King of the Ring 2015 : Une bonne nouvelle ?

C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe.

McOcee, draguant des jeunôts en boite après 2h du mat'

 

Plus rapide à atteindre son climax qu’un adolescent tout juste pubère lâché dans une soirée de pom-pom girls enivrées, le King of the Ring, dont le retour fut annoncé dimanche et débuté lundi, s’est conclu mardi soir avec les demi-finales et l’affrontement suprême, en direct live sur le WWE Network. Alors que nous connaissons désormais le 19ème vainqueur du 20ème opus du tournoi le plus célèbre de la fédération de Stamford, on peut se demander quel est l’impact réel d’une telle distinction, avant de voir comment des tournois ponctuels apportent du sel à la trame d’un show de catch.

 

 

Indice : le vainqueur 2015 vient d’un pays récemment visité par la caravane des McMahon.

 

 

Nalyse du King of the Ring 2015

 

 

C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe.

McOcee, draguant des jeunôts en boite après 2h du mat'

 

Plus rapide à atteindre son climax qu’un adolescent tout juste pubère lâché dans une soirée de pom-pom girls enivrées, le King of the Ring, dont le retour fut annoncé dimanche et débuté lundi, s’est conclu mardi soir avec les demi-finales et l’affrontement suprême, en direct live sur le WWE Network. Alors que nous connaissons désormais le 19ème vainqueur du 20ème opus du tournoi le plus célèbre de la fédération de Stamford, on peut se demander quel est l’impact réel d’une telle distinction, avant de voir comment des tournois ponctuels apportent du sel à la trame d’un show de catch.

 

 

Indice : le vainqueur 2015 vient d’un pays récemment visité par la caravane des McMahon.

 

 

Nalyse du King of the Ring 2015

 

 

Commençons par un bref rappel des faits, et de ce qui s’est passé lundi soir à Raw. En effet, les quarts de finale de ce tournoi impliquant huit catcheurs se déroulaient en direct à la télévision américaine, afin de mieux promouvoir la suite qui, elle, se tiendrait sur le network privé de la WWE. On vit Bad News Barrett se débarrasser de Dolph Ziggler grâce à l’intervention de Sheamus, R-Truth remporter le match des participants improbables contre Stardust, Sheamus profiter de l’intervention mal à propos de Dolph Ziggler pour éliminer Dean Ambrose et Neville triompher de Luke Harper. Les demi-finales programmaient donc d’une part un Bad News Barrett contre R-Truth, et de l’autre un bien plus alléchant Sheamus contre Neville.

 

Cette seconde demi-finale ouvrit le show ce mardi, l’occasion pour Neville d’obtenir sa première vraie intervention au micro dans le roster principal, mais aussi de rappeler qu’il était à ce jour le champion NXT avec la plus grande longévité (ce que Kevin Owens ne manquera pas de remettre en cause prochainement). Il se réjouissait de plus de n’être qu’à deux matchs d’un titre aussi prestigieux que celui de roi du ring, moins d’un mois après ses débuts dans la cour des grands.

 

 

Enfin, des grands de moins d'1m80…

 

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’affrontement qui s’en suivit fut des plus intéressants. On le répète régulièrement, mais cela mérite d’être à nouveau souligné : la propension de Sheamus à allier la force brute d’un authentique powerhouse et la rapidité d’action magnifiant les matchs contre les (beaucoup) plus légers que lui force le respect. L’Irlandais domina le match, renforçant l’idée qu’il ferait tout pour défendre sa couronne acquise en 2010, mais comme c’était grandement prévisible, Dolph Ziggler vint pointer son minois pour rendre la pareille à son antagoniste roux, causant une distraction suffisante pour permettre à Neville de décocher sa Red Arrow et obtenir une victoire de prestige. Ziggler et Sheamus échangèrent ensuite des arguments vigoureux au sens parpaings du terme, n’étant séparés que par l’intervention d’une bonne demi-douzaine d’officiels, le grand blanc y laissant au passage une arcade.

