserver le titre. Oui, c’est fort possible. Mais c’est ce match qui permettra à Vince de se faire un maximum de thune. Et la confirmation que le visage de la WWE, sa figure de proue commerciale, s’appelle John Cena, n’en déplaise aux fans lassés par le gimmick du Champ. Ce mois de janvier marque le retour naturel d’un Top Guy sur le chemin des trophées et lui vaut cette deuxième place indiscutable.

 

 

3. Alberto Del Rio

 

Pas mal, ce remake de King Kong

 

 

Les faits : Ce que Sheamus n’est pas parvenu à réaliser, Alberto Del Rio l’a fait en rigolant : par deux fois, d’abord à SmackDown puis au Royal Rumble, il a terrassé le Géant dans une stipulation qui ne paraissait pas à son avantage. Ces deux Last Man Standing, le Mexicain les a pourtant remportés sans trembler, en « enterrant » le Big Show sous la table des commentateurs la première fois, et en profitant des pieds scotchés de son adversaire la seconde. À cela, il faut ajouter un face turn parfaitement réussi. La mue du latino est accomplie, pour le plus grand plaisir du public qui l’acclame à présent avec ferveur.

 

La nalyse : Vaincre le Big Show si « facilement », presque par surprise, après les nombreux et glorieux échecs de celui qu’on annonce souvent comme le futur Top Guy de la fédération, ce n’est jamais anodin. Offrir le titre à Del Rio pour parachever son virage comportemental à 180º non plus. C’est au contraire la preuve que la WWE compte énormément sur son nouveau Champion, extrêmement populaire dans son costume tout neuf de mec sympa. Avouons-le, sa transformation est un vrai succès et sa réjouissante association avec Ricardo Rodriguez a de beaux jours devant elle. C’est ce que semble vouloir nous dire ce mois de janvier enthousiasmant.

 

 

4. CM Punk

 

Pour les fans de Punk, une dernière vignette de Cihaime ceinture WWE en mains avant de longs mois.

 

 

Les faits : Oui, c’est vrai, après des semaines de pleurnicheries, Cihaime a finalement perdu son précieux, ce titre de Champion WWE qu’il détenait depuis 434 jours, record absolu des vingt-cinq dernières années. Mais il l’a fait avec brio, en portant, avec The Rock, la storyline qui a mené les deux hommes à en découdre en main event du Royal Rumble et en étant notamment l’auteur d’une nouvelle promo d’anthologie.  

 

La nalyse : 434 jours ! Cela méritait bien d’être souligné ici. La présence du Second City Saint était la grosse inconnue de ce premier top 10. Après tout, il s’est incliné plutôt piteusement contre le Brahma Bull et a abandonné sa ceinture. Mais si l’on a coutume d’affirmer qu’il faut deux équipes pour réaliser un bon match de football, il en va de même pour le catch : une feud comme celle-là a besoin de deux grands champions pour véritablement atteindre des sommets. Charismatique en diable, Punk a fait le boulot et parfaitement magnifié la prise de pouvoir du Rock. Ce qui lui vaut cette quatrième place au classement.

 

 

5. Dolph Ziggler

 

Quand elle m'embrasse, je fais des malheurs au Rumble ! Alors l'année prochaine, j'ai décidé qu'elle me taillerait une pipe.

 

 

Les faits : Battu à deux reprises par John Cena, malgré l’aide de Big E et de la dingo, le Show Off n’a pas débuté l’année de la meilleure façon. Mais son Royal Rumble Match a largement compensé ces deux échecs contre le Marine. Entré en première position, après une promo ambitieuse, Dolph n’a été que le 27e éliminé, après cinquante minutes sur le ring. Une performance absolument remarquable. Une feud contre Chris Jericho semble à présent se dessiner, qui devrait mener les deux hommes à WrestleMania, en avril prochain.

 

La nalyse : Ziggy, elle l’appelle Ziggy. Elle est folle de lui. Lui roule des pelles magistrales. Le galvanise. L’électrise. Le super pouvoirise. La salive de la Crazy Chick, c’est de la bombe atomique, de la potion magique qui ferait passer Panoramix pour un Garcimore du pauvre. Un mélange de coke et de mezcal, un cocktail explosif qui donne des ailes à son mec. Un concentré énergisant qui devrait être inscrit à la liste des produits interdits par la Wellness Policy de la WWE. Grâce à ce baiser ensorcelé, Dolph Ziggler a été l’auteur, au Royal Rumble, d’une prestation quasi parfaite à la hauteur de son nouveau statut. L’avenir immédiat : une feud probable contre Chris Jericho et un show stealer potentiel au Biggest Stage of Them All. Miam miam.

 

 

6. Chris Jericho

 

Là, si mon psy me demandait ce que je vois, je répondrais un chapeau à l'envers. Et vous?

 

 

Les faits : Lorsque le thème d’entrée de Chris Jericho a retenti dans l’arène qui recevait l’édition 2013 du Royal Rumble, les quelque 16 000 personnes présentes dans l’Airways Arena ont paru au bord de l’explosion. Le Canadien, lui, était visiblement ravi de l’accueil qui lui était réservé. Survolté, il a résisté durant près de quarante-huit minutes, avant d’être éliminé par Dolph Ziggler. Une performance notable pour un champion qui est apparu particulièrement affuté.

