TNA Impact du 23/09 au 28/10/2015: Et soudain le néant…

Il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant sa glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire.

Muriel Barbery, L'élégance du hérisson

 

Sortie d'un PPV majeur, Bound For Glory, mené avec une rare limpidité, la TNA a opté pour un grand ravalement de façade dans les heures suivantes : remise en cause du couronnement mondial de Matt Hardy, gel de toutes les storylines puis focus prolongé sur un tournoi devant définir un champion incontesté. Trente-deux concurrents postulent au sésame, autant dire tout le monde… knockouts et catcheurs n'étant plus sous contrat compris.

 

 

Même moi j'ai failli participer.

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact du 23 septembre au 28 octobre

 

Il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant sa glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire.

Muriel Barbery, L'élégance du hérisson

 

Sortie d'un PPV majeur, Bound For Glory, mené avec une rare limpidité, la TNA a opté pour un grand ravalement de façade dans les heures suivantes : remise en cause du couronnement mondial de Matt Hardy, gel de toutes les storylines puis focus prolongé sur un tournoi devant définir un champion incontesté. Trente-deux concurrents postulent au sésame, autant dire tout le monde… knockouts et catcheurs n'étant plus sous contrat compris.

 

 

Même moi j'ai failli participer.

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact du 23 septembre au 28 octobre

 

 

Compte tenu de la situation spécifique de la compagnie actuellement, il convient de décomposer cette nalyse en deux parties. Premièrement la ligne droite de la deuxième moitié de septembre jusqu'à Bound For Glory, puis la période entièrement consacré au tournoi pour le titre mondial.

 

 

Résultats Impact de septembre + PPV Bound For Glory :

 

23 septembre

1-Chris Melendez vient à bout d'Eric Young dans un lumberjack match. Les bûcherons étaient tous favorables à l'ancien GI.

2-TNA Knockouts Championship : Gail Kim © conserve facilement sa ceinture devant Jade avec comme finish son habituel Eat Defeat.

3-TNA X-Division Championship : Tigre Uno © s'impose face à Kenny King avec un Springboard Frogsplash pour conclure.

4-TNA Heavyweight Championship : Ethan Carter III © finit par appliquer son One Percenter sur Rockstar Spud pour le tombé victorieux.

5-Drew Galloway remporte le 5-way élimination match impliquant Bram, Davey Richards, Eddie Edwards et Bobby Lashley. L'Anglais devient ainsi challenger à la ceinture suprême.

 

30 septembre

1-Mahabali Shera domine James Storm dans un no holds barred grâce aux interventions d'Abyss et Manik, autres disciples rebelles de The Revolution.

2-Trevor Lee remporte un triple threat impliquant DJ Z et Tommaso Ciampa.

3-The Dollhouse (Marti Bell, Jade & Rebel) prennent le dessus sur Beautiful People (Velvet Sky & Madison Rayne). Angelina Love, blessé, n'a pas pu prendre part au combat, devenant de fait un handicap match.

4-Drew Galloway & Matt Hardy obtiennent la victoire sur le duo Ethan Carter III/Tyrus.

 

BOUND FOR GLORY (4 octobre)

1-TNA X-Division Championship: Tigre Uno © remporte le Ultimate X, où participaient également DJ Z, Manik et Andrew Everett.

2-Tyrus remporte une bataille royale de type gauntlet pour devenir challenger au titre de son choix. Le combat comprenait Mr Anderson, Jessie Godderz, Eli Drake, Aiden O'Shea, Robbie E, Mahabali Shera, Chris Melendez, Abyss… ainsi que Al Snow, Tommy Dreamer et The Pope Angelo Dinero.

3-TNA Tag Team Championship: The Wolves © surpassent une nouvelle fois Brian Myers & Trevor Lee pour demeurer les champions incontestés de la compagnie.

4-King of the Mountain Championship: Bobby Roode © conserve sa ceinture à l'issue d'un duel acharné face à Bobby Lashley.

5-TNA Knockouts Championship: Gail Kim © vient à bout d'Awesome Kong avec un enchaînement Eat Defeat/Roll Up.

6- Kurt Angle pousse à l'abandon Eric Young avec son habituelle clé de cheville. Il s'agissait d'un no holds barred pour solder leur vieille rivalité.