 

Le match suivant, n’en déplaise à Rapha-Hell, nous promettait un spectacle moins alléchant, ce que confirmait Bad News Barrett au micro de Renee Young, expliquant qu’il tenait sa victoire comme acquise. Ajoutant à cela la certitude que l’Anglais ne se trompait pas, étant donnée la victoire d’un gentil dans l’autre moitié du tableau, R-Truth eut beau livrer une prestation tout à fait honorable, le suspense ne fit pas long feu. On peut tout de même penser que la présence longue durée des deux lutteurs dans les mêmes eaux de la midcard aura créé une certaine alchimie rendant l’affrontement tout de même honnête, conclu de l’inévitable Bull Hammer. Pour une raison étrange on apprit aussi que R-Truth avait peur des araignées : serait-ce pour mieux préparer la promotion prochaine d’un quelconque Spider-man ? Mystère (et on s’en fout). En tout état de cause, la finale serait 100% british, peut être une façon pour la WWE d’accompagner de ses vœux la naissance du deuxième bébé le plus célèbre du pays d’Elizabeth II.

 

 

Comme je le disais hier à mon mari, la différence entre une Anglaise et de la gélatine, c'est que cette dernière remue quand on la bouffe.

 

 

Avant d’aborder cette finale, tâchons d’en évaluer l’enjeu réel, en voyant combien un titre de King of the Ring peut influer sur une carrière. Commençons par étudier quelques faits : sur les dix-neuf éditions passées du tournoi, le seul double vainqueur se nomme Bret Hart. Si les premiers vainqueurs virent ce titre plus comme le couronnement d’une riche carrière sous d’autres cieux que la WWF (Don Muraco, Harley Race), les suivants étaient pour beaucoup des catcheurs établis très haut dans la hiérarchie de Stamford. Randy Savage, Ted DiBiase, à moindre mesure Tito Santana, puis Bret Hart et son frère Owen contribuèrent à ancrer le tournoi très haut dans la si subjective classification des titres de la première fédération mondiale.

 

Intéressons-nous d’ailleurs de plus près à la première victoire de Bret Hart dans le tournoi. Si à l’époque le futur Hitman est un catcheur prometteur, il n’est encore que fort peu de la légende qu’il deviendra par la suite. Ce n’est qu’après cette première réussite majeure qu’il touchera le titre suprême, qu’il conservera de haute lutte jusqu’à Wrestlemania IX, battu par les fourberies de Mr Fuji et la brutalité de Yokozuna. Et quoi de mieux pour se remettre de cette déception qu’une nouvelle victoire dans son tournoi porte-bonheur ? En effet, l’ainé des Hart remet le couvert en 1993, et c’est fort de son titre de King of the Ring qu’il sort par le haut d’une feud pour le titre de "King" avec Jerry Lawler pour remporter son Rumble, et retrouver la ceinture de champion en la déboulonnant des hanches de Yokozuna. En 1991, Bret Hart n’était que 21ème au PWI 500, deux ans et deux titres de roi du ring plus tard, il est un n°1 qui le restera jusqu’en 1995, ajoutant ensuite entre autres cinq titres WWE et deux titres WCW à son tableau de chasse.

 

 

Bret Hart, un tableau de chasse ? Si vous voulez le voir pleurer, parlez-lui de ma façon de chasser le caribou, mettons… à Montréal. Tafiole de Canadien !

 

 

Le premier accroc au palmarès du King of the Ring survient néanmoins dès l’édition suivante, avec l’avènement de King Mabel en 1995 qui eut tous les attributs d’un flop. Jugez plutôt :

 

"Le push individuel est déclenché en juin 1995, où le géant remporte le King of the Ring, en passant sur les corps d’Adam Bomb, de l’Undertaker (qu’il est apparemment le premier à battre par tombé dans un PPV !) et de Savio Vega. Boum ! Il se proclame King Mabel et anoblit son sidekick, qui devient Sir Mo. Il est le top heel de la compagnie. Je suis aux anges. On veut toujours voir ce que va accomplir un gentil qui pète un fusible, non ? Mais la marche est trop haute. Mabel n’est pas le Big Show ou Kane. Il ne sait pratiquement rien faire dans le ring, et certainement pas amortir ses coups. Son match pour le titre WWF à Summerslam, contre le champion Diesel, est un désastre. Il le perd, mais il perd surtout la confiance du staff."

 

Pour en savoir plus sur la prodigieuse descente aux enfers de Mabel, Big Daddy V ou Viscera, je ne peux que vous inviter à vous plonger avec délectation dans la prose d’Axl qui faisait sa nécrologie en ces pages.

 

 

Mabel, un "talent" à faire pâlir Nikki Bella.

