Le moment de vérité

Happy ending ? C'est 20 euros.

Une masseuse thaïlandaise

 

Dernière partie de la série de présentation des matchs de Wrestlemania, et cette fois on en combine deux en un : le match entre Daniel Bryan et Triple H et le main event pour la ceinture poids lourds de la WWE entre Randy Orton et Batista… et le vainqueur du premier match.

 

 

Non M.Orton, je ne suis pas en train de dire que vous n'avez aucune chance de gagner. Simplement que Jinder Mahal a eu plus de voix que vous au concours de pronos.

 

 

Spécial Wrestlemania XXX

10 questions vers Wrestlemania : Main Event

 

 

Happy ending ? C'est 20 euros.

Une masseuse thaïlandaise

 

Dernière partie de la série de présentation des matchs de Wrestlemania, et cette fois on en combine deux en un : le match entre Daniel Bryan et Triple H et le main event pour la ceinture poids lourds de la WWE entre Randy Orton et Batista… et le vainqueur du premier match.

 

 

Non M.Orton, je ne suis pas en train de dire que vous n'avez aucune chance de gagner. Simplement que Jinder Mahal a eu plus de voix que vous au concours de pronos.

 

 

Spécial Wrestlemania XXX

10 questions vers Wrestlemania : Main Event

 

 

Quelle(s) histoires derrière ce match ?

 

Il va falloir remonter jusqu'à Summerslam. Triple H s'insère dans le match pour le titre entre John Cena et Daniel Bryan, et après la victoire clean du second, lui colle un pedigree permettant le cash-in de Randy Orton. Cette trahison amène la création de l'Autorité dirigée Triple H et Stephanie McMahon avec le Shield en hommes de main et Randy Orton comme représentant de la fédération, arguant que Daniel Bryan, trop petit, trop barbu et trop moche ne pouvait pas devenir le visage de la WWE. Qu'il n'était qu'un B+ player et pas ce qu'il y avait de mieux pour le business, Quelques mois plus tard, le bilan est difficile pour D-Bry. Durant les trois PPV qui ont suivi, il a main eventé contre Randy Orton mais s'est fait pourrir à chaque fois : complot avec l'arbitre à Night of Champions, double WMD du Big Show à Battleground, superkick de Shawn Michaels à Hell in a Cell. Ajoutez à cela le nombre impressionnant de Raw qui se sont terminés avec Bryan tabassé par les sbires de l'Autorité…

 

Puisque cette storyline mélange allégrement kayfabe et réalité, il faut souligner que la WWE était mécontente des faibles ventes de PPV dans cette période et avait décidé d'arrêter le tir et de retirer le barbu de la title picture. Ainsi, pendant que Randy Orton bat le Big Show dans un match immonde, Daniel Bryan rentre dans une rivalité avec la Wyatt Family, les rejoignant même dans un retournement de situation énorme. Sauf qu'au même moment, sa popularité en-dehors de la WWE et on retrouve les chants « Yes » dans des matchs de football, de baseball ou de basketball. La WWE se dit donc que c'est un peu bête que leur catcheur le plus connu hors du monde du catch soit un heel dont le cerveau a été lavé par des bouseux de secte. Du coup, après seulement deux semaines, il reprend sa liberté dans un segment monstrueux et combat Bray Wyatt au Royal Rumble. Sans y rentrer…

 

 

Je vous présente la fiancée du gros laideron qui ne pourrait même pas représenter la WWE en rêve.

 

 

Car c'est Batista, auteur d'un retour accueilli correctement mais sans plus, qui rentre et gagne le Rumble après une prestation lamentable. Le public est furieux, hue Rey Mysterio, 30e entrant et détruit totalement la fin du match, soutenant le heel Roman Reigns contre la supposée légende de retour Batista, qui se fait pourrir comme jamais, qui réagit par des insultes, des doigts d'honneur et des invitations sur Twitter à sucer ses couilles. Les fans et pas seulement dans les villes les plus smarts, le rejettent massivement. Bootista, puisque c'est son nouveau surnom, arrive à faire d'Alberto Del Rio, son adversaire à l'Elimination Chamber, le deuxième catcheur le plus populaire de la soirée et montre encore une fois ses énormes limites physiques et dans le ring.

