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Its the same old story

Same old song and dance, my friend

Aerosmith, Same old song and dance

 

Enregistré dans la foulée du précédent, cet épisode a logiquement mis l’accent sur la bataille autour du titre WWE, qui avait été délaissée au lendemain de Summerslam pour faire place au rebuild du Nexus. Après plusieurs semaines ébouriffantes frappées du N noir, on semble revenir à plus de classicisme.

 

 

T'es encore là, toi? T'es pas au courant que le main event, c'est exclusivelent topless?

 

 

Nalyse de Raw du 23 août

 

Its the same old story

Same old song and dance, my friend

Aerosmith, Same old song and dance

 

Enregistré dans la foulée du précédent, cet épisode a logiquement mis l’accent sur la bataille autour du titre WWE, qui avait été délaissée au lendemain de Summerslam pour faire place au rebuild du Nexus. Après plusieurs semaines ébouriffantes frappées du N noir, on semble revenir à plus de classicisme.

 

 

T'es encore là, toi? T'es pas au courant que le main event, c'est exclusivelent topless?

 

 

Nalyse de Raw du 23 août

 

 

Le Nexus avait cannibalisé l’épisode du 16 août; on ne le vit pratiquement pas lors de celui diffusé le 23. Dommage, car ç’aurait été l’occasion d’admirer une dernière fois avant un bail Skip Sheffield, sévèrement blessé le lendemain de l'enregistrement pendant un house show. Un coup d’arrêt qui tombe au plus mauvais moment pour le nouveau Batista, qui n’avait cessé d’impressionner depuis quelques semaines, mais aussi pour son clan, pour lequel on peut se faire quelque souci.

 

Réduit à cinq éléments, le Nexus va-t-il petit à petit se fondre dans la masse? Ce n’est pas impossible au vu du dernier Raw en date, même s’il faut garder à l’esprit sa particularité, celle d’un show tourné à la suite du Raw spécial Nexus. Quoi qu’il en soit, on a vainement attendu, lors du segment final, que Wade Barrett, agressé par les cinq plus grandes stars de la brand rouge, soit sauvé par ses comparses, lesquels préférèrent rester sagement en coulisses. Barrett, qui avait appris plus tôt dans la soirée que son title shot avait été rétabli et avait aussitôt mis fin à sa trêve avec Sheamus, venait de défier le warrior pour Night of Champions. Mais le facétieux General Manager décida brusquement de transformer l’affrontement anglo-irlandais en match à six, ajoutant au tableau Cena, Orton, Edge et Jericho. Les cinq "anciens" tabassèrent joyeusement le boss du Nexus avant d'enchaîner leurs finishers les uns sur les autres, Orton ayant le dernier mot d'un énième RKO sur Cena. Mais comment en était-on arrivés là?

 

 

La voilà, l'explication: l'AGM est en fait un kid de douze ans qui manipule Cole depuis son iPhone et qui veut voir toutes ses stars favorites à Night of Champions.

 

 

Le tableau n'était pas très clair après Summerslam. La stipulation du match Sheamus-Orton signifiait que si Randy ne gagnait pas, il ne pourrait plus prétendre à la ceinture du rouquin. Sauf que Randy a gagné. Par DQ, certes, mais il a gagné. Alors, title shot ou pas pour le maniaque du RKO? La réponse sembla apportée dans la promo d'ouverture du champion. Celui-ci commença par drainer un peu de heat, et de façon plus convaincante que l'habituelle insulte à l'équipe de basket ou de baseball locale chère à un Miz, par exemple: il descendit du ring pour apostropher plusieurs gamins éparpillés dans l'assistance, bâchant au passage la Kidz Era et ses insupportables effets.

 

 

C'est à cause de spectateurs comme toi que je ne peux pas décapiter mes adversaires à la hache! Tu me dégoûtes!

 

 

Les choses sérieuses commençaient ensuite. Sheamus, toujours aussi à l'aise au micro, cracha sur l'enfant gâté Randy Orton et déclara que celui-ci pouvait se brosser son crâne chauve pour espérer le défier de nouveau. Un mail de l'AGM le conforta dans son désir de décider lui-même qui serait son challenger: une série de matchs aurait lieu ce soir, suite à quoi Chichi (installé sur un trône sous le Titantron pour asseoir sa gloire) désignerait l'homme qu'il allait désintégrer à Night of Champions. Un Sheamus réjoui posa son cul sur le trône et n'en décolla plus pendant une heure.

 

 

En exclusivité, la jaquette du DVD des Tudor, saison 5.

