L’ami Donald à la rescousse

Donald Trump (black version), maybe that’s what you need.
A man that fulfills your every wish, your every dream.

The Time, Donald Trump (black version)

 

Smackdown est toujours dans une forme étincelante tandis que Raw, l’homme malade de la WWE, paraît sur la voie de la convalescence. Mais son nouveau médecin traitant, le bon docteur Trump, n’est-il pas un peu trop dilettante pour la tâche qui l’attend?

 

 


J’ai plein de super idées! On va mettre des gonzesses en bikini partout, et aussi des nains et des travelos pour se marrer!

 

 

Analyse de Smackdown du 12 juin et de Raw du 15 juin 2009


Donald Trump (black version), maybe that’s what you need.
A man that fulfills your every wish, your every dream.

The Time, Donald Trump (black version)

 

Smackdown est toujours dans une forme étincelante tandis que Raw, l’homme malade de la WWE, paraît sur la voie de la convalescence. Mais son nouveau médecin traitant, le bon docteur Trump, n’est-il pas un peu trop dilettante pour la tâche qui l’attend?

 

 


J’ai plein de super idées! On va mettre des gonzesses en bikini partout, et aussi des nains et des travelos pour se marrer!

 

 

Analyse de Smackdown du 12 juin et de Raw du 15 juin 2009

 

 

La grande nouvelle du weekend, c’est donc la « vente » de Raw par Vince à son vieux pote Donald Trump, avec qui il s’était déjà bien amusé il y a deux ans. L’avantage immédiat, c’est probablement la hausse des ratings: on mesure mal en France la notoriété de Trump, magnat du bâtiment et favori des médias. La constante soif de Vince d’augmenter son audimat en attirant de nouveaux spectateurs le pousse régulièrement à aller chercher du côté du public initialement éloigné du catch, comme il l’a encore fait récemment avec la courte idylle entre MVP et l’une des chroniqueuses de l’émission très féminine The View.

 

 


Et elles ont bien été déçues, les femelles, de ne pas voir Sherri Shepherd.

 

 

Trumpette de la renomée
Statutairement, on ne sait pas encore ce que la storyline va changer au show du lundi soir: c’est la première fois qu’apparaît le personnage du « patron » de l’un des trois brands, et Raw n’a toujours pas de General manager. Il s’agira probablement pour Trump d’assumer certaines décisions « choc » que Vince aurait reniées — il a d’ailleurs déjà commencé en annonçant que le prochain Raw serait dénué de publicité. Le show se tenant à Green Bay, ville de Mr Kennedy, on ne serait qu’à moitié surpris de voir ce dernier réapparaître à la WWE à cette occasion…

 

 


Nan parce qu’il commence à saouler tout le monde à l’ANPE locale.

 

 

La curiosité va probablement pousser de nouveaux spectateurs à regarder Raw lundi prochain, d’autant que Trump a promis d’y apparaître en personne. Mais tout le problème est là: l’homme est si occupé qu’il n’a même pas daigné réellement dialoguer avec Vince par satellite lundi dernier, se contenant d’enregistrer un message avec lequel Vince a difficilement tenter de « discuter ». Il ne sera sans doute pas présent régulièrement, mais son implication constitue cependant un électrochoc dont l’émission avait bien besoin — reste à voir si tout ça ne vas pas déboucher sur une histoire d’amour entre Trump et Santina, comme cela semble suggéré, car on n’est pas sûrs de pouvoir le supporter.

 

 


– Alors, patron, Monsieur Trump, il est, comment dire…
– Tactile. Très.

 

 

Comme s’il s’agissait de montrer son meilleur visage à son nouveau « boss », Raw, calamiteux ces dernières semaines, a fait un effort et fourni une prestation très correcte, même si certaines décisions de booking nous semblent absurdes, et même si les deux combats issus de Smackdown ont, comme prévu, été les matchs les plus impressionnants de la soirée.

 

 


Attendez, ne zappez pas! C’est pas un Raw comme les autres! Y a les gars de Smackdown qui sont venus faire le spectacle! Restez!

 

 

Un tweener winner
L’homme qui a le plus gagné des derniers événements est incontestablement CM Punk. Son heel turn, si heel turn il doit y avoir, est jusqu’ici mené avec une grande précision, et il joue son personnage à merveille. Depuis qu’il a estourbi Jeff Hardy au soir d’Extreme Rules pour obtenir la ceinture, Punk passe son temps à se justifier: non, il ne se sent pas moralement coupable d’avoir cashé son contrat au détriment du valeureux Hardy, et oui, il reste le même homme qu’avant. Mais la foule ne lui pardonne pas d’avoir gâché le tant attendu et si mérité triomphe du cadet des Hardy, et le hue de plus en plus copieusement. La suite est une évolution harmonieuse: vendredi dernier, Punk affrontait le heel Jericho; ce lundi, il s’en prenait à un heel, Edge, mais aussi au face Jeff Hardy, auquel il a d’ailleurs volé la victoire puisqu’il a profité d’un Swanton sur Edge pour dégager Jeff et obtenir le tombé; et vendredi prochain, il combattra un face, à savoir Rey Mysterio. Les huées à son égard seront de plus en plus lourdes, il en concevra de plus en plus d’irritation, et il finira probablement par se retourner contre ce public versatile.

