The game he plays

On est bien fort quand on a le nombre; invincible, quand on a la ruse.

Euripide

 

Il y a quelques semaines, à l'occasion du premier titre individuel du Miz, nous vous proposions l'article que nous avions réalisé en mode kayfabe sur l'Awesome pour le défunt magazine Mondo Catch. Et depuis le retour de Triple H, la tentation était forte de récidiver en publiant le papier que nous avions rédigé sur le parcours catchesque du Game. Une actualisation, quelques vignettes et liens plus tard et c'est chose faite. L'orientation est toujours aussi Kid et Kayfabe Friendly (pas de jargon smart ici), c'était le cahier des charges imposé, mais le travail de recherche minutieux auquel nous nous étions astreints vous permettra, du moins nous l'espérons, de prendre autant de plaisir à la lecture de cet article que nous en avons pris lors de sa rédaction et, à tout le moins, de vous rafraîchir la mémoire.

 

 

Un papier sur ma carrière? Facile: mariage d'intérêt, magouilles en backstage, titres à gogo et domination sans partage.

 

 

Biographie de Triple H, année par année

 

On est bien fort quand on a le nombre; invincible, quand on a la ruse.

Euripide

 

Il y a quelques semaines, à l'occasion du premier titre individuel du Miz, nous vous proposions l'article que nous avions réalisé en mode kayfabe sur l'Awesome pour le défunt magazine Mondo Catch. Et depuis le retour de Triple H, la tentation était forte de récidiver en publiant le papier que nous avions rédigé sur le parcours catchesque du Game. Une actualisation, quelques vignettes et liens plus tard et c'est chose faite. L'orientation est toujours aussi Kid et Kayfabe Friendly (pas de jargon smart ici), c'était le cahier des charges imposé, mais le travail de recherche minutieux auquel nous nous étions astreints vous permettra, du moins nous l'espérons, de prendre autant de plaisir à la lecture de cet article que nous en avons pris lors de sa rédaction et, à tout le moins, de vous rafraîchir la mémoire.

 

 

Un papier sur ma carrière? Facile: mariage d'intérêt, magouilles en backstage, titres à gogo et domination sans partage.

 

 

Biographie de Triple H, année par année

 

 

Après quinze années de carrière, Triple H est devenu une star incontestée du catch mondial. Au même titre qu’Hulk Hogan ou l’Undertaker, il est entré dans le cercle très fermé des légendes de sa discipline où, très tôt, il a réussi s’imposer avec une facilité déconcertante. Sous les traits d’un guerrier impitoyable ou d’un amuseur à l’humour potache, il a également su conquérir le cœur du public de la WWE : même durant les périodes où The Game s'est retrouvé du mauvais côté de la force, faisant fi du plus élémentaire fair-play sur le ring et en dehors, sa popularité auprès des fans est restée intacte.

 

 

 

1994-2001, la fulgurante ascension d’une star en devenir

 

Le futur "King of Kings" (roi des rois) est attiré par le catch depuis sa plus tendre enfance. Féru de bodybuilding, il passe des heures et des heures en salle de musculation pour se forger un physique hors du commun, avant de s’inscrire dans une école de catch en 1992, sur les conseils de l'ancien catcheur Ted Arcidi. Cette école est celle du célèbre Killer Kowalski, qui remarque immédiatement le gabarit et le talent naturel du jeune homme et lui permet de se tester rapidement dans une petite fédération indépendante.

 

Les résultats sont concluants. En 1994, notre héros rejoint la WCW mais n'y demeure qu'un an, car c'est la WWE qui l'attire. Il y débute en 1995, sous le nom de Hunter Hearst Helmsley, un aristocrate snobinard si fier de ses origines (on l’appellera même le "Connecticut Bluehood", le sang-bleu du Connecticut) que sa prise de finition s'appelle le Pedigree ! Ce personnage hautain ne plaît guère au public des salles de catch, ce qui n’empêche pourtant pas le jeune homme de s’adjuger son premier titre, celui de Champion intercontinental, dès 1996.

 

Sa carrière décolle réellement quand, en 1997, il abandonne son personnage d’aristo et forme avec Shawn Michaels, Chyna et le regretté Rick Rude, la D-Generation X, l’un des clans les plus célèbres de l’histoire de la WWE. Les blagues plus « trash » les unes que les autres de la DX deviennent rapidement très populaires aux yeux des fans (on est alors en pleine Attitude Era, période durant laquelle la WWE ne recule devant rien ou presque pour s’adjuger les faveurs du public adolescent et adulte) et Triple H, qui mène le clan avec brio, en profite, devenant tout logiquement l'un des catcheurs les plus appréciés du moment.

