Bulletin du premier semestre

Vous êtes tous nuls, bande de moules.

Monsieur Mégot, prof de sport

 

C’est bientôt le premier juillet. Non seulement cette date marque l’anniversaire de mon cousin Alexandre, mais elle indique aussi le basculement dans la deuxième moitié de l’année. Six mois se sont écoulés en 2016 et dans l’univers de la WWE, il s’est passé beaucoup de choses. Des bonnes et des mauvaises. Alors prenons le temps de regarder un peu en arrière pour assimiler tout ce que l’on a avalé dans le roster principal et en tirer quelques grandes lignes.

 

 

On parle de grande ligne ici ?

 

 

Bilan de la première moitié de saison 2016 à la WWE

Vous êtes tous nuls, bande de moules.

Monsieur Mégot, prof de sport

 

C’est bientôt le premier juillet. Non seulement cette date marque l’anniversaire de mon cousin Alexandre, mais elle indique aussi le basculement dans la deuxième moitié de l’année. Six mois se sont écoulés en 2016 et dans l’univers de la WWE, il s’est passé beaucoup de choses. Des bonnes et des mauvaises. Alors prenons le temps de regarder un peu en arrière pour assimiler tout ce que l’on a avalé dans le roster principal et en tirer quelques grandes lignes.

 

 

On parle de grande ligne ici ?

 

 

Bilan de la première moitié de saison 2016 à la WWE

 

 

Une famille recomposée

 

Inattendu, inenvisageable, et pourtant. L’improbable retour aux affaires de Shane Mc Mahon fut un coup de tonnerre qui a redistribué toutes les cartes au sommet de l’entreprise familiale. Car le fils aux baskets n’est pas seulement revenu servir d’adversaire à l’Undertaker. Il a tout simplement révolutionné le programme en mettant fin à l’Authority Era et à l’omniprésence du couple Stephanie-Hunter qui squattait les écrans depuis Summerslam 2013. Terminées, les histoires vues et revues du gentil catcheur rebelle freiné dans son succès par les méchants patrons. Terminées, les stipulations punitives et les menaces à l’encontre des esprits libres.

A partir de WrestleMania, la donne a changé. Désormais, les décisions sont raisonnables et justes. Les affiches pour les championnats sont données aux plus méritants, et des combinaisons inédites sont expérimentées. Car les figures d’autorité ne sont plus toutes-puissantes. Leur statut est fragile. Le frère et la sœur travaillent ensemble à la gestion des shows, mais sont évidemment en concurrence. Chacun cherche à faire ses preuves pour obtenir le leadership global. Et au vu des événements annoncés pour la suite, avec une remise en valeur de Smackdown via le retour des divisions séparées, il est fort probable que nous ne soyons qu’au début d’une longue rivalité. Peut être regarderons-nous ce premier semestre comme un tournant dans l’histoire de la fédération.

 

 

Regarde chérie, devant nous, l’an 2016 ! Ho, rien de bien méchant, pas de quoi s’inquiéter.

 

 

Des nouveaux bien intégrés

 

Conséquence certaine du changement de direction, la WWE a vu débarquer beaucoup de nouveaux visages durant ces six mois. Mais la grande nouveauté par rapport à 2015, c’est que quasiment tous ont trouvé une place de choix dans le grand bain. Souvenez-vous de l’an dernier, avec l’intégration difficile de l’Ascension (portée disparue) et les débuts très timides de Neville et des Luchas Dragons. En 2016, les rookies frappent fort. A commencer par celui qui occupe le haut du panier depuis presque six mois, le Phenomenal AJ Styles. La star mondiale assume son statut de légende du business face aux piliers de la fédération. Enchainant les rivalités fortes et les grands matchs, excellent sur le ring et sérieux au micro, il est la figure de ce début d’année.

 

 

Et prendre la figure dans la tronche, ça fait mal.

 

 

Les excentriques de SAWFT sont adorés dans les salles du monde entier, au même titre que Sami Zayn, déjà le chouchou de l’univers catchesque. De leur côté, les Vaudevillains paraissent prendre leurs marques sans problème dans la grande écurie. Baron Corbin ennuie mais tient sa place. Seul Apollo Crews parait avoir été propulsé sans réel plan. Espérons que cela soit vite corrigé. A part lui, tous les ptits jeunes se sont glissé dans leur rôle avec une aisance remarquable et un temps d’antenne conséquent. Il est quasiment certain que la tendance continuera et que Dana Brooke ne sera pas la dernière rookie à sortir cette année.

 

 

Hunter, ils sont méchants, ils ont dit que Dana était montée avant moi !

– Les écoute pas ces fans, ils cherchent à te provoquer. Retourne mettre ton short arc-en ciel et va lever les bras en l’air avec un sourire niais.

– Snif, oui d’accord.