 

 


Bande d’abrutis! Vos mères sucent des bites en enfer! Rhaaaa!

 

 

En attendant, il ne brusque pas les choses, et envoie chier un Matt Hardy venu le féliciter pour son attitude de chacal. Jusqu’ici, c’est parfait, et la cerise sur le gâteau est l’hommage de Punk, qui sait bien que le catch ne se limite pas à la WWE, à l’immense star du catch japonais Mitsuharu Misawa, décédé la semaine dernière d’une mort à la Molière, en recevant dans le ring une souplesse arrière ratée.

 

 


On espère que sur l’autre bandage, il a inscrit le nom de David Carradine.

 

 

Face à ce Punk plus sombre, plus déterminé et donc plus crédible en champion que lors de son premier run l’année dernière, se dressent deux challengers au sommet de leur art. Vendredi dernier, Jeff Hardy et Edge se sont livré un combat d’autant plus remarquable qu’il survenait seulement deux jours après leur furieux match de l’échelle d’Extreme Rules (Smackdown étant enregistré le mardi). Et ce lundi, ils ont combattu Punk dans un nouveau très bon match, dont un incompréhensible botch de la réalisation nous a privés de la fin, hélas! L’interaction des trois hommes est merveilleuse aussi bien dans le ring que micro en main, car ils suivent la voie de toute bonne storyline: coller un maximum de vérité dans la construction de l’intrigue. Jeff peut à bon droit se sentir spolié suite au cashage de Punk; Edge a de bonnes raisons d’être frustré de ne pas avoir obtenu de rematch individuel pour le titre après Extreme Rules; tous deux en veulent à Punk, qu’ils accusent le premier de bassesse, le second de plagiat (Edge semble considérer qu’il a déposé le concept d’opportunisme). Et le champion leur répond lui aussi avec justesse et avec une attitude de défi qui le rend, d’un coup, bien plus intéressant qu’auparavant.

 

 


Tain, t’est vraiment un crevard, mec! A la rigueur que tu me piques ma ceinture je peux comprendre, mais ma chemise, putain!

 

 

Bas les masques
Dans le même temps, Smackdown se régale avec Jericho, qui a humilié une nouvelle fois Mysterio ce lundi. Ces deux-là sont si plaisants à voir l’un contre l’autre qu’on est heureux de voir que leur feud continue — elle culminera probablement au Bash, dans maintenant dix jours, dans un match Titre contre Masque, et on s’en pourlèche d’avance les babines, d’autant que Chris a eu l’air, un instant, de considérer la possibilité de tenter lui-même un 619! Si après son titre de champion Intercontinental et son masque, il prend maintenant sa prise à Mysterio, faudra prévoir une bonne cure de Prozac pour le Mexicain volant…

 

 


J’ai un vieux déjà-vu, là…

 

 

Pour être complet sur le show bleu, l’historiette Ziggler / Khali se laisse regarder (l’électrique Dolph a cette fois obtenu une victoire contre l’Indien, par décompte à l’extérieur), de même que les combats féminins, sauvés de l’ennui par les contorsions absolument inhumaines de Melina. Et il faut y ajouter des combats de midcard enthousiasmants comme le match par équipes opposant Morrison et R-Truth à Shelton et Haas, même s’il serait temps que Benjamin monte enfin en grade… Maintenant qu’Umaga est parti, les heels comme Ziggler et Benjamin devraient avoir plus de possibilités de s’exprimer, mais il est probable que ce sont Kane et Mike Knox qui combleront le vide…

 

 


Alors j’aimerais profiter de ce passage à la télé pour faire un petit coucou à ma maman. Maman, si tu regardes… bonjour, je m’appelle Dolph Ziggler!

 

 

Raw bouge encore!
Face à ce petit frère à la santé insolente, Raw apparaissait ces dernières semaines aussi glauque que Matt Hardy dévoré de jalousie face au succès de Jeff. Le dernier épisode a cependant eu plus de tenue que les précédents, avant tout grâce à une décision salvatrice, qui vient réparer le choix absurde d’Extreme Rules, quand le titre WWE avait été remis à un Batista dont la Fédération savait parfaitement qu’il serait sur le flanc au cours des mois suivants. D’ailleurs, on a eu droit aux images de son opération, et c’est pas ragoûtant.