 

 

Revenons à des exemples plus proches de la success story de Bret Hart avec rien de moins que Stone Cold Steve Austin. Steve qui ? En effet, cela peut paraitre surprenant pour le suiveur contemporain, mais en 1996 Austin n’est encore personne. Il use ses bottes de lutte sur les planches de Stamford depuis un peu plus d’un an, après des passages assez anonymes à la WCW et à l’ECW, et la première gimmick que lui attribue Vince McMahon, celle du Ring Master, ne prend pas. Il se retrouve dans le bas de la midcard avec des rivalités autour de la Million Dollar Belt. Mais le King of the Ring va passer par là : Steve Austin y décroche non seulement sa première distinction majeure, mais délivre surtout après sa victoire en finale sur Jake Roberts la première salve de son Austin 3:16 en défi vis-à-vis de son dauphin néo-ultra catho. Ce côté subversif couvera et prendra de l’ampleur par la suite jusqu’à l’accomplissement de la destinée du Rattlesnake, qui ouvrira en 1998 son compteur de titres suprêmes en même temps que l’ère Austin autrement connue sous le nom d’Attitude Era. Pour vous replonger dans cet "âge d’or du catch" vous pouvez relire les chroniques de TDS, ou conchier ce que devint Austin par la suite avec Latrell, tout en vous rappelant que cette fameuse suite comprend six titres suprêmes et trois Royal Rumbles.

 

Nouveau cas analogue, celui du successeur d’Austin au palmarès du King of the Ring, Hunter Hearst Helmsley. La différence majeure entre le cas de celui qu’on connait désormais mieux sous l’acronyme de ses trois initiales et les exemples antérieurs de Hart et d’Austin est que si la victoire dans le tournoi fut pour lui un certain bâton de maréchal, le décollage fut néanmoins plus long une fois le titre acquis. En effet, s’il est l’un de ceux que l’on associe le plus facilement au titre de King aujourd’hui par l’entremise de la douce voix de Lemmy Kilmister et des délicats accords de King of Kings, HHH devra attendre pas moins de deux ans après sa victoire dans le tournoi pour enfin toucher une ceinture majeure, en 1999. Son classement au PWI 500 en témoigne : seulement 31ème en 1997, année de son couronnement, Paul Levesque n’atteindra le Graal de la place de n°1 qu’en 2000, régnant ensuite presque sans partage une décennie durant, avec sept top dix sur les neuf années suivantes, un record de longévité la ceinture des poids lourds sur les hanches et treize titres suprêmes dans son armoire à trophées.

 

 

Cet homme tirerait un bon match d'un balai. Bon, peut-être pas de n'importe quel balai, parce que quand celui-ci s'appelle Brie Bella, à l'impossible nul n'est tenu.

 

 

Passons sous silence le parcours atypique du vainqueur suivant, Ken Shamrock, qui ne doit son titre de roi du ring qu’à l’intervention du tenant du titre Triple H pour faire perdre le Rock, l’autre finaliste : on jugera sa carrière fort différemment selon que l’on soit un suiveur de la WWE ou de MMA, discipline où il récoltera 28 victoires pour 15 défaites. On pourra également s’interroger sur son successeur au palmarès, Billy Gunn, qui tient de l’erreur de casting si l’on veut faire du King of the Ring un tremplin vers les étoiles, ou de la récompense d’un employé méritant si l’on considère plutôt la galaxie de titres secondaires émaillant la carrière de l’actuel entraineur au Performance Center de Stamford.

 

Retour à des profils de premier plan, avec le vainqueur 2000, Kurt Angle. À nouveau, l’histoire se répète, on a affaire à un catcheur méritant et plutôt en phase ascendante, mais encore éloigné du nirvana du main event, n’ayant touché jusqu’ici que des titres aussi secondaires que celui de champion d’Europe, de champion Intercontinental, ou encore plus risible, de champion olympique. Pour lui, la consécration ne se fera néanmoins pas attendre : trois PPV après son anoblissement, il dépossède le Rock de sa ceinture WWF pour rompre l’hymen de son palmarès dans les majeurs. Six titres suprêmes à la WWE plus tard, et sept autres à la TNA, on peut à juste titre penser que le King of the Ring aura eu une influence bénéfique sur la carrière du médaillé d’or.

 

 

Avant, j'étais l'idole de l'Amérique, maintenant je suis le toxicomane en activité le plus célèbre du monde du catch. Merci le King of the Ring !