 

 

Un impressionnant renouvellement

 

Malgré son omniprésence médiatique, avec plusieurs programmes télévisés et un Network à remplir, la WWE n’a pas une place extensible pour ses lutteurs. L’arrivée en masse de nouveaux athlètes crée forcément un embouteillage et précipite le départ ou la mise au placard d’autres talents. Sur ce point, le début 2016 fut particulièrement chargé. Plusieurs anciens grands espoirs ont fait leurs valises : good bye Barrett dont le talent catchesque et oratoire ne fut jamais aussi bien utilisé qu’à l’époque Nexus il y a plus de cinq ans. Au revoir également à Damien Sandow, l’intellectuel dont la WWE a refusé la popularité. Adieu les nains, Hornswoggle et El Torito que nous ne pleurerons pas spécialement mais qui montrent bien la fin (temporaire ?) d’une époque. Et puis, il y a ceux qui n’ont pas été virés mais sont partis d’eux-mêmes, fatigués d’attendre une reconnaissance. Ryback, déçu d’être cantonné aux pré-shows, a quitté le navire, suivi peu de temps après par Cody Rhodes qui étouffait sous le maquillage de Stardust. Dans un contexte bien différent, Daniel Bryan a officialisé sa retraite des rings et libère une place énorme dans le cœur des fans.

 

 

En fait, depuis que j’ai vu chez moi un cambrioleur sur le point de partir avec tous mes DVDs de la ROH, je ne prends plus le risque de sortir.

 

 

Toujours présents, les trois vétérans géants (Kane, Mark Henry et le Big Show) n’ont quasiment plus aucun temps d’antenne. Même chose pour Jack Swagger dont on se demande pourquoi il reste dans l’entreprise. Malgré sa popularité intacte, Ziggler semble cantonné à jobber pour les nouveaux et il lui sera difficile de s’en relever.

 

Enfin, la très longue absence de Randy Orton et John Cena, anciennes têtes de proue de la fédération, a forcément aidé à la montée des jeunes pousses. Si le Marine, toujours aussi célèbre, a vite repris son rang à son retour, difficile d’imaginer quelle place pourra avoir The Viper… Si on le revoit un jour.

 

 

THANK YOU SANDOW !

– Ho… You’re welcome.

 

 

 Des filles sur courant alternatif

 

Certes, l’ère des Divas est finie, les affrontements féminins ne sont plus ces immondes purges entre deux poupées Barbie et l’on ne peut que bénir ceux qui ont permis le changement. Mais dire que la division des filles donne satisfaction serait encore un peu fort. Au vrai, il y a eu un seul climax réussi dans ce semestre : le match de WrestleMania où Becky Lynch, Sasha Banks et Charlotte ont volé la vedette. Ce soir-là, la championne a conservé son titre et ne le lâche plus. La grande blonde poursuit un règne qui ressemble beaucoup à celui de sa prédécesseur. Avec Ric Flair puis Dana Brooke dans le rôle de Brie Bella. Aucun match pour le titre ne se finit honnêtement. Il y a toujours quelqu’un pour distraire la challenger et sauver la tête de la championne.

Du coup, dégoûtées par ces injustices, les prétendantes ne se bousculent pas au portillon. Il n’y a pas une grande compétition pour la ceinture des filles. Sasha Banks et Paige ont disparu pendant de longs mois. Natalya fut longtemps la seule à réclamer son dû. Becky Lynch mérite à mes yeux beaucoup de respect pour avoir tenu son rang durant les six mois. Dommage quand même, Charlotte mérite mieux que de nous gonfler sévère, telle une Lance Armstrong de la grande époque. Avec les forces en présence, les bagarres devraient pleuvoir, les dominations s’inverser, se faire et se défaire. Il est temps que la ceinture change de mains.

 

 

Oserions-nous dire que ça manque d’une touche de folie ?

 

 

Le Shield, pour le meilleur et le pire

 

Malgré tous les grands talents en présence à la WWE, les scénaristes ne semblent pas remis du succès du Shield. Il est impressionnant de voir à quel point les trois frères du gang de justiciers dominent le temps d’antenne. Certes, Roman Reigns nous a été un peu imposé pendant des mois contre vents et marées, depuis son premier titre mondial aux Survivor Series jusqu’au MITB. Ces six mois sont les siens, au moins si l’on ne juge que sur le produit donné par la fédération. Mais son copain Dean a tenu le rang pendant ce temps, alternant les rivalités importantes et les adversaires prestigieux. Jusqu’à cette explosion finale dimanche 19 juin où il a enfin conquis le titre mondial… Des mains d’un Seth Rollins à peine revenu au premier niveau, lui-même bourreau de Roman. Depuis que l’Architraitre est revenu, on ressent mieux combien il nous a manqué. Son style agressif et virevoltant sur le ring, sa voix arrogante et fourbe, son talent pour les interactions avec la foule.