7-TNA Heavyweight Championship: Matt Hardy sort vainqueur du triple threat face à Ethan Carter III © et Drew Galloway, sur lequel s'effectue le tombé. L'aîné des Hardy remporte un titre “mondial” pour la première fois de sa carrière.

 

 

Les retombées du chapitre Global Force Wrestling

 

La parenthèse GFW s'est belle et bien refermée sur l'épisode d'Impact du 16 septembre. Tout juste a-t-on revu quelques membres de la clique de Jeff Jarrett, le duo Trevor Lee/Brian Myers en tête (pour raison de rematch à solder contre les Wolves). Pour le reste, plus aucune mention de partenariat, ni de passerelle entre les deux fédérations.

 

A noter pour qui n'aurait pas vu passer l'info que l'ancien Magnus, œuvrant désormais sous son identité réelle de Nick Aldis, est devenu le premier détenteur du titre suprême de la GFW suite à une finale de tournoi contre Bobby Roode.

 

Par ailleurs, ce même Roode, toujours un des piliers d'Impact, possède le récemment créé King of the Mountain Championship. Ce titre était annoncé à l'origine comme une distinction interbrand, voué à être défendu sur tous les territoires… grâce à la douzaine de partenariats établis par la GFW à travers le monde. Tout ceci a été balayé, confirmant que l'opération des trois derniers mois n'était rien de plus qu'une immense publicité offerte à la famille Jarrett pour services rendues. La réalité a rejoint le kayfabe.

 

Niveau storyline, le cinq majeur ayant parmi à la TNA de garder le contrôle lors du Lethal Lockdown, n'a pas été oublié. Ainsi Dixie décide de confronter tous les membres de l'équipe pour déterminer le nouvel aspirant au titre d'EC3.

 

Drew Galloway prend le meilleur sur Bram, Lashley et les Wolves, mais n'aura pas droit à un duel pour autant. Sous la pression populaire, et pour mettre des bâtons dans les roues d'un neveu qu'elle ne soutient plus, Dame Dixie ajoute Matt Hardy dans l'équation pour faire du main event de BFG un triple threat.

 

Jusqu'ici rien de bien incohérent puisque Galloway et l'aîné Hardy sont les ennemis phares d'EC3 depuis le début de son règne. Pour la suite…voir plus bas.

 

 

Ah merde on s'est trompés de cassette, va pour le spoiler.

 

 

The Revolution n'est plus

 

Le clan de James Storm était sur le déclin depuis la perte des titres par équipe il y a plusieurs mois déjà. Le leader s'était englué dans une feud bizarroïde impliquant le couple Magnus/Mickie James, sans utiliser particulièrement ses sbires.

 

En parallèle, Khoya avait quitté le nid et exigeait de se faire appeler Mahabali Shera, tout en devenant un fanatique de danse. La coulisse a révélé depuis longtemps que le glorieux ancien Beer Money vivait ses ultimes heures dans la compagnie, d'où une accélération dans ces derniers épisodes de septembre pour assister à la rébellion d'Abyss et Manik à son encontre.

 

Non seulement les deux âmes perdues décident de voler de leurs propres ailes, mais elles viennent saboter le duel entre leur ancien mentor et Shera. La victoire de l'Indien vient confirmer son push, autant que le crépuscule de Storm à la TNA. Ainsi la feud se conclut dès le show du 30 septembre au lieu d'attendre le PPV Bound For Glory, diffusé lui en direct live contrairement à l'ensemble des programmes de la fédération d'Orlando.

 

Depuis, Storm a réalisé des débuts prometteurs à WWE NxT. Ce transfert tardif, à l'image de celui de Samoa Joe, ne garantit pas de le voir devenir un compétiteur majeur de la Big League, mais est salué dans la communauté catch comme une consécration méritée.

 

Comment ne pas se joindre à ces louanges quand on voit l'influence de notoriété/crédibilité de la WWE sur une carrière ? Malgré une série de défaites, Sting et les Dudley Boyz ont par exemple regagné en quelques semaines/mois une dimension mythologique, inopérante au sein des salles clairsemées de la Ligue 2 (Ligue 3?) du catch US.