 

Les titres ne tardent pas à suivre. Après la reconquête de la couronne intercontinentale à Summerslam 1998 il devient un an plus tard, pour la première fois, Champion WWE en se défaisant du spectaculaire Mick Foley  qu’il battra encore à de nombreuses reprises (notamment à Royal Rumble 2000 et à No Way Out de la même année). Ses prouesses sur le ring en ont fait un combattant reconnu et respecté, et la consécration ne tarde pas : à WrestleMania 2000, dans un match mettant également en présence Mick Foley et le Big Show, il terrasse The Rock, la grande figure de l’époque, et confirme son titre de Champion de la fédération. Rien ne semble désormais pouvoir arrêter le Cerebral Assassin (surnom que lui donne alors Jim Ross pour saluer sa maîtrise et son sang-froid entre les cordes)… sauf une terrible blessure à la jambe contractée en mai 2001.

 

Note sur cette période : 9/10

Après une courte période d’apprentissage, Triple H a rapidement gravi les escaliers menant à la gloire et aux titres. Une ceinture dès 1996, une notoriété énorme dès 1997 avec la création de la DX, le titre suprême en 1999, la confirmation de son talent en 2000, via de nombreuses et prestigieuses défenses de ceinture, on peut difficilement rêver d'un meilleur début de carrière.

 

Combat de cette période : On aurait pu choisir son combat  à WrestleMania 2000, qui lui offrit la reconnaissance qu’il méritait. Mais on lui préfère le combat durant lequel il se blessa, un match par équipe tenu le 21 mai 2001 à Raw, opposant l'équipe Triple H & Steve Austin à Chris Jericho & Chris Benoit. Au détour d'un mouvement, le "Game" se déchira complètement le quadriceps gauche. Incapable d’exercer la moindre pression sur sa jambe meurtrie, il termina pourtant son match, passant notamment de longs instants dans la prise de soumission de Y2J, les Walls of Jericho (sur la table des commentateurs !), ce qui mit sa jambe blessée au supplice. Ce soir-là, il apporta la preuve de son immense professionnalisme, la marque des plus grands champions.

 

 

Triple H a de la suite dans les idées. Son trip à lui, ç'a toujours été les brunes vulgaires à la poitrine XXL.

 

 

2002 : un retour fracassant

 

Lorsqu’il revient de blessure en janvier 2002, il a perdu en mobilité mais sa puissance de frappe et, surtout, sa notoriété restent intactes. Et c’est presque le plus naturellement du monde que The Game s’impose au Royal Rumble Match, ce qui lui permet de devenir le nouveau Champion « incontesté » de la WWE, à WrestleMania X8 où il se débarrasse de Chris Jericho.

 

S’il perd le titre à Backlash en s’inclinant face à l’eternel Hulk Hogan, il ne tarde pas à se parer à nouveau d'or. En septembre, lorsque la ceinture est divisée en deux pour accompagner la division de la fédération en deux branches distinctes (Raw et SmackDown), il devient le tout premier Champion du monde poids lourds de la WWE. Il perd son titre contre Shawn Michaels (qu’il a trahi) mais le récupère très vite à Armaggedon, pour terminer l’année en beauté.

 

Note de l’année : 8/10

Après sept mois d’arrêt, pouvait-il rêver de mieux? Il n’est certes pas aussi hégémonique qu’en 2000 mais s’adjuge le titre dès son retour et termine l’année de la meilleure des façons, en arborant la toute nouvelle ceinture de Champion poids lourds.

 

Combat de l’année :

Le Royal Rumble Match qui marque le retour de Triple H au plus haut niveau et lui offre la possibilité de concourir pour le titre quelques semaines plus tard. Entré en vingt-deuxième position, il reste 23 minutes sur le ring et s’adjuge la victoire (en éliminant en dernier Kurt Angle) dans ce qui reste le plus long Royal Rumble Match jamais organisé (1h10 de combat !)

 

 

Triple H et la ceinture. Sa plus longue histoire d'amour.