 

 

Les commentateurs eux-mêmes eurent du mal à dissimuler l'absence d'intérêt storylinesque des matchs qui s'enchaînèrent alors: puisque le champion allait faire son choix tout seul comme un grand, l'issue des combats de la soirée importait peu. Les premiers vainqueurs du jour firent cependant de leur mieux pour tirer le maximum de l'étrange thème de la soirée. Edge, après avoir vaincu R-Truth d'un Spear mollasson, en appela à la soif de gloire du Celte, soulignant que s'il voulait vraiment être pris au sérieux, il devrait le battre lui, le nonuple Champion du monde!

 

 

Encore mieux: tu me choisis, tu me laisses te battre et après tu fais jouer ta clause de rematch, comme ça t'auras une chance de vaincre le DECUPLE champion du monde! Réfléchis, c'est une occasion qui ne se représentera peut-être jamais!

 

 

Chris Jericho lui tint à peu près le même langage, rappelant qu'il était le primer Undisputed Champion, le meilleur du monde, etc, et que l'affronter serait un honneur. Il venait de donner du poids à ses paroles en venant superbement à bout du Great Khali, ce qui n'est pas si fréquent. Sérieusement, quelqu'un sait à quand remonte une défaite clean du baobab? Bon, en fait, ça remonte à l'instauration du Sleeper Hold par Ziggler, le 2 avril dernier à Smackdown. Et les seules défaites en individuel du monstre pour 2009 datent de sa feud avec Kane, il y a un an. Khali ne catche pas souvent, c'est entendu; mais ses défaites clean n'en demeurent pas moins assez rares pour être soulignées, spécialement quand elles sont l'œuvre de Chris Jericho, onzième de Raw au classement Powerslam. Et surtout quand elles sont arrachées sur abandon! Oui, mesdames et messieurs, les Walls of Jericho, cette prise si décrédibilisée depuis quelques années, revient en force comme un finisher efficace, puisqu'après Otunga à Summerslam, Khali y a succombé à son tour! Certes, l'Indien vendait un peu une blessure au genou, conséquence de l'attaque du Nexus il y a deux semaines, mais on ne va pas faire la fine bouche. Voir Jericho battre Khali dans les Walls ne peut que réjouir les fans du technicien canadien, tant cette victoire nette représente le triomphe du beau catch sur le côté "foire aux monstres" dans lequel la WWE se complait parfois un peu trop.

 

 

Et vendredi à Smackdown, Chavo Guerrero fera abandonner le Big Show sur une clé de bras!

 

 

Sheamus restait imperturbable face aux provocations d'Edge et Jericho, attendant patiemment la suite (et espérant peut-être que, tant qu'il y était, les Bella viendraient le masser). Le match suivant, qualifié carrément de Main Event par Michael Cole même s'il se produisit au milieu de la soirée, fut probablement le meilleur: John Cena et le Miz nous ont offert dix bonnes minutes d'action, au cours desquelles le Miz, rapide, raisonnablement technique et surtout très concentré, montra une nouvelle fois qu'il appartenait au même monde que Cena et compagnie. Récemment encore, il manquait à l'Awesome un move un peu plus impressionnant que le reste de son arsenal: le combo backbreaker-neckbreaker dont il est devenu un spécialiste est venu combler cette lacune. Naturellement, le match devait s'achever d'une façon controversée, car ni l'éternel Champ ni Mr MITB, en pleine ascension, ne pouvaient se permettre de perdre clean. Et naturellement, Daniel Bryan vint rendre la monnaie de sa pièce au Miz en l'attaquant par derrière alors qu'il venait de sortir du ring, ce qui failit causer une crise d'apoplexie à Michael Cole, fanboy assumé du Miz et hater en chef de Bryan. La disqualification était prononcée à l'encontre de Cena, mais celui-ci n'en prenait pas ombrage, exécutait le Miz d'un Attitude Adjustment et quittait rapidement le ring, laissant Bryan torturer son ancien mentor dans sa prise de soumission favorite jusqu'à ce que plusieurs arbitres finissent par le ramener à la raison.

 

 

Aaaah, cette fois je le bute!

Lâche-le Daniel, ce n'est pas Justin Roberts!

 

 

Le Miz avait auparavant pris soin, en interview backstage, d'expliquer la raison pour laquelle il n'avait pas essayé de casher sa mallette lors de Summerslam, alors que Sheamus avait été RKOisé dans le bitume et constituait donc une proie aisée: il se réservait pour le Main Event, ce match WWE-Nexus où il voulait tant briller. Explication satisfaisante, et on remercie les bookers d'avoir fait l'effort de nous l'offrir. D'autant plus qu'elle a permis au champion US (sérieusement, il n'y a vraiment personne pour essayer de lui prendre ce titre?) de justifier encore un peu plus sa haine à l'égard de Cena, qui n'avait même pas eu la délicatesse de le prévenir qu'il ne le retenait pas dans la team, et de Bryan, son ancien rookie ingrat, venu le remplacer au pied levé. Tout cela s'embraye parfaitement. Certes, on pourrait objecter que l'explication "je me réservais pour plus tard" ne tenait pas le lendemain, quand Sheamus finit une fois de plus (R)KO, mais n'en demandons pas trop non plus.