 

 


Oui oui, c’est bien le bras de Batista et pas le service gynécologie.

 

 

Randy Orton a donc récupéré sa couronne et, qui plus est, il l’a fait en gagnant clean, sans l’aide de ses sbires, et dans un match à quatre mettant également en présence les supermen Cena et Triple H ainsi que le colossal Big Show. Excusez du peu! Randy n’a pas récupéré pour autant toute la grandeur qui était la sienne au Royal Rumble, mais pour peu qu’il démolisse HHH dans le Last Man Standing qui les mettra aux prises lundi prochain, il aura refait une bonne partie du chemin.

 

 


Les voix dans la tête disent: Oh-oh.

 

 

L’autre raison de se réjouir, c’est la très bonne tenue de Rhodes et DiBiase dans la bataille royale à dix chargée de désigner le prochain challenger de leur patron. Après avoir commenté (de manière pour le moins hésitante, DiBiase lâchant même un horrible « more better ») le combat opposant les Hart aux Colon, qu’ils défieront pour le titre par équipes au Bash, les deux Priceless sont montés sur le ring pour casser la gueule aux frangins portoricains. Ring sur lequel ils sont restés dans l’attente de l’arrivée de leurs adversaires de la bataille royale, qui les vit livrer une très bonne performance (ils ont notamment éliminé Kofi Kingston et William Regal, et bien résisté aux autres) avant de logiquement céder face aux insupportables HHH et Cena.

 

 


– Je voudrais dire que nous sommes mieux que vous.
– Je dirais même plus: nous sommes plus mieux que vous!

 

 

C’est à ce moment qu’est intervenue la pire erreur de booking de la soirée: The Miz, planqué sous le ring pendant la majeure partie du combat, est apparu, presque aussi vipérin que Randy Orton, dans le dos de Cena et HHH, exténués, qui se croyaient les deux derniers hommes dans le ring.

 

 


Sarkozy, je te vois!

 

 

Etant donné qu’il avait été décidé que HHH gagnerait, et étant donné que le Miz doit absolument asseoir son personnage de Cena-hater en coûtant cher au Marine, pourquoi ne pas avoir permis à l’ancien comparse de Morrison d’éliminer Cena sur ce coup-là? Un tel développement n’aurait pas éraflé l’image d’invincibilité de Cena, il aurait gonflé le personnage du Miz et diablement renforcé la feud des deux. Mais non. Evidemment, dans l’esprit malade des bookers, il faut absolument que les deux plus grandes stars se retrouvent à la fin l’une contre l’autre. Miz a été humilié par le couple HHH-Cena, qui l’a envoyé bouler en esquivant tout bêtement sa charge.

 

 


La prochaine fois, Miz chargera sur la pointe des pieds.

 

 

Dans la foulée, le beau-fils préféré de Dieu a balancé Cena hors du ring pour obtenir une énième chance contre Orton D’ailleurs, si on a bien compris, il va non seulement affronter le sculptural Randy lundi prochain, mais aussi au Bash du dimanche suivant, quelle que soit l’issue du combat de lundi? Tout cela est moyennement clair et, surtout, moyennement novateur. Ce qui serait novateur, ça serait que Randy massacre HHH lundi, mais l’espérer est aussi illusoire que de croire à un run-in de Randy Savage.

 

 


Salut Triple H! Je suis ton nouveau boss! J’ai décidé que dorénavant, tu combattras Orton chaque semaine pendant trois ans! Après, on avisera. Allez, salut, y a la Bourse de Tokyo qui ouvre.

 

 

Miz n’a tout de même pas perdu sa soirée, puisqu’il a défoncé le couple de cirque Goldust-Hornswoggle. Ah, cette scène où le nain, voyant son partenaire se faire casser la tête, a tenté de s’emparer du canon à t-shirts, donnant ainsi au Miz l’idée de le fusiller avec! Combien avons-nous été, à ce moment-là, à applaudir à tout rompre? Grande séquence que celle-ci, en vérité.

 

 


Tire pas! Je suis une espèce protégée!

 

 

Si Miz continue de fricoter avec Maryse, le duo pourrait former le couple le plus arrogant de la Fédération. La Québecoise prend de plus en plus d’ampleur, semaine après semaine. Preuve en est que, cette fois, sans combattre et sans dire un mot, par sa seule apparition et quelques mimiques, elle a volé le show côté féminin, en dépit d’une Mickie James toujours aussi bondissante et d’une Rosa Mendes qui a tenté de compenser en rugissements ce qui lui manque en technique. On aimerait bien voir ces deux-là former un couple de mythos un de ces quatre — à vrai dire, on les préfère dans ce genre de rôle que dans le ring.

 

 


Eh beauté, t’as vu mon imitation de « The Marine »? J’appelle ça « The Maryz »! Classe hein?