 

 

2003 : l'Evolution au pouvoir

 

Dès le mois de janvier, Triple H crée un nouveau clan qui connaitra un succès comparable à celui de D-Generation X : la célèbre Evolution, qui regroupe le Champion actuel (HHH), le Champion du passé (Ric Flair), et les Champions du futur (Randy Orton et Batista). Ensemble, les quatre hommes imposeront leur loi à Raw pendant de longs mois, en veillant de très près sur les intérêts de leur leader, The Game. Le clan connaîtra son apogée à Armageddon, le 14 décembre 2003, quand chacun des membres d’Evolution repart avec une ceinture. En effet, en cette froide nuit d’hiver, Triple H récupère son titre de Champion du monde poids lourds face à Goldberg et à Kane, Randy Orton s’adjuge la ceinture intercontinentale en battant Rob Van Dam tandis que Ric Flair et Batista s'emparent du titre de Champions du monde par équipe ! 2003 verra The Game régner quasiment sans partage sur Raw puisque il conservera sa ceinture de Champion du monde poids lourds durant 281 jours, ne connaissant la défaite dans un match pour le titre que contre Goldberg, le 21 septembre à Unforgiven. Et si Goldberg garde le titre de septembre à décembre, Triple H récupère son bien lors de ce fameux Armageddon où tout sourit aux membres d’Evolution. 2003 est également l’année où il devient discrètement monsieur McMahon, en épousant Stéphanie à la ville…

 

Note de l’année : 9/10

Triple H est le patron de Raw et du clan le plus puissant du moment. Rien ni personne ne semble en mesure de contester son hégémonie.

 

Combat de l’année :

Son combat contre Kane et Goldberg à Armageddon. Il récupère ce soir-là son titre, avec l'aide précieuse de Batista. Ca valait bien le coup de monter Evolution, qui s’adjuge ce soir-là toutes les ceintures convoitées par ses membres !

 

 

Rien de tel qu'un Animal domestique pour apporter un peu de joie à un homme au métier épuisant.

 

 

2004 : un Champion à la peine

 

L’année 2004 ne sera pas du même acabit pour l'homme au sledgehammer. S’il conserve sa ceinture de Champion du monde poids lourds au Royal Rumble, dans un Last Man Standing Match (match dernier homme debout) l’opposant à son ancien comparse de D-Generation X, Shawn Michaels, il est défait par Chris Benoit à WrestleMania XX. Lors de ce match à trois où Shawn Michaels est également de la partie, les alliances se font et se défont entre les trois hommes mais c’est Chris Benoit qui finira par l’emporter en infligeant sa prise de soumission (le Crippler Crossface) à Triple H, le poussant à abandonner ‑ fait rare dans la carrière du Game ! À l’issue de cette soirée maudite, Triple H est le seul membre d’Evolution à quitter l’arène sans ceinture… Il ne sera guère plus heureux lors de Backlash, où Chris Benoit s’impose une nouvelle fois, ou à Vengeance, quand il s’incline à nouveau face au Canadien.

 

2004 est également l’année où l’ambiance au sein d’Evolution commence à se faire délétère. Batista supporte de moins en moins les tactiques déloyales utilisées par le reste du clan et Orton se sent pousser des ailes et aspire au titre suprême, chasse gardée de The Game. Et lorsque le Legend Killer s’empare finalement du titre poids lourds en août à SummerSlamen en battant ce satané Chris Benoit que Triple H n'a pas su vaincre, les égos s’entrechoquent. Le lendemain, Randy Orton est viré sans ménagement d’Evolution, une trahison que le jeune homme n’oubliera jamais. Si Triple H récupère « sa » ceinture aux dépens de son ancien élève, il la reperdra assez vite, à l’issue d’un match à trois contre Edge et Benoit qui se conclura par un match nul, le titre devenant alors vacant.

 

Note de l’année : 7/10

En 2004, ce n’est plus The Game qui règne en maitre incontesté sur Raw mais bien Chris Benoit, qui sort vainqueur de la rivalité ayant opposé les deux hommes, tandis qu’Evolution se délite peu à peu et ne protège plus autant les intérêts de Triple H. Une année mitigée.

 

Combat de l’année :

Le match contre Randy Orton, le 12 septembre à Unforgiven. Triple H récupère son titre mais c’est surtout la symbolique de l’affrontement entre le maitre et son jeune disciple qui marque les esprits.

 

 

Prendre ma place? Et pourquoi pas embrasser ma femme et kicker le skull de mon beau-père aussi?