 

 

I made a huge mistake.

 

 

Pendant ce temps, Randy Orton parvient à unifier les titres en battant John Cena par deux fois dans des matchs corrects mais pas mémorables. Si le premier est convenablement dessus, le public du Rumble détruit le second, notamment avec les déjà cultes chants « we want Divas ». Quant à Daniel Bryan, se plaignant de ne pas être rentré dans le Rumble, il obtient une place dans l'Elimination Chamber où se défendra le titre, en compagnie de Cena, Sheamus, Cesaro et Christian. Les feuds se préparent ici par la magie de l'overbooking : la Wyatt Family fait perdre Cena et c'est Kane qui empêche Daniel Bryan de remporter la ceinture, préparant ainsi sa rivalité contre Triple H, à la base prévue pour CM Punk… Randy Orton champion, il défendra son titre dans le main event de Wrestlemania contre le gagnant du Royal Rumble, Batista, assumant depuis son statut de heel par défaut.

 

 

Sauf que le match contre Triple H ne suffit pas à Daniel Bryan qui a pourtant du se battre pour l'obtenir, Hunter l'estimant indigne de l'affronter à Wrestlemania. C'est lors du segment « Hijack Raw », reprenant habilement la colère des spectateurs après le Rumble, où Bryan a fait occuper le ring par plusieurs centaines de fans, que HHH est obligé de céder à sa demande… A ses demandes, en réalité puisqu'il exige également d'être intégré dans le main event s'il arrive à le battre. Quelques semaines plus tard, énervé par les plaintes d'Orton et Batista qui lui reprochent d'avoir cédé à Daniel Bryan et de les pénaliser, il change la stipulation : si HHH gagne le match, il fera partie du match pour le titre.

 

 

Si la crise de la quarantaine était une personne, elle serait Batista.

 

 

Comment s'inscrit-il dans l'histoire de Wrestlemania ?

 

C'est la seconde occurrence d'un triple threat en main event, et il sera difficile d'éviter les comparaisons puisque celui-ci opposant Triple H, Shawn Michaels et Chris Benoit. Ce dernier, trop petit malgré des capacités techniques incroyables, était le symbole de la nouvelle génération de catcheurs bourlingueurs extrêmement talentueux et populaires mais retenus par la vision passéiste des personnes en position d'autorité. Il a fini par gagner le titre contre deux anciens de la Cliq, enlaçant son meilleur ami Eddie Guerrero, champion du monde poids-lourds, sous les confettis pour LE Wrestlemania moment. Mais personne ne se plaindra, je pense, si la WWE copie un peu ce main event pour en faire un dont ils pourront parler dans dix ans.

 

Si le match se transforme d'une façon ou d'une autre en fatal four-way, ce ne sera pas non plus la première fois puisqu'à Wrestlemania 16, Triple H, déjà, avait défendu son titre contre le Rock, Mick Foley et le Big Show, les quatre participants étant chacun soutenus par un membre de la famille McMahon… Stephanie, évidemment, pour HHH.

 

 

 

Avec le départ de CM Punk, son moveset a été redistribué au sein du roster de la WWE. Ici, Batista exécute le GTS.

 

 

Comment a-t-il été vendu ?

 

De façon extrêmement intéressante. CM Punk a pris ses cliques et ses claques, les rumeurs disant que la raison en était que non seulement il affronterait HHH à Wrestlemania, une affiche qui l'intéressait peu, mais qu'il était en plus prévu qu'il perde le match. Du coup, puisque la frustration de ses fans était énorme envers le directeur des opérations Triple H, celui-ci a tout fait pour la reporter sur son personnage, la figure d'autorité heel Triple H. Celui-ci a multiplié les promos à double-sens, adressant à la fois sa feud avec le personnage de Daniel Bryan et les reproches réels qui lui sont faits par rapport à la situation de CM Punk, critiquant notamment les superstars se plaignant d'avoir été freinées alors que selon lui, elles n'étaient tout simplement pas assez bonnes au départ.

