Disette de storylines et pléthore d’alliances

Il y a tout un monde passionnant hors de la WWE, à portée de clic!

Platon, Le Banquet

 

Alors que la Road To Wrestlemania peine à convaincre même les fans les plus hardcore de la WWE, nous vous proposons un nouveau petit détour par la Ring Of Honor qui présentait le 12 mars 2016 à la 2300 Arena de Philadelphie son PPV Conquest Tour.

 

 

 

 

 

 

Nalyse de ROH Conquest

 

Il y a tout un monde passionnant hors de la WWE, à portée de clic!

Platon, Le Banquet

 

Alors que la Road To Wrestlemania peine à convaincre même les fans les plus hardcore de la WWE, nous vous proposons un nouveau petit détour par la Ring Of Honor qui présentait le 12 mars 2016 à la 2300 Arena de Philadelphie son PPV Conquest Tour.

 

 

 

 

 

 

Nalyse de ROH Conquest

 

 

Le ROH est une fédération qui a fait sa réputation sur la mise en avant du catch pur. Aussi on ne s'étonnera pas de l'absence quasi-totale d'intrigues dans ce show constitué en grande partie de matchs par équipes. Sur huit matchs, pas moins de cinq affrontements en tag team : des alliances peu orthodoxes pour un spectacle qui se laisse quand même facilement regarder.

 

On nous propose par exemple une association entre les Briscoes et le gringalet Cheeseburger en opposition aux champions tag team War Machine accompagnés du big guy Moose qui avait fait forte impression au dernier PPV en tenant tête au IWGP Champion Kazuchika Okada.

La présence de Cheeseburger va injecter une bonne dose de comédie dans ce match qui reste haletant. Les Brisoces et War Machine sont actuellement en très grande forme et assurent généralement un spectacle rythmé et percutant.

 

Moose est en pleine ascension, il s'améliore chaque semaine. On s'amuse à le voire malmener le rachitique Cheeseburger . Même si la demi-portion a le soutien du public et réussit à tenir la distance pendant un bon moment, il ne résistera pas à un spear destructeur de Moose qui l’assomme pour le compte de trois.

 

 

 



En exclusivité les premières images de 60 Days In, téléréalité qui envoie des candidats en prison.

 

 

 

Autre alliance surprenante : Roderick Strong et Adam Cole se rabibochent pour affronter les ReDRagon (Bobby Fish et Kyle O'Reilly).

 

Beaucoup de talent entre les cordes pour un match qui ne devient vraiment spectaculaire que dans les dernières minutes quand l'action s'emballe et les prises alternent avec les contres à un rythme soutenu. Le match est très serré mais Cole et Strong finissent par s'imposer grâce un high knee de Mr ROH sur O'Reilly qui était en train de porter une prise du sommeil sur Adam Cole.

 

 



 Alors tu vois Adam,  pour un superplex tu fais comme ça …

– Comme ça ?

–  Mais non pas du tout espèce de dégueulasse !

 

 

Rare storyline du show, la rivalité entre le jeune Adam Page et le vétéran BJ Withmer débouche ce soir sur un match à quatre. Page est secondé par le petit Jonathan Gresham alors que Withmer est accompagné de Cédric Alexander, arrogant athlète bling bling qui ne se déplace jamais sans sa belle : la vénéneuse Veda Scott.

 

Le combat vire rapidement au brawl. Les spots à l'extérieur du ring s'enchaînent, les deux camps se rendent coup pour coup avant que Page ne place son finisher sur Alexander grâce à une intervention de Steve Corino qui assure les commentaires. Une victoire du rookie revanchard qui est loin de clore une rivalité  de longue haleine.

 

 

 



Arrêtez tout, on doit réajuster le tablier du ring !

 

 

 

 

On passera rapidement sur la défaite par disqualification  du petit colosse membre de la House of Truth Joey Daddiego contre le petit nerveux Will Ferrara. Rien de honteux, on est sur un affrontement classique rapidité contre force. Difficile de se concentrer sur le match quand Tealer Hendrix est aux abords du ring. Notons que le big guy Donovan Dijack arrive après le match pour corriger son ancien partenaire Daddiego.

 

 

 



Quel physique impressionnant !

 

 

 

Une absence remarquée

 

On le sait, dans le catch il faut savoir improviser et être pragmatique. Ce soir, le show de la ROH va souffrir d'un désistement majeur : le génial Kenny Omega (leader du Bullet Club et fondateur du trio The Elite au côté des Young Bucks)  a annulé sa venue pour d'obscures raisons contractuelles.

 

Pour rattraper le coup, les têtes pensantes de la compagnie vont mettre en place un segment en début de programme afin de calmer le public. C'est Dalton Castle, le Liberace du ring,  qui ouvrira le show en prenant le micro et en fustigeant Omega.

 

L'athlète moitié homme moitié paon n'aura aucun mal à se mettre les spectateurs dans la poche mais il sera interrompu par les All Night Express (Kenny King et Reth Titus) qui vont lui lancer un défi.

Et on se retrouve avec un match à handicap, non pas à deux contre un mais bien à trois contre deux : Castle et ses boys (deux jeunes éphèbes qui lui servent de larbins) face à ANX. Si les ANX peinent à convaincre, Castle lui ne cesse de nous étonner par sa technique, sa puissance et son charisme. Ses adversaires devront enchaîner dropkick, inzuguiri et projection dans le poteau pour le mettre sur la touche.

