En rouge et jaune

I love to give the fans what they want. They're what I miss most when I'm not wrestling. That time in the ring is like being in heaven for me.

Hulk Hogan

 

La frénésie post-Mania étant passée, nous nous replongeons ce week-end dans notre grand concours au long cours des dix catcheurs les plus influents de la longue histoire de la WWE. À mi-parcours, c’est du Hulkster dont nous parle notre table des commentateurs préférée.

 

 

Si vous voulez chanter ses louanges en commentaires, montez le volume, le monsieur est devenu un peu dur de la feuille.

 

 

Les dix catcheurs les plus influents de la WWE (5/10) :

Hulk Hogan

 

I love to give the fans what they want. They're what I miss most when I'm not wrestling. That time in the ring is like being in heaven for me.

Hulk Hogan

 

La frénésie post-Mania étant passée, nous nous replongeons ce week-end dans notre grand concours au long cours des dix catcheurs les plus influents de la longue histoire de la WWE. À mi-parcours, c’est du Hulkster dont nous parle notre table des commentateurs préférée.

 

 

Si vous voulez chanter ses louanges en commentaires, montez le volume, le monsieur est devenu un peu dur de la feuille.

 

 

Les dix catcheurs les plus influents de la WWE (5/10) :

Hulk Hogan

 

Avant de commencer, un rapide rappel de la liste des dix nominés pour lesquels il vous faudra voter en fin de concours :

 

Stone Cold Steve Austin
John Cena

André le Géant
Bret Hart

Hulk Hogan

Triple HHH
Shawn Michaels
The Rock
Bruno Sammartino
The Undertaker

 

To all my little Hulkamaniacs, say your prayers, take your vitamins and you will never go wrong.

 

L'importance, primordiale et absolue, de Hulk Hogan pour le Wrestling Business est telle que j'avoue ne pas avoir envie ni d'égrener le palmarès de l'homme en rouge et jaune, ni même de détailler les différentes étapes de la carrière du Hulkster. Ce genre d'exercice ne servirait à rien. Hogan a été le premier à incarner dans l'imaginaire de toute l'Amérique le mot « catcheur », le premier (et peut-être même bien le seul jusqu'à maintenant, en tous cas c'est mon avis) à personnifier le business jusqu'à en devenir l’icône incontournable.

 

Pourquoi Hogan est-il devenu une telle superstar ? La réponse serait longue, trop pour ce genre d'article, et nécessiterait une thèse de doctorat entière. Est-ce grâce à son talent entre les cordes ? Évidemment, non. À son physique gonflé aux stéroïdes ? Pas vraiment. Son charisme, son habileté micro en main ? Non plus. N'a-t-il été qu'une marionnette que Vince McMahon a animée pour construire son empire ? Pas plus. Disons juste qu'il a été le « right man at the right place at the right moment » et qu'il a permis à un business man surdoué de faire fructifier une série d'investissements aussi judicieux que risqués.

 

 

The right man at the right place at the right moment!

 

 

Surtout, ne vous méprenez pas : « être l'homme idéal au moment idéal » est un talent comme un autre dans la vie. Mieux encore, c'est peut-être le seul talent vraiment important pour un art de la scène et donc pour le catch.

 

Hogan, avant tout le reste, c'est une silhouette, rouge et jaune, des muscles aussi saillants qu'huilés et une musique tonitruante qui clame qu'il est un « Real American ».

 

 

Attends, bouge pas. Je vais te remette un peu de crème solaire, at the right place, at the right moment.

 

 

Il y a eu par le passé, il y a encore et il y aura toujours, des tonnes d'actrices blondes à gros seins. Il n'y aura, cependant, pour l'éternité, qu'une personne qui incarne cet archétype à la perfection : Marylin Monroe. L'histoire du cinéma muet est riche de génies plus ou moins connus de la comédie, de Buster Keaton à Harold Lloyd en passant par Fatty Arbuckle ou Stan Laurel et Oliver Hardy, mais il n'y a qu'un Charlie Chaplin. Hulk Hogan est de la trempe de ces gens-là. Il est au catch américain ce que Bob Marley est au Reggae, Bruce Lee au Kung-Fu, Elvis au Rock' n Roll, Stan Lee aux Comics, Robert Johnson au blues, Einstein à la physique et j'en passe.

 

 

Et ce que Brooke est à la communauté des Bimbos blondes décérébrées à forte poitrine et au regard bovin.

 

 

Hulk Hogan, c'est cela, une référence absolue, parce qu'il fut le premier à devenir ce qu'on appelle un « household name », à la fois une icône et un père fondateur.

 

La meilleure illustration de l'importance de Hogan, pour la WWE, bien sûr, mais aussi pour le catch et même pour la pop-culture en général, peut finalement se résumer au moment où Ted Turner a décidé de déclarer la guerre à Vince McMahon lors des Monday Night Wars. La période est assez mal connue des fans, essentiellement parce que le meilleur moyen de la découvrir est d'utiliser le récit que la WWE en fait et, bizarrement, il est à son avantage. Disons simplement que ces fameuses Monday Night Wars sont l'affrontement de deux excellents businessmen : d'un côté, Vince McMahon, excellent promoteur de catch ayant eu quelques succès en matière de télévision, et de l'autre Ted Turner, homme de télévision génial (le type a quand même fondé CNN, le modèle de chaîne d'info en continu qui a depuis été de nombreuses fois copié) voulant se lancer dans le business du catch. Et la guerre entre les deux hommes s'est déroulée sur deux fronts : aux États-Unis, avec toutes les péripéties que la WWE se plaît tant à raconter, et à l'étranger, où bien souvent, le catch ne pouvait guère n'avoir qu'une seule case réservée dans les grilles de programmes (c'est ce qui s'est passé à l'époque sur Canal Plus).

 

 

– Moi aussi, je suis une icone internationale de la WWE. Écoute ça, Hulk!

– Euh, les "Cena Sucks", ou les "You can't wrestle"?

 

 

Il a donc fallu, à un moment négocier des contrats de diffusion à l'étranger, qui constituaient une véritable manne financière et les différents responsables des chaînes de télé du monde entier se sont trouvé face à un dilemme simple : devaient-ils faire confiance à l'homme du catch qui connaissait un peu la télé, McMahon, ou à l'homme de télé qui connaissait un peu le catch, Turner ? La question aurait très difficile à trancher et aucun n'aurait pu tirer un avantage définitif si Turner n'avait pas eu un argument massif : « J'ai Hulk Hogan ». La simple présence du Californien dans son roster lui a ainsi assuré des millions de dollars dans la revente de son show à l'étranger. Et si la WWE aime à présenter sa grande victoire face à Turner par des faits qui se sont produits à l'antenne : l'invasion de la DX, le FingerPoke Of Doom ou la prise du titre de Foley en différé, c'est aussi et surtout dans les coulisses que la bataille s'est gagnée : tous ces événements se sont produits deux ou trois ans avant la fin réelle de la WCW, ce qui est en moyenne la durée d'un contrat de syndication d'un programme tel que le catch à l'étranger. C'est donc essentiellement grâce au natif de Venice Beach que Turner a failli mettre McMahon en faillite et ce n'est d'ailleurs que quand Hogan a quitté la compagnie que la guerre fut perdue : preuve définitive de l'importance totale et absolue du Hulkster dans le business du catch, bien au-delà de ce qu'il a pu apporter dans le ring ou à l'antenne.

 

 

Hulk Hogan, What else?

 


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