 

 

Vous commencez à connaître la chanson : un midcarder méritant, bardé de titres secondaires et en pleine ascension, qui change soudain de statut par la grâce de la couronne des rings : même si cinq ans séparent son titre de King of the Ring de son premier triomphe pour la ceinture WWE, la victoire d’Edge en 2001 avait tous les attributs de la recette précédemment énoncée, de celles qui font d’un dodécuple champion par équipes un hendécuple champion du monde ! Mais vous me direz, comment accélérer cette transition entre la victoire dans le tournoi et les étoiles du main event ? En rendant la victoire synonyme de chance pour le titre majeur, pardi ! Le premier à expérimenter cette formule fut un certain Brock Lesnar, cumulant en 2002 ses débuts à la WWE, une victoire au King of the Ring et un premier titre suprême. Excusez du peu.

 

Antépénultième membre du club fermé des vainqueurs de la couronne, Booker T aura pris la chose très au sérieux, faisant intégralement sienne la gimmick de roi du ring, ceci étant toujours mentionné aujourd’hui, dix ans après. Et même s’il avait un glorieux passé entre les cordes d’une autre fédération avec déjà cinq titres majeurs de la WCW à son actif, le maître du Spin-a-Roonie n’avait encore jamais récidivé à la WWE, ce qu’il ne manquera pas de faire deux mois après son anoblissement, en mettant fin au règne de Rey Mysterio. Son successeur, William Regal, possédait la même particularité que celle de HHH, à savoir celle d’être déjà présupposé noble avant sa victoire. Les similitudes s’arrêtent ici, le titre de Regal étant plutôt à voir comme une approche à la Billy Gunn récompensant son ouvrage général, ce qui se vérifie aujourd’hui encore avec son rôle auprès des talents de NXT.

 

 

– Et maintenant, tu montres tes fesses !

– Euh, t'es sûr Billy ?

– Crois-moi petit, j'ai fait toute ma carrière là dessus.

 

 

– Et maintenant, tu montre tes fesses !

– Euh t'es sur Billy ? Je devrais pas montrer ma teuch aussi ?

 

 

On en termine donc ce retour sur le palmarès avec celui qui a laissé son titre vacant depuis le quatrième paragraphe de cette nalyse : Sheamus, vainqueur 2010 et donc dernier nom connu au tableau de marque à cet instant précis puisque je ne vous ai pas encore narré la finale 2015. Son profil de vainqueur est assez atypique, puisqu’après des débuts en fanfare à la WWE avec un record de rapidité pour atteindre une breloque suprême après être apparu dans le roster, son titre de roi marque presque un coup d’arrêt dans sa carrière : après cette victoire en finale contre John Morrison, l’Irlandais enchaînera plusieurs mois de défaites avant de finir par se consoler avec un titre US, puis une remontée progressive dans la carte, un Royal Rumble et un titre de champion du monde poids lourds.

 

En conclusion de cette longue parenthèse historique, on peut affirmer que le profil type d’un vainqueur de King of the Ring est celui d’un catcheur à un tournant de son histoire, récompensé de plusieurs années de midcard par ce nouveau bâton de maréchal qui l’emmènera à court ou moyen terme un cran plus haut dans la hiérarchie. Certes, le contexte du tournoi 2015, disputé à la hâte sur le WWE Network, est somme toute peu comparable avec la décennie d’or de 1993 à 2002, lorsque le King of the Ring constituait le cinquième PPV majeur de la fédération, mais dans une fédération aussi amoureuse et fière de son glorieux passé, un titre possèdera toujours une bonne part du lustre de ceux qui le portèrent par le passé.

 

 

– Tu vois petit, bientôt tu pourras te réclamer de ma lignée !

– Qui êtes-vous monsieur ? Il faut pas rester là hein…

 

 

Maintenant que le contexte est posé, nous pouvons (enfin !) nous intéresser à la finale qui se disputait hier soir, opposant comme vous le savez car vous êtes des lecteurs attentifs, Wade Barrett à Adrian Neville. Une impression de déjà-vu peut-être ? En effet ce match était déjà à l’affiche d’Extreme Rules qui, si votre mémoire est meilleure que celle d’un carassius auratus, se déroulait il y a deux jours. Ce fut d’ailleurs fort intelligemment utilisé dans la construction de l’affrontement, puisque si Barrett s’était laissé surprendre par son cadet et néanmoins compatriote en PPV, il n’allait pas se faire avoir une seconde fois sur le Network. Le match fut plaisant, offrant une belle alternance de démonstrations de force de la part du porteur de mauvaises nouvelles, et de mouvements aussi aériens que spectaculaires de la part du jeune promu. Au final, on pourra apprécier que Barrett l’ait emporté d’un Bull Hammer, proprement et selon sa domination, et non en heel couard et faible, tout en laissant toute liberté à Neville pour se montrer à son avantage.