 

 

Occasion ratée pour l’ECW
L’émission de trois heures de ce lundi a également mis en présence plusieurs stars de l’ECW, mais c’est peu dire que le show du mardi n’a pas profité de cette soudaine exposition. Le combat pour le titre entre Dreamer et Christian a été poussif et lent, le Canadien devant plusieurs fois ralentir la cadence pour que le champion en titre parvienne à suivre. Ce match n’a probablement donné à personne de regarder l’ECW, qui aurait mieux fait d’envoyer Evan Bourne et Jack Swagger la représenter… Le plus absurde, c’était quand même le chrono s’égrenant en bas à gauche de l’écran, annonçant l’imminence du match à quatre pour le titre WWE. Ohé! Un combat de catch peut durer en théorie un temps infini, hein. Annoncer comme ça que dans quelques minutes, le combat suivant commence, c’est tirer une balle dans la tête du kayfabe.

 

 


Tony, t’as encore deux minutes pour me faire un petit paquet, prends ton temps.

 

 

Quant à la Hart Dynasty, si prometteuse ces dernières semaines, elle a raté son passage à Raw. Le combat de Kidd et Smith contre les Colon a été parasité par les commentaires de Rhodes et DiBiase, qui discouraient sur leur rôle dans la bataille royale à venir, et surtout par plusieurs botchs de Smith, qui n’a pas dû spécialement impressionner Orton (lequel a plusieurs fois déclaré qu’il ferait bien du fils du British Bulldog et neveu de Bret et Owen Hart un membre de sa Legacy). Mais on ne s’inquiète pas trop pour eux, ils sont jeunes et auront d’autant plus le temps de se reprendre que le paysage du catch par équipes est toujours aussi désolé…

 

 


Les mecs, vous assurez pas une cacahuète. Dès qu’on rentre à la maison, je vous colle un quart d’heure de sharpshooter chacun.

 

 

Désolé, c’est sans doute l’état de Matt Hardy, réduit à la double humiliation ce lundi: d’abord un méchant vent en vestiaires par CM Punk à qui il proposait de faire des papouilles entre vilains pas beaux, puis une séquence sortage-rentrage du ring par le Big Show dans laquelle il a eu l’air d’un petit garçon. Qu’il prenne un peu de repos au lieu de jobber systématiquement à tout ce qui passe, et qu’il revienne avec un plan, parce que là c’est pitoyable. Tout aussi pitoyable à nos yeux est MVP, dont on comprend moins que jamais l’attrait qu’il exerce sur bon nombre de suiveurs. Pour le coup, la WWE semble de notre avis, puisqu’il a été viré très rapidement de la Bataille royale, et pourrait bien, malgré son maillot Manchester United (probablement en hommage au transfert le plus cher de l’histoire, Cristiano Ronaldo, MVP étant censé être « la star la mieux payée de la Fédération »), repartir vers une bonne streak de lose, à l’instar de Matt…

 

 


La lose, c’est ma came. Vous pouvez pas comprendre.

 

 

Enfin, il faut souligner le retour partiel de l’aura du Big Show. Le géant, qui paraît-il a gueulé en coulisses pour avoir dû se coucher à plusieurs reprises devant Cena ces dernières semaines, a obtenu un traitement un peu plus en rapport avec sa taille et son statut de main-eventer. Certes, il n’a gagné aucun des deux combats auxquels il a pris part ce lundi; mais dans le match à quatre, il a fait forte impression avant de ne succomber qu’après avoir consécutivement encaissé les finishers de ses trois adversaires; et dans la bataille royale, il a fallu les efforts conjoints de six hommes pour le foutre dehors, après une nouvelle période de domination.

 

 


Ensemble, tout devient possible.

 

 

Que faire du Show pour l’avenir, alors? Une idée qui nous plairait: le voir intégrer la Legacy. Ce n’est pas si absurde: il y a deux semaines, Orton a mis de côté l’aspect « sang bleu » nécessaire pour participer à son groupe en proposant à Batista de le rejoindre. Dès lors, pourquoi ne pas faire la même offre au Big Show? Celui-ci ne semble de toute façon pas spécialement en quête du titre individuel: il veut être respecté et régler ses comptes à l’occasion. Orton pourrait lui proposer de l’aider à choper le titre de champion des États-Unis histoire de l’appâter, et la Legacy, même requinquée ce lundi, aurait carrément une autre allure avec un tel « enforcer ».

 

 


En tout cas, le Big Show cire déjà les pompes d’Orton, c’est un bon début.

 

 

Bon, on arrête de rêver, mais si on peut à nouveau rêver après un Raw, c’est quand même bon signe…

 

 


Hé, Vince, une dernière chose… YOU’RE FIRED!!!


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