 

 

Vois-tu Josh, tout le monde croit que cette mallette est vide. Je peux donc continuer à voler les vêtements de mes collègues en toute impunité. Tiens, passe-moi le costard de DiBiase, tu veux bien?

 

 

Avant d'aller plus loin, deux mots des deux seuls combats n'ayant pas de lien direct avec la storyline principale du jour. D'abord, on apprit que sa victoire dans le trios contre trois de la semaine précédente avait valu à Jillian un title shot. Pas pour le ppv, faut pas déconner, mais pour le soir-même. Jiji chantonna du Eminem, prit Melina sur la gueule, perdit définitivement ce qui lui restait d'ouie à force d'entendre les hurlements stridents de la championne dans l'oreille, et s'inclina en quelques minutes, quelle surprise.

 

 

Surtout, ne pas faire un pas de côté, sinon je tombe dans la rivière aux crocodiles!

 

 

Suite à quoi une promo enregistrée des Laycool nous apprit que le duo dynamique sera là la semaine prochaine et ferait à Melina "une proposition que tu ne pourras pas refuser". Mais qu'est-ce que cela pourrait-il bien être, nom d'un grand écart?

 

 

– Melina, nous sommes disposées à t'offrir des boules Quiès.

Ainsi, tu ne t'entendras pas hurler.

En échange, nous demandons seulement ta ceinture.

Inutile de nous remercier, ça nous fait plaisir.

 

 

Le segment comique de la soirée fut plutôt fun. L'éternel séducteur Santino, dont la liste de conquêtes dans le roster féminin égale en kayfabe celle de Batista en réalité, a tapé dans l'œil sombre de Tamina, la force dominante du clan Uso. Le match opposant les jumeaux à Vladino fut un prétexte pour prolonger cette histoire muette qui nous renvoie tout droit aux films de Chaplin. Toute en mimiques, Tamina empêcha Jimmy (ou Jey) de péter la gueule à Santino hors ring, une fois que Jey (ou Jimmy) avait été pinné clean par Kozlov. Puis elle releva l'étalon endommagé, s'éloigna, et lui envoya un baiser qui atteignit sa cible, laissant Santino stupéfait. Bon, les Uso paraissent bien enterrés par cette défaite face à une Comedy Team, et c'est dommage car les deux petits gars ont du potentiel; mais au prochain ppv, c'est probablement de Smackdown (ou peut-être, qui sait, du Nexus) que viendront les challengers des champions. Dès lors, on peut bien faire perdre les Usos en ce moment, il sera toujours temps de leur rendre un peu de leur aura plus tard, au besoin.

 

 

Cette sauvage tonguienne est capable de tuer un homme à vingt mètres avec sa sarbacane.

 

 

Revenons à notre champion blafard qui se prélasse sur son trône. La soirée touche à sa fin et voilà que s'annonce le dernier match: un Triple Threat entre Randy Orton, John Morrison et Ted DiBiase. Orton et Morrison dans le même ring, c'est une rareté que tout admirateur de beauté classique ne peut qu'applaudir. Leur différence de statut, leur appartenance à des brands différentes pendant la plus grande partie de leur carrière et aussi leur heelitude commune jusqu'à il y a peu s'étaient réunies pour empêcher la tenue d'un combat entre les deux plus beaux mecs de la WWE (rentre chez toi Cody, ils font des prix sur la Roaccutane à la pharmacie). Ils avaient bien pris part à quelques matchs à quatre ou à six en 2006, quand Morrison s'appelait encore Nitro, mais sinon, les deux hommes n'avaient été réunis que dans des batailles royales. Et leur rencontre ce lundi nous a mis l'eau à la bouche. Ted DiBiase, le troisième larron, joua un rôle secondaire dans le match, mais l'alchimie entre Orton et Morrison a paru bien présente, à preuve la séquence finale, quand une Plancha de JoMo fut harmonieusement interceptée en RKO. Une fois de plus, comme il y a quelques semaines quand Randy avait effectué une manœuvre similaire sur Evan Bourne, l'équipe de production décida prudemment de filmer ce move, au risque de botch élevé, de façon à ce qu'un ratage éventuel puisse être maquillé. Mais il semble bien, au vu des replays, que la précaution était superflue: Orton fit preuve d'un excellent sens du timing, et seul le fait qu'on ne sait pas exactement ce que Morrison voulait faire par ce saut empêche de mettre ce "oh my God moment" au même niveau que le fameux contre de l'Air Bourne.

 

 

La semaine prochaine, Randy nous montrera comment faire un RKO sur un saut de l'ange de Mark Henry.