 

 

Vu comme ça on peut dire qu'on joue à guichets fermés.

 

 

Kurt Angle et Jeff Hardy, vrais/faux départs ?

 

En voilà deux autres dont la perte affaiblirait un peu plus le star power de la TNA. D'un côté le seul et unique médaillé Olympique du catch, sans doute l'homme le plus prolifique en combats d'exception tous territoires confondus, une des rares icônes à ne pas avoir été désacralisé par son passage en terres floridiennes. Le Divin Chauve s'est contenté de revenir pour Bound For Glory, le temps d'infliger une correction à son ennemi fil rouge de l'année, Eric Young. Le combat n'a rien eu d'exceptionnel, d'autant que l'aura cinglée de Young a pâli d'une défaite face au médiocre Chris Melendez deux semaines plus tôt. Laissé libre de soigner ses blessures voire libre tout court, Angle réserve la surprise quant à un nouvel engagement en 2016. Pour l'heure, il a signé un contrat de représentation avec l'organisation Bellator FC, considérée comme deuxième compagnie d'importance en matière de MMA. Il sera ainsi présent à une séance de signatures début novembre. Faut-il voir une résurgence de sa volonté de disputer des combats réels ? À 46 ans la perspective paraît mince.

 

La mise à l'écart de Jeff Hardy tient davantage à une nécessité de récupération (séquelles de son accident de moto au printemps dernier) et de storyline. Il a d'abord fallu mettre fin à son rôle de serviteur contraint et forcé auprès du champion du monde EC3. Face au manque de zèle de son assistant, Monsieur 1 % décide de le virer purement et simplement, ce à quoi Jeff répond qu'il a décidé de claquer la porte de toute façon. Départ abrupt rappelant fortement sa désertion « kayfabe » fin 2013. Dixie Carter le réintègre dès la semaine suivante en tant que guest referee du main event de BFG. Alors qu'elle contribue au premier sacre mondial de son frère, la Charismatic Enigma se mure dans le silence depuis. Naturellement aucun retour entre les cordes dans le cadre du tournoi, mais une interview annoncée pour l'Impact du 4 novembre… La tentation prêtée à la WWE de recréer une autre équipe mythique passera-t-elle par là avant la fin des diffusions des shows enregistrés par la TNA ?

 

 

Au pire je demanderais à Bully Ray où trouver un mystérieux agresseur pour disparaître de la fédération.

 

 

Matt Hardy, un si bref héros

 

Son heure était enfin venue. Après des années dans l'ombre, l'homme « qui ne mourra jamais » s'emparait d'une ceinture majeure dans l'univers du catch.

 

Certes, devenir champion dans une compagnie ne comptant plus des AJ Styles, Samoa Joe, Chris Daniels, Sting, Bully Ray ou Austin Aries peut avoir une saveur mitigée, mais que dire d'un règne débuté sous des auspices aussi sinueux ?

 

Matt Hardy s'est incrusté dans le main event de BFG en dépit de deux récentes défaites cleans face au tenant du titre, a bénéficié de la participation physique de son frère en tant qu'arbitre spécial (mettant hors d'état de nuire EC3) pour finalement réussir le tombé sur un homme, Drew Galloway, n'ayant jamais touché à un titre suprême et encore perçu comme un espoir.

 

Le maintien de l'invincibilité d'Ethan Carter, pour ce qu'elle garde en utilité, aurait dû donner lieu à une meilleure façon de contourner le dilemme d'une perte de titre. Mais le pire restait à venir…

 

Hardy Le 1er aura régné l'espace de quarante-huit heures. Sous prétexte de procédures judiciaires entamées par le champion déchu dés la fin de BFG, la TNA était prise dans un chantage : inverser la décision de la veille ou suspendre le nouveau couronné à titre conservatoire.

 

Aussi l'embarras de la direction s'est vu bien soulagé lorsque Matt décida le mardi suivant BFG d'abandonner la ceinture de lui-même, dans l'intérêt général et sans désavouer sa vicoire du dimanche. Dixie Carter et le Smashing Pumpkin Billy Corgan, têtes pensantes de la TNA, déclaraient dans la foulée l'organisation d'un vaste tournoi pour donner un crédit incontestable au prochain détenteur du titre. L'histoire figure sans doute parmi les angles les plus tordues de Dixieland, mais le plus choquant reste le choix de torcher ces informations essentielles par des vidéos postées en ligne, quand l'imminence d'Impact le mercredi soir se prêtait totalement à cette remise en cause d'un résultat (on se souvient avoir connu ça à Raw ou Nitro à l'époque).

