NXTension du domaine de la lutte

Partir, c’est mourir un peu.
Edmond Haraucourt

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, histoire d’être précis, je tiens à signaler que malgré l’homonymie, Daniel Bryan et Dany Brillant n’ont aucun lien de parenté.

 

 


J’ai perdu la tête, depuis que j’ai vu Barrett!

 

 

Review de NXT du 2 mars


Partir, c’est mourir un peu.
Edmond Haraucourt

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où, histoire d’être précis, je tiens à signaler que malgré l’homonymie, Daniel Bryan et Dany Brillant n’ont aucun lien de parenté.

 

 


J’ai perdu la tête, depuis que j’ai vu Barrett!

 

 

Review de NXT du 2 mars

 

L’enjeu du show de cette semaine a l’air assez simple puisqu’il reste deux choses à faire à la WWE: finir de présenter ses rookies et leurs parrains d’une part et, de l’autre, confirmer le sentiment général, à savoir qu’elle est en train de construire un show sur mesure autour de Daniel Bryan.

 

 


Bonjour, je m’appelle Daniel et je suis cadre commercial en produits capillaires pour la COGIP. C’est mon premier séminaire de motivation en entreprise, je me sens à l’aise même si je suis un peu intimidé.

 

 

Mais avant toute chose, ayons une pensée pour les quelques catcheurs qui ont officiellement quitté leur fédération d’origine cette semaine, à commencer par Paul Burchill. Je l’ai déjà écrit de nombreuses fois quand j’assurais les compte rendus de l’ECW: ce type a du talent, il est jeune et je suis sûr que si la WWE avait su faire des efforts à son propos aux bons moments en ne le cantonnant pas dans un rôle de jobber, elle aurait pu en faire bien autre chose. Mais, voilà, quand on booke mal un catcheur, à force de le faire perdre contre tout le monde et sa grand-mère, il perd toute crédibilité et il n’y a plus rien à faire de lui. Gageons cependant que Burchill saura rebondir et se faire une place dans nos rings favoris très tôt. Il est jeune (plus que Sheamus), capable de tout dans le ring, y compris de mouvements que peu de types de son gabarit sont capables de réaliser et il n’a jamais fait parler de lui en mal dans ce que laissent transpirer les rumeurs de vestiaire.

 

 


Burchill viré. On savait que ça ferait râler Spanish.

 

 

De la même manière, je ne fais pas trop de soucis pour Charlie Haas, l’un des catcheurs les plus techniques qui soient, il devrait sans problème intéresser toute fédération qui se respecte un tant soit peu. A moins qu’il ne préfère se concentrer sur son business qu’il devrait réussir à mener à bien, vu que pour avoir un contrat à la WWE, il a dû démissionner d’un job de banquier dans une très grande banque privée à Wall Street, oui, une de celles qui défrayent la chronique vu le montant de leurs bonus.

 

 


La toute dernière image de Charlie Haas (Smackdown du 22 janvier) illustre de manière saisissante sa fin de carrière à la WWE.

 

 

Par contre, j’avoue que je suis plus circonspect sur le cas de Gregory Helms, certainement pas aidé par ses malheurs judiciaires. Son départ à lui, non plus, n’est pas une surprise (il était le grand absent du dernier segment de l’ECW où tout le monde était censé avoir un peu de temps d’antenne). Son destin semble clairement orienté vers la TNA, où sa famille de cœur rôde backstage, mais il n’est plus très jeune, ni même en excellente santé, ni forcément copain comme cochons avec Bischoff et Hogan.

 

 


– Carlito, votre opinion sur les récents licenciements?
– Je suis très content d’avoir un filleul à NXT, moi, finalement.

 

 

Mais, pour être tout à fait honnête, s’il y a une chose que je ne comprends pas, c’est le départ de Maria. Loin d’être brillante dans le ring, elle était cependant très aimée du public et l’unique babyface actuellement associée à une Mickie James sans ceinture (ce qui est complètement stupide soit dit en passant) à Smackdown. C’est toujours assez bizarre et incongru de se séparer de quelqu’un aussi over qu’elle, surtout quand on n’a personne pour le remplacer. Ceci dit, si la WWE a un peu de jugeote, elle pourra aisément trouver des divas dans les Knock-outs récemment releasées. Melissa ferait des merveilles à Smackdown et Kong serait juste parfaite pour devenir bodyguard de Maryse.