 

 

2005 : la proie de l'Animal

 

L’année commence de la meilleure des façons pour Triple H puisque dès janvier, il récupère le titre poids lourds laissé vacant en s’imposant dans un Elimination Chamber Match (match de chambres à élimination) contre Edge, Chris Benoit, Batista, Chris Jericho et Randy Orton ! Mais l’ambiance au sein d’Evolution continue de se détériorer et Batista aspire de plus en plus à se faire une place parmi les plus grands. La relation entre les deux hommes se complique fortement lorsque Batista, après sa victoire au Royal Rumble Match, se voit offrir l'occasion de s’attaquer au titre de son choix.

 

Triple H aura beau tenter de convaincre son disciple d’affronter JBL pour la ceinture de Champion WWE, rien n’y fait : Batista décide d'affronter son leader à WrestleMania 21 ! Et au grand désespoir de Triple H, l’Animal l’emporte et confirme son nouveau statut de Champion en le terrassant à deux nouvelles reprises, à Backlash et Vengeance. La passation de pouvoir a eu lieu : c’est désormais la loi de Batista qui s'impose à Raw. Et la spirale négative se poursuit, puisque le Game se blesse au cou et est tenu éloigné des rings de juin à octobre. Á son retour, il signera l’acte de décès d’Evolution en se détournant de son dernier allié, Ric Flair. Il reste seul et sans ceinture…

 

Note de l’année : 5/10

Défaites à répétition contre Batista, implosion d’Evolution, blessure… Malgré un dixième titre de Champion glané en début d’année, c’est une année noire pour un catcheur de cet acabit.

 

Match de l’année :

L'Elimination Chamber Match de New Year’s Revolution où il s’impose, certes avec l’aide de Batista, mais en étant opposé à la crème des stars de la WWE.

 

 

Heu non, ça c'est une photo prise un jour où il a mis un sucre de trop dans le café de Steph.

 

 

2006 : heureusement, il y a DX

 

2006 ne commence pas de la meilleure des manières pour le Game. Alors qu'il s'était donné pour objectif une nouvelle victoire au Royal Rumble Match, il ne parvient pas à empêcher le surprenant Rey Mysterio de triompher. Toutefois, il remporte peu après le tournoi Road to WrestleMania (sur la route de WrestleMania), ce qui lui permet d'avoir un match pour le titre WWE au « Grandest stage of them all » (comme on appelle parfois le plus important des pay-per-views de la WWE). Mais il est défait par le Champion, un John Cena au sommet de sa forme, qui lui inflige un terrible STF le forçant à abandonner ! Malgré de nombreuses occasions qui lui sont offertes tout au long de l'année, Triple H ne parvient pas à s’imposer contre le Marine, ce qui l'éloigne progressivement de la course au titre. La frustration de Triple H va grandissant comme en témoigne son coimportement d’après-match à Backlash, où il est une nouvelle fois défait par Cena dans un match à trois auquel participe également Edge : furieux de sa défaite, il attaque Edge, Cena et l’arbitre à grands coups de sledgehammer, laissant tout ce beau monde KO sur le ring !

 

Seuls le retour de Shawn Michaels et la reformation de la D-Generation X apporteront un peu de sérénité à Triple H. La bonne humeur propre à ce duo de chenapans lui permet d’oublier pour un temps ses rêves de titre pour se consacrer avec son comparse à la deuxième de ses passions (après la conquête des ceintures suprêmes) : harceler le patron de la WWE, Vince McMahon, et lui faire subir les pires avanies !

 

Note de l’année : 5/10

En 2006, Triple H échoue dans chacune de ses tentatives de conquête du titre WWE. La reformation de la DX lui apporte certes un peu de baume au cœur, mais un grand champion comme lui se nourrit avant tout de titres…

 

Match de l’année :

A Unforgiven, le 17 septembre 2006. Associé à Shawn Michaels, il affronte Vince McMahon, son fils Shane et le Big Show. Durant le match, les deux comparses enfonceront la tête de leur boss dans l’imposant derrière du géant et achèveront Vince pour le gain du combat, HBK lui portant un redoutable Sweet Chin Music tandis que HHH lui assène un violent coup de sledgehammer avant d’effectuer le tombé.

 

 

– Je n'ai pas eu le choix ma chérie. Il va falloir que tu sois forte et que tu te fasses à l'idée de ce mariage. Tu verras, les vingt premières années coutent un peu, mais après, ça passe tout seul.

– Qu'est-ce que t'en sais?

– Demande à maman.