 

 

Night of Champions 2013…

 

 

…Starrcade 1997, les deux fois une histoire d'arbitres au décompte suspect.

 

 

 

Résultats/synthèse Impact du 7 au 28 octobre (matchs disputés, classements, calendrier par groupes) :

 

Règlement:

Trente-deux participants répartis en huit groupes de quatre.

Trois points la victoire, un point le nul.

Les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les 1/8 de finales.

Un temps limite de quinze minutes est imparti pour tous les matchs du premier tour.

 

 

Groupe Knockouts

-Brooke Tessmacher bat Gail Kim par tombé.

-Awesome Kong bat Madison Rayne par tombé.

-Gail Kim bat Awesome Kong par tombé.

 

1 Awesome Kong 3 points

2 Brooke Tessmacher 3 points

3 Gail Kim 3 points

4 Madison Rayne 0 point

 

Combats à venir en novembre: Brooke/Rayne; Kong/Brooke; Kim/Rayne

 

 

Groupe Future 4

-Jessie Godderz bat Crimson par soumission.

-Eli Drake et Micah font match nul à l'issue des quinze minutes réglementaires.

 

1 Jessie Godderz 3 points

2 Eli Drake 1 point

3 Micah 1 point

4 Crimson 0 point

 

Combats à venir en novembre : Jessie G/Micah; Eli Drake/Crimson; Jessie G/Eli Drake; Crimson/Micah

 

 

Groupe Tag Team Specialists

-Matt Hardy bat Davey Richards par tombé.

-Robbie E bat Eddie Edwards par tombé.

-Matt Hardy bat Robbie E par tombé.

 

1 Matt Hardy 6 points

2 Robbie E 3 points

3 Eddie Edwards 0 point

4 Davey Richards 0 point

 

Combats à venir en novembre : Edwards/Richards; Matt Hardy/Edwards; Robbie E/Richards

 

 

Groupe Wildcard

-Kenny King bat Aiden O'Shea par tombé.

-Mahabali Shera bat Crazy Steve par tombé.

-Aiden O'Shea bat Crazy Steve par tombé.

 

1 Mahabali Shera 3 points

2 Kenny King 3 points

3 Aiden O'Shea 3 points

4 Crazy Steve 0 point

 

Combats à venir en novembre: Mahabali Shera/Kenny King; Crazy Steve/Kenny King; Shera/Aiden O'Shea

 

 

Groupe UK

-Drew Galloway bat Bram par tombé.

-Rockstar Spud bat Grado par tombé.

-Drew Galloway bat Grado par tombé.

 

1 Drew Galloway 6 points

2 Rockstar Spud 3 points

3 Bram 0 point

4 Grado 0 point

 

Combats à venir en novembre : Spud/Bram; Galloway/Spud; Bram/Grado

 

 

Groupe X-Division

-Tigre Uno bat Mandrews par tombé.

-Manik bat DJ Z par tombé.

-DJ Z bat Tigre Uno par tombé.

 

1 Tigre Uno 3 points

2 Manik 3 points

3 DJ Z 3 points

4 Mandrews 0 point

 

Combats à venir en novembre : Manik/Mandrews; Tigre Uno/Manik; DJ Z/Mandrews

 

 

Groupe Champions

-Ehan Carter III et Austin Aries font match nul à l'issue des quinze minutes réglementaires.

-Bobby Lashley bat Mr Anderson par tombé.

-Austin Aries bat Mr Anderson par tombé.

-Ethan Carter III bat Bobby Lashley par tombé.

 

1 Austin Aries 4 points

2 Ethan Carter III 4 points

3 Bobby Lashley 3 points

4 Mr Anderson 0 point

 

Combats à venir en novembre: Austin Aries/Bobby Lashley; Ethan Carter III/Mr Anderson

 

 

Groupe TNA Originals

-Abyss bat Eric Young par tombé.