 

 

Tiens, l'Ultimate Warrior a parlé de Wrestlemania 12 à son intronisation au Hall of Fame.

 

 

Ainsi, le personnage Triple H est ainsi devenu l'image qu'a le public smart de Triple H en réalité, à tort ou à raison. On lui reproche de ne devoir sa carrière qu'à ses relations en coulisses, d'avoir un ego immense et de tuer les carrières de ceux en qui ils ne croyaient pas ? Il s'affiche constamment avec Stephanie, déclarant détenir la WWE et tout ce qui s'y trouve, public et catcheurs compris. Il tente de s'insérer dans le main event. Il diffuse un montage vidéo sur les adversaires qu'il a battu dont Booker T, Jericho ou RVD et ce malgré leur popularité car celle-ci, au final, n'a aucune importance. Et finit par dire qu'à Wrestlemania, il va « bury » Daniel Bryan. Autant dire que HHH est enfin un heel qui s'assume et ça fait un bien fou. Il tabasse un Daniel Bryan menotté pendant près de dix minutes et il faudra attendre le dernier Raw avant Wrestlemania pour que ce dernier se venge en l'attaquant à la table des commentateurs.

 

De l'autre côté, Batista et Randy Orton sont clairement au second plan. Ils ont protesté face à cette stipulation qui ferait de leur main event un triple threat, se sont affrontés dans un match très moyen et ont régulièrement interagi mais sans vraiment faire soulever les foules. Orton est un heel lâche qui fait constamment de la lèche à l'Autorité, Batista est un heel que tout le monde hait et qui hait tout le monde, y compris l'Autorité à qui il manque régulièrement de respect.

 

 

Je crois qu'il déteste tout le monde parce qu'ils refusent de lui donner une petite pièce.

 

 

Comment son build aurait-il pu être meilleur ?

 

C'est extrêmement dur de répondre à cette question car ce qui fait tout l'intérêt de cette feud, en fait, c'est que la WWE a tout foiré au départ. En donnant le Rumble à Batista dont tout le monde se fout et qui revient dans une forme catastrophique. En donnant une feud de seconde zone à un Daniel Bryan qui est au sommet du monde. En l'humiliant à chaque Raw, chaque PPV. En refusant de lui donner un vrai run avec le titre. En continuant avec les mêmes personnes dont le public se désintéresse de plus en plus, les matchs Cena-Orton le prouvent.

 

Je vais quand même gueuler sur le booking à la fois du champion et tout simplement de la ceinture. Randy Orton parvient à unifier les deux titres mondiaux, est champion de la WWE depuis Summerslam (quasiment, on s'épargnera le « titre vacant ») et il est quand même toujours dans le décor de l'Autorité alors que – et je suis pourtant un de ses fervents détracteurs – il fait du très bon boulot depuis quelques temps. Au final, on est dans une situation où ils ont réussi à prendre la ceinture WWE et la ceinture poids-lourds et lui donner moins d'importance que les deux. Le champion se retrouve le moins crédible des 4 éventuels participants pour gagner son match.

 

 

Oui ben commence à me consacrer quelques vignettes alors, connard.

 

 

Le point positif ?

La WWE joue sur plusieurs niveaux à la fois en sachant qu'on va tout et trop interpréter et c'est mortel.

 

 

 

  • Donc là une fois qu'il a rejoint l'Autorité, on fait un « Brie Bella on a pole » match, et ensuite…

– Russo, tu ne travailles plus ici.

 

 

Le point négatif ?

 

Certains ont peut-être pris un peu trop goût au jeu de la frustration.

 

 

Alors là tu vois Vince, pour bien faire croire aux fans que j'utilise mon pouvoir pour enterrer Bryan, on me fait gagner les deux matchs clean et je termine avec des crotch chops !