 

 

2007 : la bête blessée

 

L’année débute de la pire des façons pour Triple H. Á New Year’s Revolution, alors qu’il s’attaque avec Shawn Michaels au titre WWE par équipe de la Rated-RKO de Randy Orton et Edge, il se blesse à la jambe droite. Cela n’empêchera pas les deux membres de DX de s’en prendre violemment à leurs adversaires à coups de chaise après avoir mis l’arbitre KO, ni à Triple H de porter un Pedigree à Edge sur la table des commentateurs. Mais le Game n’échappera pas à l’opération, qui a lieu le 9 janvier, le forçant au repos total pendant de long mois.

 

Il effectue son retour en août à SummerSlam, et ne tarde pas à se rappeler au souvenir de ses nombreux fans. Il a encore perdu en mobilité après cette deuxième intervention chirurgicale (cette fois-ci à la jambe droite) mais paraît plus puissant que jamais, ce qu’il confirme à No Mercy, le 7 octobre, en se défaisant de Randy Orton à qui il arrache le titre de Champion WWE, sa première ceinture depuis deux ans et demi ! Mais Vince McMahon a la dent dure et a encore en mémoire les avanies de la DX. Il décide que Triple H devra immédiatement défendre son titre contre le redoutable et surpuissant Umaga ! Et sitôt le Game sorti vainqueur de cette confrontation, le patron de la WWE, plus fourbe et revanchard que jamais, offre un match revanche à Randy Orton ! C’en est trop pour le guerrier, qui s’incline devant son jeune adversaire. Son onzième titre restera dans les annales comme l’un des plus courts règnes de toute l’histoire de la fédération.

 

Note de l’année : 6/10

Un unique titre de Champion, qu’il ne conserve que le temps d’un pay-per-view, c’est bien peu pour un athlète aussi compétitif que ne l’est Triple H. Mais c'est déjà pas mal pour une année dont il a manqué plus de la moitié…

 

Combat de l’année :

Une fois n’est pas coutume, il ne s’agit pas d’un seul combat mais des trois matchs qu’il a dû disputer à No Mercy 2007. Un véritable marathon dont il a bien failli sortir vainqueur…

 

 

Ouais, le booking était vraiment foireux à l'époque.

 

 

2008 : Le Roi des rois en son domaine

 

Parfaitement remis de sa blessure à la jambe, Triple H est de retour aux sommets de la WWE en cette année 2008. S’il s’incline une nouvelle fois face à Randy Orton à WrestleMania XXIV (en subissant au passage un terrible coup de pied dans la tête de la part du Legend Killer), il s’impose finalement contre son ancien disciple à Backlash, à l’issue d’un match à quatre auquel participent également JBL et John Cena. L’assassin cérébral est de retour et bien décidé à rester au sommet, et tous les efforts du talentueux Randy ne suffiront pas à venir à bout de lui.

 

Á Judgment Day (dans un match en cage) comme à One Night Stand dans un Last Match Standing, c’est le vétéran roublard qui s’impose face à celui qui fut le plus jeune Champion de l’histoire de la WWE. S’ensuit une série de défenses victorieuses (il conserve sa ceinture au total pendant 210 jours!) face à de prestigieux adversaires comme Edge, Jeff Hardy ou le géant indien Great Khali, et un transfert de Raw à SmackDown. La fin de l’année 2008 ne sera pas aussi souriante pour le roi des rois, puisque Edge finit par lui subtiliser son titre de Champion WWE, à Survivor Series.  S'il termine l’année sans ceinture à arborer, nul doute n’est permis : le Champion est de retour.

 

Note de l’année : 7/10

Après trois années difficiles, Triple H redevient ce monstre de puissance qui ne laisse que peu de chances à ses adversaires sur un ring. Il termine certes l’année sur une fausse note mais assoit un peu plus sa réputation de Champion hors du commun au palmarès inégalé.

 

Combat de l’année :

Celui de son retour sur le devant de la scène, quand il récupère enfin la ceinture si convoitée de Champion WWE, au nez et à la barbe d'Orton, Cena et JBL, le 27 avril 2008 à Backlash.

 

 

Vous pouvez recompter beau-papa, tout y est. On est d'accord? Invincible jusqu'à fin 2020?