-Bobby Roode bat James Storm par tombé.

-James Storm bat Abyss par tombé.

 

1 Bobby Roode 3 points

2 Abyss 3 points

3 James Storm 3 points

4 Eric Young 0 point

 

Combats à venir en novembre: Roode/Young; Storm/Young; Roode/Abyss

 

 

Quitte à y aller à fond dans le nawak, un groupe RoH n'aurait pas dépareillé.

 

 

Recalés et grands disparus du tournoi

 

Passé le constat de la mise en route farfelue de ce tournoi, il faut bien se pencher sur les conséquences induites. Le modèle du déroulement de la coupe du monde de football a primé, soit la répartition de trente-deux participants en huit groupes. Nombre important pour une compagnie, mais pas exhaustif.

 

Si quatre femmes ont étonnamment l'honneur de concourir au graal ultime de la fédération, les autres sont purement éliminées de l'antenne. Ont ainsi été mis sur la touche le groupe Dollhouse (Taryn Terrell, Jade, Marti Bell et Rebel), essentiel chez les knockouts depuis des mois, et de fait la rivalité naissante avec les Beautiful People (Velvet Sky et Angelina Love hors du coup).

 

L'aventure Chris Melendez est aussi abrégée en plein push.

 

Reste le cas particulier de Tyrus, vainqueur d'une bataille royale le consacrant challenger numéro un à BFG et toujours sbire d'Ethan Carter III. Le colosse, hors compétition, a seulement confirmé dans une promo attendre le verdict pour prendre sa chance. Au moins y'a-t-il une personne logique dans ce foutoir.

 

 

Promis, si c'est Mahabali Shera qui remporte le titre, je me remets en mode Brodus Clay et on joue la ceinture en dance battle.

 

 

Austin Aries, Crimson, James Storm, les invités surprises

 

Ce genre de compétitions élargies se prêtent aux surprises, voilà un point parfaitement maîtrisé par la TNA. En plus de petits nouveaux ou participants de fortune, elle nous ressort trois hommes emblématiques de son histoire.

 

Crimson d'abord, l'ex-futur Goldberg, duquel rien de significatif n'a émergé depuis le début des années 2010.

 

Austin Aries ensuite, dont le départ de la compagnie a pourtant été acté en kayfabe l'été dernier.

 

Et enfin, à la surprise générale, James Storm, qui réussit donc l'exploit d’apparaître à plusieurs reprises à la WWE et à la TNA durant le mois d'octobre. Pour l'heure, aucun des trois n'est mathématiquement éliminé, mais ce serait étonnant de les retrouver à partir des huitièmes de finales.

 

Au rythme pris pour diffuser les matchs du premier tour (six combats par show hebdomadaire), les rencontres à élimination directe devraient être dévoilées en décembre. En vertu de ces présences, on peut conclure que les matchs présentés actuellement à Impact comme le fruit d'épisodes réguliers sont en réalité une addition de rencontres délivrées sous forme de one night only, vraisemblablement produits entre les enregistrements de septembre et le PPV Bound For Glory. D'où l'esquive d'un conflit contractuel avec la WWE concernant James Storm.

 

 

Pour une fois que je détenais un record…

 

 

Les favoris sur la bonne voie, mais…

 

Ethan Carter III, Matt Hardy, Bobby Roode, Bobby Lashley. Inutile de chercher bien loin les favoris au sacre, il suffit de reprendre les noms des champions de l'année écoulée. Une sorte de stratagème pour redorer le blason d'un championnat souillé par la controverse tout en s'appuyant sur la légitimité du détenteur. Ceux-ci se sont placés en position de force dans leur poule, si ce n'est Lashley qui devra s'en remettre à un combat couperet contre Austin Aries.

 

Or l'histoire du catch nous apprend quelque chose sur les titres vacants remis en jeu dans des tournois. C'est l'occasion de faire émerger de nouvelles stars, d'accélérer un push par une voie purement sportive, là où flou scénaristique ou confiscation du sommet ne l'aurait pas permis. S'il s'agissait de ramener la ceinture sur une épaule récemment quittée, un simple match de main eventers aurait suffi. Dans le cas présent un rematch de BFG ou un fatal 4-way impliquant des stars établies. Souvenons-nous dans cette optique du sacre brièvement interrompu de Triple H en 2004-2005 (draw dans un triple threat HHH-Benoit-Edge puis reconquâte à l'elimination chamber de New Year's Revolution) ou de Sting à la WCW entre Starrcade 1997 et Superbrawl 1998 (rematch face à Hogan).

