ECW, fais tourner, fais tourner, fais tourner!

When Irish hearts are happy,
All the world seems bright and gay.
And when Irish eyes are smiling,
Sure, they steal your heart away.

Chauncey Olcott, When Irish eyes are smiling

 

Faute de temps et de connaissances, les Cahiers du Catch ne parlaient pratiquement pas de l’ECW jusqu’ici. Lacune réparée grâce à l’ami SpanishAnnounceTable, qui nous narre les derniers développements d’un show qui, s’il n’est pas aussi extrême que son nom l’indique, constitue un grand courant d’air frais dans une WWE qui sent un peu le rance.

 

 


La vie en rose, au sens littéral.

 

 

Analyse de l’ECW du 16 juin 2009


When Irish hearts are happy,
All the world seems bright and gay.
And when Irish eyes are smiling,
Sure, they steal your heart away.

Chauncey Olcott, When Irish eyes are smiling

 

Faute de temps et de connaissances, les Cahiers du Catch ne parlaient pratiquement pas de l’ECW jusqu’ici. Lacune réparée grâce à l’ami SpanishAnnounceTable, qui nous narre les derniers développements d’un show qui, s’il n’est pas aussi extrême que son nom l’indique, constitue un grand courant d’air frais dans une WWE qui sent un peu le rance.

 

 


La vie en rose, au sens littéral.

 

 

Analyse de l’ECW du 16 juin 2009

 

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes et où les carrières ont été brisées sous les yeux d’Hugo Savinovitch et Carlos Cabrera.

 

Au programme aujourd’hui, le résumé de cet épisode de la ECW du 16 juin 2009 qui a commencé avec ce riff de guitare strident qui me replonge dix ans en arrière: la Hart Dynasty est de sortie et c’est sous les huées de la foule qu’elle rejoint le ring. Le duo, accompagné par Natalya, est en mode heel et on comprend aisément sa haine quand on voit ce que le coiffeur leur a fait subir. Face à eux, s’avance alors Christian qui va affronter David Hart Smith dans un match d’un bon quart d’heure de haute tenue.

 

 


Je ressemble à Tintin, ma copine a les cheveux roses et Brutus Beefcake est un con.

 

 

Très sincèrement, j’espère que le roster tout entier de la WWE a regardé cet affrontement qui a magnifiquement illustré quelques-uns des fondamentaux du métier de catcheur. Le story-telling, simple mais efficace, de l’affrontement entre un athlète puissant et un autre plus dynamique était particulièrement bien rythmé, sans temps mort. Le travail hors du ring de Natalya et Tyson Kidd est lui aussi remarquable. Ces deux-là connaissent bien leur métier : toujours dans leur rôle, prompts à interférer, capables d’ajouter du contenu en arrière-plan d’une rest-hold, leur présence autour du ring se fait sentir et permet enfin de voir autre chose que des bodyguards potiches autour du ring. Quant à Christian, il demeure un exemple de rigueur dans le ring et il avait pris l’instruction donnée en début de match: « Put DH over » très au sérieux, offrant à son jeune adversaire la possibilité de réaliser l’un de ses meilleurs matchs depuis son arrivée à la ECW.

 

 


Pas de souci, DH, ça me fait plaisir.

 

 

 

Une interférence en triangle parfaitement orchestrée aura cependant raison de Captain Charisma qui se verra compté jusqu’à trois pour une défaite qui semble se transformer en raclée une fois la cloche sonnée. Les canadiens vêtus en rose fluo, enivrés par leur succès, ont en effet décidé de donner un peu de rab à l’ancien champion. Huées de la foule et gros danger pour Christian qui sera cependant sauvé par le retour de Finley, tout fier de montrer que les irlandais peuvent eux aussi s’habiller aussi mal que les canadiens. Le vétéran bedonnant fait quelques moulinets de gourdin celtique pour chasser les jeunes loups et sauve Christian dans le but évident de recevoir un compliment sur son nouveau marcel moulant blanc et rouge. Hélas, la réaction de celui qui fut un temps Instant Classic n’est pas à la hauteur de ses espérances et il lui broie le crâne d’un coup de Shillelagh.