 

La nalyse : C’est certainement LE feel good moment de ce Royal Rumble Match ! Rien n’avait filtré sur le net, ce qui a ajouté un peu de piquant à ce retour-surprise. Jericho semble en pleine forme et devrait rester parmi nous pendant quelque temps, sa prestation permettant de penser qu’il n’était pas juste de passage à Phoenix. La logique voudrait qu’il soit opposé à Dolph Ziggler à WrestleMania. Il ferait un jobber de luxe parfait pour la mise sur orbite du Show Off. En attendant, sa popularité jamais démentie, sa forme physique et le combat qu’il a délivré lui ouvrent les portes de notre classement.

 

 

7. Team Hell No

 

– Tiens, je suis septième au classement mensuel des Cahiers du Catch.

– NON ! JE suis septième au classement mensuel des Cahiers du Catch !

 

 

Les faits : La Team Hell No a traversé le mois de janvier dans un fauteuil : en éliminant de la course au titre les Rhodes Scholar, valeureux, mais infructueux adversaires du Géant rouge et du barbu nerveux. Efficaces sur le ring, ils le sont également en coulisse, où leur improbable duo fait des merveilles. Les deux rigolos se sont notamment illustrés en backstage au Royal Rumble, puis sur l’arène de la Bataille Royale où leurs chicaneries ont à nouveau fait fureur.

 

La nalyse : On disait l’équipe constituée de Kane et de Daniel Bryan sur le déclin, vieillie, fatiguée, dépassée, en bout de route, moins fringante encore que Jacques Chirac. Mais la Team Hell No semble avoir des ressources insoupçonnées et a écarté la menace Rhodes Scholar, prolongeant un peu plus leur domination sur la division tag team de la WWE. Même si les fans énamourés de Daniel Bryan souhaiteraient voir l’American Dragon enfin débarrassé du poids comique de son actuel personnage, cette association avec le Big Red Monster est à mon sens le meilleur moyen de lui faire traverser cette période où le main event des deux principaux titres individuels est particulièrement embouteillé. Ça lui permet en tout cas de faire partie de notre classement mensuel alors que la concurrence est rude. 

 

 

8. Antonio Cesaro

 

En tant que Suisse, je refuse de faire partie du classement d'un soutien déclaré au Président qui taxe les honnêtes travailleurs à 75% et veut en finir avec le secret bancaire.

 

 

Les faits : La vie est un long fleuve tranquille pour le Suisse. En janvier, il a d’abord terrassé le Great Khali, en lui assénant un stupéfiant Neutralizer, avant de battre le Miz en pré-show. Son règne se poursuit, son personnage se construit, se densifie, le public n’est pas loin d’être conquis. L’année commence comme s’est achevée la précédente : sous de très bons auspices.  

 

La nalyse : Depuis belle lurette, j’appelais de mes vœux une opposition plus solide pour Cesaro. Un challenger plus dangereux et plus haut dans la carte qu’un Santino, R-Truth ou Khali. C’est chose faite avec le Miz, certes en léger depush, mais qui reste un adversaire bien plus prestigieux que les catcheurs que je viens de citer. Le Suisse gagne peu à peu en consistance et mérite amplement sa place dans le top 10 du mois de janvier.

 

 

9. Kaitlyn

 

Ce que Rocky fait avec le sourcil, Kaitlyn le fait avec le sein droit.

 

 

Les faits : Après une bonne centaine de tentatives ratées, Kaitlyn s’est enfin emparée du titre de Championne des Divas et a mis fin au règne de la ravissante et démissionnaire Eve. Une juste récompense pour celle qui rodait avec insistance autour de la ceinture depuis des semaines.

 

La nalyse : Je n’ose imaginer l’état des sous-vêtements intimes de notre camarade Kovax, grand admirateur des « qualités » de Kaitlyn (comprendre « la forte poitrine »), lorsque l’hybride mi-brune mi-blonde a été sacrée reine de sa catégorie. La jeune femme a énormément progressé et dispose de qualités naturelles propices à une grande carrière à la WWE. Ce dont je doutais énormément à ses débuts. Ce premier sacre méritait bien une petite place dans ce classement mensuel.

 

 

10. Bo Dallas

 

Ce mec est tellement insignifiant que je déclare la grève à la légende humoristique.

 

 

Les faits : Après avoir gagné sa place à l’issue d’un tournoi, à NXT, le rookie a effectué un Royal Rumble très satisfaisant. Entré en 16e position, il a ferraillé durant pas moins de vingt-deux minutes sur le ring avant d’être éliminé par Wade Barrett, après s’être payé le luxe de faire passer le Champion intercontinental par-dessus la troisième corde. Le lendemain, à Raw, il a remis ça et a de nouveau battu l’Anglais. 

 

La nalyse : Major Tom le déteste. Et pourtant, le petit Bo Dallas peut se vanter d’avoir connu des débuts plutôt sympas. Ce qui lui vaut cette place d’honneur.

 

 

Si j'avais mis ma kippa, je suis sûr que j'en aurais fait partie.


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