 

Dans le cadre de la remise en jeu d'une ceinture vacante de manière étendue, le résultat tend au changement de cap : Randy « Macho Man » Savage en 1988 alors qu'Hogan et André The Giant étaient les favoris logiques ; The Rock dix ans plus tard alors que les protagonistes autour de la big belt étaient alors Steve Austin, Undertaker et Kane ; Magnus fin 2013 au moment du vrai/faux (puis finalement vrai) départ d'AJ Styles alors qu'outsider au milieu d'anciens champions etc.

 

Rebattre les cartes donc, seule issue pour ressortir grandie et transformée de cet imbroglio. Qui serait donc apte à porter la nouvelle identité de la fédération sur ses épaules ? Drew Galloway semble le seul « vierge » de titres armé pour prendre le leadership. Doté de deux victoires dans son groupe, il rappelle aussi l'importance cruciale des pays du Royaume-Uni dans la survie de la TNA.

 

Mais la surprise pourrait provenir de l'autre bout du monde, cette fameuse Inde, partenaire éphémère il y a quelques années via la Ring Ka King. La volonté de reconsidérer cet immense pays dans la stratégie commerciale se concrétisera par une tournée programmée de longue date. La place accordée à Mahabali Shera, invaincu depuis sa nouvelle gimmick, peut préfigurer un choix qui ne manquerait pas de choquer les fans. Jusqu'ici l'ancien Khoya n'a pas prouvé grand-chose, en catch comme en danse.

 

 

Même pas l'excuse d'une jambe en fer pour être mauvais.

 

 

La fin des défenses de titres, effet collatéral gênant

 

Depuis le rajout du King of the Mountain Championship, la TNA compte cinq titres réguliers. Aujourd'hui, plus aucun n'est défendu régulièrement. Gail Kim, Bobby Roode, Tigre Uno et même les Wolves, soit tous les détenteurs, sont incorporés au grand tournoi. Naturellement ils continuent d'afficher fièrement leur distinction, mais ils ne répondent à aucune concurrence, croisent seulement des rivaux courant eux aussi après le titre suprême.

 

Le cas des Wolves est encore plus particulier puisqu'ils redeviennent des catcheurs solos le temps du tournoi, amenés d'ailleurs à se rencontrer au sein de la poule « tag team specialists ».

 

Si cette particularité ne suffisait pas, le début de la compétition a appuyé sur cette faille en mettant en scène les faux pas de ces champions. À l'exception de Bobby Roode, victorieux de James Storm pour son entrée en lice, ils se sont tous inclinés : Gail Kim devant Brooke, les Wolves respectivement face à Matt Hardy et Robbie E, Tigre Uno des mains de DJ Z. Le It Factor, encore deux matchs à disputer dans sa poule, rejoindra la loi des séries n'en doutons pas.

 

 

Wow, je pense à un truc : pour un peu que la finale traîne jusqu'à Slammiversary, je pourrais devenir le premier King of the Mountain champion à devenir champion TNA dans un King of the Mountain match.

 

 

Étrange solution, mais choix néanmoins réfléchi, ce tournoi a le mérite de nous tenir en haleine par la qualité globale du panel et le parti pris des poules thématiques. Les derniers shows inscrivent la TNA dans une approche semblable à la majorité des fédérations de l'indy US, à savoir consacrer l'essentiel à l'action sur un fond scénaristique ténu.

 

Accessoirement, cette astuce répond à plusieurs soucis pratiques pour la production : importantes économies, possibilité de tapings à la chaîne sans risque d'incohérences (souvenons-nous de la disparition inopinée du BDC), facilité de montage etc. Stratégiquement, enfin, un tel tournoi a valeur de reboot et peut permettre d'attirer un nouveau public, curieux de suivre du catch sans devoir s’embarrasser d'antécédents entre les divers protagonistes.

 

 

Notre route est droite, mais la pente est forte.

 


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