 

 


Non je me fringue pas chez Guerrisold, connard!

 

 

Le deuxième match de la soirée, plus bref, voyait le troisième affrontement entre Evan Bourne et Mark Henry. L’homme le plus fort du monde, déjà défait deux fois, mais jamais sur un tombé, comptait bien se venger, d’autant plus facilement d’ailleurs que son intervention de la semaine dernière a laissé au voltigeur poids léger une sacrée douleur aux côtes flottantes. Le match fut court, bien mené pour ce qu’il convient d’appeler un squash match et terminé par deux world strongest slams, histoire de faire comprendre qu’Henry est une brute épaisse, avide de revanche, dont la cuisse est aussi large que le dos de Bourne, lequel termina aussi aplati qu’un pancake.

 

 


The World’s Strongest Squash.

 

 

Encore une fois, Bourne a fait des merveilles démontrant son incroyable capacité physique à vendre les coups de son adversaire. C’est d’ailleurs ce qui fait de lui l’un des catcheurs les plus excitants à regarder à mon avis, le « selling » de ce type est impressionnant au moins autant que son move-set acrobatique et sa Shooting Star Press. D’ailleurs, c’est tout ce qu’il y avait à voir de Bourne aujourd’hui, sa « blessure » aux côtes flottantes, matérialisé par un bandage immaculé, l’empêcha de porter les offensives acrobaties habituelles.

 

 


Ouf, c’est un bandage en fait. J’avais cru que t’avais piqué le slip de Kozlov.

 

 

Avant le Main Event de la soirée, deux petits segments backstage : les explications de Finley, apparemment avide de revanche envers Christian et Dreammer à cause du cocard dans les vestiaires et une petite promo de Jack Swagger qui, fait nouveau, est dorénavant affublé d’une barbe de trois jours. Je lui conseillerais personnellement de demander à John Cena, il a des prix sur les rasoirs à cinq lames.

 

 


Et en plus, je suis en train de muer.

 

 

Cela dit, malgré son absence de contacts chez Gillette, le All American American a disposé de Tommy Dreamer dans l’affrontement final qui lui a apporté un match de championnat au Bash. Un match solide, pas exceptionnel, mais marqué par un Tommy Dreamer a l’attitude plus que déterminée et un Swagger malin qui conclut sur une victoire via un Oaklahoma Roll, ce qui tend à renforcer le caractère de technicien du ring de son personnage.

 

 


Véridique : Tommy Dreamer a trouvé l’amour dans les vestiaires de la ECW.

 

 

L’après-match verra Finlay, avide de revanche envers Dreamer, arriver gourdin à la main pour rendre la monnaie de sa pièce au champion mais aussi à Swagger — c’est légitime, ce type a une tête à claques — et même à Christian, tout juste sorti de sa douche d’après-match mais toujours pas remis de la correction celtique du début du show.

 

 


Bon Finlay, maintenant ça suffit. On sait que ça te perturbe de voir Horny avec Goldust, mais c’est pas en agressant les gens à coups de gourdin que t’arrangeras les choses.

 

 

En conclusion, la ECW a délivré une heure de catch rondement menée, avec plus d’une demie-heure de matchs, qui font avancer doucement les storylines: la Hart Dynasty poursuit son ascension; le duo Bourne/Henry continue d’animer la midcard; le booking du prochain PPV est réglé, avec un Scramble Match qui mettra aux prises Dreamer, Chrisian, Swagger, Henry et Finlay; quant à Finlay, justement, il semble amorcer une feud face à Christian et démontre qu’en tous cas, les Irlandais, vaut mieux pas les chercher, ce qui replace son caractère dans une perspective plus riche d’aspérités que quand Hornswoggle l’accompagnait.

 

 


Un bonze n’est jamais aussi content que quand il a trouvé le bon gong.


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