 

Les boys vont se révéler être des high flyers crédibles et arrivent à surprendre leurs adversaires à de nombreuses reprises. Mais leur gabarit bien trop léger  ne leur permettra pas de faire le différence. King et Titus finiront par les sécher à coups de fire man's cary et de brainbuster pour un double tombé fatal.

 

Les deux vilains vont enchaîner sur un double beat down avant de se faire chasser du ring par un Dalton Castle remonté à bloc : affaire à suivre.

 

 

 



Plus d'images de 60 days in.

 

 

 

Omega n'est pas là mais ses acolytes les Young Bucks seront bien de la partie. Ils arrivent au ring avec un balai grimé à l'effigie du Cleaner. Croyez le ou non mais ce balai prendra même part à l'action, effectuant un magnifique side slam sur Kazarian. Car se sont bien The Addiction qui affronteront les frères Jackson, mais pas que, puisque les Motor City Machine Guns participent également aux festivités.

 

Avec une telle affiche vous comprendrez vite qu'on tient le match de la soirée. Si les Young Bucks sont bien l'équipe la plus spectaculaire du moment ,Sabin et Shelley ne sont pas loin derrière. Quant à Christopher Daniels et Frankie Kazarian ils sont décidément incapables de sortir un mauvais match. On retrouve le catch frénétique qui a fait les beaux jours de la X-Division à la TNA. Enchaînements de malade avec un timing parfait. On se permet de jouer avec la foule entre deux spots de fou. Ce match a tout pour plaire.

 

Y compris un final surprenant : les vétérans de The Addiction remportent la mise de haute lutte grâce à une nouvelle prise : The Fastest Meltzer Ever qui pastiche le finish des Young Bucks, hommage au journaliste Dave Meltzer du Wrestling Observer.

 

 

 

Hommage à Joey Ryan.

 

 

 

Défense de titre

 

On avait laissé la ROH à Dallas avec un show anniversaire qui avait fait la part belle aux stars de la NJPW. En effet la Ring of Honor bénéficie d'un partenariat avec la fédération japonaise qui lui permet de lui emprunter ses athlètes pour ses shows. On pensait que Tomohiro Ishii viendrait défendre son titre ROH TV  au Conquest Tour : il n'en est rien.

 

En contrepartie c'est le jeune prodige KUSHIDA qui vient défendre son titre IWGP Junior Haevyweight face au rookie bondissant ACH. Comme souvent avec KUHIDA on démarre par de la lutte au sol, histoire de rappeler son background MMA. Mais très vite on passe à la vitesse supérieure pour dérouler un catch virevoltant. Le Japonais aime jouer avec le public, s'amuse à pasticher John Cena ou Steve Austin.

 

Le combat s'exporte à 'extérieur du ring, le champion IWGP maîtrise son adversaire jusqu'à tenter de l'envoyer dans la barrière d'insécurité. Mais ce dernier esquive l'obstacle, atterrit dans la foule, et revient avec une spring board swanton qui surprend le Japonais.

 

C'est ACH qui va prendre le contrôle des opérations en déroulant son catch très complet. Mais KUSHIDA n'est pas le champion pour rien. Il va reprendre l'avantage par quelques moves dont lui seul a le secret et se concentrer sur le bras de ACH. Le match va être de plus en plus impressionnant, surtout quand les duellistes vont utiliser le coin du ring pour des spots incroyables, notamment une tentative de juji gatame à la volée de KUSHIDA. ACH pousse le champion dans ses derniers retranchements, des chants « This is awesome » se font entendre, mais la tactique du champion est payante: il finit par soumettre le challenger grâce à une impeccable kimura, KUSHIDA confirme son statut d'incroyable performer et ACH ressort grandit de cet affrontement, gageons qu'il devrait rapidement monter dans la hiérarchie de la ROH.

 

 

 



Là ça va trop loin 60 days In !

 

 

 

Le main event voit l'ancien TNA Jay Lethal affronter l'ancien WWE Matt Sydal (ex-Evan Borurne) pour le gain du ROH World Championship. Un minimum de star power donc pour une affiche égaillée de la présence de Taeler Hendrix en mode Jessica Rabbit. Cette dernière n'hésitera pas à interférer dans le match au profit de son protégé, le champion Jay Lethal qui va pourtant s'imposer sans trop de difficulté. Certes Sydal (champion par équipe de la division junior à la NJPW) offre une belle performance mais il ne représentera jamais un réel danger pour l'ancien Black Machismo.

Surtout quand le champion finira par passer son adversaire à travers une table à l'extérieur du ring, et ce depuis le haut de la troisième corde. Sydal ne s'en remettra jamais vraiment et succombera à la Lethal Injection après avoir échoué à placer son Shooting Star Press.

 

 

 



Quel champion dominateur.

 

 

 

Les matchs ont été d'un bon niveau ce soir. On s'inquiétait de l'état apathique du public de Philadelphie lors du RAW  du 21 mars 2016, rassurons nous, il est toujours capable de mettre le feu, il suffit de lui proposer un programme de qualité. Reste qu'il manque quand même  de l'intensité dans les storylines pour que le show devienne vraiment immanquable.

 

En l'état on passe un bon moment mais rien ne restera dans les mémoires: certes Jay Lethal consolide son statut de champion dominateur mais sa rivalité avec Sydal est quelconque, on peut s'attendre à quelque chose d'un peu plus construit pour une intrigue autour du titre suprême de la ROH. Espérons que les scénaristes se réveillent et arrêtent de se reposer sur les athlètes et la rivalité avec la NJPW qui permet de construire facilement des cartes intéressantes.

 

En vous remerciant, bonsoir.

 

 


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