ECW: l’adieu au Ripper

Tell me why…
Is it so…
I don’t wanna let you go!

The Jackson Five, Never can say goodbye

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où votre serviteur n’hésite jamais à dire quand ça va bien et quand ça va mal.

 

 


Et là ça va plutôt b… oups, Vance Archer arrive.

 

 

Compte-rendu de l’ECW du 17 novembre


Tell me why…
Is it so…
I don’t wanna let you go!

The Jackson Five, Never can say goodbye

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où votre serviteur n’hésite jamais à dire quand ça va bien et quand ça va mal.

 

 


Et là ça va plutôt b… oups, Vance Archer arrive.

 

 

Compte-rendu de l’ECW du 17 novembre

 

Mais avant de commencer à causer de la ECW, je vais commencer par vous parler de Raw. Pas d’inquiétude, il n’y a aucun spoiler ici: je veux seulement signaler que la somme totale de la durée des matchs de ce lundi a été de 17 minutes 18 secondes. A la ECW, il y a eu en tout et pour tout 17 minutes 55 secondes et à Superstars, 31 minutes 10 de combats. Si on rapporte le tout à la durée de chaque show, on obtient (et accessoirement votre serviteur cherche un moyen d’obtenir aisément les minutages de Smackdown): Raw: 14,41%, ECW : 29,86 %, Superstars: 50,94% (ces résultats sont obtenus sans tenir compte du fait qu’un show est interrompu par 20% de publicité). A chacun d’en tirer ses conclusions.

 

 


Raw: moins de combats, plus de segments inoubliables.

 

 

Au chapitre des bonnes nouvelles, la WWE a peut-être enfin compris quelle était la bonne idée pour ajouter du piment à la ECW, en convoquant de temps en temps les gens qui ont fait les grandes heures du show. Sans vouloir critiquer Tommy Dreamer, c’est beaucoup plus malin pour affirmer l’identité de la brand de faire venir de temps en temps un ex, réfugié depuis dans une autre brand (Morrison, Jericho ou aujourd’hui CM Punk) plutôt que de laisser tout l’héritage du passé à un ECW original dont le gimmick a toujours été celui de l’éternel jobber et qui ne reflète qu’une période de cette fédération, bien éloignée de l’actuelle.

 

 


C’est bien ça le problème.

 

 

Avant de donner des détails sur la prestation de la seule superstar Straightedge, je vais survoler un peu le reste du show: le segment in-ring du début, avec Zack Ryder et Rosa Mendes, a été très bon. Cette storyline me plaît bien, tant qu’elle ne ternit pas trop le prestige in-ring de Zack: il s’affirme au micro et Rosa est loin d’être ridicule en tant que valet (c’est d’ailleurs tout ce qu’elle a prouvé depuis son arrivée à la WWE en tant que fan transie de Beth). Le personnage de Ryder s’épaissit d’ailleurs beaucoup à cette occasion. Il a été un parfait gentleman avec celle qu’il appelle déjà Rosie: prévenant, attentionné, plus exemplaire que jamais (une attitude de babyface parfait), ce qui ne l’a pas empêché d’être toujours dans son personnage de heel qui se la pète face à Shelton qu’il avait défié.

 

 


Quand ils font les courses ensemble, c’est toujours Zack qui passe le premier à la cabine d’essayage.

 

 

Un peu moins bien, par contre, le squash match de Vance Archer: c’est le troisième de suite et il n’y a toujours pas de variété dans ses combats. Il serait temps de lui trouver quelque chose à faire à ce jeune homme, si on ne veut pas lasser tout le monde très vite. Ce serait d’autant plus idiot qu’il a du potentiel: du travail propre dans le ring et une utilisation intelligente du body language pour définir le personnage.

 

 


Bon celui-ci est cassé … Vous en avez un autre sous la main pour la semaine prochaine?

 

 

Mais tout ça n’est rien en comparaison du retour du fils indigne de la ECW: Punk est venu, a vu et a vaincu, faisant au passage tout ce qui était nécessaire pour. Segments backstage réussis (avec Tiffany ou Christian), un joli petit match en équipe avec William Regal contre le champion et R-Truth en guise d’apéritif pour Survivor Series. Rien de bien exceptionnel, certes, mais une mise en bouche efficace, gagnée de surcroît par les heels d’une manière suffisamment clean pour la rendre crédible mais suffisamment litigieuse pour ne pas dévaloriser Christian qui a subi le tombé, victime d’un surnombre qui sera forcément à l’ordre du jour dimanche.

 

 


Alors comme ça, on joue au fort et on frime avec sa ceinture alors qu’on a aucune volonté et qu’on s’est fait vacciner contre la grippe A?

 

 

En conclusion, on a donc eu un bon épisode, cohérent, de l’ECW cette semaine, ce qui change un peu des fois précédentes où c’était plutôt inégal. Voilà, voilà. Comment? J’ai oublié un match? Ah bon?

