NXTinction des feux

La majorité des hommes (…) sont homosexuels. Il y en a déjà 25%, et en Angleterre (…) c’est bien pareil.

Edith Cresson

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et, où cette semaine, je vais parler de Wade Barrett, sinon Chris Jericho va s'énerver.

 

 

En même temps t'es obligé de parler de mon poulain, il a gagné la compète, misérable meuble hispanophone!

 

 

Review de NXT du 1er juin

 

La majorité des hommes (…) sont homosexuels. Il y en a déjà 25%, et en Angleterre (…) c’est bien pareil.

Edith Cresson

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et, où cette semaine, je vais parler de Wade Barrett, sinon Chris Jericho va s'énerver.

 

 

En même temps t'es obligé de parler de mon poulain, il a gagné la compète, misérable meuble hispanophone!

 

 

Review de NXT du 1er juin

 

 

Bon, autant commencer avec la seule chose intelligente de ce show et le pire, c'est qu'elle a autant eu lieu lundi à RAW que ce soir. Ce dernier épisode de la saison 1 de NXT était en effet en direct et la WWE avait fait la promotion dès la veille du concept d'une finale-live de son show du mardi. Et il y a pas à dire, c'est malin. Parce que regardons la vérité en face: quand la WWE enregistre un show le mardi en début de soirée au Texas et doit le diffuser à 22 heures à New-York, le challenge en terme de production télé est assez sportif. Autant donc réaliserune émission en direct, ce que la WWE a déjà fait de nombreuses fois par le passé quand c'était la ECW qui occupait le créneau du mardi soit ‑ et tant qu'à faire, autant le promouvoir à l'antenne.

 

Pour le reste, comme vous vous en doutez au vu de l'indice pas subtil du tout que j'ai mis en début de paragraphe précédent, j'ai pas aimé cette conclusion de NXT. Pas du tout même. Alors, histoire de bien séparer mes raisons de ne pas aimer ce show, j'ai décidé de faire deux articles. Le premier reprendra le thème que la WWE avait annoncé pour ce soir : la Finale de NXT. Et le second parlera du vrai thème du show: l'annonce des binômes de la saison deux qui commence dès mardi prochain.

 

 

En attendant la saison 2, les éliminés de la saison 1 sont déjà relégués à des strapontins.

 

 

Tout avait pourtant plutôt bien commencé pour cette finale. Striker nous présente les divers recalés assis en ringside et civil (Tiens au passage, même si j'ai probablement déjà fait le coup, ami lecteur, ce que tu viens de lire s'appelle un zeugma. Et même si tu veux frimer en période d'examen, évite d'employer cette figure de style, c'est de l'ordre du calembour minable et donc mal vu. Don't try this at home.)

 

Puis viennent les parrains, sauf Carlito (parti cueillir des champignons à Puerto Rico), mais avec Matt Hardy (qui est visiblement suspendu à Smackdown, mais pas à NXT). Et l'on nous annonce l'unique match du soir: un triple threat (à élimination) entre les trois derniers rookies. Et pour tout dire, le match est loin d'être mauvais. Un joli pas de deux à trois d'abord, suivi d'une bonne séquence où l'un est hors du ring tandis que les deux autres sont occupés à en découdre entre les cordes. Juste avant la pub, David Otunga se fait éliminer par un 450 splash de Justin Gabriel. Puis le Sud-Africain se fait éjecter par Wade Barrett qui fait le tombé à sa place.

 

 

Pour renforcer la sécurité de ses superstars, la WWE a décidé de remplacer les poteaux du ring par des jobbeurs.

 

 

Retour de pub, le heel domine. Le babyface fait son comeback avec brio, il couronne sa perf d'un second 450, contré par les genoux de son adversaire, qui termine le boulot en gagnant le match. Pas grand chose à redire sur le combat. Par contre, les résultats d'un premier vote des pros eux laissent sceptiques puisque c'est encore une fois Wade Barrett en un et David Otunga en deux, un peu comme si le match n'avait finalement servi à rien d'autre qu'à combler du temps d'antenne.

 

Et c'est là qu'arrive le paragraphe où je m'acharne méchamment sur David Otunga et le fait que le A-Lister soit retenu comme étant un des deux meilleurs… Sérieusement? Un type que la WWE a dû ce soir éliminer le plus tôt possible du Triple Threat pour éviter qu'un de ses botchs gâche un show en direct? Un type qui, la semaine dernière, a dû être booké dans un tag-match, histoire d'être sûr d'avoir un match potable? Le seul compétiteur qui parmi les cinq participants d'il y a quinze jours a eu sa journée de repos, histoire qu'on ait un bon show? Je veux bien qu'il y ait une vraie opportunité pour la WWE à faire signer le petit ami d'une petite vedette de Hollywood, mais je crois qu'il faut quand même être suffisamment intelligent pour ne l'envoyer devant le public que quand il sera prêt.