 

 


Je tiens à signaler qu’il y a des moments, où même avec un job, j’envie Maria qui n’en a plus.

 

 

Bon, alors, NXT, autant le dire, le show fut un peu moins bon que celui de la semaine dernière mais il fallait bien finir de présenter le roster et le concept. Et dès le début du show, la WWE s’est appliquée à réparer les erreurs de l’épisode précédent. La première info nous est donnée par Matt Striker qui nous précise enfin le fonctionnement du show: le destin des rookies à la WWE sera déterminé par un vote des divers parrains (sachant qu’aucun « pro » ne pourra voter pour son propre rookie).

 

 


Que tu cuerpo es pa’ darle alegria y cosa buena.
Dale atu cuerpo alegria…

 

 

Voilà c’est fait, enfin on sait que NXT est une émission de real TV où seul un jury donnera son avis ce qui permet au bazar d’être éventuellement truqué. Ca ne changera absolument rien à ce qu’on voit d’habitude mais au moins, on ne nous prendra pas pour des buses.

 

 


Macarena Hey Macarena….
Putain, il a vraiment pété les plombs Michael Cole.

 

 

L’opener avait pour but de réparer le match un peu raté de la semaine dernière entre Otunga et ce type, là qui ressemble à Cena mais avec la peau bien plus foncée et une perruque immonde: Darren Young. En plus, ce dernier se promène quand même avec une chaîne autour du cou, c’est louche.

 

 


Sacré Cena, après sa panoplie de rappeur et celle du marine, il joue avec une perruque et de l’autobronzant.

 

 

Le match, bien plus long que le squash de la semaine précédente, était assez bon en termes de timing et de storytelling, avec pas mal d’interventions bien orchestrées de la part des parrains au bord du ring, Gallows se prenant la tête avec R-Truth tandis que Punk en profite pour déséquilibrer Otunga. Mais, comme la semaine dernière, le match a souffert d’un finisher moyen, ou en tout cas peu impressionnant. Compte-tenu que le show est un endroit dédié aux Rookies et qu’ils ne sont pas censés être au même niveau que les pros, ce n’est pas trop grave mais il va quand même falloir que ces deux-là musclent un peu leur jeu au niveau de la finition s’ils veulent vraiment finir un jour dans le roster principal.

 

 


Straight Edge ou pas, Punk a quand même vachement le look d’un dealer d’extas.

 

 

Le second match de la soirée était aussi un peu décevant mais c’était en quelque sorte l’exact opposé du premier: un booking pas vraiment flamboyant, trop peu de temps mais une exécution in-ring impeccable. L’idée du match était assez simple: mettre Barrett en valeur pour son premier match en lui donnant la victoire face à Bryan, sans pour autant discréditer le second. La victoire de Barrett survint donc après un vrai-faux botch de l’ex-champion de la ROH, lui-même consécutif a un très beau saut à l’extérieur les deux genoux en avant. Résultat: le perdant ne s’en sort pas trop mal mais le gagnant n’est que modérément grandi par sa victoire plus basée sur une opportunité saisie que sur une vraie maîtrise du combat. Même si c’est dans le gimmick de l’Anglais et si l’exercice était difficile pour les bookers, difficile d’être pleinement satisfait: au final, au bout des deux premiers matchs, le mec qui a eu le plus de crédibilité dans le ring, c’est Bryan, celui qui a perdu le match censé être le moins prestigieux, celui du milieu. C’est assez malin si la WWE veut en faire la star du show mais un peu limite quand même.

 

 


Non, Sarah, le Liontamer n’est pas une position du Kama Sutra.

 

 

Passons rapidement sur les solides segments backstage et avec les parrains: Jericho, excellent au commentaire en ringside et qui applique le Liontamer sur le Daniel Bryan; l’altercation entre Otunga et R-Truth, bien menée mais si prévisible; le début de tensions entre Heath Slater & Carlito… Non, je vais m’attarder sur l’interaction entre Justin Gabriel et Matt Hardy.