 

Oui, c’est vrai, j’ai gardé pour la fin et la bonne bouche le match Career vs Mask entre Paul Burchill et Huricane Helms. Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant pour qui suit régulièrement cette colonne car l’Anglais a été depuis son retour à l’ECW et les débuts de cette colonne (plus ou moins) régulière, une sorte de leitmotiv et de running gag à la fois: ça a été un plaisir d’écrire sur ses performances in-ring et son booking de Brooklyn Brawler et forcément, ça va me faire drôle la semaine prochaine de ne plus avoir la motivation de le voir quand mon réveil sonnera au milieu de la nuit.

 

 


Tu savais que si on avait pas fait cet angle de frère et sœur, c’était prévu que Cody Rhodes et Goldust s’y collent?

 

 

Le match, d’abord: bon, très bon, même si on considère que la stipulation permettait d’ajouter un enjeu qui a largement pesé sur le storytelling. Burchill a très bien joué sa partition dans le rôle du heel impressionné par l’enjeu du match et c’était d’autant plus important que ce rôle du type paralysé par l’enjeu ne pouvait être endossé par The Hurricane puisqu’un super-héros, ça n’a peur de rien. Il a d’ailleurs été magnifiquement assisté par sa frangine. Katie Lea a été, ce soir, impeccable dans son rôle de valet: impliquée dans l’action, pesant sur le match avec des interférences mineures et très concernée sur les tombés, tiraillée entre son envie de tricher pour aider son frère et la peur d’une disqualification fatale. Si l’histoire contée dans le ring a été, somme toute, assez classique, tout s’est bien passé: début de match tonitruant du héros masqué, prise de contrôle du heel suite à une intervention extérieure, domination du bad guy avec une pléthore de power-moves (tout le répertoire de l’Anglais y est passé, ou presque, et il y a ajouté une magnifique Nothern Light Suplex, un mouvement qui me fait toujours rêver et pas uniquement quand Alicia Fox l’exécute) mais frustration puis retour de Hurricane Helms et finalement défaite de mon chouchou.

 

Pour moi, ce fut clairement le meilleur match de la feud: la stipulation, bien exploitée, a apporté beaucoup à l’ensemble et ce farewell match de Burchill est l’illustration même de ce que je n’ai pas vu dans celui de Sheamus, quelques semaines plus tôt: ce petit truc supplémentaire qui fait qu’un type en fait plus dans ces moments-là.

 

 


Maintenant que j’ai battu Burchill, tremblez les Goldust, Wang Yang, Funaki, Slam Master J et autres Charlie Haas, j’arrive!

 

 

Maintenant, se pose clairement la question de l’avenir de Paul Burchill: depuis son retour à l’ECW suite à une interruption pour cause de problèmes personnels, il a été la bonne surprise de cette fédération. Gardé dans le roster pour être uniquement un jobber heel, chargé de mettre over les nouveaux babyfaces, il a su s’imposer sans pour autant éclipser ses adversaires. Il a, à mon avis, franchi un cap dans sa carrière en démontrant qu’il était capable de conserver son style de combat très british (et pas vraiment populaire aux USA) tout en y incorporant des mouvements plus flashy (j’aime particulièrement son double coup de pied retourné). Je pense qu’il a, circonstances oblige, compris que son avenir à la WWE passait par plus de travail et il l’a démontré, en perdant notamment pas mal du poids qu’il avait pris pendant sa pause, en améliorant ses qualités athlétiques (vraiment très bonnes: il est rare de voir un gabarit comme le sien prendre des Rana par exemple) et en apportant de l’attention aux détails. En guise d’exemple, je suis fanatique des petites attentions vestimentaires et son adhésion au gimmick de Ripper que Matt Stryker (très bon choix d’ailleurs) lui a donné par accident a été totale: blouson en cuir avec un logo rappelant étrangement celui de sa Némésis Hurricane.

 

 


Inutile de mettre une légende, vous êtes occupés à mater le décolleté de Katie Lea.

 

 

Si son départ pose un problème pour l’ECW, cruellement en manque de midcarders heels pouvant souffrir de prendre régulièrement des tombés, je ne pense pas que sa carrière soit en péril, notamment parce que l’attention portée par la WWE à sa feud avec Helms prouve qu’il a réussi à intéresser le management (ce qu’il n’avait jamais réussi à faire lorsqu’il était ce pirate aimé du public mais sans avenir selon le staff) et les tests que la WWE a effectués en lui octroyant par exemple un match de championnat en dark match du dernier pay-per-view semblent le prouver. Il est jeune (30 ans) et a donc l’avenir devant lui même si un transfert vers RAW ou Smackdown signifiera un nouveau défi pas facile à relever. J’avoue que je préfèrerais le voir à Smackdown, où il aurait plus sa place dans une midcard moins chargée en heels (l’accent british est très à la mode en ce moment, ça pourrait même donner des idées d’angle tout ça …) qu’à RAW, mais le A-Show serait aussi une bonne solution pour sa frangine puisque la division diva du show rouge manque cruellement de lutteuses de son expérience.

 

 


Hmm, à l’ICWA on France 3 Nord-Pas-de-Calais?


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