 

 

 

A quoi peut-on s'attendre ?

 

Dans le match entre Triple H et Daniel Bryan, à une stipulation cache-misère pour le Game type no-DQ, car celui-ci ne peut plus faire de match simple digne de Wrestlemania. Un match plutôt long, et sans doute plein d'overbooking, malheureusement un finish bizarre qui entraînerait un fatal four-way n'est pas à écarter. Attendez-vous à des kick-outs de finishers, HHH adoooore ça.

 

Pour le main event, les heels se ligueront contre D-Bry avant de se retourner les uns contre les autres. Batista passera les trois quarts du match KO en-dehors du ring et s'il n'est pas dans le match, Triple H interviendra ou tentera d'intervenir. Malheureusement.

 

Dans les deux combats, un soutien gigantesque à Daniel Bryan et une ambiance et un engagement de folie.

 

 

Tu veux pas plutôt me laisser la victoire et gagner la revanche à Extreme Rules ? Ou Payback ?

 

 

Le scénario idéal ?

 

Triple H arrête l'arbitre au moment où il sonne la cloche pour embrasser Stephanie sur l'apron. Il se retourne, prend un running knee et Daniel Bryan gagne le match en 17 secondes. Dans un main event d'une demi-heure, il remporte le titre grâce à un Yes lock en plein milieu du ring. La tentative d'intervention de HHH est avortée par Kane qui l'en empêche. Célébration avec son ancien partenaire de Hell No, personne ne l'interrompt, personne ne l'attaque, écran noir.

 

 

Bon ok mais on le fait quand même finir sur une civière après le match de 18 secondes non ? Sinon comment on saura que c'est moi l'ASSKICKER ?

 

 

Le scénario catastrophe ?

 

N'importe lequel où la dernière image du PPV n'est pas Daniel Bryan avec les deux ceintures en train de célébrer avec la salle. Je me fous que vous vouliez « voir la réaction de l'IWC » ou de votre fantasy booking avec une attaque de CM Punk, absolument aucun autre scénario n'est acceptable. On est à Wrestlemania, c'est la fin de l'histoire là, pas le début ou le milieu. Le héros a eu tous les obstacles en face de lui, on est à la fin du film, il gagne. Point final.

 

Tout le build a été basé sur le fait que c'était un B+ player qui ne pourrait jamais atteindre les sommets. S'il ne gagne pas à Mania, alors ils avaient raison.

 

 

Excusez moi mais on ne peut pas faire ça. Le visage de la WWE doit être un vrai homme, quelqu'un qui représente bien la fédération, comme un mec de 45 ans avec un physique dégueu, des tatouages tribaux dont un soleil autour du nombril, un piercing nasal et qui se comporte comme une lycéenne sur les réseaux sociaux.

 

 

Ce match est-il immanquable ?

 

Evidemment. En jeu, la carrière de Daniel Bryan, main eventer, l'avenir immédiat de la WWE et de sa relation avec ses fans. Le public est investi de façon folle dans cette feud, mais celle-ci n'a de sens que si le résultat final est le bon. Wait & see, et appréciez le voyage !

 

 

Bon d'accord pour lui filer le titre, mais alors mettez lui le point bleu qu'on avait réservé pour Christian, DAMMIT !

 

 

Voilà, c'était le(s) dernier(s) match(s) à couvrir, j'aimerais donc écrire un petit paragraphe pour vous remercier de m'avoir lu, j'ai pris autant de temps que de plaisir à faire cette série d'articles et j'ai pris énormément de plaisir. L'occasion aussi de féliciter et de remercier l'ensemble de l'équipe des CDC qui a fait un boulot incroyable pendant cette semaine en inondant la page principale d'articles et d'analyses aussi pertinentes que drôles.

 

J'espère que vous avez apprécié la lecture de mes articles comme de ceux de mes collègues, maintenant…

 

 

IT'S TIME ! IT'S TIME ! IT'S MANIA TIME !


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