 

 

Salut, ça farte ? Aujourd’hui pour être fun et bigarré, frais et bien branché, il te faut savoir casher !

 

 

La guerre du Shield risque d’avoir lieu. Il va être difficile pour d’autres concurrent de s’immiscer dans la course.

 

 

Un semestre B+

 

Alors, sportivement parlant, au niveau du spectacle, des intrigues, c’était bien ce premier semestre ?

Bah… bof en fait. Si nous avons parfois applaudi de formidables athlètes, les grands rendez-vous ont un peu déçu.

 

Durant tout le premier trimestre, la WWE a persisté sur ses erreurs. Tout était tourné autour de Roman Reigns, l’imbattable rebelle. Les projecteurs braqués sur le Samoan ont aveuglé tout le monde. Triple H est remonté sur le ring lors du Rumble pour voler la victoire, le Big Dog a couru derrière sa revanche et a finalement conquis le toit du monde à WrestleMania. Mais c’était trop forcé et la foule n’a jamais accroché aux intrigues, d’autant plus que le match du grand soir fut raté. Enfin champion installé, Roman a essuyé partout des sifflets et des insultes. Au moins, il a assuré le spectacle sur le ring contre ses rivaux Styles et Rollins. Il a surtout décidé d’assumer son côté obscur et a enfin perdu honnêtement un match face à son ancien ami Seth, ce qui ne pouvait que lui faire du bien en libérant cette pression du Superman. Nous en avons peut-être enfin fini avec l’hégémonie de l’empire Roman. Et c’est tant mieux, car malgré les qualités indiscutables du maître du Spear, le jeune homme n’a pas les épaules pour porter seul le show.

 

 

Parfois c’est le Show qui le porte.

 

 

B+, c’est bien la note que l’on peut décerner à chaque PPV. Nous avons pu éviter globalement les purges, mais rares furent les soirées capables de nous tenir en haleine tout du long. Tout le monde craignait à juste titre l’affrontement entre un Dead Man plus mort que vivant et un quadragénaire non catcheur, et le match fut sauvé grâce au saut suicidaire de Shane.

Raté furent également les deux matchs extrêmes pourtant très attendus de Dean Ambrose : le Lunatic n’a pu que sortir une purge contre Brock Lesnar, et fit pire face à Chris Jericho dans l’Asylum. Seules les punaises laisseront une trace mémorable de l’affrontement dans nos mémoires et sur le bras du perdant. Un WrestleMania raté affecte la note d’une saison, et les autres dimanches soirs furent au diapason. Difficile de se souvenir de bastons mémorables lors de FastLane (main event Lesnar-Ambrose-Reigns de qualité mais finalement vite oublié) ou d’Extreme Rules et Payback (hormis les main events réussis).

Money In the Bank, le dernier PPV de ce semestre, est symptomatique du programme servi : une série de matchs finaux de très grande qualité, à l’issue d’une soirée qui fut longtemps oubliable.

 

 

ARE YOU NOT ENTERTAINED ?

– Bah, non en fait.

– Moi pas trop. Et toi ?

– C’était génial !

– Arrête Jyskal.

 

 

L’espoir sorti de la boite

 

 

Si ce début 2016 n’a pas enthousiasmé plus que de mesure par les affrontements, les histoires et l’intérêt des weeklies, cette saison tranche tout de même avec le passé. De grands changements sont en cours et nous n’assistons qu’à leurs débuts. La fin du couple McMahon-Levesque aux manettes est déjà un événement fort et le retour à venir du Draft et de la brand split promet de complètement changer le paysage de la fédération. Nouveaux programmes, nouveaux catcheurs talentueux issus du monde entier, l’espoir est permis pour les prochains mois. Les bookeurs ont de l’or entre les mains et il serait dommage de le gâcher. La suspension récente de Roman Reigns va peut-être enfin permettre la mise en retrait du Samoan sur orbite malgré la possible bataille shieldienne qui se dessine. N’oublions pas que Triple H a une revanche à prendre ni que Brock Lesnar est prévu pour Summerslam.

 

Avec deux écuries bien distinctes à Raw et Smackown, la WWE va pouvoir retrouver deux main events, et deux midcards bien distinctes. L’occasion rêvée d’utiliser au mieux des noms comme Sheamus, Kevin Owens, Sami Zayn, Cesaro, Bray Wyatt, Rusev ou AJ Styles. A propos de ce dernier, le Club est désormais formé et n’attend plus que la venue de Finn Balor pour régner sur le monde. Alors oui, tout est réuni pour que cette deuxième partie d’année soit plus palpitante que la première. Avec le cash-in de Dean Ambrose sur un Rollins revenu au top, c’est bien parti.

 

 

Hm. Je sais pas si je vais rester six mois de plus, moi.


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