 

Quel destin désormais pour le plus expérimenté des deux Anglais ? Nul ne le sait, sans doute pas même les bookers de Stamford, mais on ne peut que lui espérer une destinée à la Edge, tant il serait dommage de cantonner ses indéniables qualités au rang d’une simple resucée de Billy Gunn ou William Regal. Quant à l’avenir du tournoi du King of the Ring en tant que tel, il est tout aussi difficile à prévoir : n’y a-t-il pas une réelle demande pour une fédération aux titres aussi embouteillés que celle de Stamford – le champion intercontinental à l’infirmerie, le champion US difficile à déloger, le titre unifié se jouant en vase clos – pour faire de ce tournoi un rendez-vous récurrent ? Ou cela ferait-il doublon avec le naissant trophée André le Géant ? Afin d’obtenir un élément de réponse et ouvrir la discussion, je vous propose deux exemples issus de fédérations concurrentes, la NJPW et la TNA.

 

 

– Ouaiiiiiiiiis j'ai gagné ! J'accède enfin à la reconnaissance qu'on me promet depuis le Nexus en 2010 !

– Putain Wade ta gueule, on t'entend par dessus les commentaires de Superstars, tu vois pas qu'on est en train de tourner toutes nos daubes pour le Network ? Et quand t'auras fini de faire mumuse avec les accessoires du studio photo, tu passeras un coup de balai dans le vestiaire, t'es gentil.

 

 

Commençons par le tournoi le plus renommé du catch actuel, véritable institution au Japon et organisé par la New Japan Pro Wrestling depuis 1974, le G1 Climax. Disons-le tout de go, cette formule ne serait clairement pas transposable à la WWE pour deux raisons majeures : ce tournoi est long, car impliquant deux groupes de dix catcheurs s’affrontant tous en Round Robin, avant de déboucher sur, suivant les éditions, des demi-finales ou directement une finale. La deuxième raison tient au casting de l’évènement, qui inclut outre l’élite des catcheurs sous contrat à la NJPW la fine fleur d’autres fédérations mondiales, indépendantes comme plus globales. Néanmoins, la formule est attractive, offre une vraie compétition avec un format calqué sur les affrontements dans les "vrais" sports, tout en promettant une distinction si prestigieuse qu’elle l’emporte de loin sur la perspective – promise également – d’une chance pour le titre suprême de la NJPW. Clairement, LA référence en matière de tournois de catch.

 

Second format, apparu à la TNA en 2011, celui des Bound For Glory Series. Le principe est là sans doute beaucoup plus transposable et intéressant aux yeux de la WWE : il s’agit de faire s’affronter sur des semaines de weeklies un roster de candidats au titre suprême, en vue d’offrir au vainqueur du tournoi une chance pour ledit titre à l’occasion de l’équivalent local de Wrestlemania. L’avantage clair est d’animer la course au titre dans les mois précédents (on pourrait imaginer la fédération de Stamford appliquer le principe pour Summerslam), tout en accordant suffisamment de flexibilité pour pouvoir largement jouer sur le suspense, le système de points variables aidant beaucoup en cela. Souffrant de l’instabilité chronique de la TNA, ce tournoi apprécié des suiveurs n’a pas vraiment eu la chance d’une exposition pérenne et de la stabilité nécessaire à sa crédibilisation, mais si vous voulez mon humble avis, il mériterait grandement d’être susurré aux oreilles de Vince McMahon.

 

 

– Monsieur McMahon, ce format mettrait en valeur tout une section méritante de votre roster en lui offrant l'exposition qui sied à son talent, cela permettrait également d'identifier les vraies stars de demain et non celles désignées par lignée familiale !

– Gnééééé ?!

– Vince, audimat, argent, encore plus argent, argent !

– Aaaaaah, j'aime bien ton idée !

 

 

C’est sur cet espoir fou que j’en conclus avec cette nalyse du King of the Ring 2015, et comme vous avez été des lecteurs charmants et fort disposés à commenter en nombre ce papier pour ouvrir le débat sur l’importance et le devenir d’un tel format, je vous offre pour le même prix une nalyse de l'épisode de Main Event de cette semaine : Stardust a battu Jack Swagger. Cadeau !

 

 

– KIIIIIIIING OF THE RIIIIIIIING !

– Wade, dégage on ferme. ET ARRÊTE DE JOUER AVEC LES PYROS, ÇA SERA RETENU SUR TA PAYE !

 

 


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