 

 


La natation synchronisée, c’est cool mais uniquement avec de l’eau et des gonzesses en maillot de bain…

 

 

Clairement, le main-event était destiné à mettre en avant Gabriel et l’associer avec Matt Hardy était une bonne idée pour lui donner immédiatement un instant pop. En plus, sa référence à la Mattitude en appelant Matt senseï était la bienvenue. Mais ce n’était pas une raison pour entrer dans le ring avec un costume volé à Chun-Li dans Street Fighter. Je comprends que quand on fasse du catch on veuille se démarquer au niveau du costume. Ceci dit, il y a des limites à ne pas franchir dans le ridicule, surtout quand on est babyface. Il va trouver quoi la semaine prochaine, Gabriel? Un pagne hawaïen avec un soutien-gorge en noix de coco? Une grenouillère rouge comme Mark Henry et MVP? Même le pantalon a une jambe de Zack Ryder est moins ridicule…

 

 


Et en plus, Matt m’a promis de m’emmener faire des courses pour que je m’achète un beau bandana!

 

 

En face de Gabriel et Hardy, il y avait Regal et Skip Sheffield. Bon, alors sans vouloir dénigrer Sheffield, ce type n’ira vraiment pas loin avec un tel gimmick de cowboy un peu bourrin. Les gimmicks de cowboy n’ont jamais marché à la WWE depuis à peu près 20 ans à l’exception notable de JBL qui est devenu ce qu’il est le jour où il a ajouté un côté millionnaire (Merci Ted DiBiase Sr) et réac au personnage fade et sans saveur qu’il avait auparavant.

 

 


Epidémie de gastro, un Américain sur six est touché actuellement.

 

 

Revenons donc très vite à Gabriel qui est visiblement un bon highflyer et, ce qui ne gâche rien, plus que capable quand il s’agit de faire un tag-team match. Il a réussi à placer quelques mouvements impressionnants seul ou en équipe et il est difficile de dire qu’il a fait une mauvaise performance, surtout vu son très joli 450 en finisher. Mais malgré tout, je ne lui vois pas un grand avenir à ce jeune homme, sauf s’il s’avère capable de faire bien d’autres choses dans le ring. Sans vouloir le dénigrer et malgré ce bon début, je crois qu’il y a déjà une foultitude de catcheurs qui ont beaucoup de similitudes avec lui dans le roster de la WWE et il va vraiment falloir qu’il fasse ses preuves pour sortir d’un lot où on pourrait mettre en vrac: Evan Bourne, Primo, Chavo, Yoshi Tatsu pour ne citer que les plus évidents.
Comme Gabriel a déjà pas mal d’expérience passée, ça sera à lui de capitaliser sur des débuts réussis pour se faire une place dans la carte mais ça risque d’être très difficile pour lui de franchir le plafond de verre auquel se heurtent déjà ses pairs: à savoir des matchs de 3 minutes à RAW et du triple à Superstars.

 

 


Hey Macarena!

 

 

Même si ce second épisode de NXT est vraiment moins bon que le précédent, je trouve que la WWE a correctement fait le boulot, notamment en ne centrant pas le show uniquement sur Daniel Bryan et en montrant que NXT est un show consacré à tous les rookies. L’action in-ring était potable, de nouvelles feuds semblent appelées à démarrer très vite. Un match Otunga vs R-Truth paraît imminent, Carlito/Heath Slater ne devrait pas tarder non plus. C’est presque dommage d’ailleurs de voir que tout ça se bouscule, et un build-up plus lent aurait été plus profitable. Mais il ne faut pas oublier que la saison de NXT est censée durer 8 semaines seulement et que le rythme des feuds doit au moins donner à chacun un semblant de chance. Même si on sait déjà qui a été choisi au départ pour tirer son épingle du jeu (probablement Bryan, Slater, Otunga & Gabriel), il reste à chacun de ceux là à prouver qu’ils ont ce qu’il faut pour animer les futurs rosters de RAW et Smackdown.

 

 


C’est en entendant « Yep yep yep » pour la trentième fois de la journée que William Regal se dit que la conversation de Vladimir Kozlov lui manquait.


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