 

 

Après avoir vu tout cela, Sheamus allait enfin prendre sa décision. On le savait, et les commentateurs eux-mêmes ne le cachèrent pas, un heel comme Sheamus n'allait évidemment pas décider d'affronter des pointures comme Orton, Cena et compagnie. Au moment où l'Irlandais démarra sa promo, j'aurais parié qu'il déciderait d'affronter Santino Marella, à défaut de Hornswoggle dans le roster. Marella, à savoir le catcheur le plus faible de Raw, aurait fait une cible parfaite pour Sheamus, puisqu'il pouvait choisir n'importe qui. Ou alors un type comme Goldust… Surprise, cependant: le champion, après réflexion, décidait d'offrir une chance à… Zack Ryder. Et ce soir même, s'il vous plaît! On eut juste le temps de se dire qu'il était curieux que Sheamus choisisse un lowcarder heel, et qu'il serait dommage que Zack soit humilié par le match, que Blam, Bicycle Kick et pin. Probablement la victoire la plus rapide dans un match pour le titre de Champion WWE de toute l'histoire, cashages de MITB compris. Même la destruction en huit secondes de Bob Backlund par Diesel a été plus longue…

 

 

T'as kiffé ton title shot j'espère, Zack? Non parce que la semaine prochaine t'es attendu à Superstars pour un tag avec Primo contre Tatsu et Goldust.

 

 

Sheamus se relevait, fier de son coup, et rappelait une règle selon lui intangible: un Champion ne pouvait pas être forcé de défendre son titre moins de trente jours après sa défense précédente. Du coup, il était tranquille pour Night of Champions, youpi! A lui les vacances, tiens, ça fait longtemps qu'il ne s'est plus tapé la barmaid du James Joyce Pub de Dublin! Manque de pot, Barrett ne l'entendait pas ainsi, et la suite renvoie au premier paragraphe: match Barrett-Sheamus annoncé, puis décision de l'AGM d'en faire un Fatal Six Way, puis beatdown mutuel des six challengers et RKO sur Cena pour finir sur un point d'exclamation (troisième RKO de la soirée puisqu'après Morrison, DiBiase en avait aussi mangé un).

 

 

Un peu répétitives, les voix dans sa tête, non?

 

 

Tout cela, autant le dire, est quelque peu déroutant. A force de souffler le chaud et le froid sur ses intentions et ses préférences, l'AGM va finir par tellement nous faire tourner en bourrique que tout intérêt pour son identité pourrait disparaître. Car voici une soirée où il semble donner à Sheamus la possibilité de faire ce qu'il veut, puis rejette sans aucune explication le calcul de l'Irlandais (la règle des trente jours, elle existe ou pas, finalement?), entérine Sheamus-Barrett… et boum, d'un seul coup, incorpore au tableau les quatre plus grandes stars de Raw, sans justification. Ah si, il s'est justifié: Sheamus avait expliqué avant de sélectionner Zack Ryder qu'il souhaitait donner une chance à un catcheur ne s'étant jamais approché du titre de champion du monde; ben l'AGM l'a entendu, a acquiescé à propos de la nécessité d'offrir des "opportunities" et a donc donné un title shot à… Orton, Cena, Edge et Jericho, 30 titres de champion du monde à eux quatre!

 

 

… and I quote: "Et encore, Triple H est pas rétabli, sinon il y était aussi".

 

 

On comprend la nécessité de caser les main eventers dans le prochain PPV, mais cela n'aurait-il pas été possible d'une manière moins arbitraire? Bref, en compilant l'inutilité des matchs de la soirée, l'effacement sans explication du calcul rusé de Sheamus, l'absence tout aussi inexplicable du Nexus aux côtés de Barrett alors qu'il en aurait carrément eu besoin et l'ajout des quatre fantastiques au match pour le titre, on aboutit à la conclusion que les bookers se sont montrés plutôt paresseux cette semaine. Peu importe, les épisodes suivants seront consacrés à de multiples combinaisons de matchs entre les six concurrents pour le titre, et il est heureux de voir Barrett à ce niveau. Si on y ajoute, comme on peut s'y attendre, une quête d'or US pour Daniel Bryan, et peut-être la constitution d'un duo issu du Nexus pour aller chasser les ceintures par équipes, les semaines nous séparant de Night of Champions peuvent être tout à fait sympathiques. Mais Wade Barrett risque de devoir désormais incarner seul la nouveauté et la fraîcheur au niveau du main event. Heureusement, il a les épaules larges.

 

 

– Dis-moi, vieux, comment on fait pour s'imposer au main event face à des gars comme Cena, Orton, Edge et Jericho?

– On gruge, on se fait tabasser et on s'accroche.

– OK, je dois pouvoir faire ça.


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