 

 

 

2009 : le protecteur du clan McMahon

 

Triple H débute 2009 en fanfare en triomphant à No Way Out pour redevenir Champion WWE, s’imposant face aux redoutables Edge, Vladimir Kozlov, Undertaker, Jeff Hardy et Big Show dans un Elimination Chamber Match (sa spécialité: il n’en a jusqu'alors jamais perdu un seul !). Mais ce sont à coup sûr ses affrontements contre Randy Orton qui marqueront l'année. Lorsque le Legend Killer se met en tête de détruire toute la famille McMahon et envoie Stephanie, Shane et Vince à l’hôpital, Triple H avoue être le mari de Stephanie (un secret de polichinelle qu'Orton connaissait évidemment au moment de s'en prendre à la Billion Dollar Princess) et déclare vouloir anéantir Randy Orton pour sauver l’honneur de sa famille.

 

La haine que se vouent les deux hommes donne lieu à des scènes d’une rare violence, comme lorsque The Game fait irruption au domicile de Randy Orton, défonce la porte à coups de sledgehammer et détruit méthodiquement le cossu intérieur de son ennemi, qui se retrouve projeté sur sa pelouse à travers une porte-fenêtre et ne doit son salut qu'à l'arrivée de la police ! Sur le ring, plusieurs de leurs combats resteront certainement dans les mémoires. Á Backlash, le 26 avril, Orton finit par avoir le dernier mot et arrache la ceinture de Champion WWE à Triple H. Conscient de sa fragilité, et ayant de plus en plus de mal à repousser les attaques de la Legacy (le groupe qu'Orton forme avec ses comparses Ted DiBiase et Cody Rhodes), le vétéran prend la sage décision de reformer, avec Shawn Michaels, la mythique D-Generation X, pour le plus grand plaisir de ses fans.

 

L’humour particulier de la DX fait comme toujours un triomphe, et les deux hommes deviennent rapidement une épine dans le pied de la Legacy. S’ils s’inclinent à Breaking Point, après une manœuvre indigne de la part d’Orton et de ses sbires qui mettent KO The Game avant même le début du match, les deux compères remettent les pendules à l’heure à Hell in a Cell, le 4 octobre. Le combat est âpre et discuté mais la DX s’impose finalement, mettant un point final à cette longue rivalité qui aura passionné les fans pendant des mois. Et pour conclure l’année en beauté, Triple H et Shawn Michaels décrochent le titre par équipe à TLC, en terrassant l’expérimenté Chris Jericho et le terrifiant Big Show, le 13 décembre, à l’issue d’un Tables, Ladders & Chairs Match haletant. Pouvait-on rêver de plus beau cadeau de Noël pour les deux meilleurs amis du monde ?

 

Note de l’année : 7/10

Un début d’année sur les chapeaux de roue, de magnifiques défenses de titre contre Randy Orton, la reformation de la DX, un titre de champion du monde par équipe… le bilan 2009 est une nouvelle fois à la hauteur du talent de ce formidable champion qu’est Triple H.

 

Match de l’année :

Le Last Man Standing Match contre Randy Orton, disputé le 22 juin à Raw. Il ne récupère pas le titre, le combat se concluant par un match nul, mais les deux hommes ont livré ce soir-là une performance à couper le souffle.

 

 

Bonjour, je viens distribuer les punt kicks et prendre un coup de sledgehammer, c'est bien ici?

 

 

2010, l’année noire

 

2010 ne restera certainement pas dans les annales comme une année de rêve pour notre champion. Le 8 février, à Raw, le titre par équipes change de mains, la Tag Team composée du Big Show et du Miz s’imposant lors d’un Triple Threat auquel participe également la Straight Edge Society. Après un nouvel échec à Elimination Chamber, où Triple H s’incline dans un mano à mano final contre John Cena, il reprend du poil de la bête à Wrestlemania où il défait le brutal Sheamus, ce jeune Irlandais devenu la terreur des rings de la WWE. Las, cette victoire apparait plus comme le chant du cygne de Triple H que comme l’événement annonciateur de lendemains placés sous le signe de la domination : lors d’Extreme Rules, le 25 avril, le guerrier celte attaque sauvagement The Game avant même le début de leur Street Fight prévu le soir même. Fortement diminué, le King of The Kings s’incline contre Sheamus. Pire, gravement blessé lors de leur affrontement, il disparait des rings pour se soigner. On ne le reverra plus de l’année. Mais nul doute que comme à son habitude, il reviendra plus fort que jamais et aura à cœur de régler ses comptes avec son ennemi à la peau albâtre et aux cheveux roux…

 

 

I've got two words for you Sheamus…


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