 

 

Là je comptais mettre une photo d'Otunga en train de combattre dans le ring pour atténuer mon propos mais il n'y en avait même pas, c'est dire.

 

 

Le face-à-face entre finalistes sonne d'ailleurs comme un aveu. Chacun doit faire une promo d'une minute pour justifier son éventuelle victoire, les jurés jugeront. Otunga confirme qu'il lui reste encore une tonne de progrès à faire mais il ne doute pas que tout ce qui lui manque peut être appris plus tard car tout ce qui compte c'est ce "It factor" qu'il possède. La réplique de Barrett est éclatante: après avoir confessé qu'il n'avait jamais vu auparavant quelqu'un à la motricité plus réduite que le Great Khali, il ne reconnaîtra à Otunga qu'un talent: le Shit Factor.

 

 

Hey, les gars, Barrett a dit Shit. C'est drôle, non?

 

 

Et sans surprise, ce sera Wade Barrett qui gagnera le gros lot (enfin peut-être, à moins que le match en PPV qui lui est promis ne termine comme la musique d'introduction qu'il a déjà acquise de haute lutte). Revenons rapidement sur l'épilogue de cette saison un et la victoire de Barrett: elle est logique, au vu de ses qualités. Il sait parler, a tout l'attirail nécessaire dans le ring. Rien à redire, donc…

 

Ben oui, sauf que non. Désolé de le dire de cette manière-là, mais, moi, Wade Barrett me fait chier.

 

Il a tout pour réussir sauf un truc: la capacité à susciter une réaction du public. Regardez sa performance de ce soir: au micro, il a été impeccable mais le public s'en foutait, il préférait siffler Otunga (parce que David est mauvais, pas parce que c'est un heel doué). C'était pareil, lors du match : le seul type qui a réussi à vraiment faire donner de la voix au public, c'était Justin Gabriel, pas lui. Et Gabriel n'a pas uniquement eu la victoire à l'applaudimètre grâce à son finisher, non… Il lui a suffi de quelques roundhouse kicks bien sentis.

 

 

Dernière épreuve maintenant: David, tu peux dire camion, s'il te plaît?

 

 

Et ce constat a de quoi déranger surtout que "vainqueur de NXT", sur un curriculum vitae, c'est pas grand chose. Il va falloir transférer très vite Wade Barrett dans une rivalité un peu costaude autour d'une ceinture pour capitaliser sur ce premier succès. On risque donc fort d'avoir un Wade Barett/R-Truth autour du titre US ou un Wade Barrett/Kofi Kingston pour le championnat Intercontinental. Et je ne suis pas sûr du tout que ce soit la meilleure chose à faire pour ces deux titres que de les attribuer à n'importe quel rookie qui débarque. La ficelle a tellement été usée que les deux cas qui me viennent à l'esprit à propos de compétiteurs de la WWE qui ont gagné un titre le premier soir sont ceux de Carlito et Santino Marella. Excusez mais ça n'a pas laissé une empreinte indélébile.

 

Ajoutons à ce développement plus que probable un autre problème. Je n'ai absolument rien contre le body-language et le mic-skill de Barrett mais j'en ai déjà marre de le voir. A sa décharge, il n'y est pour rien le pauvre. C'est juste que la WWE a un peu usé et abusé de la figure générique du heel qui est un sale type parce qu'il est étranger. Et qu'après avoir eu droit à Sheamus, le sale type irlandais qui a gagné un titre de champion du monde, et Drew McIntyre, le sale type écossais qui a gagné un titre de champion intercontinental, je n'ai pas spécialement envie de voir Wade Barrett, le sale type anglais, en course pour un titre quel qu'il soit.

 

 

L'empire britannique, fournisseur de sales types pour la WWE depuis des années.

 

 

J'attendrai volontiers le prochain heel que la WWE nous sortira de son usine à fabriquer des méchants. Si ça se trouve, ils ont encore en stock Gulliver le Gallois sadique, histoire de ne pas négliger la dernière entité du Royaume-Uni encore inexploitée à Stamford, ou même un clone de Crocodile Dundee pour ne pas négliger l'Australie, joyau du Commonwealth.

 

Voilà la triste conclusion de cet épisode de NXT : la victoire prévisible d'un type méritant mais pour qui l'intérêt s'émousse déjà avant même qu'il ait pu vraiment faire une première sortie dans le grand bain. Autant dire qu'il y a quelque chose qui cloche dans tout ça. Et ce quelque chose, ce n'est pas Wade Barrett, c'est tout le système de formation de la WWE: de la structure toute entière de la FCW de amont à l'émission de transition qu'est NXT.

 

 

– Enfin, l'essentiel, c'est que Daniel Bryan soit sur orbite, n'est-ce pas Michael?

– Ta gueule, Josh.


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